Le Figaro et les avions
Le Figaro et les avions
#1Décidément, le Figaro doit trouver le sujet porteur!
Encore un article sur la sécurité aérienne.
Ceux d'entre vous qui volent en aéroclub apprécieront la description du GPS "à la russe". Pour info, c'est ce qu'on avait sur transall avant sa rénovation avionique (mais ça fait plus de 10 ans maintenant)
Encore des avions poubelles sur les aéroports français SÉCURITÉ AÉRIENNE En dépit des engagements officiels, des appareils dangereux desservent toujours la France.
Thierry Vigoureux
[06 octobre 2005]
LA RÉPUBLIQUE démocratique du Congo interdit son espace aérien aux avions fabriqués dans l'ex-URSS. En France, ces avions à risque ont toujours droit de voler. La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) n'aurait-elle pas les mains libres pour appliquer la réglementation ? «Des contraintes commerciales ou politiques sont suggérées, voire imposées», nous confient des fonctionnaires pris entre les déclarations officielles et la réalité du tarmac.
L'été dernier, les jeudis et dimanches soirs, un Tupolev 154 de Pulkovo Aviation venu de Saint-Pétersbourg atterrissait à Nice. Parfois l'appareil desservait Roissy. Trop ancien pour suivre les routes aériennes virtuelles des ordinateurs, il doit naviguer à l'ancienne avec les radiobalises au sol. «L'officier navigateur les utilise grâce à un GPS fixé avec une antenne ventouse comme sur un avion d'aéro-club. Il dicte au commandant les caps à suivre, explique un pilote habitué des cockpits russes. La trajectoire n'a pas la précision nécessaire. Sur les avions occidentaux, tout apparaît sur des écrans couplés au pilote automatique.» Les contrôleurs aériens d'Aix-en-Provence ou de Nice devaient parfois le guider pour le faire revenir sur la route. «Ce n'est pas réellement dangereux mais complètement hors normes», assure l'un d'eux.
Retour en Russie
L'équipement de navigation suranné n'est qu'un des défauts du Tupolev 154. Lors d'une escale récente à Nice, la fuite d'un réservoir était telle que la DGAC lui a imposé un retour en Russie sans passagers.
A Fort-de-France puis à Pointe-à-Pitre, chaque vendredi, se pose un Yakovlev 42 de Cubana de Aviacion. Pour l'administration, cet avion n'existe pas. Interrogé récemment sur la chaîne M 6, le directeur régional de l'aviation civile a affirmé tout ignorer de ce triréacteur hors d'âge. Si Cubana venait à être inquiétée aux Antilles françaises, il est probable que les vols d'Air France connaîtraient quelques problèmes lors des prochains arrêts à La Havane.
Quant à la compagnie portugaise Aerocondor qui relie Paris à Agen, elle vient de mettre en ligne un ATR 42. C'est une bonne nouvelle car, auparavant, elle sous-traitait le vol à un avion lituanien au travers d'une société danoise. Le 15 janvier dernier, un incident majeur s'était produit : l'appareil avait traversé la moitié de la France sur un moteur, au mépris des règles de sécurité imposant d'atterrir dès que possible. Reste une mauvaise nouvelle. L'avion a été construit en 1988. Il volait pour une compagnie colombienne, Aces, qui a disparu, ce qui ne facilite pas la traçabilité des révisions et des visites. Mais ici, la DGAC n'est pas directement concernée ; c'est à son homologue portugaise de veiller à sa bonne marche.
http://www.lefigaro.fr/societe/20051006 ... tml?112856
Encore un article sur la sécurité aérienne.
Ceux d'entre vous qui volent en aéroclub apprécieront la description du GPS "à la russe". Pour info, c'est ce qu'on avait sur transall avant sa rénovation avionique (mais ça fait plus de 10 ans maintenant)
Encore des avions poubelles sur les aéroports français SÉCURITÉ AÉRIENNE En dépit des engagements officiels, des appareils dangereux desservent toujours la France.
Thierry Vigoureux
[06 octobre 2005]
LA RÉPUBLIQUE démocratique du Congo interdit son espace aérien aux avions fabriqués dans l'ex-URSS. En France, ces avions à risque ont toujours droit de voler. La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) n'aurait-elle pas les mains libres pour appliquer la réglementation ? «Des contraintes commerciales ou politiques sont suggérées, voire imposées», nous confient des fonctionnaires pris entre les déclarations officielles et la réalité du tarmac.
