Aéro-Journal n° 41
Re: Aéro-Journal n° 41
#26J'ai refait tous les calculs... notre idée est irréalisable, il ne nous reste qu'une chose: la réaliser!
Pierre Georges Latécoère
Pierre Georges Latécoère
Re: Aéro-Journal n° 41
#27Toutes mes félicitations Manfred pour ton article que je viens de terminer, il est bien écrit, bien documenté et résume bien la première partie de ce conflit.
Maintenant je vais lire les autres artcles, ils me paraissent prometteurs.
Alain
Maintenant je vais lire les autres artcles, ils me paraissent prometteurs.
Alain
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Re: Aéro-Journal n° 41
#29KG 200 et corne de l'Afrique, deux sujets particuliers qui m'attirent particulièrement, et les autres ne manquent pas d'intérêt non plus...
Est-ce que la suite sur KG 200 sera aussi la fin ou il y aura encore du rab ?
Est-ce que la suite sur KG 200 sera aussi la fin ou il y aura encore du rab ?
Re: Aéro-Journal n° 41
#30La suite, ce sont les Mistel.
GuJu a traité du Vercors et moi des missions spéciales.
Je crois qu'on aura fait le tour.
GuJu a traité du Vercors et moi des missions spéciales.
Je crois qu'on aura fait le tour.
Re: Aéro-Journal n° 41
#31Bonjour Manfred,
Je pense qu'il faut apporter 2 rectifications à l'ordre de bataille de la Regia Aeronautica figurant dans ton article:
-le 44° bis Gruppo BT était à ma connaissance déja équipé de S 79,
-le Nucleo Aerotrasporti AOI était équipé de 6 S 73 et non pas S 79 (il doit s'agir d'une erreur d'imprimerie)
cordialement
alain
Je pense qu'il faut apporter 2 rectifications à l'ordre de bataille de la Regia Aeronautica figurant dans ton article:
-le 44° bis Gruppo BT était à ma connaissance déja équipé de S 79,
-le Nucleo Aerotrasporti AOI était équipé de 6 S 73 et non pas S 79 (il doit s'agir d'une erreur d'imprimerie)
cordialement
alain
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Re: Aéro-Journal n° 41
#32SalutFanair a écrit : Je pense qu'il faut apporter 2 rectifications à l'ordre de bataille de la Regia Aeronautica figurant dans ton article:
-le 44° bis Gruppo BT était à ma connaissance déja équipé de S 79,
-le Nucleo Aerotrasporti AOI était équipé de 6 S 73 et non pas S 79 (il doit s'agir d'une erreur d'imprimerie)
Effectivement, pour le 44°bis Gruppo BT, c'est bien du S.79
(cf sur mon site internet : http://aviationaoi.wordpress.com/catego ... taliennes/ )
Pour le Nucleo Aerotrasporti AOI, c'est bien une faute de frappe, dont je suis seul responsable. Il faut bien lire 9 S.73.
J'ai, par ailleurs, noté les erreurs suivantes :
1°: Il faut bien lire Hawker Hartbees, comme dans le texte, et non Hartebeest (légende page 73, 74 et 77).
2°: page 70, photo n°1, à l'armement défensif du Ju 86, il faut ajouter une mitrailleuse latérale, de chaque côté, au niveau de l'avant-dernier hublot.
3°: page 71 et 72, petite rectification sur les revendications
- la perte du Wellesley K7730 (Pilot Officer Fuge) du 47 Squadron a pour origine probable la DCA italienne ;
- le combat du lendemain oppose 9 Wellesley du 223 Squadron à la 412 Squadriglia.
4°: Il faut lire Wajir et non Wadjir.
http://wajirgovernment.com/
Re: Aéro-Journal n° 41
#34Bonjour,
L'article sur la KG 200 est vraiment passionnant , sa rédaction n'a pas dû être aisée car il est difficile avec cette unité de faire la part de ce qui relève de la verité et de la légende, en tout état de cause vivement la suite !
Une remarque cependant au sujet de l'opération Mossul; il est dit que fin novembre 1944 Rhodes était ravitaillée par un B 24 de la KG 200 et "de rares sous-marins" Or à ma connaissance les U-Boat n'opéraient plus en Méditerranée depuis septembre.
