Aterrissage

[hellfrog]

Traduction et synthèse de différents posts :
"Un bel arrondi suivi du toucher sol" : c'est ce que l'on voit à la TV, mais ce n'est pas ça l'aterrissage. Ce N'est PAS arriver en vol de transition , cabrer pour ralentir, et descendre, là c'est le décrochage assuré. En fait, ce n'est que le point final de l'aterrisssage et c'est avant tout le résultat d'une bonne approche. Le gros du boulot est de réaliser une bonne approche pour avoir les bons paramètres de vol juste avant le toucher, c'est grâce à cela que l'on peut faire "comme à la TV".

Approche :
A ne pas précipiter (valable pour tout ce qui vole d'ailleurs au moment de retourner au sol)
Commencer l'approche suffisemment tôt et suffisamment bas et ralentir assez : par ex (variable)
- 95 km/h
- 1.5 à 2 km du site d'aterrissage
- 250 m altitude
Face au vent : écouter les messages de la tour.
Si trop haut : faire des cercles pour transformer énergie verticale en energie horizontale et ralentir une fois à l'altitude voulue.
Activer tous les pilotes automatiques : inclinaison, tangage et roulis, SAUF l'altitude. Allumer le flight director
Trim pour stabiliser les paramètres de vol
Re trimmer à chauqe changement important
Le plan de descente doit être régulier, puis diminuer juste avant le poser.

Progression : Tenir compte des obstacles : ce qui introduit les variantes : notions d'aterrissages courts, long, haut, bas, roulant, stationaire en fonction des conditions au sol.

Vitesse de descente / taux de descente :
vitesse < 30 noeuds et taux de descente < 300 fpm, si taux de descente > 300 fpm, il faut vitesse > 30 noeuds
Taux de descente < 2m/sec et vitesse < 50 km/h ; si VSI > 2m/sec il faut vitesse > 50 km/h
Pour limiter le risque d'entrée dans un phénomène de vortex : qui se traduit par une descente incontrôlable :
- Faire une approche avec une vitesse horizontale non nulle = pas une simple descente au-dessus d'un point fixe.
- Limiter le taux de descente en-dessous de 2m/s et la vitesse < 50 km/h

Il n'y a aucune urgence : pas besoin de se précipiter :
Se concentrer pour limiter les glissades latérales (bille centrée !) et maintenir un vol droit.
Manoeuvrer les commandes du bout des doigts, "sur des oeufs", surtout près du sol où des phénomènes d'oscillations se produisent, souvent par surcorrection du pilote, laisser le temps au Ka-50 de réagir : il est sensible (il lui faut peu de pression sur les manches pour réagir) mais assez lent à bouger à cause de sa masse et de son inertie. Evitez absolument le : "je pousse : il descend pas, donc je pousse encore plus, il descend, pas assez vite, je pousse encore, il descend trop, je tire, il descend toujours, je tire encore plus, il remonte trop, arghhhh!" ; au contraire à chaque pression sur les commandes, attendez que l'hélico se soit stabiliser pour envoyer une autre impulsion. C'est frustrant au début, mais c'est comme cela que l'on progresse le plus vite. Surtout pour déplacer l'hélico légèrement à partir d'un stationnaire.
Eviter au maximum les mouvements en inclinaison latérale, qui induisent un glissement dérapage latéral, parfois peu visible, et qui font verser l'hélico au toucher des roues.

Anticiper l'effet de sol :
la portance augmente beaucoup et soudainement à qqs mètres (5 ?) au-dessus du sol : il faut contrer une remontée ou un arrêt de la descente avec un mouvement plus marqué du COLLECTIF; mais attention l'effet de sol peut être assymétrique si le rotor n'est pas horizontal (Cyclique) ou si le sol est irrégulier en dessous (transition entre un sommet d'immeuble et le vide , approche d'une plate forme pétrolière, d'un bateu etc.) ce qui entraîne un mouvement de dérive.