L'été dernier, les jeudis et dimanches soirs, un Tupolev 154 de Pulkovo Aviation venu de Saint-Pétersbourg atterrissait à Nice. Parfois l'appareil desservait Roissy. Trop ancien pour suivre les routes aériennes virtuelles des ordinateurs, il doit naviguer à l'ancienne avec les radiobalises au sol. «L'officier navigateur les utilise grâce à un GPS fixé avec une antenne ventouse comme sur un avion d'aéro-club. Il dicte au commandant les caps à suivre, explique un pilote habitué des cockpits russes. La trajectoire n'a pas la précision nécessaire. Sur les avions occidentaux, tout apparaît sur des écrans couplés au pilote automatique.» Les contrôleurs aériens d'Aix-en-Provence ou de Nice devaient parfois le guider pour le faire revenir sur la route. «Ce n'est pas réellement dangereux mais complètement hors normes», assure l'un d'eux.
Retour en Russie
L'équipement de navigation suranné n'est qu'un des défauts du Tupolev 154. Lors d'une escale récente à Nice, la fuite d'un réservoir était telle que la DGAC lui a imposé un retour en Russie sans passagers.
A Fort-de-France puis à Pointe-à-Pitre, chaque vendredi, se pose un Yakovlev 42 de Cubana de Aviacion. Pour l'administration, cet avion n'existe pas. Interrogé récemment sur la chaîne M 6, le directeur régional de l'aviation civile a affirmé tout ignorer de ce triréacteur hors d'âge. Si Cubana venait à être inquiétée aux Antilles françaises, il est probable que les vols d'Air France connaîtraient quelques problèmes lors des prochains arrêts à La Havane.
Quant à la compagnie portugaise Aerocondor qui relie Paris à Agen, elle vient de mettre en ligne un ATR 42. C'est une bonne nouvelle car, auparavant, elle sous-traitait le vol à un avion lituanien au travers d'une société danoise. Le 15 janvier dernier, un incident majeur s'était produit : l'appareil avait traversé la moitié de la France sur un moteur, au mépris des règles de sécurité imposant d'atterrir dès que possible. Reste une mauvaise nouvelle. L'avion a été construit en 1988. Il volait pour une compagnie colombienne, Aces, qui a disparu, ce qui ne facilite pas la traçabilité des révisions et des visites. Mais ici, la DGAC n'est pas directement concernée ; c'est à son homologue portugaise de veiller à sa bonne marche.
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pour bien voler, volez léger !
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#3
Trop ancien pour suivre les routes aériennes virtuelles des ordinateurs, il doit naviguer à l'ancienne avec les radiobalises au sol.
Pour autant que je sache, le GPS n'est toujours pas un moyen de navigation IFR offciel. Même si les avions récents l'intègrent dans leur avionique, toute les routes aériennes doivent être utilisables avec les seuls VOR/DME etc...
#4
J'aime bien la comparaison avec le congo...
Mais je doute enormement que ce soit pour les mêmes raisons..
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#5
Oui, ainsi que la voiture...fockewulf a écrit :a nous de vous faire preferer le train !
D'ailleurs c'est bien connu, en l'air, il y a toujours eu des collisions entre liners, meme avec des moyens de nav archaïques...
allez...
#6
berkoutskaia a écrit :Pour autant que je sache, le GPS n'est toujours pas un moyen de navigation IFR offciel. Même si les avions récents l'intègrent dans leur avionique, toute les routes aériennes doivent être utilisables avec les seuls VOR/DME etc...
Ca vient doucement... l'installation d'une GNS 530 et 430 doit faire l'objet d'un depot de dossier de modification aupres du GSAC... lui valide apres un vol d'essai les modifs et joint un annexe au manuel de vol de l'avion.
Selon le type de GPS, ca peut etre un moyen officiel de navigation. De plus la capacité BRNAV doit etre specifié sur le plan de vol.
Lors de vols IFR, il n'est pas rare d'etre "clearé" vers un point GPS.
Cela ne concerne QUE les GPS certifiés embarqués. Les GPS portables ne sont pas certifiés.
Si l'homme a été crée avant la femme, c'était pour lui permettre de placer quelques mots.
