MH370

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Azrayen
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Re: MH370

#101

Message par Azrayen »

LighTning a écrit :Problème, les Chinois y auraient établis une station de surveillance depuis les années 1990.
Ah ? Tout est possible bien sûr, mais l'ile est birmane (comme la petite coco et la table).

Bon, la piste de G. Coco, elle fait ~1300m, c'est un peu sportif pour un 777, non ? Et puis, j'imagine que ça fait partie des points qui ont été vérifiés dès les premiers jours (sans forcément en faire état publiquement) par ceux qui disposent de bons yeux et oreilles (en vol ou en orbite). :emlaugh:

(pour ceux qui sont pas forts en géo, le reste de l'archipel est indien depuis 47, et Nicobar est interdit d'accès (sauf autochtones) car bcp de terrains militaires (champs de tir...))
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Azrayen
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Re: MH370

#102

Message par Azrayen »

Il semble que la conf de presse du 14 ait démenti le point que j'avais cité en No 6 de la conf de presse du 13...
Si une action criminelle est envisagée, ça expliquerait la réticence à livrer ou confirmer telle ou telle info en temps réel.
Le temps apportera sans doute des réponses plus précises...
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Psycho
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Re: MH370

#103

Message par Psycho »

«Une action délibérée» est à l'origine du changement de route, selon les autorités malaisiennes qui précisent que des contacts satellites ont été relevés plus de six heures après sa disparition des radars. Les recherches en mer de Chine sont stoppées.
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... de-cap.php
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ergo
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Re: MH370

#104

Message par ergo »

Ca devient de a fiction cette histoire o_O o_O

J'espère qu'on aura le fin mot un jour.
Tout travail mérite son dû, n'est-ce pas "Oui Oui" ?
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Gaston
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Re: MH370

#105

Message par Gaston »

Et si on combinait plusieurs hypothèses ? un détournement, puis l'avion qui passe trop près d'une zone sensible (Nicobar est un champ de tir, d'après ci-dessus) et est descendu en toute bonne foi par les occupants du champ de tir qui identifient le zinc comme un avion-espion ? c'est un exemple, bien sûr... mais pas irréaliste...
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Supertomate
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Re: MH370

#106

Message par Supertomate »

Quelqu'un d'autre ici suit le thread du MH370 sur PPRuNe ? C'est très dense mais bigrement intéressant pour les sans-ailes de mon espèce.
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Georges Abitbol
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Re: MH370

#107

Message par Georges Abitbol »

Azrayen a écrit :
In the afternoon of Mar 14th 2014 Malaysia's Transport Minister re-iterated, that there was a primary target seen indeed, it may be MH-370 but could be any other aircraft too. It can neither be confirmed nor ruled out that this radar target was MH-370. As result the search areas are being widened into the Indian Ocean beyond Andaman Islands to the west as well as to the east further into the South China Sea. Two oil slicks have been discovered near the position of last contact, one of these oil slicks contained jet fuel, however, it is not clear whether this jet fuel comes from MH-370 or not. Malaysia is sharing data that would normally not be shared with the public in the interest of national security. Media reports that the aircraft transmitted any data beyond the point of last contact are not true.
During the press conference in the afternoon of Mar 14th 2014 Malaysia's Transport Minister provided more details about the primary radar observation stating, the target was first picked up at waypoint IGARI at FL350 (editorial note: waypoint IGARI nearly conincides with the last secondary radar position of MH-370) at 01:21L moving towards waypoint VAMPI, then waypoint GIVAL and finally turning northwest towards waypoint IGREX. The target was lost at FL295 after GIVAL at 02:15L.
D'autre part, concernant les signaux évoqués par le WSJ (cf post de Georges Abitbol) : il est possible qu'il y ait quelque chose. On parle désormais non pas de transmissions de données (celles-ci se sont bien arrêtées comme précédemment indiqué) mais de simples "pings" que le système de satcom de l'avion aurait pu envoyer pour signaler sa présence, et le fait qu'il était prêt à transmettre
Petite question, en passant, est-il possible de trouver sur la Toile, un ou des sites recensant des cartes avec les principales routes aériennes et les waypoints tels que ceux évoqués plus haut (j'ai ça en tête depuis que j'ai découvert ce que représentait le point Tesgo...).

