Brown et Stiegler
Brown et Stiegler
#1Une histoire hors normes.
Lorsque "Chevalier" prend tout son sens.
B17 et BF 109
Le second lieutenant Charles L. BROWN était pilote de B-17 au sein du 379ème Bomber Group / 527ème Squadron, basé à Kimbolton en Grande Bretagne.
Nous sommes le 20 Décembre 1943. De retour d'une mission à Bremen en Allemagne son B-17 "Ye Old Pub" (42-3167) était dans un sale état, touché par la flak et quelques chasseurs. Le compas était endommagé et, déboussolé, il s'enfonçait dans le territoire ennemi en pensant faire route vers Kimbolton.
Alors qu'il venait de survoler un aérodrome allemand, l'Oberleutenant Franz STIEGLER du 6./JG 27, reçu l'ordre de sauter dans son Bf109 et d'aller descendre la forteresse volante.
Quand il fut suffisamment proche du B-17, Franz n'en cru pas ses yeux. Selon ses propres mots, il n'avait "jamais vu un avion dans un si mauvais état". La section arrière était sévèrement touchée et le mitrailleur de queue était blessé, le nez de l'appareil était fracassé et l'appareil criblé d'impacts d'obus.
Oubliant un instant son ordre de mission, Franz se mit en patrouille au côté du B-17 et posa son regard sur Charlie. BROWN se démenait pour maintenir son piège en état de vol.
Comprenant qu'ils ne savaient plus où ils allaient, Franz agita les ailes pour faire signe à Charlie de virer à 180°. Il les escorta et les guida jusqu'au dessus de la mer du Nord en face de l'Angleterre. Puis, il salua Charlie BROWN et reprit le cap du continent.
Après s'être posé Franz raconta qu'il avait descendu l'avion au-dessus de la mer et ne dit jamais la vérité à quiconque. Quant à Charlie BROWN et au reste de son équipage, ils racontèrent toute l'histoire lors du débriething, mais ils reçurent l'ordre de ne pas en parler.
Plus de 40 ans après, Charlie chercha à retrouver le pilote de la Luftwaffe qui avait sauvé son équipage. Après des années de recherches, Franz fût retrouvé. Il n'avait jamais dit un mot de cette histoire, même lors des réunions d'après guerre.
Ils se sont rencontrés aux Etats-Unis lors d'une réunion du 379ème Bomber Group, avec à leurs côtés 25 personnes qui ne doivent leur vie qu'au simple fait que Franz n'a pas ouvert le feu ce jour là.
Charlie BROWN vivait à Seattle et Franz STIEGLER s'était installé à Vancouver après la guerre. Lors de leur rencontre, ils se rendirent compte qu'ils avaient vécu pendant 50 ans à moins de 300 Km l'un de l'autre.
Depuis leurs retrouvailles les deux protagonistes ont apporté de nombreux éclairsissements sur cette histoire.
Ce 20 Décembre 1943, alors que BROWN faisait cap vers son objectif, il fut sévèrement touché par la Flak.
"Soudain," se souvient-il, "le nez du B-17, fut pulvérisé par la Flak. Puis 3 des 4 moteurs furent endommagés. Le plan horizontal gauche et l'élévateur arrachés, 90% de la gouverne de direction ainsi que le haut du plan vertical détruits.
J'ai rapidement quitté la formation pour éviter d'endommager d'autres avions dans le cas où nous aurions explosé en vol.
Les allemands nous sont rapidement tombés dessus. 8 Chasseurs par devant et 7 de plus par derrière et nous n'étions pas en position de nous défendre.
Je me suis rapidement dirigé vers l'un d'entre eux. Je n'y croyais plus... L'avion s'était engagé dans un virage serré quand je perdis connaissance. Notre système d'oxygène était tombé en rade..."
Ensuite, le B-17 chuta de 8500 à 70 m avant qu'il ne reprenne conscience. Chose incroyable, "Ye Old Pub" s'était stabilisé et volait droit vers un aérodrome Allemand.
