C'est en effet une bonne explication qui évite de se fourvoyer dans les histoires des "motifs (couverture radio)", des "réfractions" et des "interférences"...Un radar émet des trains d'impulsions. Il faut un certain nombre de "coups au but" pour que le contact renvoie "suffisamment d'énergie" et soit détecté.
C'est pourquoi, en raison des trous inévitables dans la raquette du radar (tous?) spécialement en grande portée on parle de probabilité. Ainsi l'ancien Zaslon "adopted in 1981 RP-31 N007" selon wiki avait "the range of detection of air targets for Zaslon-A: 200 km (for the purpose of a radar cross-section of 19 m2 on a collision angle with probability 0.5)
Je pense que le nouveau Zaslon doit avoir environ le même taux de proba (0,5) à 400 km. Ce n'est donc pas du garanti à 100%. J'ignore si les 400 km de l'AWACS sont fournis selon les mêmes conditions, mais j'en doute, dans le sens ou l'on devrait (normalement) tabler sur du plus sûr.
C'est pourquoi je disait à falcon 29, qu'avant de comparer, faudrait-il choisir des choses comparables
Oui, oui...J'avais trouvé un fiche publique sur les Flanker récents qui sont aussi annoncés avec des portées défiant toute concurrence.
La fiche précise que c'est avec un secteur de recherche "spot" de seulement 10°. On peut aussi supposer que la vitesse de balayage peut être adaptée en fonction de la portée visée. Parce que si on balaye à 100°/s avec un faisceau de 3° (lobe principale), à longue distance la cible reçoit moins d'energie. C'est vrai pour les radars classiques, je pense que ça le reste pour les radars PESA et AESA.
C'est généralement une précision qui est omise par les sources qui citent la portée des radars de Flanker. Sur un balayage de recherche classique, c'est beaucoup moins.
Je suppose que c'est aussi le cas pour le MiG-31BM.
S'il travaille en réseau avec un A-50 ou autre système de détection envoyant des informations par liaison de donnée, ça peut devenir pertinent pour lui permettre non pas de détecter, mais d'accrocher pour obtenir une solution de tir longue distance avec le missile approprié.
Encore faut-il voir les performances à ces distances en cas de brouillage !
Dans tous les cas, Flanker et MiG-31 sont de gros avions, avec de la place pour de gros radars et la puissance électrique nécessaire.
Mais parfois le diable se cache dans les détails. C'est ainsi qu'on a découvert que si le MiG-31 original était déjà formidable sur le papier, son calculateur principal était rapidement saturé, obligeant à rebooter en plein vol. Et c'est ainsi qu'un MiG-31 en campagne de tir a abattu un "copain" plutôt que le drone cible (perte de "situational awareness").
C'est de ça que parlait Topolo.
C'est pourquoi son ordinateur "Argon 15" avec des micrcontroleurs datant de 1977 a été remplacé par un "Baguette 55" vers 1994. Il était temps, car si l'URSS n'était pas en retard dans tous les domaines, pour ce qui est de l'électronique du composant miniaturisé, si. Je me demande même si c'était au niveau d'un 8080 de chez Intel ou d'un Z 6800 de chez motorola...