Bon, revenons à des choses plus sérieuses...
Pour ma part je viens de voir le film, et j'ai voté bien, sans plus.
Scènes aériennes : je redoutais un montage trop psychédélique, façon Taxi, et finalement ce n'est pas si mal (mis à part la scène finale très décevante). D'un point de vue purement esthétique c'est même un bon cran au-dessus de Top Gun (normal avec 2000 + Gadget contre Tomcat + F5
![Tongue :tongue:](./images/smilies/tongue.gif)
). Par contre question action on reste sur sa faim, donc Top Gun fait mieux au niveau de l'intérêt des scènes en question. Mais bon, c'est quand même beau tous ces 2000...
Scénario : j'ai été surpris de voir que la première moitié du film parvenait à me tenir en haleine. Dommage que l'intérêt s'effrite complètement ensuite, pour terminer avec une scène finale à la limite du nul à chier.
Personnages / acteurs : Dommage que le personnage de Magimel ait si peu d'épaisseur... Heureusement que Cornillac lui sauve la mise, avec un personnage globalement réussi et quelques répliques qui font sourire. La petite Taglioni est très bien, dommage que la profondeur de son personnage soit laissée à l'abandon dans la seconde moitié du film. Même constat pour Géraldine Pailhas, impeccable tant qu'elle se la joue dure à cuire, mais qui est ensuite ridiculement transformée en midinette d'un claquement de doigt pour les besoins du scénario... Je ne reviens pas sur la plastique de la pilote USAF, même si j'avoue que ça me chiffonne un peu qu'une novice sur Mirage mette minables aussi facilement ce qu'on nous présente comme étant la crème des pilotes de 2000
(surtout une fille en plus
![Exit :exit:](./images/smilies/exit.gif)
)
Bande son : si dans Top Gun elle est trop envahissante, ici on ne s'aperçoit même pas qu'il y en a une... Remarquez ça ne m'a pas gêné plus que ça mais bon...
Impression générale : Un film qui part bien, avec des scènes de haut vol (c'est le cas de le dire) et quelques bonnes idées, mais qui manque complètement de souffle sur la fin.
Pour une qualité majeure (l'esthétique des séquences aériennes), je retiens deux défauts rédhibitoires et malheureusement très fréquents dans le cinéma actuel :
- le besoin de coller à tout prix à ce que le spectateur voit au journal télévisé : à cause de ça, on se retrouve avec une méchante organisation terroriste bien caricaturale, limite James Bond, dont on est incapable de définir les tenants et les aboutissants, alors que dans la vraie vie les accrochages aux frontières entre états ne sont certainement pas plus rares que les attentats terroristes (même s'ils ne font pas souvent la "une" des médias), et en faisant l'hypothèse que ça tourne mal, on aurait pu se retrouver avec un final intéressant. J'y ai cru un moment quand l'action se déplaçait vers l'Afrique (Djibouti n'était pas loin), mais Pirès n'a pas pu s'empêcher de faire revenir tout le monde en France pour un final plat et sans intérêt.
Du coup, on en vient à regretter les MiG-28 de Top Gun, qui avaient au moins le mérite d'apporter un maximum d'action dans la scène finale, alors qu'ici on n'a droit qu'à d'éternels simulacres de combats aériens, où personne n'a jamais le droit de tirer parce-que ça ferait pas propre... D'autant plus que des 2000 qui s'enroulent avec des 2000, ça va 5 minutes, mais à la longue on regrette qu'un petit appareil exotique ne vienne pas ajouter un peu de piment... Tout ceci a pour résultat que c'est finalement la scène d'intro qui est de loin la plus trépidante (un comble !)
- deuxième défaut majeur, et je ne sais pas si je suis le seul à l'avoir relevé : l'impression de travail bâclé qui se dégage de la dernière partie du film. Que ce soit sur le plan technique (montage nullissime) ou scénaristique, on a le sentiment désagréable que toute la fin a été bouclée à la hâte. Des personnages s'évanouissent sans qu'on sache pourquoi ils en sont arrivés là (trahisons, etc...), bref c'est complètement raté, là où Top Gun se terminait en grande apothéose patriotique (c'est pas que j'adore mais c'est déjà nettement moins pire).
Bilan : un film qui rate sa cible, et c'est d'autant plus dommage qu'il avait tout pour réussir, avec un peu de bonne volonté et de réflexion... L'argent ne fait pas tout, il faut aussi de la matière grise. Pirès avait pour lui la passion, malheureusement ça n'a pas suffi.
Restent les superbes évolutions du Mirage 2000, filmées comme jamais, et qui constituent à mes yeux tout ce qui vaut la peine d'être sauvé dans ce film.
a+ et merci à ceux qui ont eu la patience de me lire jusqu'au bout
Moos
PS : le personnage du mec-de-chez-Dassault est tellement caricatural que ça en devient comique. Dommage que ce ne soit pas voulu...
Par contre j'ai adoré le petit clin d'oeil (volontaire lui ?) à la fameuse vidéo-qui-n'existe-pas
![Music Whistling :hum:](./images/smilies/music_whistling.gif)