Au même moment, Franz STIEGLER qui s'était posé pour faire le plein de munitions, repéra l'avion de Charlie. Il sauta dans son Bf109 pour le prendre en chasse et ajouter un score à son palmarès Il se rapprocha par l'arrière jusqu'à quelques mètres. Voilà comment STIEGLER décrit la rencontre:
"Le B-17 était comme une passoire. Il y avait du sang partout. Je pouvais voir l'équipage qui tentait de venir en aide aux blessés. Le mitrailleur de queue était couché sur sa mitrailleuse son sang ruisselant le long du canon. A travers le trou béant du fuselage, je pouvais voir des membres d'équipage tentant de sauver un camarade dont la jambe avait été emportée. Alors, je me dis, 'comment pourrais-je faire feu' ? - Ce serait comme tirer sur un homme en parachute...'
Quand j'étais en mission en Afrique du Nord, mon commandant disait: 'tu es un pilote de chasse. Si j'entends un jour que tu as tué quelqu'un en parachute, je te tuerai à mon tour...'"
Ensuite STIEGLER vola aile contre aile avec la passoire volante, suffisamment proche pour que les deux ennemis se voient distinctement. Puis il escorta la forteresse jusqu'au dessus de la mer du Nord. Et, à la grande surprise de BROWN, il le salua avant de dégager, lui laissant la possibilité de regagner un terrain Anglais.
Sur les 10 membres d'équipage, 4 furent blessés et 1 tué. BROWN avait une balle dans l'épaule droite, mais il fallut attendre 40 ans avant qu'il ne le sache. STIEGLER qui fut descendu 17 fois, eu la chance de faire partie des 1200 pilotes de chasse allemands sur 30000 à avoir survécu à la Guerre. Pendant le conflit, il valida 28 victoires. Originaire de Regensburg (Bavière), il habite maintenant au Canada.
Des années plus tard, lorsqu'on demanda à BROWN si il lui était arrivé quelque chose d'intéressant durant la guerre, il répondit: "Un fois, un pilote de la Luftwaffe m'a salué."
Avec l'aide d'Adolf Galland et de l'association des pilotes de chasse Allemands, BROWN réussi à retrouver STIEGLER des années plus tard. Avant ce fameux 20 Décembre, Franz avait déjà descendu deux B-17. Pour le troisième, il aurait obtenu la "Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes", médaille des pilotes de chasse allemands. Si on avait découvert qu'il avait laissé filer le B-17, il aurait été traduit en cour martiale et exécuté.
Une bien belle histoire,
traduite de l'anglais et complétée par BigRed
Charles L. BROWN a écrit ses mémoires: "The 13 Minute Gap".
Equipage du "Ye Old Pub" le 20/12/1943
Brown, Charles L 2nd Lt Pilot
Luke, Spencer G 2nd Lt Co-Pilot
Sadok, Albert (NMI) 2nd Lt Navigator
Andrews, Robert M 2nd Lt Bombardier
Pechout, Richard A S/Sgt Radio Operator/Gunner
Coulombe, Bertrand O S/Sgt Top Turret Gunner
Blackford, Samuel W Sgt Ball Turret Gunner
Jennings, Lloyd H Sgt Right Waist Gunner
Yelesanke, Alex (NMI) Sgt Left Waist Gunner
Eckenrode, Hugh S S /Sgt Tail Gunner KIA
Lorsque "Chevalier" prend tout son sens.
B17 et BF 109
Le second lieutenant Charles L. BROWN était pilote de B-17 au sein du 379ème Bomber Group / 527ème Squadron, basé à Kimbolton en Grande Bretagne.
Nous sommes le 20 Décembre 1943. De retour d'une mission à Bremen en Allemagne son B-17 "Ye Old Pub" (42-3167) était dans un sale état, touché par la flak et quelques chasseurs. Le compas était endommagé et, déboussolé, il s'enfonçait dans le territoire ennemi en pensant faire route vers Kimbolton.
