pipo2000 a écrit : ↑mar. nov. 12, 2024 12:37 am
Cette théorie est effectivement séduisante. Je reste quand même étonné des conclusions sur les explosifs et les efforts subits sachant que seulement 15% de l'épave a été remontée.
Ceci-dit, pour en remettre une couche, tout aussi séduisante qu'elle soit elle ne permet pas d'invalider les autres hypothèses. S'en satisfaire "au nom d'hokham" c'est prendre le risque de passer à côté de quelque chose de plus compliqué.
Depuis le début on ne discute pas de la version officielle, on fait passer des tests de plausibilité à la théorie alternatives. Théorie qui au final encaisse plutôt bien les coups. Bien aidée par les absences de l'enquête (aucun marin entendu ni de plongée sur l'épave). Mais ça va changer si j'ai bien compris.
Je me suis surtout attaché à démontrer:
- pourquoi l'hypothèse du tir missile depuis le Levant n'est pas crédible.
- le manque de crédibilité des témoins.
- le complot improbable qu'il faudrait pour cacher un tir depuis le Suffren.
L'île du Levant était hors de portée, donc tous les témoins qui avancent cette théorie sont disqualifiés.
Il est déjà difficile de trouver un témoin oculaire fiable quelques heures après un événement, alors 50 ans ou plus après les faits, bonne chances.
(En 1968 je n'étais même pas encore un spermatozoïde dans les c... de mon père
).
Certains de ces témoins rapportent des propos de mecs bourrés sur des champs de tir à l'autre bout de la France...
Le Suffren était encore en essais en 1968, avec un système d'arme tout neuf. Autant dire qu'il était surveillé comme le lait sur le feu.
Le missile Masurca pesait presque 2t au lancement avec son booster. Ça ne pouvait pas passer inaperçu à bord et tout le monde devait être aux postes de combat (j'ai connu des tirs 100mm sur FLF, 2 tirs Aster 15 et un tir SADRAL sur le CDG, j'ai aussi participé en Falcon 50M à une mission de blanchiment pour tir MM40 par une frégate Saoudienne).
Et justement pour des tirs, même en mer, on fait des blanchiments de zone pour s'assurer que personne ne traîne dans un gabarit de sécurité qui est généralement bien plus grand que la portée de tir.
Je pense qu'ils n'étaient pas plus cons à l'époque.
Donc pour tir d'essai du Suffren, ça devait se passer dans une zone contrôlée, avec tous les radars de la région en surveillance et au moins un P-2 Neptune en blanchiment de zone avant le tir et le lancement d'une cible aérienne.
Tout le monde aurait fermé sa gueule ou "se serait fait suicider" pour étouffer cette affaire ?
(Sachant qu'il y avait des appelés partout encore plus difficiles à museler).