Pour ce qui est des liaisons aériennes, la dernière a dû être réaliséé le 2 ou 3 mai 1945 je crois à partir de Vienne avec un FW 200 de la 14/TG 4. Cet appareil revêtu d'un curieux camouflage dont on trouve la photo sur le net a été découvert sur place en bon état lors de la libération ce l'île.
bonne soirée
Alain
L'article sur la KG 200 est vraiment passionnant , sa rédaction n'a pas dû être aisée car il est difficile avec cette unité de faire la part de ce qui relève de la verité et de la légende, en tout état de cause vivement la suite !
Une remarque cependant au sujet de l'opération Mossul; il est dit que fin novembre 1944 Rhodes était ravitaillée par un B 24 de la KG 200 et "de rares sous-marins" Or à ma connaissance les U-Boat n'opéraient plus en Méditerranée depuis septembre.
Pour ce qui est des liaisons aériennes, la dernière a dû être réaliséé le 2 ou 3 mai 1945 je crois à partir de Vienne avec un FW 200 de la 14/TG 4. Cet appareil revêtu d'un curieux camouflage dont on trouve la photo sur le net a été découvert sur place en bon état lors de la libération ce l'île.
bonne soirée
Alain
Re: Aéro-Journal n° 41
#35Pour les U-boot c'est exact puique le denier le U-407 a été coulé dans ces parages le 19 septembre 1944 mais il devait encore rester quelques sub battant pavillon de la République Sociale Italienne que les Allemands pouvaient sans doute mobiliser pour les ops spéciales...
Guju
Guju
Re: Aéro-Journal n° 41
#36A part les sous-marins "nains" de la Divisione Decima, la RSI ne disposait pas de submersibles de haute mer.
Alain
Alain
Re: Aéro-Journal n° 41
#37Je plaide coupable.
Je savais que des U-Boote avaient ravitaillé Rhodes, mais je ne savais pas jusqu'à quelle date.
Merci pour cette rectification.
Je savais que des U-Boote avaient ravitaillé Rhodes, mais je ne savais pas jusqu'à quelle date.
Merci pour cette rectification.
Re: Aéro-Journal n° 41
#38Certes, mais les Allemands ont pu disposer en 1944 du Bario un 600 tonnes de la classe Flutto opérant à partir des ports du nord de l'Italie. J'ignore toutefois ce qu'a été son emploi opérationnel . Il est néanmoins fait mention de son existence dans la planification de Dragoon ce qui semble attester que les alliés le considérait comme une menace potentielle en Août 1944.
A+
Guju
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Re: Aéro-Journal n° 41
#39Reçu mon exemplaire par la poste
A propos de l'article de Manfred
où se trouve fort Moyale ?
Un reproche à ce stade la lecture ,certains lieux anglais auraient pu être placés sur la carte.
edit : Est ce bien ou wiki le situe ?
http://en.wikipedia.org/wiki/Moyale
A propos de l'article de Manfred
où se trouve fort Moyale ?
Un reproche à ce stade la lecture ,certains lieux anglais auraient pu être placés sur la carte.
edit : Est ce bien ou wiki le situe ?
http://en.wikipedia.org/wiki/Moyale
Re: Aéro-Journal n° 41
#40Bonsoir,
Pour ceux que ça interesse une photo du FW 200 trouvé à Rhodes est ici:
http://www.forgottenairfields.com/greec ... -s298.html
Alain
Pour ceux que ça interesse une photo du FW 200 trouvé à Rhodes est ici:
http://www.forgottenairfields.com/greec ... -s298.html
Alain
Re: Aéro-Journal n° 41
#41La photo du second Fw 200 (G6+AY) du Sonderkommando Condor en train d'être mitraillé par des Beaufighter à Rhodes peut être vue dans AJ14 (février 2010).
Re: Aéro-Journal n° 41
#42Merci pour cette précision je vais me plonger dans ma collection (complète) d'AJ !
bonne journée
Alain
bonne journée
Alain
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Re: Aéro-Journal n° 41
#43Lu l'article sur la corne de l'Afrique
J'ai trouvé cet article Bien structuré.
J'ai apprécié que l'auteur prenne du recul par rapport au sujet en abordant les question stratégiques car on
pouvait légitiment se poser la question de se battre pour ces contrées reculées.
La carte et l'ordre de bataille avec les noms de base c'est très bien car cela aide à localiser l'action .
Un seul regret comme dit plus haut, les noms de certains lieux anglais ne se trouvent pas sur la carte.