merci d'avance.
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jojo
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Re: MH370

#108

Message par jojo »

Ici

http://skyvector.com

Tu choisis "world hi" ou "world lo" et tu auras les points IFR
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jojo
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Re: MH370

#109

Message par jojo »

L'Inde a déployé 2 P-8I pour les recherches

http://www.livefistdefence.com/2014/03/ ... engal.html

Je ne sais quoi en penser sur l'efficacité de ces avions en mission de recherche, c'est un avion sur lequel tout repose sur les capteurs électroniques, il y a peu de surface vitrée.
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JulietBravo
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Re: MH370

#110

Message par JulietBravo »

jojo a écrit :L'Inde a déployé 2 P-8I pour les recherches

http://www.livefistdefence.com/2014/03/ ... engal.html

Je ne sais quoi en penser sur l'efficacité de ces avions en mission de recherche, c'est un avion sur lequel tout repose sur les capteurs électroniques, il y a peu de surface vitrée.
L'ATL2 n'est-il pas sensé pouvoir détecter, à l'aide de ses capteurs électroniques, un périscope ?
Un débris qui flotte se voit peut-être aussi bien ?
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LighTning
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Re: MH370

#111

Message par LighTning »

Azrayen a écrit :
LighTning a écrit :Problème, les Chinois y auraient établis une station de surveillance depuis les années 1990.
Ah ? Tout est possible bien sûr, mais l'ile est birmane (comme la petite coco et la table).

Bon, la piste de G. Coco, elle fait ~1300m, c'est un peu sportif pour un 777, non ? Et puis, j'imagine que ça fait partie des points qui ont été vérifiés dès les premiers jours (sans forcément en faire état publiquement) par ceux qui disposent de bons yeux et oreilles (en vol ou en orbite). :emlaugh:

(pour ceux qui sont pas forts en géo, le reste de l'archipel est indien depuis 47, et Nicobar est interdit d'accès (sauf autochtones) car bcp de terrains militaires (champs de tir...))
D'après les autorités indiennes, les Chinois loueraient l'île aux Birmans pour surveiller les activités de la Marine indienne mais la Chine n'a jamais officialisé la chose.

1300m ça reste faisable pour atterrir mais pour redécoller ça me parait effectivement assez difficile...
Quand les andouilles voleront, je serais chef d'escadrille.
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PePe
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Re: MH370

#112

Message par PePe »

LighTning a écrit :Dans l'hypothèse (un petit peu moins improbable qu'il y a quelques jours) d'un détournement pour une réutilisation ultérieure, ou diable un 777 pourrait se poser (et redécoller !) sans que personne ne le remarque ?
Parce qu'un 777 ce n'est pas un avion de brousse, il ne doit pas y avoir beaucoup de pistes, dans le coin qui soient en dur et à l'abri de tous les regards.
Dans l'hypothèse qu'il serait aller du côté des îles Andaman, la seule piste, à ma connaissance, qui réponde à ces critères est située sur l'île de la "Grande Coco."
Problème, les Chinois y auraient établis une station de surveillance depuis les années 1990.
Vraiment trop 007 pour moi comme scénario...

L'atterrissage d'urgence ou le crash sur une île paumée est déjà bien plus crédible.
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:hum: :emlaugh:
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ceramix
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Re: MH370

#113

Message par ceramix »

L'ambiance doit être tendue dans les cockpits chez MH ces temps-ci...
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jojo
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Re: MH370

#114

Message par jojo »

JulietBravo a écrit :L'ATL2 n'est-il pas sensé pouvoir détecter, à l'aide de ses capteurs électroniques, un périscope ?
Un débris qui flotte se voit peut-être aussi bien ?
C'est là la question...mais les débris sont "immobiles" à la surface de l'eau, ne produisent pas de sillage etc.

