TOPOLO a écrit :Matt a écrit :TOPOLO a écrit :on est plus dans lignée F-18 que F-16
Scusez-moi, chuis perdu, c'est censé être une bonne chose ou pas ?
Ca c'est une question qu'elle est bonne
C'est une controverse qui me passionne et au sujet de laquelle, au cours des années, j'ai construit une explication toute peronnelle (et qui n'engage donc que moi)
Tout commence à la fin des 60's quand les US (USAF et NAVY) se font tailler en pièces par les MiG-17 et MiG-21 des Nord-Coréens malgré leur supériorité technologique, numérique (voir même raciale, à cette époque les Etats-Unis sont encore un pays ségrégationniste, et que des niaqués à face de citron puissent, à bord d'avions communistes, abattre de glorieux texans défenseur de la démocratie et de la liberté passe assez mal)
Comme les officiers US ont largement l'expérience et la compétence requise, ils en déduisent assez vite que, vu les machines disponibles (F-4 majoritairement) et le niveau de compétence du pilote US moyen, il est impératif, pour le moment d'éviter à tout prix d'engager les MiG en combat rapprochés et surtout tournoyant, ce qui se traduit par les consignes: ne faites jamais un virage de plus de 30 degrés, ne descendez jamais en dessous de 400Kts....
Ca limite largement les dégats, mais tout le monde sent bien que ce n'est pas avec ça que les US pourront conquérir la supériorité aérienne dont ils auront besoin.
A partir de ce point commun, les décisions de l'USAF et de la NAVY vont radicalement diverger:
D'une part l'USAF constate qu'avec 2000 ou 3000 pilotes de combat à recruter, former et à maintenir opérationnels, il est fort peu probable qu'elle puissent tous les transformer en experts du DogFight, c'est cher, dangereux, et le taux de réussite des élèves est trop bas pour garantir un nombre suffisant de pilotes OPs. De plus, elle constate aussi que depuis 1936, aucun des avionneurs auprès desquels elle se fourni n'a produit un avion capable de surclasser ses opposants en rayon de virage.
La décision est donc prise (avec l'aide de l'avènement de le théorie EM de Boyd) de
1-Former les pilotes USAF a gagner les combats aérien sans entrer dans le combat a courte distance (dogfight), et si ils s'y trouvent a toujours choisir un combat d'angle plutôt qu'un combat de rayon.
2- se focaliser à l'avenir sur 2 performances critiques : le taux de virage soutenu maximal en haut subsonique entre 10 et 20,000ft et l'accélération de M0.8 à M1.25 en ligne aux même altitude avec un résultat presque caricatural : le F-16 (le meilleur avion de son époque entre 10 et 20,000ft et entre M0.7 et M1.3, et assez notoirement inférieur à ses opposants en dehors de ça)
D'un autre côte la NAVY a beaucoup moins de pilotes à recruter et les exigences en terme de maniabilité avion pour qualifier un pilote à l'appontage de nuit son telles (dans les 70s) que leurs officiers n'ont aucun doute qu'ils disposent des meilleurs pilotes du monde, et qu'ils sont capable de devenir les meilleurs dans tous les compartiments du combat aériens, on va donc faire ce qu'il faut pour ça, c'est
- la création de ce que l'on appelle communément Top Gun, et ça marche très très bien...
- le choix de machines aux performances équilibrées su'r l'ensemble du domaine de vol, sans négliger les basses vitesse.
C'est aussi possible parceque, historiquement, les avions de la NAVY sont tous capables de voler assez lentement pour apponter, les fabricants ont développer des compétences inégalés sur l'hypersutentation des voilures (penser qu'un F-18 se pose en moyenne à 120Kts avec une incidence de 7 degrés, soit le nez 2 degrés au dessus de l'horizon, je ne connais aucun autre avions hors VTOL capable de gérer une portance pareille avec autant de marge de sécurité), donc on va faire en sorte que les avions de la NAVY soient aussi capable de tourner court, ça commence par le F-14 à qui on impose des performances de manœuvrabilité impressionnante pour l'époque en dessous de 300Kts (un comble pour un intercepteur... les experts de l'USAF s'en sont assez moqué), et ça continue par le Hornet, capable de soutenir des rayons de virage de 1,000ft au niveau de la mer à 120/130Kts (sans doute le seul avion de sa génération à pouvoir égaler un 2000 en basse vitesse).
Et bien à vue d’œil (donc sans aucun critère objectif), je trouve que la F-35 correspond plus à la doctrine de l'US NAVY qu'à celle de l'USAF.