- Jules Renard -
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OrneryBoy
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#7
Maintenant , la prolifération des GPS peut etre problèmatique dans certains cas...
je m'explique
Avant: entre 2 points de navigation publié... 2 moyens de navigation : radionavigation (VOR/DME, ADf) et l'estime... soit une précision relative par rapport à la route donnée ... on arrive sur le point, certe mais avec des routes différentes.. 2 avions suivants la mme route seront , selon la précision de leur nav, espacés "latéralement", du fait de la relative imprécision de leur nav
Maintenant: Avec la pléthore de GPS portables ou embarqués , les avions suivent le "trait" entre ces 2 points... l'espacement latéral n'existe plus
Cette réflexion n'est pertinente que pour les vols VFR non controlés volant entre des points caractéristiques, ou volant de VOR à VOR ou d'aérodrome en aérodrome....au GPS, rigolez pas j'en connais plein..
... les IFR étant en permanence sous controle, ce soucis ne se pose pas... en cas de rapprochement , l'evitement se fera.
je m'explique
Avant: entre 2 points de navigation publié... 2 moyens de navigation : radionavigation (VOR/DME, ADf) et l'estime... soit une précision relative par rapport à la route donnée ... on arrive sur le point, certe mais avec des routes différentes.. 2 avions suivants la mme route seront , selon la précision de leur nav, espacés "latéralement", du fait de la relative imprécision de leur nav
Maintenant: Avec la pléthore de GPS portables ou embarqués , les avions suivent le "trait" entre ces 2 points... l'espacement latéral n'existe plus
Cette réflexion n'est pertinente que pour les vols VFR non controlés volant entre des points caractéristiques, ou volant de VOR à VOR ou d'aérodrome en aérodrome....au GPS, rigolez pas j'en connais plein..
... les IFR étant en permanence sous controle, ce soucis ne se pose pas... en cas de rapprochement , l'evitement se fera.
Si l'homme a été crée avant la femme, c'était pour lui permettre de placer quelques mots.
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#8
Vi puis y a le TCAS aussi maintenant
Merci en tout cas pour ces précisions Flyingtom, je dormirais moins bête ce soir
Ceci dit, le danger représenté par ces vieux avions russes vient plutôt de la vétusté des équipement et de la maintenance douteuse. La nav à l'ancienne c'est moins gênant, puisqu'ils sont de toute facon contrôlés par le sol.
Merci en tout cas pour ces précisions Flyingtom, je dormirais moins bête ce soir
Ceci dit, le danger représenté par ces vieux avions russes vient plutôt de la vétusté des équipement et de la maintenance douteuse. La nav à l'ancienne c'est moins gênant, puisqu'ils sont de toute facon contrôlés par le sol.
#9
C'est pour ça que dans les pays sans contrôle radar (afrique) il vaut mieux insérer un petit écart latéral dans le FMS pour éviter de se croiser au mètre près...Flyingtom a écrit : Maintenant: Avec la pléthore de GPS portables ou embarqués , les avions suivent le "trait" entre ces 2 points... l'espacement latéral n'existe plus
pour bien voler, volez léger !
#10
Certes, les GPS portables (et autres PDA, loggers) ne sont pas certifiés, mais en cas d'accident (dans l'aviation lègère j'entends), c'est sans vergogne que la PAF ou le BEA viendront les déloguer en vue de leur enquête et s'en serviront comme élément de travail !!!Flyingtom a écrit :
Cela ne concerne QUE les GPS certifiés embarqués. Les GPS portables ne sont pas certifiés.
Que faut-il en penser ???
En tous cas, volez prudemment,
A+
Holly
#11
Ils s'en serviront pour préciser le cas échéant la trace sol de l'avion, si le GPS a cette capacité.... pour confirmer les traces radars par exemple.
A part cette utilisation, je ne vois pas quoi.... peut etre le cheminement que le pilote a rentré s'ils n'ont pas trouver de log de nav papier.
Une erreur de rentrée de données peut etre aussi à l'origine d'un accident. La météo est degeu,, le plafond est bas ... mais le GPS est là alors ca tranquillise le pilote, il rentre un point d'entrée d'une CTR par ex.. il se gourre dans l'affichage des lat/long lue sur la carte d'approche ... et le voilà parti dans une direction fausse.... et boum une colline...
A part cette utilisation, je ne vois pas quoi.... peut etre le cheminement que le pilote a rentré s'ils n'ont pas trouver de log de nav papier.
Une erreur de rentrée de données peut etre aussi à l'origine d'un accident. La météo est degeu,, le plafond est bas ... mais le GPS est là alors ca tranquillise le pilote, il rentre un point d'entrée d'une CTR par ex.. il se gourre dans l'affichage des lat/long lue sur la carte d'approche ... et le voilà parti dans une direction fausse.... et boum une colline...
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