J'ai pas trouvé de sujet sur le forum parlant de l'aviation électrique (peut-être mal cherché).
Il semblerait que les grandes manœuvres autour de l'avion électrique aient commencées
L'électrique "pur" ne me semble pas vraiment intéressant, au contraire du combi "pile à combustible + moteur électrique". Là, l'énergie est stockée en H2 d'un côté, O2 de l'autre, et est récupérée pour la propulsion en fabriquant de l'eau. Niveau puissance massique, ça semble plus intéressant (et moins consommateur de terres rares).
A la taille au dessus, avion commercial régional ou local, environ 50 places, il y a des projets qui semblent réalistes et accessibles dans quelques années :
C'est pour plus tard mais ce qui est intéressant c'est qu'une compagnie aérienne potentiellement cliente est derrière.
En résumé, on parle d'avions petits ou moyens, c'est pas demain la veille qu'il y aura un A380 avec un range de 10.000 miles à propulsion électrique, mais après avoir longtemps répété que c'était impossible, actuellement, "ça bouge" !
- stocker l'électricité à bord
- recharger le bazar au sol
si pour un vol de 500km il faut des heures de recharge au sol, le prix va vite devenir exorbitant (peu de rotations par jour, mais occupation du terminal interminable)... et le train va le bouffer, du coup
Pile à combustible, il s'agit de stocker de l'hydrogène et le transporter.. hautement volatile, en cas d'atterrissage forcé, même une petite fuite risque de faire un gros boum... même sans atterrissage forcé, d'ailleurs, imaginez juste une fuite de carburant qui, avec le kéro, se manifeste juste par une baisse de volume dans les réservoirs... avec de l'hydrogène, ça va ressembler plus à Challenger (la navette)
Le truc pour l'avion electrique, c'est qu'il faut arreter de penser qu'il va utiliser les memes technos de batteries pourries qu'on a actuellement.
L'avion electrique qui stocke l'energie dans des batterie Li-Ion, ou meme des batteries au graphene, ca n'existera jamais. Trop lourd, trop lent, trop cher, etc...
Par contre, si on commence a se pencher sur les prochaines generations de batteries (super condensateurs ou autres), la d'un coup c'est une autre histoire.
Sinon, je rejoins l'avis de TooCool: la pile a hydrogene est inconcevable pour un avion.
Il faut savoir que les couples électrochimiques sont un peu en butée......
Le lithium est le métal le plus à gauche dans le tableau. Electrochimiquement c'est cool, en plus comme il est en haut, il est léger. Mais bon c'est un métal hydrophobe qui brûle à 180°C, T° atteinte facilement en cas de soucis interne ou externe. Une fois en fusion, il brûle et transperce à peu près tout, acier, béton. C'est pour ça qu'on préfère sa forme ionique, plus stable.
Le problème est que si on cherche à augmenter la Fem (Tension à vide) par rapport au LiIon on passe à des produits qui ne s'aiment pas du tout entre eux ou qui sont dangereux par eux-mêmes.
Ensuite, on peu augmenter la capa, mais au final les Wh/kg (ou Mj/kg) sont quand même super loin des carburants.
Kéro 43MJ/kg
LiIon 0.7MJ/kg
Le coté obscur du stockage d'électricité c'est que vous rentrez énormément d'énergie dans un petit container. Et elle peut sortir d'un seul coup, ou fuir continuellement d'une électrode à l'autre.
Oui on a fait des progrès dans la sécu des réservoir de carburant, et les accus aussi.
Mais une particule invisible à l'oeil nu à l'intérieur du spiralage peut soit provoquer une auto décharge continue soit un court-circuit interne.
Pour les batterie LiIon, elles sont à peine tolérées dans les soutes cargos, et les constructeurs font stop voir marche arrière pour les batteries internes suite à des incidents (Boeing 787)
La NASA s'est posé pas mal de questions depuis le feu dans le robot SImian du JPL.
Du genre, qu'est-ce qu'on a comme batteries Li dans la station spatiale ?
Les supercondos, c'est un peu la même chanson. Tu rajoutes un stock court terme en puissance à un stock long terme en énergie.
Mais ça reste de l'électrochimie avec les mêmes problématiques.
La société américaine MagniX a réussi son pari de faire voler le plus gros avion commercial électrique au monde. Vendredi 29 mai, l'entreprise spécialisée dans la fabrication de moteurs électriques destinés à l'aérien a effectué avec succès le vol inaugural de la version électrique du Cessna 208 Grand Caravan, un petit aéronef capable de transporter jusqu'à 14 passagers.
(…)
MagniX est parvenue à faire voler durant très exactement 28 minutes le Cessna au-dessus de Moses Lake, petite ville américaine de l'État de Washington qui surplombe un lac éponyme
(…)
Armé d'un moteur électrique Magni500, l'appareil, boosté par ses 750 chevaux, a réussi à atteindre une vitesse maximale de 183 km/h, vitesse qui était celle prévue avant le décollage. Le Cessna a pu maintenir sa vitesse durant tout le vol et ainsi atteindre une altitude de 2 500 pieds, soit environ 762 mètres.
(…)
Au-delà de l'enthousiasme que provoque un tel vol, il faut prendre en considération le fait que l'appareil n'accueillait pas de passagers (il peut en contenir entre 9 et 14 précisément), mis à part le pilote évidemment. En outre, il offre pour le moment une capacité maximale de quatre passagers sur une distance de 160 km. Alors que son autonomie peut atteindre les 1 750 kilomètres dans sa version thermique.