Alors qu'il venait de survoler un aérodrome allemand, l'Oberleutenant Franz STIEGLER du 6./JG 27, reçu l'ordre de sauter dans son Bf109 et d'aller descendre la forteresse volante.
Quand il fut suffisamment proche du B-17, Franz n'en cru pas ses yeux. Selon ses propres mots, il n'avait "jamais vu un avion dans un si mauvais état". La section arrière était sévèrement touchée et le mitrailleur de queue était blessé, le nez de l'appareil était fracassé et l'appareil criblé d'impacts d'obus.
Oubliant un instant son ordre de mission, Franz se mit en patrouille au côté du B-17 et posa son regard sur Charlie. BROWN se démenait pour maintenir son piège en état de vol.
Comprenant qu'ils ne savaient plus où ils allaient, Franz agita les ailes pour faire signe à Charlie de virer à 180°. Il les escorta et les guida jusqu'au dessus de la mer du Nord en face de l'Angleterre. Puis, il salua Charlie BROWN et reprit le cap du continent.
Après s'être posé Franz raconta qu'il avait descendu l'avion au-dessus de la mer et ne dit jamais la vérité à quiconque. Quant à Charlie BROWN et au reste de son équipage, ils racontèrent toute l'histoire lors du débriething, mais ils reçurent l'ordre de ne pas en parler.
Plus de 40 ans après, Charlie chercha à retrouver le pilote de la Luftwaffe qui avait sauvé son équipage. Après des années de recherches, Franz fût retrouvé. Il n'avait jamais dit un mot de cette histoire, même lors des réunions d'après guerre.
Ils se sont rencontrés aux Etats-Unis lors d'une réunion du 379ème Bomber Group, avec à leurs côtés 25 personnes qui ne doivent leur vie qu'au simple fait que Franz n'a pas ouvert le feu ce jour là.
Charlie BROWN vivait à Seattle et Franz STIEGLER s'était installé à Vancouver après la guerre. Lors de leur rencontre, ils se rendirent compte qu'ils avaient vécu pendant 50 ans à moins de 300 Km l'un de l'autre.
Depuis leurs retrouvailles les deux protagonistes ont apporté de nombreux éclairsissements sur cette histoire.
Ce 20 Décembre 1943, alors que BROWN faisait cap vers son objectif, il fut sévèrement touché par la Flak.
"Soudain," se souvient-il, "le nez du B-17, fut pulvérisé par la Flak. Puis 3 des 4 moteurs furent endommagés. Le plan horizontal gauche et l'élévateur arrachés, 90% de la gouverne de direction ainsi que le haut du plan vertical détruits.
J'ai rapidement quitté la formation pour éviter d'endommager d'autres avions dans le cas où nous aurions explosé en vol.
Les allemands nous sont rapidement tombés dessus. 8 Chasseurs par devant et 7 de plus par derrière et nous n'étions pas en position de nous défendre.
Je me suis rapidement dirigé vers l'un d'entre eux. Je n'y croyais plus... L'avion s'était engagé dans un virage serré quand je perdis connaissance. Notre système d'oxygène était tombé en rade..."
Ensuite, le B-17 chuta de 8500 à 70 m avant qu'il ne reprenne conscience. Chose incroyable, "Ye Old Pub" s'était stabilisé et volait droit vers un aérodrome Allemand.
Au même moment, Franz STIEGLER qui s'était posé pour faire le plein de munitions, repéra l'avion de Charlie. Il sauta dans son Bf109 pour le prendre en chasse et ajouter un score à son palmarès Il se rapprocha par l'arrière jusqu'à quelques mètres. Voilà comment STIEGLER décrit la rencontre:
"Le B-17 était comme une passoire. Il y avait du sang partout. Je pouvais voir l'équipage qui tentait de venir en aide aux blessés. Le mitrailleur de queue était couché sur sa mitrailleuse son sang ruisselant le long du canon. A travers le trou béant du fuselage, je pouvais voir des membres d'équipage tentant de sauver un camarade dont la jambe avait été emportée. Alors, je me dis, 'comment pourrais-je faire feu' ? - Ce serait comme tirer sur un homme en parachute...'