Je ne sais si leur radar peut faire de l'imagerie et ses limites. Les avions spécialisés dans la lutte anti-pollution ont souvent des radars SLAR capables de produire une image de la surface, ils sont optimisés pour ça. Ils sont probablement capable de détecter des débris en surface.

Ici l'antenne est le long du fuselage, entre le carénage et les hublots
Image

http://c295.ca/wp-content/uploads/Pollution_Bubble.jpg

Donc le P-8 c'est un gros avion qui a du rayon d'action, mais il est optimisé pour faire ses missions en moyenne altitude. Soit les capteurs détectent, soit il faut travailler à la vue.
À la vitesse de patrouille adaptée en basse altitude, la visibilité sur l'avant est limité par l'incidence.
Les hublots de recherche affleurent le fuselage, donc on ne peut regarder vers l'avant, et ça défile vite dans le champs de vision de ces hublots latéraux.

Enfin voilà, avions impressionnants, mais pas forcément les plus adaptés.

My 2 cents :flowers:

Edit: intérieur du P-8I, en comparaison de l'ATL 2 c'est Star Trek, on dirait qu'ils ont même des casques BOSE :drool:
https://mobile.twitter.com/ShivAroor/st ... =ShivAroor

SpruceGoose
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Re: MH370

#115

Message par SpruceGoose »

LighTning a écrit : 1300m ça reste faisable pour atterrir ...
Je me demande bien quel est le type écervelé (pour ne pas dire abruti - encore un journaleux) qui t’a soufflé un truc pareil.

Un avion d’environ 60 tonnes a une distance d’atterrissage (DA) au plus court i.e dans les meilleures conditions qui soient, d’environ 1000 mètres (inclus les 350 m parcourus au passage du seuil des 50 ft) – i.e freins excellents.
Avec vent nul en piste sèche ; pente nulle, température ISA.
Dans ces mêmes conditions extérieures, si les freins sont bons, c’est 1400 m ; si les freins sont moyens 1900 m ; si les freins sont très moyens 2400 m.

Un avion de 120 tonnes dans les mêmes conditions extérieures prend 1500 m.
A 150 tonnes, c’est 1800/1900 m. Et toujours dans les conditions de freinage les meilleures.

Le B777 en question, en admettant qu’il soit léger à l’atterrissage avec ses 250 occupants et peu de pétrole i.e 175 tonnes, ça lui demanderait quelle distance d’atterrissage d’après toi ?


De plus , il ne faut pas confondre être en approche sur une piste de 5000 m et n’en utiliser que 2000 et être en approche sur une piste de 2000 m et savoir que dans le meilleur des cas, on en utiliserait 2000.
Se poser court sur une piste courte requiert un sérieux entraînement car il faut une précision extrême… il n’y a pas de marges, ou très, très peu. Ca s'appelle atterrissage de précision ou de précaution, et ce n'est pas généralement l'apanage des pilotes de ligne.

Généralement une piste courte est conçue pour recevoir un certain type d’avions où une marge de distance est donnée pour la sécurité (c’est la loi), donc sa résistance de piste est déterminée pour le type d’avions à recevoir.

Je vois mal un B777 avoisinnant 200 tonnes atterrir sur une piste même de 2500 m sans risquer de tout défoncer.

Et quid des largeurs de piste des pistes courtes ?

Et quid de la Vref… on la minore pour essayer de raccourcir la distance d’atterrissage ?
Et réduire sa Vref… ça entraîne une augmentation d’assiette… qui entraîne une restriction de vision de la piste… alors pour une approche de précision sur piste courte… y'a mieux !
Et quand on pense comment se comporte un B777 à faible vitesse avec de l'assiette...

Bon, maintenant, si tu l'as lu dans Spirou ou Tintin,on te pardonne ! lol

* * *
Dernière modification par SpruceGoose le sam. mars 15, 2014 4:42 pm, modifié 1 fois.
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tanguy1991
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Re: MH370

#116

Message par tanguy1991 »

SpruceGoose a écrit :
LighTning a écrit : 1300m ça reste faisable pour atterrir ...
Je me demande bien quel est le type écervelé (pour ne pas dire abruti - encore un journaleux) qui t’a soufflé un truc pareil.