Même si un lieu ne se trouve pas sur la carte, dire que fort Moyale au Kenya au lieu de fort Moyale clarifiait les choses.
Mais beaucoup d'ouvrages font pire en ne fournissant aucune carte, je pense aux ospreys.
Une question me vient à l'esprit
Des navires Anglais passaient en Mer Rouge ?
Y'a-t-il eut des tentatives des italiens de couler ce traffic ? je ne me souvient pas que c'est mentionné dans les texte.
J'ai trouvé cet article Bien structuré.
J'ai apprécié que l'auteur prenne du recul par rapport au sujet en abordant les question stratégiques car on
pouvait légitiment se poser la question de se battre pour ces contrées reculées.
La carte et l'ordre de bataille avec les noms de base c'est très bien car cela aide à localiser l'action .
Un seul regret comme dit plus haut, les noms de certains lieux anglais ne se trouvent pas sur la carte.
Même si un lieu ne se trouve pas sur la carte, dire que fort Moyale au Kenya au lieu de fort Moyale clarifiait les choses.
Mais beaucoup d'ouvrages font pire en ne fournissant aucune carte, je pense aux ospreys.
Une question me vient à l'esprit
Des navires Anglais passaient en Mer Rouge ?
Y'a-t-il eut des tentatives des italiens de couler ce traffic ? je ne me souvient pas que c'est mentionné dans les texte.
Re: Aéro-Journal n° 41
#44On a un peu galéré avec la carte, vu que beaucoup de villes ont entretemps changé de nom.
Re: Aéro-Journal n° 41
#45A première vue encore un excellent numéro.
Pour l'instant je n'ai lu que l'article de David Mechin; vraiment excellent et bourré d'informations. Je suis assez bluffé par ce que les militaires français ont réussi à faire en très peu de temps, et ce malgré la rivalité entre services. Au passage il est assez surprenant de constater que l'aéronautique militaire s'est retrouvée sous la coupe du Génie. Pour terminer j'ai vraiment découvert dans cet article le rôle particulièrement important joué par le Lt-Colonel Estienne dans les début de l'aviation militaire en France. Entre l'aviation et la future artillerie d'assaut, cet officier aura été impliqué dans la création et le développement des deux nouvelles armes majeures apparue au XXeme siècle ce qui est véritablement exceptionnel. J'espère qu'il y en aura d'autres avec pourquoi pas un petit tour de l'autre côté du Rhin.
Pour l'instant je n'ai lu que l'article de David Mechin; vraiment excellent et bourré d'informations. Je suis assez bluffé par ce que les militaires français ont réussi à faire en très peu de temps, et ce malgré la rivalité entre services. Au passage il est assez surprenant de constater que l'aéronautique militaire s'est retrouvée sous la coupe du Génie. Pour terminer j'ai vraiment découvert dans cet article le rôle particulièrement important joué par le Lt-Colonel Estienne dans les début de l'aviation militaire en France. Entre l'aviation et la future artillerie d'assaut, cet officier aura été impliqué dans la création et le développement des deux nouvelles armes majeures apparue au XXeme siècle ce qui est véritablement exceptionnel. J'espère qu'il y en aura d'autres avec pourquoi pas un petit tour de l'autre côté du Rhin.
Re: Aéro-Journal n° 41
#46Bonsoir M. JP Larsen,
Content que ma prose vous ait plu. Estienne a eu un rôle très important et je pense a même de facto dirigé en éminence grise l'aviation militaire française de septembre 1913 à août 1914, dans l'ombre du général Bernard. Il fait partie de la brochette de polytechniciens qui ont eu un rôle pionnier durant la guerre de 14, comme le (futur) général Ferrié (dont j'ai parlé dans l'article sur les Zeppelin qui se sont fait brouiller l'écoute) et le capitaine Bellenger, dont je parle un peu dans l'article.