Quand j'étais en mission en Afrique du Nord, mon commandant disait: 'tu es un pilote de chasse. Si j'entends un jour que tu as tué quelqu'un en parachute, je te tuerai à mon tour...'"
Ensuite STIEGLER vola aile contre aile avec la passoire volante, suffisamment proche pour que les deux ennemis se voient distinctement. Puis il escorta la forteresse jusqu'au dessus de la mer du Nord. Et, à la grande surprise de BROWN, il le salua avant de dégager, lui laissant la possibilité de regagner un terrain Anglais.
Sur les 10 membres d'équipage, 4 furent blessés et 1 tué. BROWN avait une balle dans l'épaule droite, mais il fallut attendre 40 ans avant qu'il ne le sache. STIEGLER qui fut descendu 17 fois, eu la chance de faire partie des 1200 pilotes de chasse allemands sur 30000 à avoir survécu à la Guerre. Pendant le conflit, il valida 28 victoires. Originaire de Regensburg (Bavière), il habite maintenant au Canada.
Des années plus tard, lorsqu'on demanda à BROWN si il lui était arrivé quelque chose d'intéressant durant la guerre, il répondit: "Un fois, un pilote de la Luftwaffe m'a salué."
Avec l'aide d'Adolf Galland et de l'association des pilotes de chasse Allemands, BROWN réussi à retrouver STIEGLER des années plus tard. Avant ce fameux 20 Décembre, Franz avait déjà descendu deux B-17. Pour le troisième, il aurait obtenu la "Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes", médaille des pilotes de chasse allemands. Si on avait découvert qu'il avait laissé filer le B-17, il aurait été traduit en cour martiale et exécuté.
Une bien belle histoire,
traduite de l'anglais et complétée par BigRed
Charles L. BROWN a écrit ses mémoires: "The 13 Minute Gap".
Equipage du "Ye Old Pub" le 20/12/1943
Brown, Charles L 2nd Lt Pilot
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Sadok, Albert (NMI) 2nd Lt Navigator
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Blackford, Samuel W Sgt Ball Turret Gunner
Jennings, Lloyd H Sgt Right Waist Gunner
Yelesanke, Alex (NMI) Sgt Left Waist Gunner
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Obus au But !
i7-870 2.93 GHZ - Zotac GTX 580 1536 Mo DDR5 - 8Go GSKill DDR 3 - Windows 7 integral 64bit - Corsair Alim
#3
C'est clair, ca fait plaisir à lire
Asus P5Q PRO, Core 2 Duo E8400, 4 Go DDR2, 7850, 2*Raptor 74 Go en Raid 0, P182, Hanns.G HG281D,Stick de Warthog et throttle de Cougar, Rudder Saïtek Pro Flight
#4
Magnifique!!! merci pour cette histoire, un vrai conte de noel
Est-il possible d'avoir une meilleure résolution du tableau montrant le B17 et le Bf109 côte à côte?
Est-il possible d'avoir une meilleure résolution du tableau montrant le B17 et le Bf109 côte à côte?
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#6
trés trés belle histoire qui permet de continuer à croire que l' homme n'est pas forcément toujours un loup pour l' homme ....
carte mere MSI Z97-G43 (MS-7816)/ Intel Core i7 @ 4000 MHz-/8192 Mo/NVIDIA GeForce GTX 970/ Western Digital WD10EZEX-08M2NA0 ATA Device (1000Go)/Windows 7 64bit
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#7
Je me permet juste de quoter un "souci de traduction simultané"mittelkimono a écrit :trés trés belle histoire qui permet de continuer à croire que l' homme n'est pas forcément toujours un loup pour l' homme ....
40 ans pour se rendre compte qu'on a un trou dans l'épaule, fort!!!BROWN avait une balle dans l'épaule droite, mais il fallut attendre 40 ans avant qu'il ne le sache.