Un avion d’environ 60 tonnes a une distance d’atterrissage (DA) au plus court i.e dans les meilleures conditions qui soient, d’environ 1000 mètres (inclus les 350 m parcouru au passage du seuil des 50 ft) – i.e freins excellents.
Avec vent nul en piste sèche ; pente nulle, température ISA.
Dans ces mêmes conditions extérieures, si les freins sont bons, c’est 1400 m ; si les freins sont moyens 1900 m ; si les freins sont très moyens 2400 m.

Un avion de 120 tonnes dans les mêmes conditions extérieures prend 1500 m.
A 150 tonnes, c’est 1800/1900 m. Et toujours dans les conditions de freinage les meilleures.

Le B777 en question, en admettant qu’il soit léger à l’atterrissage avec ses 250 occupants et peu de pétrole i.e 175 tonnes, ça lui demanderait quelle distance d’atterrissage d’après toi ?


De plus , il ne faut pas confondre être en approche sur une piste de 5000 m et n’en utiliser que 2000 et être en approche sur une piste de 2000 m et savoir que dans le meilleur des cas, on en utiliserait 2000.
Se poser court sur une piste courte requiert un sérieux entraînement car il faut une précision extrême… il n’y a pas de marges, ou très, très peu. Ca s'appelle atterrissage de précision ou de précaution, et ce n'est pas généralement l'apanage des pilotes de ligne.

Généralement une piste courte est conçue pour recevoir un certain type d’avions où une marge de distance est donnée pour la sécurité (c’est la loi), donc sa résistance de piste est déterminée pour le type d’avions à recevoir.

Je vois mal un B777 avoisinnant 200 tonnes atterrir sur une piste même de 2500 m sans risquer de tout défoncer.

Et quid des largeurs de piste des pistes courtes ?

Et quid de la Verf… on la minore pour essayer de raccourcir la distance d’atterrissage ?
Et réduire sa Vref… ça entraîne une augmentation d’assiette… qui entraîne une restriction de vision de la piste… alors pour une approche de précision sur piste courte… y'a mieux !
Et quand on pense comment se comporte un B777 à faible vitesse avec de l'assiette...

Bon, maintenant, si tu l'as lu dans Spirou ou Tintin,on te pardonne ! lol

* * *
A Bierset ( EBLG-LGG ) les 777 se posent sur la 23L et font régulièrement leur poser a la première sortie taxi, et sortent a la 3éme. Ce qui donne grosso-modo entre 1600 et 1650 mètres. Le tout naturellement avec un vent de face, et sur une piste de 3700 mètres, ce qui laisse une bonne grosse marge.

De plus ce sont des cargos qui probablement reviennent léger. Donc 1300 mètres avec des passagers,bagages, ect... C'est quand même fort fort juste...
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LighTning
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Re: MH370

#117

Message par LighTning »

SpruceGoose a écrit :
LighTning a écrit : 1300m ça reste faisable pour atterrir ...
Je me demande bien quel est le type écervelé (pour ne pas dire abruti - encore un journaleux) qui t’a soufflé un truc pareil.

Un avion d’environ 60 tonnes a une distance d’atterrissage (DA) au plus court i.e dans les meilleures conditions qui soient, d’environ 1000 mètres (inclus les 350 m parcouru au passage du seuil des 50 ft) – i.e freins excellents.
Avec vent nul en piste sèche ; pente nulle, température ISA.
Dans ces mêmes conditions extérieures, si les freins sont bons, c’est 1400 m ; si les freins sont moyens 1900 m ; si les freins sont très moyens 2400 m.

Un avion de 120 tonnes dans les mêmes conditions extérieures prend 1500 m.
A 150 tonnes, c’est 1800/1900 m. Et toujours dans les conditions de freinage les meilleures.