Repères visuels au sol :
Viser à travers le pare brise un point de d'aterrissage. Utiliser le pas collectif pour maintenir cette cible en visuel, ni trop haut (plus de pas collectif) ni trop bas (moins de pas collectif) dans le pare brise (un peu comme le glide d'un ILS)
Laisser tomber la vitesse. A 80 m d'altitude environ on doit avoir une vitesse de 50 km/h. Trop lent, on perd la vitesse horizontale très vite et on se retrouve en stationnaire ; trop vite et on dépasse le point visé ou on reprend de l'altitude pour ralentir.
En pilotage réel, la vitesse de translation horizontale avant le poser est celle d'un homme au pas rapide : du moins c'est l'impression visuelle qu'a le pilote en regardant le sol défiler. Difficile à adapter strictement en simulateur. Ralentir progressivement la vitesse horizontale permet aussi de ralentir le taux de descente et surtout limite l'effet yoyo vertical en surcorrigeant au collectif.
Une fois que l'on survole le site d'aterrissage (visé) avec le nez, il faut arrondir en visant avec le nez un point 10 mètres environ au dessus du point d'aterrissage, afin de ne pas avoir une trajectoire trop courte ni trop longue. Il est alors possible de maintenir un stationnaire à 3 mètres du sol et de descendre lentement ou de poser en roulant en maintenant une faible vitesse horizontale.

Touchdown :
Pour éviter toute dérive, rester face au vent !
Ne pas descendre ou poser tant qu'il y a un mouvement latéral : le déplacement doit être uniquement vers l'avant et vertical.
Arrondir en relevant légèrement le nez (attention à la queue) juste avant le toucher. (Cyclique)
Poser les roues arrières seulement et en premier pour limiter les risques de dérapage et versement.
Dès le toucher, trim à régler
Freiner
Puis baisser les gaz, (pas le collectif) JAMAIS avant
Il est possible d'incliner légèrement le rotor en arrière (Cyclique) A CONDITION que l'on ait trimmé pratiquement en postion de stationnaire juste avant : cela aide à ralentir.

Pour s'entraîner : visualiser les leçons et prendre les commandes en cours : ESC puis clic sur Control

[hellfrog]

Voici un récapitulatif pour les vitesses et altitudes d'approche et descente,
avec les limites à respecter pour éviter l'effet de vortex,
ainsi que les valeurs limites pour exécuter une descente et un atterissage en autorotation.
fichier pdf et sous powerpoint

[Psycho]

la portance augmente beaucoup et soudainement à qqs mètres (5 ?)

L'effet de sol apparait à une hauteur correspondante à la moitié du diamètre du rotor, celui du Ka-50 est de 14.45m, donc l'effet de sol intervient en gros à 7m.

[hellflyer]

oua tout çà pour poser!?

[Marc"Phoenix"]

Bin vi .....
Ceci dit c'est pour les premier atterro , après cela ce fait "automatiquement" la pratique aidant

Merci Hellfrog pour ce resumé

[BAT13]

Bravo Hellfrog trés bonne description de la "bonne manière" ... ;-)

Ceci dit en ce qui concerne la surcompensation qui est l'erreur normale de tous les nouveaux pilotes virtuels d'hélico, je vais paraphraser un pote pilote dans le réel: en gros "pense à ce que tu vas faire mais ne le fais pratiquement pas....", quant au cyclique imaginez que son déplacment est limité dans l'espace à la surface d'une pièce de 5 F ancienne... Autre erreur commune que j'ai observé: piloter par exemple un hélico comme un chasseur !!! vol sur la tranche etc...Tout faux !

Ceci dit, bon vol à tous.

JP

[hellfrog]

Voici un récapitulatif pour les vitesses et altitudes d'approche et descente,
avec les limites à respecter pour éviter l'effet de vortex,
ainsi que les valeurs limites pour exécuter une descente et un atterissage en autorotation.
fichier pdf et sous powerpoint

c'est repris en mieux dans la doc Fr, (en download sur C6 le site, et en lien dans la section mods en sticky)
bravo l'équipe de trad encore une fois !