Je décole à peine le nuage de neige soulevé par mon numéro 7, qui rentre son train d'atterissage alors que j'augmente progressivement les gaz.
170 km/h, légère correction aux ailerons afin de garder une assiete horizontale, et déjà, manichalement, je pousse la manette du train.
Je relève d'un cran les volets, qui passent en position combat, et quelques secondes plus tard, je les passe en position fermée, afin de gagner un maximum de vitesse, et de tenter de rattraper les équipiers, mais surtout mon leader de section.....
Je profite du premier virage, et je prend le raccourci habituel... ouf! j'y suis....
Je continue à grimper, puis, on stabilise vers 1500m
S'ensuit le respect du plan de vol, et les éternels allez-retour entre les bases du triangle dévolu à la mission de protection.
Soudain, le leader annonce avoir repéré les avions ennemis... gaz ouverts en grand, virage coulé sur la droite, puis on passe en montée afin de se retouver sur une trajectoire de collision...
Je vois des points noirs... 3, 4 ... non, il y en a 6 plus 2.... zut, des bombardier bimoteurs, avec leurs anges gardiens: Bf-110 !!!
Gloups, je ravale ma salive..... tout ça juste avec un canon et une mitrailleuse.... multiplié par 8.....
De l'autre côté, les Bf-110 ont presque autant de tubes à eux seuls....
Je secoue la tête, et restge en formation....
Les Bf-110 piquent sur moi... comme par hazard....
J'esquive sa première passe d'arme: il me saute dessus à la verticale.... pas idéal pour viser....
Mes équipiers font mouche, les deux bimoteurs commencent à fumer.... j'arrive derrière l'ailier allemand, je lui décroche deux refales...... il part en vrille... ais-je touché l'avion?..... ais-je contribué à sa chute fatale? je ne sais pas, mais déjà,je recherche le second qui se traine en descente constante....
Trouvé, je m'approche de la proie à lagonie, un moteur en feux.
Je passe juste au raz de sa verrière, je vois le pilote en train de se débattre pour maintenir l'avion en vol, tout en essayant d'ouvrir cette satanée verrière.
Un obus a certainement tordu un montant, et le pauvre bougre va rester prisonnier de son 'piège' !!!
Boum!!! Il a percuté la forêt.... C'est ça la guerre.... c'est moche!!!!
Je reprend mes esprits, et je cherche les bombardiers: des He-111.
Je regarde la carte, et me dirrige vers eux... déjà, les Yak non occupés par les Bf-110 son au rendez-vous, et quand j'arrive, deux He-111 filent droit vers la planète, et trois autre sont harcelés et fument de partout.
Seuls le leader et un de ses équipiers sont intactes... ah non... presque .... l'ailier est à son tour attaqué par deux Yak.
Zut, je vais arriver trop tard pour avoir mon morceau de gâteau....
J'enclenche la surpuissance, et je rattrappe le leader.
Deux, trois raffales de 2-3 secondes et il commence à fumer.
Il s'incline dans un très léger virage à gauche, le nez de plus en plus haut.... il va décrocher....
J'en profite pour lui décrocher une dernière rafale avant de le dépasser et de perdre une victoire si je ne fait pas preuve de précision dans mon tir.
Paf!!! L'aile gauche du Heinkel se détache !!!!
Yahoooo!!!! je la tiens ma vixctoire.
J'en reviens pas, je n'ai apparemment pas de trous dans mon zinc... c'est rare....
Mission accomplie, je réduis les gaz, en me mets en légère descente, direction le terrain.
J'arrive à la verticale du terrain, 480km/h, manette fermée, et je commence mon palier à 500m en vent arrière.
350km/h, je met un cran de flaps tout en effectuant mon virage et je me retrouve en finale, puis ajoute un second cran de flaps.
220km/h, dernier cran de flaps, suivit du train d'atterissage.
Le toucher des roue s'effectue vers 120-130 km/h.... un peu juste... mon gars me dit la petite voie dans ma tête.....
Je range mon bébé au parking, les mécanos me rejoignent, et tout en me débrêlant, il m'acclament et me congratulent.... je comprend que la nouvelle de ma victoire est déjà arrivé, et certainement homologuée.
En effet, le combat s'est déroulé à mons de 20 km de la base....
Je saute hors de l'habitacle, et j'effectue une visite post-vol.... par un trou!!!
J'embrasse le capot moteur, avec respect....
J'arrive dans la salle de débriefing, et en effet, ma victoire est déjà homologuée... et câblée en direction du chef suprême de l'armée Rouge.
Trois jours plus tard, le commandant de la base m'annonce ma promotion: je suis Sous Lieutenant.
