Waroff a écrit :
30° ambiant pourrait être une température favorable au givrage lors du fonctionnement moteur réduit. reste à définir si le temps est sec ou non. L'écart entre température et point de rosée du metar pourrait donner un indice.
Un matheux ou physicien pourrait nous éclairer avec précision?...
Une des difficultés dans ce type de raisonnement est sémantique, il s'agit de l'utilisation du mot "humidité"; Les deux principales déclinaisons sont les suivante:
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humidité absolue: c'est la masse de vapeur que contient l'air humide. L'unité est le "gramme d'eau" / "kilogramme d'air" . Par exemple dans mon open-space on a en ce moment HA = 0.04 => elle mesure la quantité d'eau qui va condenser et elle dépend de nombreux de facteur météo (présence lac, rosée..).
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humidité relative:c'est le ratio entre la quantité de vapeur que contient l'air et la quantité maximale qu'elle peut contenir. HR = m_eau / m_eau_max (en %). Par exemple si il y avait 100% d'humidité j'envisagerais de sortir le parapluie par ce qu'il pleuvrait à la moindre chute de pression ou de température => l'humidité relative mesure l'écart entre la situation actuelle et l'apparition des première goutte de liquides.
(P.S: je l'ai expliqué dans un message précédent mais il faut garder en tête que m_eau_max dépend de la température, avec laquelle elle diminue. En première approche on peut considérer que la limite est m_eau_max = 0 à 0°C).
Mais alors comment réfléchir sur les risques de givrages à partir de ces deux mesures? Voici deux exemples extrêmes:
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Au milieu du désert (HA~0) une nuit froide (T=0°C): Dans cette configuration la température est telle que m_eau_max=0 (HR=100%), la moindre molécule de vapeur sera instantanément condensée puis allègrement givrée. Par contre l'air est très pauvre en eau et par conséquent il y aura si peu de givre que ça n'influencera pas le comportement moteur => risque de givre évident mais sans impact pour le pilote.
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Sur la plage (T=30°C) à côté de l'eau (HA=0.1): Ici l'atmosphère ambiant est très chargé en vapeur car les molécules d'eau à la surface de la mer s'évaporent puis se diffusent dans l'air qui est au dessus. En fait, bien qu'il fasse 30°C l'air est saturé en vapeur: il prend tout ce qu'il peut prendre (HR=100%). Ainsi la moindre variation de pression ou de température (par exemple au passage du papillon d'admission) va provoquer l'apparition de condensation et même de beaucoup beaucoup de condensation. Deux remarques cependant; tout d'abord il est peu probable que la température en sortie du papillon soit de 0°C et si s'était le cas il faudrait encore transformer toute cette eau en glace (ce qui demande beaucoup d'énergie). => risque de condensation évidents mais risque de givrage à calculer.
=> pour conclure, je reformulerais donc ta question par: Qu'est ce qu'un "temps sec"? ( ne jamais poser une question à un "physicien"
) .
Waroff a écrit :
Il me semble bien pourtant que l'eau condense lorsque l'air se refroidi et se détend, et atteignant le taux de saturation, les goutelettes se forment. Ces goutelettes en libérant leur calories pour permettre la vaporisation du carburant, peuvent s e mettre à geler.
La restitution de chaleur de la condensation est dérisoire face à la baisse de tempénrature qui provoque cette condensation dans le phénomène de givrage qui nous intéresse.
En fait c'est à ce stade de précision qu'il faut s'arrêter de raisonner "à la louche". Après on rentre dans des mécanismes microscopiques (cad hors de notre échelle d'observation) qui demande une abstraction théorique contre-productive ou bien des données chiffrées. On peut dire:
- le passage par le papillon occasionne une chute de pression et de température qui provoque la condensation (et éventuellement le givrage) sous certaines conditions.
- La vaporisation du carburant favorise les deux phénomènes car elle consomme de l'énergie.
Mais s'engager dans la "voie du fluide calorique" (qui n'existe pas) risque d'apporter pas mal de confusions. Et comme en plus tu disposes de chiffres
... Apparemment tu donnais des lectures de cadrants au ralenti (en première approche c'est bien), aurais-tu également les données suivantes:[INDENT] - pression et température en amont du carbu: P_amb ; T_amb
- humiditié de l'air ambiant: relative ou absolue ce n'est pas grave
- pression et température en aval du carbu: P_col ; T_col
- le débit d'air: QAKGH
- le débit de carburant: Qcarb
[/INDENT]Avec ça je pense pouvoir te dire rapidement qui joue le plus grand rôle dans la condensation et dans le givrage. Ensuite on devrait pouvoir extrapoler à différentes conditions atmosphériques ambiantes (HA et HR).