U.S. Naval Air Superiority

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warbird2000
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U.S. Naval Air Superiority

#1

Message par warbird2000 »

U.S. Naval Air Superiority
Development of shipborne jet fighters 1943-1962

http://www.amazon.com/U-S-Naval-Air-Sup ... 1580071104

L’objectif de ce livre de 275 pages, abondamment illustré est de raconter l’histoire du développement des chasseurs pour la navy. L’auteur s est appuyé sur des sources proches du BuAer, le bureau qui dicte les spécifications des chasseurs embarqués. Ce livre montre comment les constructeurs vont tenter de répondre aux spécifications de la navy.

Et la tache n’est pas aisée car les premiers moteurs à réaction accélèrent très mal et consomment de trop. Or il faut au moins 1H 30 d’autonomie pour un chasseur embarqué. Un porte-avion axial ne peut pas faire décoller et atterir des avions en même temps et une marge de manœuvre est nécessaire car l’avion peut devoir recommencer son circuit d aterissage

Le livre commence avec le P-59 et le P-80 qui brille par ses performances en combat face au bearcat mais qui muni d’une crosse est incapable de répondre aux conditions de sécurite. Au moins 20 p-80 seront achetés pour initier les pilotes mais sur des bases à terre

Le FH-1 , le F6Y pirate et le fj-1 n’ont comme mérite que d’exister .
La géneration suivante, le F2H banshee et le grumman F9F sont de bons avions mais il ne peuvent sérieusement rivaliser avec le mig-15.

La marine va alors financer des programmes de recherche pure comme le Bell L-39, le D-558-1 et 2 pour valider de nouveau concepts comme l’aile en flèche.

La firme westhinghouse va tenter de développer un moteur haute performance le J40 qui échouera . Le substitut j-46 n’atteindra jamais les performances promises Ces moteurs vont entrainer des sérieux retards pour le programme vought F7U cutlass. L’avion va acquérir une sinistre réputation en matière d accidents,il est trop novateur et sous-motorisé et la majorité des avions ne volera que 200 heures.

Pourtant certains ayant la chance d’être déployés sur les porte-avion oblique obtiendront de bons résultats. Le cutlass va aussi contribuer a développer la première génération de sparrow. Le missile à l’époque apparait comme la seule alternative pour détruire les bombardiers avec un taux de réussite élevé. Un chapitre du livre est consacré aux solutions dont une consistant à placer une tourelle dans le nez d’un panther.

Comme les nouveau avions tardent à venir, on améliore les formules existantantes. Les dérivés du banshee à aile droite, F2H3/4 sont des avions fiables mais peu performant. Le Cougar est a peine moins dangereux que le cutlass et le FJ-2 va directement dans les marines tellement il est peu adapté au pa. Un dérivé direct d’un avion terrestre ,le F-86 n’est pas une bonne idée.

Le skyray et le F3H aussi a base de westinghouse cumulerons les retards et ne devrons leur salut qu’au fait que ces constructeurs ont à la difference de vought prévu des motorisations alternatives/ les retards de développements écourtent leur carrière mais pas autant que l’ont peut le penser. Ils restent en moyenne cinq à six ans en première ligne. Un cougar ou un F11F ne font que trois ans !

Deux chapitres du bouquin sont consacrés aux améliorations apportées aux PA pour améliorer la sécurité , la plus connue est la pont incliné.

Le F11F est un autre avion de transition qui brille enfin par de bonnes qualités de vol mais l’avion ne peut soutenir la comparaison avec le crusader.

A son entrée en service, le crusader est le digne successeur du cutlass. Son taux d’accident est catastrophique mais l’avion est performant et le miroir d’appontage et des dispositifs de régulation sauveront le crusader

Arrive le phantom qui au départ doit être un avion d’attaque. L’avion est considéré comme inférieur au F8U-3, évolution du crusader mais le congrès ne veut plus qu’un seul chasseur à financer et deux moteurs et deux membres d’équipages font la différence et avec le F4 ,la navy a enfin un avion qui apponte de manière aisée mais qui donnera des sueurs au décollage. Le contraire du crusader !

Vu la taille du livre, l’impasse a été faitessur les plans 3 vues et on peut regretter qu’une fiche récapitulative ne se trouve pas en fin d’ouvrage. Les tableaux de performances sont parfois présents mais l’auteur oublie de comparer le F2h et le F9F panther alors que la comparaison est faite pour d’autres avions. Mais l’objectif de raconter le développement des avions de combat est atteint. Le met est excellent mais je l’aurais souhaité plus copieux.


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SpruceGoose
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#2

Message par SpruceGoose »

Que voilà ici un ouvrage très intéressant.

Il est vrai que l'on ne réalise pas toujours les difficultés liées au développement des avions navalisés, de la plate-forme qui doit les recevoir et des modes d'exploitation.

C'est un chapitre de l'aéronautique qui restera toujours aussi fascinant et prestigieux.

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