Et bien voici comment j'ai procédé.
Tout d'abord, j'ai changé d'emblème.
J'ai pris ça:
Ensuite, comparé à la route que j'avais tracée la première fois et qui n'était qu'une droite traversant le chanel en son centre, j'ai affiné un peu.
Dès le Nord de la Hollande, plus haut que Rotterdam déjà, j'ai abattu vers la côte hollandaise(neutre) pour la suivre à vitesse très lente et en plongée.
Là j'ai eu une aubaine: BdU m'a signalé un gros convoi dans mon Nord-Est et faisant route pile vers moi !!
L'aubaine c'était pas que j'allais couler des navires, c'est que les destroyers allaient aller protéger le convoi sans s'occuper de moi.
Moi, je l'ignore et je continue à 3 noeuds en plongée, 3 noeuds au grand maximum.
Pour recharger les batteries, la nuit vers 4/5 heures du matin, moteur arrêté. Le chef-machine va alors forcément le remettre en route pour le rechargement mais il ne donne pas plus de 1 noeud de vitesse et on est ainsi quasiment invisible tout du long car en mode silencieux évidement.
Dès que c'est rechargé plouf, plongée(pas trop bas car les fonds ne le permettent pas) et reprendre la marche d'escargot à 2/3 noeuds.
Quand un contact est détecté(j'ai mis un des meilleurs hommes à l'hydrophone), suivant sa distance, ralentir(encore, juste 1 noeud) ou couper les moteurs et faire le mort. Il y a ainsi un destroyer qui est passé à moins d'un demi mile de moi sans me voir !
Continuer ainsi en suivant la côte, au niveau de la Belgique(neutre aussi), puis de la France, ennemie "théorique"(voir plus bas)...
Je me suis arrangé pour arriver au passage délicat en plein jour, ceci afin de pouvoir mieux voir ce qui se passe en cas de pépin.
Et me voivi arrivé ici sans le moindre ennui:
La ligne rouge montre +/- la route suivie, la bleue montre l'évolution du convoi. Comme on le voit, j'ai des contacts ailleurs, des bâtiments de guerre, mais ils sont loin et ne me cherchent pas puisqu'ils ne savent pas que je suis là.
N'empêche, j'ai le coeur qui bat...
En arrivant près de Calais, je règle la vitesse sur 2 noeuds et je me rapproche de la côte encore plus fort.
Quand je dis proche, c'est proche:
De cette manière, j'arrive sans problème jusqu'ici:
Là, j'écarte légèrement la trajectoire, ce n'est plus nécessaire de serrer la côte française. On sait bien que c'est la drôle de guerre et qu'ils ne vont pas tirer(ils n'ont déclaré la guerre à l'Allemagne que parce qu'ils avaient un peu trop audacieusement signé un pacte d'assistance mutuelle avec la Pologne, mais enfin, ils n'avaient pas vraiment envie d'attaquer à cette époque-là) mais c'est pas une raison pour les provoquer quand même.
Et voilà, le plus gros est fait et je peux naviguer cette nuit une heure ou deux en surface et remettre un peu plus de vitesse.
Bon, il reste encore à passer Cherbourg et espérer que Guernesey ne soit pas sous haute protection, mais enfin c'est bien engagé.
Voilà, je crois que j'ai tout dit, sauf la période de l'action: j'ai quitté Kiel le 30 décembre 1939 donc là, c'est en janvier 1940.
Quand au sous-marin, c'est un VII/B bien sûr mais je n'ai pas choisi l'hydrophone à 300 points, j'ai préféré garder l'original qui me semble plus sûr.
En résumé: naviguer lentement et en plongée pour être inaudible et invisible.
C'est sans doute ce que les sous-mariniers ont du faire pour passer.
PS: rien à voir mais j'ai une question. Durant l'armement du navire à Kiel, j'ai équipé mon U-46 de torpilles T2 et je n'ai mis que des T2. Mais une fois en mer, je vérifie et je n'ai que 2 torpilles T2 dans les tubes 1 et 2, toutes les autres sont des T1...Pourquoi ?