Les mémoires de ce dernier sont au SHD et sont une mine d'or pour connaître l'aviation pré 1914 (et même jusqu'à 1915). Rien à voir avec la version très expurgée publiée par sa famille à la fin des années 1990. On y trouve toutes les détails des coups fourrés de bureau de l'époque, c'est passionnant et dépasse même l'aviation car il a joué avec le député Bénazet, du lobby pro-artillerie, un rôle certain dans le déclenchement de la mobilisation générale alors qu'aucun décideur n'était à Paris. Je reparlerai plus longuement du rôle capital de cet officier dans le prochain numéro de Batailles Aériennes à paraître chez Lela Presse. On pourra me reprocher d'avoir pris un parti pro-Bellenger car après tout on n'a que sa version des faits. En particulier dans sa détestation de Barès, lequel n'a laissé aucun écrit ni mémoires pour expliciter son point de vue (le bouquin publié par ses descendants est plus une hagiographie qu'un travail de recherche historique sérieux). Mais ce qui plaide en la faveur de Bellenger est que ce qu'il dénonce se trouve tout de même confirmé par d'autres sources, dont la presse de l'époque que l'on peut lire dans Gallica (trois fois béni soit l'inventeur de ce site).
Car le gros problème pour écrire sur l'époque reste l'absence d'archives. En France, il ne reste qu'un fragment de la masse de documentation de 14-18 (et un seul pauvre carton sur l'aviation pré 1914, série AA), suite au déménagement durant la débâcle de 1940 et des saisies opérées par l'occupant. Le même occupant a perdu la quasi-totalité de ses archives à la fin de la seconde guerre mondiale, réduites en cendres sous les bombes alliées. A la seule exception de l'aviation bavaroise, dont les archives devaient être bien à l'abri dans un château de Bavière épargné par les B-17. Harald Potempa, un gros ponte du SHD allemand que j'ai pu rencontrer dans une conférence à Vienne, m'a bien confirmé ce fait. Il est d'ailleurs l'auteur d'une excellente thèse sur l'aviation bavaroise de 14-18 car il avait des archives à compulser, tout simplement. Donc, pour aller faire un tour de l'autre côté dur Rhin, ce sera difficile, déjà parce que je parle allemand comme une vache espagnole, et ensuite car il n'y a pas grand chose à examiner. Ma source principale sont les mémoires du général Von Hoeppner, chef de l'aviation allemande de 14-18, qui est plus le plaidoyer d'un des témoins de l'époque à la gloire de son action et celle de ses subordonnés qu'un véritable ouvrage historique. Ainsi que les quelques articles de Jacques Mortane sur l'aviation allemande, qui débordent de parti-pris cocardier. Conséquence de tous ces trous : j'ai été infoutu de faire un ordre de bataille fiable de l'aviation allemande de 1914, on ne sait pas quels appareils étaient dans quelle escadrille. Et j'ai interrogé les meilleurs spécialistes anglo-saxons de la question !
Enfin, j'ose espérer qu'avec Christophe Cony nous ferons avancer le schmilblick sur cette époque généralement délaissée par les historiens. Songez que dans les années 1970, un célèbre historien de l'aviation dont je préfère taire le nom pour préserver son anonymat - je ne donnerai que ses initiales, CJE - interrogeait avec avidité les pilotes de la seconde guerre mondiale dont il a fait d'ailleurs d'excellents articles et ouvrages. Croyez-vous qu'il fit l'effort d'aller interroger les as de 14-18 encore vivants ? Heureusement, le SHD s'en est occupé ainsi que quelques particuliers (le journaliste Jac Remise), dont il reste des enregistrements. Mais les interviews sont conduites par des néophytes qui laissent parler dans tous les sens les octogénaires qu'il ont en face d'eux, sans leur poser les bonnes questions. Seul Bellenger donne de lui même une interview passionnante et bien structurée (il a dans les 95 et quelques balais, d'ailleurs, au moment où on l'interroge dans sa maison de retraite tenue par des bonnes sœurs qui coupent l'interview parce qu'il est l'heure d'aller à la soupe. Il y a des coups de Lebel qui se perdent...)
J'espère surtout qu'on trouvera l’intérêt du public. Eh, les mecs, je vous parle de l'aviation de notre pays, la première du monde à l'époque, celle qui en 14 a grandement contribué à remporter la victoire de la Marne où on a eu extrêmement chaud aux miches (il était moins une...) Et vous vous enthousiasmez sur quoi sur ce forum ? Sur trois rosbifs qui cognent sur deux pauvres macaronis au fin fond d'un pays africain qu'on sait même pô où qu'il est, et sur un gros Condor qui ravitaille des allemands bloqués sur la plage de Rhodes en 45 !
(Excellents au demeurant, j'aime bien la plume de Manfred et son analyse stratégique, mais j'aurais aimé voir l'article se prolonger jusqu'au dernier carré de l'AOI )
Sur ce, bonne nuit à tous.
