@ Khaos
L’équilibre (on non) des sommaires est en effet une affaire de goûts, mais pas seulement. D’autres données comme un retard de livraison sur un texte (ou l’iconographie devant l’accompagner), un volume de texte qui explose à la dernière minute (double ou même triple, etc. : un travail qui devait tenir en 14 pages en prendra 36 et il n’est pas possible de « couper » le texte.) entrent évidemment en ligne de compte. CJE a coutume de le dire et c’est vrai, deux mois, c’est très court et ça revient vite !
En outre, il faut aussi garder en permanence un œil sur le compteur des ventes : depuis 2013, les magazines (pas que d’histoire militaire) sont soumis à des variations très importantes (parfois on peut perdre jusqu’à 25 % de lecteurs d’un numéro sur l’autre). LdF et TnT par exemple sont très sensibles à ce phénomène, BB un peu moins : qu’on s’éloigne du sujet allemand en couv, et boum, c’est fini. On en pense ce qu’on veut mais c’est comme ça ; et puis la couverture est une chose, et le sommaire en est une autre et les nôtres sont variés. On me dira que d’autres revues font des sujets de couverture plus variés : certes, tant mieux pour elles, mais elles vendent 2 fois ou même 3 fois moins que les nôtres. Or, nous avons besoin de ces niveaux de vente pour nous payer des graphistes qui passent du temps à faire des mises en pages soignées, une relectrice-correctrice salariée, etc.
LOS est plus « libre » de ce point de vue. On peut même y coller du cuirassé japonais ou des porte-avions britanniques en couv, c’est dire !
J’ai amené AJ vers d'autres territoires ; le 49th FG en couverture, c’est moi. La chasse aux V1, Dieppe 1942, le Bomber Command sur Berlin, aussi. Plus de RAF, les Squadrons ASR, etc. Sur le front des HS, CJE a fait les as de l’US Navy, Guy Julien le Hellcat, sans oublier le Coastal Command et le Banff Strike Wing. On aura bientôt un HS sur une famille de chasseurs soviétiques. Quand même ! Le magazine ne s’est pas germanisé, au contraire . Les Aérorama apportent de la diversité. Idem avec les Douglas péruviens, les travaux de David Zambon, ceux de Guy Julien ou de Pascal Colombier, et quelques articles secondaires / histoires courtes rédigées par votre serviteur. Franchement, on ne peut pas me faire ce procès-là. J’essaie de faire du « changement dans la continuité » (on croirait un slogan politique).
L’actu, car ce sujet avait été soulevé : obligatoire, sinon adieu le routage des abonnés au tarif presse et le reste. Et ce n’est pas fini, car bientôt vous verrez des pubs du Ministère de l’Écologie dans AJ, à cause d’Ecofolio, la nouvelle folie de nos gouvernants. Soit on passe une page de pub gratuite, soit on se prend un malus variant de 300 € à 1 200 € /numéro édité. A prendre ou à laisser.
Que mes articles comportent des erreurs, je n’en disconviens pas. Ils ne sont relus par personne, hormis la correctrice qui intervient sur le plan grammatical et orthographique uniquement. Le temps qui manque, encore et toujours. Je demande parfois un coup de main à l’un ou à l’autre : CJE m’a épaulé pour l’OdB de la LW à el Alamein. David pour la Regia, avec des photos et des infos. J-C Mermet pour un aspect plus technique, mais de toute évidence, il y a eu une incompréhension entre lui et moi. Bref. LOS et TnT ont des relecteurs « scientifiques » ; AJ, non.
D’ailleurs, pourquoi ne pas rejoindre l’équipe Khaos ? Il y a des tas de choses à faire pour amender le magazine, même en externe ; tu as les connaissances et tu as été pigiste dans des boîtes privées. Tant qu’à pointer du doigt des conneries, autant le faire avant
. Une sorte de comité de relecture. Et en plus, la bonne nouvelle, c'est que le tact n'est pas nécessaire pour ce genre de choses
On peut en causer par MP si tu veux.
Le style : « Anglicismes,germanismes, guillemets à tous va, et j'en oublie, le tout pour donner une impression de maîtrise du sujet, j'imagine? » - Non, pas du tout. Et tu exagères. Les anglicismes et/ou germanismes, que tu trouves aussi chez d’autres auteurs AJ – mais que tu ne relèves pas
– servent à pallier les répétitions et à créer un sentiment immersif pour le lecteur. Je conçois que ça puisse t’enquiquiner mais faut pas pousser, je n’en abuse pas plus que les autres. Il y a aussi de l’enthousiasme dans ma manière d’écrire. Mais pas de « baratin » pour « donner le change » ou je ne sais quoi. Mon style plaît ou pas, mais je ne suis pas un adepte des "war faces" à la Patton. J'écris comme je suis.
La culture aéronautique : j’ai commencé chez CJE comme auteur. Ensuite, j’ai pris plaisir à écrire dans AJ version Carak, peu souvent, faute de temps. Tu avais apprécié certains de ces articles ne leur temps. Maintenant, oui, bien sûr, j’ai des progrès à faire, des tonnes de livres à lire, etc. J
Tu aimes AJ ? Moi aussi. Quand on l’a relancé il y a quelques années, j’ai fait servir les anciens abonnés gracieusement, alors que rien ne m’y contraignait. Il s’agissait de maintenir la réputation du mag. Je ne lui refuse rien. C’est une revue à part, généreuse, attachante et enthousiasmante, mais aussi exigeante. Et puis, succéder à CJE, je peux te dire que ce n’est pas une sinécure