Le B777 en question, en admettant qu’il soit léger à l’atterrissage avec ses 250 occupants et peu de pétrole i.e 175 tonnes, ça lui demanderait quelle distance d’atterrissage d’après toi ?


De plus , il ne faut pas confondre être en approche sur une piste de 5000 m et n’en utiliser que 2000 et être en approche sur une piste de 2000 m et savoir que dans le meilleur des cas, on en utiliserait 2000.
Se poser court sur une piste courte requiert un sérieux entraînement car il faut une précision extrême… il n’y a pas de marges, ou très, très peu. Ca s'appelle atterrissage de précision ou de précaution, et ce n'est pas généralement l'apanage des pilotes de ligne.

Généralement une piste courte est conçue pour recevoir un certain type d’avions où une marge de distance est donnée pour la sécurité (c’est la loi), donc sa résistance de piste est déterminée pour le type d’avions à recevoir.

Je vois mal un B777 avoisinnant 200 tonnes atterrir sur une piste même de 2500 m sans risquer de tout défoncer.

Et quid des largeurs de piste des pistes courtes ?

Et quid de la Verf… on la minore pour essayer de raccourcir la distance d’atterrissage ?
Et réduire sa Vref… ça entraîne une augmentation d’assiette… qui entraîne une restriction de vision de la piste… alors pour une approche de précision sur piste courte… y'a mieux !
Et quand on pense comment se comporte un B777 à faible vitesse avec de l'assiette...

Bon, maintenant, si tu l'as lu dans Spirou ou Tintin,on te pardonne ! lol

* * *
Oh on m'a rien soufflé du tout, je me suis trompé tout seul, comme un grand. J'ai confondu le 777 avec un autre... :emlaugh:
Mais on va dire que c'est un abruti de journaleux qui m'a induit en erreur. :exit:
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ironclaude
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Re: MH370

#118

Message par ironclaude »

Les informations de la mi-journée ont fait état de nouvelles pistes de recherche, l'avion aurait été détourné et continué de voler plusieurs heures en suivant deux "corridors" possibles, un qui survolerait le Pakistan et l'Afghanistan, et un autre qui se dirigerait vers l'entrée du Golfe, voire encore un autre qui irait plein sud...

De nombreuses infos sur cet autre forum:

http://www.crash-aerien.aero/forum/disp ... -1815.html

Si on suppose qu'il y avait quelqu'un de conscient et malveillant aux commandes, Pakistan ou Afghanistan, c'est assez orienté comme piste... Le Golfe aussi... Plein Sud, pourquoi ? sur les cartes présentées, il n'y a rien si on continue plein sud...

Par contre, rien n'explique toujours le pourquoi d'un tel détournement, ni l'absence totale de revendication, très inhabituel, depuis 1 semaine...

Enfin, ces infos et théories restent compatibles si on croit toujours que tout le monde à bord avait été incapacité suite à une dépressurisation lente, ce qui est déjà arrivé dans d'autres occasions.

On est vraiment en présence de quelque chose d'inhabituel !

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Re: MH370

#119

Message par SpruceGoose »

LighTning a écrit :... :emlaugh:
c'est un abruti de journaleux qui m'a induit en erreur. :exit:
Ah, j'aime mieux ça ! Ces journaleux... pfffuuu, quelle bande de guignols ! lol

Mais comme le suggère Ironclaude, on n'a pas fini d'en voir ! :emlaugh:

* * *
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jojo
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Re: MH370

#120

Message par jojo »

Je ne comprends pas cette histoire de dépressurisation lente...il doit forcément y avoir des alarmes en cabine si la pression passe sous un certain seuil !

ironclaude
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Re: MH370

#121

Message par ironclaude »

Oui, mais pourtant, c'est déjà arrivé plusieurs fois.
Ne pas oublier qu'un accident n'est pratiquement jamais du à une seule cause, mais à la conjonction de plusieurs causes qui séparément n'auraient pas suffi...
C'est illustré par les "Plaques de Reason": il peut y avoir des trous aléatoires dans des plaques, mais si des trous de plusieurs plaques consécutives sont alignés, alors la lumière passe à travers.

