Soupçons de corruption de la justice américaine sur BAE Systems
LA JUSTICE AMÉRICAINE OUVRE UNE ENQUÊTE SUR BAE SYSTEMS
LONDRES (Reuters) - La justice américaine a ouvert une enquête sur BAE Systems pour tenter d'établir si le groupe britannique d'aéronautique et de défense a respecté ou non la législation anti-corruption, notamment dans le cadre de contrats avec l'Arabie saoudite.
L'annonce de l'ouverture de ces investigations fait chuter l'action BAE à la Bourse de Londres: vers 10h00 GMT, le titre abandonne 9,44% à 400,50 pence, la plus forte baisse de l'indice
FTSE (-0,35%).
Il a effacé un temps jusqu'à 10% de sa valeur, les intervenants craignant surtout que l'enquête débouche sur des amendes, mais aussi qu'elle perturbe l'activité du groupe aux États-Unis, où il est très présent, ou qu'elle ternisse ses relations avec l'Arabie saoudite.
BAE construit notamment les avions de chasse Typhoon, les appareils de reconnaissance Nimrod et des sous-marins à propulsion nucléaire. Il a également obtenu un nouveau contrat, baptisé Al Salam, prévoyant la livraison à Ryad de 72 Eurofighters.
"C'est mauvais pour la confiance et la signature du contrat Al Salam pourrait s'en trouver retardée", commente Nick Cunningham, analyste chez Panmure Gordon.
"Il est toutefois improbable que cela ait un impact financier important", précise-t-il.
Un autre analyste souligne ainsi que BAE a reçu, pas plus tard que la semaine dernière, le feu vert des autorités américaines à son rachat pour 4,1 milliards de dollars du constructeur de véhicules militaires Armor Holdings, signe selon lui que la position du groupe aux États-Unis n'est pas véritablement menacée.
BAE, numéro un de la défense en Europe, a déjà réalisé deux grosses acquisitions en deux ans sur le marché américain, où il a choisi de poursuivre son renforcement après sa sortie du capital de l'avionneur européen Airbus (groupe EADS).
UN MILLIARD DE LIVRES
L'enquête de la justice américaine porte sur le contrat Al Yamamah, le plus gros contrat d'exportation d'armement jamais signé par une entreprise britannique. Celui-ci remonte aux années 1980 et a représenté un montant global estimé à 43 milliards de livres sterling (64 milliards d'euros).
En Grande-Bretagne, le Serious Fraud Office, l'agence chargée de ce type d'affaires, avait pour sa part abandonné ses investigations sur le dossier en décembre dernier, le premier ministre Tony Blair ayant argué qu'elles mettaient en péril la sécurité nationale et les relations diplomatiques avec Ryad.
"BAE Systems s'est vu notifier par le département américain de la Justice que celui-ci a entamé une enquête formelle liée au respect par la société des lois anti-corruption incluant les activités de la société concernant le royaume d'Arabie saoudite", annonce le groupe dans un bref communiqué mardi.
Un porte-parole du bureau de Tony Blair a déclaré pour sa part: "Nous ne pouvons commenter une procédure judiciaire qui n'a pas encore débuté mais nous la surveillerons avec intérêt."
Aucun commentaire n'a pu être obtenu auprès du ministère britannique de la Défense.
BAE a toujours nié toute malversation ou infraction dans le cadre de ses relations avec l'Arabie saoudite.
La presse britannique a rapporté récemment que BAE avait versé, avec l'aval du ministère de la Défense britannique, plus d'un milliard de livres au prince saoudien Bandar ben Sultan via des comptes bancaires aux Etats-Unis. BAE a nié ces informations.
Bandar, ancien ambassadeur saoudien aux États-Unis et actuel secrétaire général du Conseil national de sécurité du royaume, a vigoureusement démenti que ces sommes aient pu constitué des commissions occultes versées en sa faveur, et qualifié l'affaire de "pure invention".
Les avocats de Bandar répondent que les fonds versés sur des comptes en banque de la Riggs Bank ont été crédités au nom du ministère saoudien de la Défense et de l'Aviation et que cet argent a été exclusivement utilisé pour les besoins du ministère.
BAE souligne pour sa part que le contrat Al Yamanah a fait l'objet d'un accord entre les deux gouvernements, et que tous les paiements impliqués ont dont fait l'objet de la validation expresse de Ryad et de Londres.
Le groupe a demandé ce mois-ci à un ancien responsable judiciaire britannique, Lord Woolf, de mener un audit de ses pratiques éthiques mais les transactions passées avec l'Arabie saoudite ne sont pas concernées.
La justice américaine enquête sur BAE
La justice américaine enquête sur BAE
#1Bon, j'ouvre un nouveau topic sur ce vaste sujet, qui n'a probablement pas fini de faire imprimer beaucoup de pixels...