Chouette histoire sinon. Je l'avais déjà lue sur LEMB.
#8
Sacrée histoire...
Ca me rappelle celle du "n°13", Georg Peter Eder, que j'ai découvert dans un mini-récit de Hubinon...
Puisqu'on est dans le sujet, quelqu'un a-t-il des informations sur Ernst Shaffer (si je me souviens bien ?) qui a inspiré Wulf du Grand Duc ? Je n'ai rien trouvé sur lui.
Depuis le brave papy rattrape son retard en matière de gastronomie.
Ca me rappelle celle du "n°13", Georg Peter Eder, que j'ai découvert dans un mini-récit de Hubinon...
Puisqu'on est dans le sujet, quelqu'un a-t-il des informations sur Ernst Shaffer (si je me souviens bien ?) qui a inspiré Wulf du Grand Duc ? Je n'ai rien trouvé sur lui.
Il y a quelques temps, un vétéran a découvert qu'il avait passé 40 ans avec un éclat d'obus dans le palais de sa bouche. Ca l'empêchait de mangeait autre chose que de la purée, mais apparemment aucun médecin n'a eu l'idée de lui faire passer une radio puisque ce n'a été découvert que lorsque l'éclat est sorti "tout seul" de la chair...Warlordimi a écrit :40 ans pour se rendre compte qu'on a un trou dans l'épaule, fort!!!
Depuis le brave papy rattrape son retard en matière de gastronomie.
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#10
Stiegler avait peut être de bonnes raisons de la fermer au retour, et après...
Il était membre du schwarm maudit de la JG27:
Oblt. Ferdinand Vögl
Ofw. Karl-Heinz Bendert
Ofw. Erwin Sawallisch
Ofw. Franz Stiegler
En août 42, dans le désert nord-africain, ce schwarm revendique grosso merdo une soixantaine de victoires, sans témoins autres que les membres du-dit schwarm... jusqu'au jour ou H. A. Stahlschmidt (IIRW) les surprend en train de vider leurs chargeurs dans les dunes!
Les kills revendiqués lors de cette mission ne leurs seront bien sûr pas comptabilisés, et le schwarm est aussitôt éclaté.
Sawallisch disparaît en mer quelques jours plus tard. On parle de suicide...
Les autres survivent jusqu'à la fin de la guerre, continuant à remporter victoires et méduches.
Stiegler n'en était donc pas à son premier mensonge.
Du coup, le conte de noël en prend un coup dans l'aile...
Il était membre du schwarm maudit de la JG27:
Oblt. Ferdinand Vögl
Ofw. Karl-Heinz Bendert
Ofw. Erwin Sawallisch
Ofw. Franz Stiegler
En août 42, dans le désert nord-africain, ce schwarm revendique grosso merdo une soixantaine de victoires, sans témoins autres que les membres du-dit schwarm... jusqu'au jour ou H. A. Stahlschmidt (IIRW) les surprend en train de vider leurs chargeurs dans les dunes!
Les kills revendiqués lors de cette mission ne leurs seront bien sûr pas comptabilisés, et le schwarm est aussitôt éclaté.
Sawallisch disparaît en mer quelques jours plus tard. On parle de suicide...
Les autres survivent jusqu'à la fin de la guerre, continuant à remporter victoires et méduches.
Stiegler n'en était donc pas à son premier mensonge.
Du coup, le conte de noël en prend un coup dans l'aile...
#11
J'ajouterais que les détails de cette histoire, relativement peu connue du reste, ont été publiés il y a déja pas mal d'année (1969) dans la première édition de Fighter over the desert, de Christopher Shores et Hans Ring.
#12
III/JG52-Freiherr V. Kaos a écrit :
Du coup, le comte de noël en prend un coup dans l'aile...
Pour toi peut être..
