La présence d'objets spatiaux "butineurs" n'est pas nouvelle (on se souvient que l'US Air Force évoquait en 2007 des projets d'engins capables de réparer/refueler les satellites en orbite (afin d'augmenter leur durée de vie), posant la question des capacité offensives de tels engins : si je suis capable d'envoyer un robot bricoler mes satellites pour les réparer, pourquoi pas l'envoyer bricoler ceux de l'ennemi pour les endommager/moucharder).
Par contre, l'Armée de l'air n'est pas restée inactive sur le sujet : si les satellites sont trop éloignés pour être observables précisément, il est possible de les détailler (et éventuellement de les identifier) par spectrométrie.
L’emploi de cette technique doit permettre non seulement de confirmer la présence d’un satellite à un endroit, mais aussi de découvrir sa composition métallique qui indique sa provenance. En effet, chaque pays privilégie certains matériaux pour la construction de leurs satellites. L’autre objectif d’Oscegeane est de détecter d’éventuels objets dit «butineurs» qui pourraient écouter ou interférer sur les satellites français.
http://www.defense.gouv.fr/actualites/e ... n-aviateur
L'adjudant initiateur du programme avait présenté son projet pendant un cycle de conférence sur l'astronomie avec quelques images déclassifiées assez parlantes.
A défaut de pouvoir intervenir physiquement contre le butineur, identifier sa provenance peut permettre de négocier comme cela avait été le cas lors de la mise en service du radar GRAVES (qui avait révélé à la France quelques satellites de pays alliés qui n'apparaissaient nulle part dans les registres officiels...).