Date: jeudi 06/07/2007
Sujet: tir HARM et manoeuvres défensives air-air
Moniteur: Wildcat
Elève: Callaghan
Version: Falcon 4.0 Allied Force 1.0.12
Nous commençons pour ce vol à tâcher de terminer le cours sur la façon de contrer les missiles air-air. Dans des cours précédents, nous avions vu avec Callaghan comment faire en sorte de perturber la désignation de l'adversaire, ainsi que de quelle manière, si la désignation par l'adversaire réussit, empêcher ses missiles de pouvoir parvenir jusqu'à soi. Restait donc à voir comment réaliser une esquive proprement dite, lorsque il n'a pas été possible d'empêcher que les missiles de l'adversaire soient en mesure de parvenir jusqu'à soi.
Je commence par rappeler, déjà, à toutes fins utiles
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, que naturellement il s'agit d'une situation que l'on absolument éviter autant que possible, car s'il est faisable d'éviter un missile si l'on a un peu de marge pour ça en temps de préparation et en énergie, il est en revanche bien difficile d'éviter plusieurs missiles à la suite!
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Qui plus est, je rappellerai tout au long du cours que l'affrontement 1vs1 n'est qu'un cas très particulier, et qu'en mission jamais on n'engage seul, ce qui a par exemple pour effet que ce n'est pas parce que l'on évite les armements d'un adversaire qu'un de ses copains ne va pas nous cueillir juste ensuite, ou qu'au contraire cela signifie également que le temps que l'on gagne à éviter un missile doit toujours être utilisé pour que notre ailier aille, lui, se placer sur celui qui nous tire.
Nous voyons l'esquive des AIM-9 d'abord: j'explique que, essentiellement, la seule technique qui marche assez bien en face à face c'est de créer entre soi et le missile ennemi un écran de leurre. Callaghan a un peu de mal à réaliser la technique, mais s'en sort finalement pas trop mal, même si bien entendu pas mal de répétition sera nécessaire pour être au point. De toutes façons, je lui explique bien que s'il se révèle à force d'exercice capable d'éviter deux tiers des missiles tirés en face à face, il sera déjà très bon! Eh oui, le face à face, avec des Fox 2 modernes, ça tâche!
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On reparle un peu de l'esquive d'un missile tiré depuis les six heures, avec un ennemi virant dans le même sens que soi, en poursuite: là, la seule technique valide, c'est de virer serré, tout en larguant un maximum de leurres. Puisqu'on se trouve pile-poil dans la configuration pour laquelle le missile est conçu, il est encore plus difficile à éviter. On comprend bien pourquoi il vaut mieux tâcher d'empêcher le tir en utilisant des virages nez-vers-nez systématiquement plutôt que d'espérer ensuite esquiver un missile tiré dans la bonne situation pour lui.
Nous passons ensuite à l'esquive de missiles BVR. Là, deux techniques: le break, et ce que j'appelle le "tire-bouchon". La première technique consiste à, au bon moment, virer serré vers le missile en espérant qu'il nous dépasse. Dans l'essence, c'est la même esquive qu'un break face à un adversaire dans les six en dogfight. L'ennui, c'est que c'est bien plus difficile à réaliser, qu'il faut être très précis, et que ça va très vite!
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Je décris donc la méthode à Callaghan, en lui expliquant comment répéter s'il veut développer cette technique, dont je dois avouer n'être guère adepte, car elle demande une trop grande précision pour bien fonctionner, à mon sens.
Nous passons donc à la réalisation de la seconde technique, que j'affectionne davantage: une spirale dans le plan horizontale, large, sous 6-7G et vitesse importante, à réaliser 5 à 7 secondes après que le RWR ait capté l'émission du radar embarqué du missile ennemi: le missile ennemi va, puisqu'il décrit toujours une trajectoire en avance de celle de sa cible, être contraint de décrire une spirale bien plus large, épuiser beaucoup d'énergie à ce jeu-là et in fine va "viser trop large", et exploser à bonne distance ou bien aller se perdre bien au-delà de sa cible. Callaghan constate bien vite qu'effectivement la manoeuvre est assez aisée à réaliser (je crois bien qu'il avait quelques doutes au départ, lors de la description
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). Elle n'a que deux gros inconvénients: elle exige de posséder une vitesse relativement importante lorsqu'arrive le missile (donc de pouvoir anticiper quelque peu la manoeuvre), et qui plus est elle ne peut guère être répétée (mais c'est le cas de toutes les autres techniques d'esquive) si jamais l'ennemi a des prix chez le marchand et n'est pas effrayé par le fait de tirer plusieurs missiles sur une même cible à quelques secondes d'intervalle (même si avec de l'entraînement on réalise des spirales de plus en plus courtes, de deux tours et demie à à peine davantage qu'un tour complet).
En tous les cas, Callaghan s'en sort très bien, comprend tout, et possède à présent tout ce qu'il lui faut pour aller répéter les esquives.
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Le module lui est donc validé.
Nous pouvons donc ensuite passer au SEAD, que Callaghan avait déjà un peu vu auparavant.
Avec Sven ainsi qu'avec Markus, Callaghan avait déjà vu deux des trois manières de tirer un missile HARM: le tir tranquille (tir depuis la moyenne altitude et dans la DLZ, par exemple contre un système moyenne portée pas trop dangereux comme le SA-2) et le tir à très grande distance (tir au-dessus de 35.000 pieds, à pas loin de Mach 1 et entre 35 et 40 Nm de la cible, hors DLZ, par exemple contre un SA-5). Je repose quelques principes théoriques, et nous nous lançons donc dans la troisième manière de faire: la technique chèvre-tireur. Naturellement, comme le tir ne pose pour Callaghan plus de souci, il fait la chèvre
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Nous allons attaquer un SA-3 pour cet exercice, système dont le charme est qu'il ne s'allume bien souvent qu'au moment où il s'apprête à tirer. Toute la difficulté pour Callaghan est donc de s'approcher du SA-3, de le "titiller" pour l'inciter à tirer et ainsi se découvrir, sans pour autant se mettre vraiment en danger.
Avec quelques conseils, Callaghan s'en sort très bien, et comprend comme à chacun de nos vols tous les tenant et les aboutissants des techniques décrites, c'est donc pour lui la validation pour les modules SEAD du niveau 3.