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#13
bah, si Monsieur le comte (de Noël, ne l'oublions pas!) ne s'en offusque pas, ce n'est pas grave...
plus sérieusement, personne n'est parfait, et dans une guerre encore moins qu'ailleurs... si cette histoire est vraie, et elle a des chances de l'être, vu que l'équipage du bombardier confirme (ou, du moins, le pilote), c'est quand même agréable de lire qu'au milieu de tout ce carnage, il y avait encore des types capables de laisser filer les gusses qui ont déjà largement assez dégusté à leur goût..
Edit:
En parlant d'avions "carnagés", ça me rappelle l'histoire du père d'un pilote de l'USAF au Vietnam dont j'ai lu le bouquin, qui s'est retrouvé mitrailleur latéral sur B-24. Première mission, la première attaque sur Ploesti... tu parles d'une introduction à la guerre... revenu, blessé, il passe quelques temps à l'hosto, avant de revenir.. juste pour s'en prendre une autre (deux missions, deux fois sur ploesti).. cette fois là, il est plus grièvement blessé, l'avion est en charpie et les gusses à l'arrière n'ont pas la moindre idée s'il y a encore quelqu'un qui pilote à l'avant. Ca fume de partout, ça tremble, ils lui demandent s'il sera capable de tirer sa poignée de parachute une fois dehors, il dit, crever pour crever, autant essayer.. on le balance dehors et il se mange l'empennage horizontal... complètement groggy, il réussit à tirer la poignée et ouvrir son parachute, se pose comme un sac de patates, et, avec ses autres équipiers de l'arrière de l'avion est chopé par les partisans yougoslaves.
Petit problème, à l'avant, le reste de l'équipage n'osait pas sauter pour ne pas condamner les gusses à l'arrière dont on n'avais plus de nouvelles.. et le pil se pose en catastrophe bien plus loin quand l'avion ne voulait plus continuer, et ils finissent tous dans un Stalag.
Pour en revenir au papa "padbol", les partisans ne les croyant pas des masses (ils prétendent avoir sauté d'un avion en perdition, or cet avion n'est nulle part dans les parages... puisqu'il a continué son vol) sont limite de les fusiller comme espions, puis, au bout d'un moment finissent par accepter que l'avion a du probablement continuer son vol encore un peu et ils organisent une évacuation des américains. Ressorti de l'hosto, on veut le remettre dans un B-24 mais il va voir le commandant en lui disant: fusillez moi si vous voulez, mais je refuse de remonter là dedans... après examen de son dossier, on estime qu'il a suffisamment pris de plomb pour qu'on lui fiche la paix et il est ramené aux states... il a mis presque 20 ans pour accepter de remonter dans un avion (un liner civil qui plus est)
plus sérieusement, personne n'est parfait, et dans une guerre encore moins qu'ailleurs... si cette histoire est vraie, et elle a des chances de l'être, vu que l'équipage du bombardier confirme (ou, du moins, le pilote), c'est quand même agréable de lire qu'au milieu de tout ce carnage, il y avait encore des types capables de laisser filer les gusses qui ont déjà largement assez dégusté à leur goût..
Edit:
En parlant d'avions "carnagés", ça me rappelle l'histoire du père d'un pilote de l'USAF au Vietnam dont j'ai lu le bouquin, qui s'est retrouvé mitrailleur latéral sur B-24. Première mission, la première attaque sur Ploesti... tu parles d'une introduction à la guerre... revenu, blessé, il passe quelques temps à l'hosto, avant de revenir.. juste pour s'en prendre une autre (deux missions, deux fois sur ploesti).. cette fois là, il est plus grièvement blessé, l'avion est en charpie et les gusses à l'arrière n'ont pas la moindre idée s'il y a encore quelqu'un qui pilote à l'avant. Ca fume de partout, ça tremble, ils lui demandent s'il sera capable de tirer sa poignée de parachute une fois dehors, il dit, crever pour crever, autant essayer.. on le balance dehors et il se mange l'empennage horizontal... complètement groggy, il réussit à tirer la poignée et ouvrir son parachute, se pose comme un sac de patates, et, avec ses autres équipiers de l'arrière de l'avion est chopé par les partisans yougoslaves.
