...Pleinement d'accord. Santos Dumont et d'autres ne se sont pas fait c***r avec des formules, ils sont montés sur leurs machines et puis voilà...
Pouvez-vous s’il vous plait vous abstenir de sortir des "âneries" pareilles !
Santos-Dumont, même s’il n’a pas officiellement poursuivi des études classiques poussées (diplômé d’une école d’ingénieur), s’est néanmoins arrangé pour atteindre un niveau scientifique et technique que beaucoup lui envieraient.
Voulant exceller dans le domaine technique, il a été dès le début conscient de ses lacunes dans les domaines précités, et c’est la raison pour laquelle il s’était entouré de précepteurs qui lui ont inculqué son savoir.
Il n’est pas arrivé à la conception réussie et la réalisation de ses dirigeables sans connaissances appropriées, sans un esprit d’analyse assez exceptionnel et sans des aptitudes innées de mécanicien.
C’est d’ailleurs ces qualités qui lui ont permis de franchir le pas pour passer du « plus léger que l’air » au « plus lourd que l’air ».
Il s’est sérieusement penché sur les travaux de Lilienthal, Chanute, Ader et les frères Wright afin de ne pas commettre d’erreurs dans ces travaux sur « l’aeroplane » et d’aboutir au vol du 23 Octobre 1906.
Mettez-vous bien dans la tête que « l’aéroplane » a été le fruit d’un travail de très longue haleine, qui a réuni de nombreux « aérodynamiciens » ( Langley, Chanute, Herring, Lilienthal, Cayley… ) et que c’est le résultat de ces travaux qui a permis à des « mécaniciens » ingénieux et persévérants de réaliser les premières machines volantes.
Réaliser un cerf-volant est une chose, concevoir et faire voler une machine motorisée avec un homme à bord est une affaire tout à fait différente dans la complexité.
Il faut lire
Visions of a Flying Machine : The Wright Brothers and the Process of Invention de Peter Jakab pour ce rendre compte de ce qu’à pu représenter le processus qui a amené les Frères Wright, simples mécaniciens de cycles, à la réalisation et au vol du Flyer, en passant par la propre réalisation de leur soufflerie aérodynamique.
Il faut lire
The Rebirth of European Aviation de Charles Gibbs-Smith ou encore
Contact : The Story of the Early Birds de Henry Serrano Villard pour réaliser ce que fut, à l’époque, la compétition pour le vol du « plus lourd que l’air ».
Il faut lire
A Dream of Wings : Americans and the Aeroplane 1875-1905 de Tom Crouch pour réaliser ce qu’était l’état d’esprit de l’Amérique vis à vis du vol.
Il faut lire
Wilbur and Orville : The Story of the Wright Brothers de Fred Howard ou encore
Clément Ader : His Flight Claims and His Place in History de C. Gibbs-Smith pour se mettre dans la peau de ce que pouvait être un inventeur-pionnier de l’aviation, face à la complexité de la tâche et aux nombreuses frustrations des échecs.
Non ! L’aéroplane n’est pas né du fruit de hasard, et surtout sorti de l’imagination folledingue d’un quelconque Professeur Nimbus du genre « ça passe ou ça casse ».
C’est un objet qui a été pensé, développé, corrigé, amélioré… et la théorie a été mise en pratique de manière très raisonnée.
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