Roland, comte de la Poype, avait d'avance réglé ce qu'il ne fallait pas faire à la cérémonie religieuse de sa disparition :
En tant que Compagnon de la Libération, il savait qu'il n'échapperait pas aux honneurs des Invalides.
Mais il avait refusé toute présence officielle des autorités, quelles qu'elles fussent, et de quelque bord qu'elles puissent être.
Refusé tout discours, toute décoration (bibelot), tout Titre, toute Patrouille de France, et n'avait accepté que les paroles du prêtre et celles de la Chancellerie de l'Ordre de la Libération.
Ceci , en hommage au Normandie Niemen, mais aussi partout ailleurs, aux Français morts pour la France lors de tous les combats de la libération : France Libre, Résistance, France combattante, finalement détachées en Italie et faisant l'assaut de pointe victorieux lors du débarquement en Provence (Cavalaire, Toulon).
De la Poype avait précisé un désir incontournable, où que puisse avoir lieu la cérémonie :
Aux Russes, il demandait à tout prix un accordéon avec évidemment, s'il en restait, un accordéoniste Russe, pour interpréter les chants de l'escadrille Normandie-Niemen.
Les "fidèles" qui occupaient toute la Cathédrale des Invalides, dont une nombreuse assistance debout, vécurent l'émotion poignante d'entendre deux choristes de l'ancien coeur de l'Armée Rouge, accompagnés à l'accordéon, interpréter ces chants.
Les Honneurs militaires, dans la Cour d'honneur, permirent le témoignage de la Chancellerie de la Libération. On ne pouvait pas faire plus Français libre, Compagnon de la Libération.
Ces infos proviennent à priori de l'ANORAA. C'est le fameux mail circule.
Bref, comme le dit Fredem, l'important, ça n'est pas ça, mais c'est plutôt l'hommage de la communauté.
Condoléances à sa famille et tous ses camarades du NeuNeu.