Petit problème, à l'avant, le reste de l'équipage n'osait pas sauter pour ne pas condamner les gusses à l'arrière dont on n'avais plus de nouvelles.. et le pil se pose en catastrophe bien plus loin quand l'avion ne voulait plus continuer, et ils finissent tous dans un Stalag.
Pour en revenir au papa "padbol", les partisans ne les croyant pas des masses (ils prétendent avoir sauté d'un avion en perdition, or cet avion n'est nulle part dans les parages... puisqu'il a continué son vol) sont limite de les fusiller comme espions, puis, au bout d'un moment finissent par accepter que l'avion a du probablement continuer son vol encore un peu et ils organisent une évacuation des américains. Ressorti de l'hosto, on veut le remettre dans un B-24 mais il va voir le commandant en lui disant: fusillez moi si vous voulez, mais je refuse de remonter là dedans... après examen de son dossier, on estime qu'il a suffisamment pris de plomb pour qu'on lui fiche la paix et il est ramené aux states... il a mis presque 20 ans pour accepter de remonter dans un avion (un liner civil qui plus est)
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#14
osprey AOA 2 : Bf 109 aces of North Africa , consacre un profil à son 109 F pendant sa tournée en afrique.
Il est précisé qu il a revendiqué 28 avions dont 5 heavy. Cela dépasse déja le score de pas mal de pilotes alliés.
Il est précisé qu il a revendiqué 28 avions dont 5 heavy. Cela dépasse déja le score de pas mal de pilotes alliés.
#15
Euh, moi je dirais que c'est un score que juste quelques pilotes alliés dépassent...warbird2000 a écrit :osprey AOA 2 : Bf 109 aces of North Africa , consacre un profil à son 109 F pendant sa tournée en afrique.
Il est précisé qu il a revendiqué 28 avions dont 5 heavy. Cela dépasse déja le score de pas mal de pilotes alliés.
#16
Rhôôôô!!!!!!TooCool_12f a écrit :bah, si Monsieur le comte (de Noël, ne l'oublions pas!) ne s'en offusque pas, ce n'est pas grave...
#18
En tout cas; c'est une bien belle histoire !
Pilote ops JTFF
W11 /I7-7700 CPU 3.60 GHz /32G RAM DDR4 / NVIDIA GTX 3070 / Track ir 5/ Palo Saitek/ HOTAS Warthog/ Skillkorp 33" / HP REVERB G2
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#20
Il y en a une autre dans le style.Rob1 a écrit :Sacrée histoire...
Il y a quelques temps, un vétéran a découvert qu'il avait passé 40 ans avec un éclat d'obus dans le palais de sa bouche. Ca l'empêchait de mangeait autre chose que de la purée, mais apparemment aucun médecin n'a eu l'idée de lui faire passer une radio puisque ce n'a été découvert que lorsque l'éclat est sorti "tout seul" de la chair...
Depuis le brave papy rattrape son retard en matière de gastronomie.
Georgy Debrödy, pilote hongrois dans les "Pumas Rouges" sur 109(G10?). Non content d'avoir récupéré son chef d'escadrille en posant son 109 dans la neige et en redécollant avec la verrière larguée avec le commandant à cheval sur le Erla, il termine la guerre pendant l'hiver 44-45 après un frontal avec un Yak9 qu'il explose mais qui en contrepartie lui envoie une 12,7 et un 20mm dans le corps.
Debrödy se pose avec un trou de la taille d'un melon dans le ventre (bah, oui du 20, même freiné par le moteur, c'est du 20) survit, se fait récupéré par les soldats au sol qui l'emmène à l'hosto de campagne où on lui extrait l'obus et on le referme en disant "il va crever".
30 ans plus tard, émigré aux USA, il se fait opérer du dos après de violentes douleurs et les médecins lui extraient... la balle de 12,7 qui voyageait depuis tout ce temps, oublié dans la viande ensanglantée par les médecins militaires.
