jojo a écrit : ↑sam. juil. 15, 2023 11:13 am
Je comprends bien ta position anti-isolationniste, mais concrètement quel est ton point de vue sur la coopération avec l’Allemagne ?
Une coopération est indispensable pour un programme de la dimension NGF.
Notre "champion national" n'a pas tout à fait les moyens de concevoir seul un tel avion, pas les moyens de l'industrialiser et encore moins de le produire.
Il ne le fait d'ailleurs déjà pas pour ses programmes civil.
Les moyens manquent d'autant plus qu'ils sont déjà largement utilisés pour les programmes existants et financièrement rentables pour l'entreprise, il n'est donc pas question de gaspiller les maigres resources encore disponibles (intéressez vous aux transferts de collaborateurs hautement qualifiés de la région bordelaise vers la région toulousaine, vous verrez ce que je veux dire...) sur un programme dont la surveillance parlementaire fait qu'il ne sera sans doute pas possible de dégager les marges financières souhaitées sur le dos des contribuables.
Il faut donc des partenaires, pas au sens d'u programme cogéré, mais au sens de coopérant comme le sont Latécoère, IAI ou d'autres sur les programmes civils.
Sauf que les critères de recrutements ne sont pas les mêmes, tant du point de vue technologique (savoir concevoir, industrialiser et produire un T34 de Falcon ne permet pas de dire que tu saura faire la même chose avec un tronçon de NGF, c'est pas le même niveau), ou de souveraineté.
AIRBUS D&S (et même d'autre entités AIRBUS) sont des candidats "naturels" pour être de tels partenaires/coopérants, mais il est toujours délicats d'avoir un coopérant dont l'entité de référence fait 10 fois ta tailles.
Il est aussi délicat d'accepter un vrai contrôle du politique sur le budget du programme (il n'est pas envisageable que celui-ci finance les autres activités du groupe...)
En gros, c'est très délicat, mais c'est nécessaire... au programme lui même, mais aussi à la persistance de l'entreprise en tant qu'acteur du marché mondial des avions de combat.