#2
Vu les enjeux, encore une affaire qui sera étouffée, faut pas réver:sweatdrop
Le problème est simple, si les Saoudiens ne prennent pas le Typhoon comme prévu, le suivant sur la liste est le Rafale...et les Américains préfèrent sans doute voir des Typhoon vendus que des Rafale. Donc ça va se tasser.
Le problème est simple, si les Saoudiens ne prennent pas le Typhoon comme prévu, le suivant sur la liste est le Rafale...et les Américains préfèrent sans doute voir des Typhoon vendus que des Rafale. Donc ça va se tasser.
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#3
déjà, moi ce que je trouve incroyable, c'est que la justice US se permet "d'enqueter" sur une transaction entre un groupe britannique et l'arabie saoudite... rien ne se passe aux states... au nom de quelle législation ils peuvent juger quoi que ce soit?
guantanamo est un exemple unique... cest hors du territoire US et personne aux states ne peut se plaindre.... "hors juridiction" qu'ils disent, parce que, "hors territoire US"... y a un territoire US en grande bretagne ou arabie saoudite?
juste un equestion quoi.. :p
guantanamo est un exemple unique... cest hors du territoire US et personne aux states ne peut se plaindre.... "hors juridiction" qu'ils disent, parce que, "hors territoire US"... y a un territoire US en grande bretagne ou arabie saoudite?
juste un equestion quoi.. :p
#4
Tu sait bien que pour certain amerloque, la grande bretagne est le 51ème états de l'union:biggrin:
#5
[quote="TooCool_12f"]dé]
si une banque (société etc...) utilisée pour les transactions est sur territoire US, c'est dans leur juridiction, et il est parfaitement logique qu'ils fassent une enquête... (ne serait-ce que pour savoir si des transactions ont eut lieu chez eux...)
d'ailleurs il me semble qu'il y à (ou à eu, je sais plus...) une enquête en suisse....
si une banque (société etc...) utilisée pour les transactions est sur territoire US, c'est dans leur juridiction, et il est parfaitement logique qu'ils fassent une enquête... (ne serait-ce que pour savoir si des transactions ont eut lieu chez eux...)
d'ailleurs il me semble qu'il y à (ou à eu, je sais plus...) une enquête en suisse....
Services cinéma et propagandistes Laineux
Les BG's, c'est comme le Ukelele Orchestra of Great Britain : on déconne, mais serieusement!
#6
D'un côté je comprends TooCool_12f, surtout parce qu'il est bon de rappeler que les Britanniques ne sont que le second fournisseur d'armements des Saoudiens, derrière... les Etats-Unis. Est-il besoin de rappeler les F-15S, E-3 et radars sol, UH-60, batteries de Hawk et Patriot ? Vous croyez que ces contrats sont plus propres que Al Yamamah ?
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#7
Les Américains qui reprochent aux Anglais de graisser la patte aux Saoudiens, y zont vraiment pas honte... L'Affaire Lockheed, zont oublié ou quoi ?
#8
euh je cherches pas à défendre les US, ni à faire de l'angélisme - je suis pas naif au poinds de croire que tous les contrats de ce types sont parfaitement cleans...
je dis juste que ça me paraît logique qu'une enquête ait lieu...
je dis juste que ça me paraît logique qu'une enquête ait lieu...
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#9
En Grande-Bretagne, le Serious Fraud Office, l'agence chargée de ce type d'affaires, avait pour sa part abandonné ses investigations sur le dossier en décembre dernier, le premier ministre Tony Blair ayant argué qu'elles mettaient en péril la sécurité nationale et les relations diplomatiques avec Ryad.
Encore la sécurité nationale! P... avec cet argument, on peut vraiment tout justifier!
Si ca pouvait marcher pour tout le monde...
"Gendarmerie nationale, papier du véhicule, vous rouliez a 180 dans un zone limité limitée a 70."
"oui mais, securtité nationale"
"ah bon, vous pouvez circuler alors, pas de poursuites"
"L'habitant de Champignac sait que agriculture, tourisme et industrie sont les deux mamelles qui petrissent le pain dont il abreuve ses enfants"
(Andre Franquin)
(Andre Franquin)
#10
Bae est aussi une société US avec BAe inc... donc légitimité du DoD.
De plus les transfers d'activité dans le cadre du JSf doivent donner le droit aux US de "valider" les récipiendaires de ce gros contrat.
mais il est clair que c'est une guerre commerciale qui se cache derrière.
De plus les transfers d'activité dans le cadre du JSf doivent donner le droit aux US de "valider" les récipiendaires de ce gros contrat.
mais il est clair que c'est une guerre commerciale qui se cache derrière.
Frenchie
https://www.toilesvolantes.com/
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