Extrait rapide d'un document dans un "Batailles Aériennes" paru il y a qques années.
Je devrais par contre encore avoir la photo de Derbödy et de son commandant à deux dans le pit du 109.
Lien: http://www.elknet.pl/acestory/debrody/debrody.htm
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#21
Ca me rapelle l'histoire du pilote US Robert Johnson avec son P47 en charpie, poursuivi et tiré comme un lapin par un FW190, d'apres l'histoire le pilote allemand n'en revenant pas de la resistance du dit p-47 apres avoir plusieur fois essayé de le descendre lui a épargné la vie... (version de son autobiographie) ou alors in n'avait plus de munitions (version moins conte de fée?)...
Mon PC de la mort qui tue... pas vraiment:
GA-970A-DS3 - FX-6300@3.5GZ- 8GB RAM @ 1600Mhz - GTX 570 CUDAII - WD 500GB SATA3 CAVIAR BLUE- Windows 7 32bits
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#22
j'ai vu cette histoire dans "les ailes de légende".
Pas mal également; mais bon, il a quand même essayé de le descendre plusieurs fois de suite!
Pas mal également; mais bon, il a quand même essayé de le descendre plusieurs fois de suite!
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#23
bah, le FW revenait des iles britanniques quand il a croisé le P47... sans doute revenant de mission où il a déjà combattu. Johnson a continué tout droit en se disant un truc du genre:
- "si je fais semblant de rien, il passera peut etre son chemin..."
l'allemand a fait demi-tour, venu à côté du P-47 qui était déjà une passoire, puis s'est porté derrière et a commencé à tirer à la mitrailleuse. après quelques secondes de tirs, il s'est porté de nouveau à la hauteur du P47, n'en revenant pas que ce bazar en dentelle vole encore... puis s'est remis derrière et a recommencé... toujours à la mitrailleuse seule...
il semble évident qu'il n'avait plus d'obus pour ses canons. Au bout d'un moment, il a arrêté de tirer, probablement après avoir complètement vidé ses chargeurs, est venu à la& hauteur du P47 une dernière fois, l'a regardé d'un air incrédule, puis salué et reparti vers sa base.
Johnson a continué sa traversée de la manche et s'est posé sur son terrain en un morceau.. passant tout près de percuter des appareils garés (troué de partout, il n'avait plus de liquide hydraulique et, donc, pas de freins)
- "si je fais semblant de rien, il passera peut etre son chemin..."
l'allemand a fait demi-tour, venu à côté du P-47 qui était déjà une passoire, puis s'est porté derrière et a commencé à tirer à la mitrailleuse. après quelques secondes de tirs, il s'est porté de nouveau à la hauteur du P47, n'en revenant pas que ce bazar en dentelle vole encore... puis s'est remis derrière et a recommencé... toujours à la mitrailleuse seule...
il semble évident qu'il n'avait plus d'obus pour ses canons. Au bout d'un moment, il a arrêté de tirer, probablement après avoir complètement vidé ses chargeurs, est venu à la& hauteur du P47 une dernière fois, l'a regardé d'un air incrédule, puis salué et reparti vers sa base.
Johnson a continué sa traversée de la manche et s'est posé sur son terrain en un morceau.. passant tout près de percuter des appareils garés (troué de partout, il n'avait plus de liquide hydraulique et, donc, pas de freins)
#24
Solide le thunderbolt...
Je parie que Johnson en aurait roulé un patin à celui qui a crée ce véritable tank:flowers:
Je parie que Johnson en aurait roulé un patin à celui qui a crée ce véritable tank:flowers:
Pilote ops JTFF
W11 /I7-7700 CPU 3.60 GHz /32G RAM DDR4 / NVIDIA GTX 3070 / Track ir 5/ Palo Saitek/ HOTAS Warthog/ Skillkorp 33" / HP REVERB G2
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#25
bah, en tout cas, il avait gagné un certain sentiment de sérénité par la suite.... il se sentait bien protégé dans cet avion... je me demande bien pourquoi...