Bien cordialement,
David Méchin
Content que ma prose vous ait plu. Estienne a eu un rôle très important et je pense a même de facto dirigé en éminence grise l'aviation militaire française de septembre 1913 à août 1914, dans l'ombre du général Bernard. Il fait partie de la brochette de polytechniciens qui ont eu un rôle pionnier durant la guerre de 14, comme le (futur) général Ferrié (dont j'ai parlé dans l'article sur les Zeppelin qui se sont fait brouiller l'écoute) et le capitaine Bellenger, dont je parle un peu dans l'article.
Les mémoires de ce dernier sont au SHD et sont une mine d'or pour connaître l'aviation pré 1914 (et même jusqu'à 1915). Rien à voir avec la version très expurgée publiée par sa famille à la fin des années 1990. On y trouve toutes les détails des coups fourrés de bureau de l'époque, c'est passionnant et dépasse même l'aviation car il a joué avec le député Bénazet, du lobby pro-artillerie, un rôle certain dans le déclenchement de la mobilisation générale alors qu'aucun décideur n'était à Paris. Je reparlerai plus longuement du rôle capital de cet officier dans le prochain numéro de Batailles Aériennes à paraître chez Lela Presse. On pourra me reprocher d'avoir pris un parti pro-Bellenger car après tout on n'a que sa version des faits. En particulier dans sa détestation de Barès, lequel n'a laissé aucun écrit ni mémoires pour expliciter son point de vue (le bouquin publié par ses descendants est plus une hagiographie qu'un travail de recherche historique sérieux). Mais ce qui plaide en la faveur de Bellenger est que ce qu'il dénonce se trouve tout de même confirmé par d'autres sources, dont la presse de l'époque que l'on peut lire dans Gallica (trois fois béni soit l'inventeur de ce site).
Car le gros problème pour écrire sur l'époque reste l'absence d'archives. En France, il ne reste qu'un fragment de la masse de documentation de 14-18 (et un seul pauvre carton sur l'aviation pré 1914, série AA), suite au déménagement durant la débâcle de 1940 et des saisies opérées par l'occupant. Le même occupant a perdu la quasi-totalité de ses archives à la fin de la seconde guerre mondiale, réduites en cendres sous les bombes alliées. A la seule exception de l'aviation bavaroise, dont les archives devaient être bien à l'abri dans un château de Bavière épargné par les B-17. Harald Potempa, un gros ponte du SHD allemand que j'ai pu rencontrer dans une conférence à Vienne, m'a bien confirmé ce fait. Il est d'ailleurs l'auteur d'une excellente thèse sur l'aviation bavaroise de 14-18 car il avait des archives à compulser, tout simplement. Donc, pour aller faire un tour de l'autre côté dur Rhin, ce sera difficile, déjà parce que je parle allemand comme une vache espagnole, et ensuite car il n'y a pas grand chose à examiner. Ma source principale sont les mémoires du général Von Hoeppner, chef de l'aviation allemande de 14-18, qui est plus le plaidoyer d'un des témoins de l'époque à la gloire de son action et celle de ses subordonnés qu'un véritable ouvrage historique. Ainsi que les quelques articles de Jacques Mortane sur l'aviation allemande, qui débordent de parti-pris cocardier. Conséquence de tous ces trous : j'ai été infoutu de faire un ordre de bataille fiable de l'aviation allemande de 1914, on ne sait pas quels appareils étaient dans quelle escadrille. Et j'ai interrogé les meilleurs spécialistes anglo-saxons de la question !
Enfin, j'ose espérer qu'avec Christophe Cony nous ferons avancer le schmilblick sur cette époque généralement délaissée par les historiens. Songez que dans les années 1970, un célèbre historien de l'aviation dont je préfère taire le nom pour préserver son anonymat - je ne donnerai que ses initiales, CJE - interrogeait avec avidité les pilotes de la seconde guerre mondiale dont il a fait d'ailleurs d'excellents articles et ouvrages. Croyez-vous qu'il fit l'effort d'aller interroger les as de 14-18 encore vivants ? Heureusement, le SHD s'en est occupé ainsi que quelques particuliers (le journaliste Jac Remise), dont il reste des enregistrements. Mais les interviews sont conduites par des néophytes qui laissent parler dans tous les sens les octogénaires qu'il ont en face d'eux, sans leur poser les bonnes questions. Seul Bellenger donne de lui même une interview passionnante et bien structurée (il a dans les 95 et quelques balais, d'ailleurs, au moment où on l'interroge dans sa maison de retraite tenue par des bonnes sœurs qui coupent l'interview parce qu'il est l'heure d'aller à la soupe. Il y a des coups de Lebel qui se perdent...)