Au-delà de l'enthousiasme que provoque un tel vol, il faut prendre en considération le fait que l'appareil n'accueillait pas de passagers (il peut en contenir entre 9 et 14 précisément), mis à part le pilote évidemment. En outre, il offre pour le moment une capacité maximale de quatre passagers sur une distance de 160 km. Alors que son autonomie peut atteindre les 1 750 kilomètres dans sa version thermique.
Au-delà de l'enthousiasme que provoque un tel vol, il faut prendre en considération le fait que l'appareil n'accueillait pas de passagers (il peut en contenir entre 9 et 14 précisément), mis à part le pilote évidemment. En outre, il offre pour le moment une capacité maximale de quatre passagers sur une distance de 160 km. Alors que son autonomie peut atteindre les 1 750 kilomètres dans sa version thermique.
surtout, pour une exploitation commerciale, on va vous demander de pouvoir faire une remise de gaz et rajouter 30min, voire 45 d'attente (je ne parle même pas de déroutement)... c'est à dire qu'au moment de décoller, il n'a déjà pas les minimas de sécurité qu'il doit avoir à l'arrivée (déjà, une remise de gaz, donc, moteur qui pousse à fond, en fin de vol (donc, fin de capacité batterie, je demande à voir.. avec le carburant "pétrole", le moulin donne 100% indépendamment du remplissage du réservoir (sauf s'il est vraiment vide, bien évidemment)... mais avec une batterie...
C'est drôle, la Zoé fait exactement la même chose. Même en roulant on consomme autant.
Les écolos passent en rouge (couleur confinement) et c'est tout bon
Si on veut remplacer un Trent 800 par un moteur électrique on est pas sorti de l'auberge . Par contre, remplacer un hélicoptère qui fait la liaison Nice-Monaco par un taxi volant autonome électrique ça se discute à mon avis.
L’Agence de la sécurité aérienne de l’Union européenne a annoncé la certification d’un avion électrique, le Pipistrel Velis Electro, cette certification est la première du type et à l'échelle mondiale d’un avion entièrement électrique.
(…)
Le Pipistrel Velis Electro est un avion biplace destiné principalement à la formation des pilotes. Pipistrel, basé en Slovénie, est un important petit avionneur et fabricant, spécialisé dans les avions de hautes performances économes en énergie et abordables. Le Velis Electro rejoint une gamme de produits d’avions similaires, mais à propulsion conventionnelle.
Article A&C, avec le titre : Du Vahana à l'Airflow, un eSTOL pour la logistique
Cinq membres de l’équipe qui a précédemment développé le Vahana d’Airbus ont lancé une nouvelle société, Airflow, qui a pour but le développement d'avions électriques à décollage et atterrissage court (eSTOL) destinés au marché de la logistique aérienne.
(…)
Basé dans la région de la baie de San Francisco, la jeune pousse Airflow vise initialement le marché de la logistique avec un avion qui peut transporter un pilote et 225 kg sur une distance allant jusqu’à 250 miles (400 km). Airflow indique que son eSTOL sera en mesure d’opérer par mauvais temps et décoller et atterrir en seulement 150 pieds (45 mètres), permettant le transfert de fret entre les entrepôts. La compagnie prévoit que ses avions seront quatre fois plus rapides que les camions, avec un tiers des coûts d’exploitation horaires d’hélicoptères comparables ou d’EVTOLs
(…)
Airflow est partie d'une étude de marché qui conclue que dans les cas d’utilisation où au moins 300 pieds de piste sont disponibles, les aéronefs eSTOL (ADACe) offrent des coûts de développement, des coûts d’exploitation et du bruit moindres par rapport aux hélicoptères, pour ne citr qu'eux. (…) Airflow estime pouvoir développer et certifier un avion eSTOL pour environ 200 millions de dollars, contre plus de 700 millions de dollars pour un avion eVTOL.
Le concept eSTOL d’Airflow comprend une propulsion électrique distribuée, un système d’assistance-pilote « Virtual Tailhook » (littéralement "crosse d'appontage virtuelle") et un système d’exploitation aérien qui permet aux opérateurs de gérer les aéronefs en temps réel. Elle n'est pas la seule société à s'intéresser de très près aux eSTOL : on compte également la jeune pousse Electra aero, créée par John Langford, fondateur d’Aurora Flight Sciences, laquelle est aujourd'hui une filiale de Boeing.
Actuellement, il y a le Pipistrel, biplace, qui existe
Ensuite, il y a quelques projets, en cours de développement, d'avions 10-20 places
Les avionneurs ont commencé à réfléchir sérieusement aux modules 70-80 places classe transport régional
Après, il y aura le gros lot, les avions "monocouloirs" 150 - 250 places, c'est le gros de la production d'avions de transport, mais là c'est pas pour demain la veille, même si politiquement on l'a indiqué pour objectif (successeur de la famille A320 électrique ?)
Et puis, il y a le "heavy metal", les widebodies B777 et A350, avec leurs rayons d'action extraterrestres… là, je ne le sens pas trop
Enfin, les B747 et les A380, là, comme de toute façon on va les arrêter, on va à défaut d'autre chose échapper au problème...