J'espère surtout qu'on trouvera l’intérêt du public. Eh, les mecs, je vous parle de l'aviation de notre pays, la première du monde à l'époque, celle qui en 14 a grandement contribué à remporter la victoire de la Marne où on a eu extrêmement chaud aux miches (il était moins une...) Et vous vous enthousiasmez sur quoi sur ce forum ? Sur trois rosbifs qui cognent sur deux pauvres macaronis au fin fond d'un pays africain qu'on sait même pô où qu'il est, et sur un gros Condor qui ravitaille des allemands bloqués sur la plage de Rhodes en 45 !
(Excellents au demeurant, j'aime bien la plume de Manfred et son analyse stratégique, mais j'aurais aimé voir l'article se prolonger jusqu'au dernier carré de l'AOI )
Sur ce, bonne nuit à tous.
Bien cordialement,
David Méchin
Re: Aéro-Journal n° 41
#47Ah ! le con !David M a écrit :Songez que dans les années 1970, un célèbre historien de l'aviation dont je préfère taire le nom pour préserver son anonymat - je ne donnerai que ses initiales, CJE - interrogeait avec avidité les pilotes de la seconde guerre mondiale dont il a fait d'ailleurs d'excellents articles et ouvrages. Croyez-vous qu'il fit l'effort d'aller interroger les as de 14-18 encore vivants ?
Re: Aéro-Journal n° 41
#48Je ne te le fais pas dire !CJE a écrit :Ah ! le con !David M a écrit :Songez que dans les années 1970, un célèbre historien de l'aviation dont je préfère taire le nom pour préserver son anonymat - je ne donnerai que ses initiales, CJE - interrogeait avec avidité les pilotes de la seconde guerre mondiale dont il a fait d'ailleurs d'excellents articles et ouvrages. Croyez-vous qu'il fit l'effort d'aller interroger les as de 14-18 encore vivants ?
Et en plus, une des rares fois où il pond un article sur 14-18 dans la vieille revue "connaissance de l'histoire", c'est sur un grec dont tout le monde se fout...
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- Dieu vivant
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Re: Aéro-Journal n° 41
#49Ce qui est bien avec Manfred c'est qu'il a réussi à rendre intéressant un sujet qui à priori ne l'était pasJ'espère surtout qu'on trouvera l’intérêt du public. Eh, les mecs, je vous parle de l'aviation de notre pays, la première du monde à l'époque, celle qui en 14 a grandement contribué à remporter la victoire de la Marne où on a eu extrêmement chaud aux miches (il était moins une...) Et vous vous enthousiasmez sur quoi sur ce forum ? Sur trois rosbifs qui cognent sur deux pauvres macaronis au fin fond d'un pays africain qu'on sait même pô où qu'il est, et sur un gros Condor qui ravitaille des allemands bloqués sur la plage de Rhodes en 45 !
Il faut savoir aussi que Manfred a fourni des premiers essais sur ce forum et on est content pour lui qu'il a été publié.
Lire en premier son Article, c'était pour vite le féliciter de ce qu'il a accompli.
Personnellement , je n'aurais pas cru qu'il aurait été publié, pas à cause de ses qualités personnelles mais comme vous le dites
très bien à cause d'un sujet très exotique
A propos de 14-18
Je pense que quand on voit les publications étrangères ( flypast, flight journal ... ) quel que soit le pays
la 1 GM peine à attirer les lecteurs.
Qu'est ce qui fait aussi qu'on s’intéresse plus à une période de l'histoire comme la 2GM
Pour moi ce sont les nombreux films sur le sujet qui m'ont incité à creuser le sujet.
Les bon films sur la 1 GM je n"en pas vu beaucoup.
Peu ont cartonné au box office en tout cas
Re: Aéro-Journal n° 41
#50C'est même pas vrai ! J'avais traité de Heurtaut et de Nungesser.David M a écrit : Et en plus, une des rares fois où il pond un article sur 14-18 dans la vieille revue "connaissance de l'histoire", c'est sur un grec dont tout le monde se fout...
Et puis, j'ai fait tout un laïus sur Manfred von dans AJ.