"La différence entre la théorie et la pratique? En théorie, il n'y en a pas, et en pratique, il y en a"
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rollnloop
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Re: MH370

#122

Message par rollnloop »

SpruceGoose a écrit :
LighTning a écrit : 1300m ça reste faisable pour atterrir ...
Je me demande bien quel est le type écervelé (pour ne pas dire abruti - encore un journaleux) qui t’a soufflé un truc pareil.

Un avion d’environ 60 tonnes a une distance d’atterrissage (DA) au plus court i.e dans les meilleures conditions qui soient, d’environ 1000 mètres (inclus les 350 m parcourus au passage du seuil des 50 ft) – i.e freins excellents.
Avec vent nul en piste sèche ; pente nulle, température ISA.
Dans ces mêmes conditions extérieures, si les freins sont bons, c’est 1400 m ; si les freins sont moyens 1900 m ; si les freins sont très moyens 2400 m.

Un avion de 120 tonnes dans les mêmes conditions extérieures prend 1500 m.
A 150 tonnes, c’est 1800/1900 m. Et toujours dans les conditions de freinage les meilleures.

Le B777 en question, en admettant qu’il soit léger à l’atterrissage avec ses 250 occupants et peu de pétrole i.e 175 tonnes, ça lui demanderait quelle distance d’atterrissage d’après toi ?


De plus , il ne faut pas confondre être en approche sur une piste de 5000 m et n’en utiliser que 2000 et être en approche sur une piste de 2000 m et savoir que dans le meilleur des cas, on en utiliserait 2000.
Se poser court sur une piste courte requiert un sérieux entraînement car il faut une précision extrême… il n’y a pas de marges, ou très, très peu. Ca s'appelle atterrissage de précision ou de précaution, et ce n'est pas généralement l'apanage des pilotes de ligne.

Généralement une piste courte est conçue pour recevoir un certain type d’avions où une marge de distance est donnée pour la sécurité (c’est la loi), donc sa résistance de piste est déterminée pour le type d’avions à recevoir.

Je vois mal un B777 avoisinnant 200 tonnes atterrir sur une piste même de 2500 m sans risquer de tout défoncer.

Et quid des largeurs de piste des pistes courtes ?

Et quid de la Vref… on la minore pour essayer de raccourcir la distance d’atterrissage ?
Et réduire sa Vref… ça entraîne une augmentation d’assiette… qui entraîne une restriction de vision de la piste… alors pour une approche de précision sur piste courte… y'a mieux !
Et quand on pense comment se comporte un B777 à faible vitesse avec de l'assiette...

Bon, maintenant, si tu l'as lu dans Spirou ou Tintin,on te pardonne ! lol

* * *
Avec cette logique, impossible pour un A380 d'atterrir à Oshkosh....

http://www.airventure.org/atc/runway36L_R.html



Crois le ou non, la différence de longueur d'atterrissage entre un avion de 60T et un de 150, 250 ou 380T est tout sauf proportionnelle au rapport de masse, et si les ligneux ne sont pas à la recherche de l'atterrissage de précision au seuil de piste, c'est avant tout pour respecter à la fois les marges de sécurité, le confort passagers et la volonté bien compréhensible de réutiliser l'avion au plus vite.

1300m c'est zéro marge, un 777 aux soutes peu remplies en fret (d'après le nombre de pax la cabine devait être pleine aux deux tiers à vue de nez ?), peu de carburant restant, un pilote doué et quasi certainement un avion rayé des listes avec les pneus dégonflés (au mieux), mais ça reste dans la limite théorique possible à mon humble avis. Ceci dit je n'y crois pas pour le MH, mais pas pour l'aspect perfos.

Pour info on a posé sur la 24R de LAX il y a 2 jours à environ 370T et on a dégagé en AA sans faire chauffer les freins (je te laisse vérifier toi même les distances et comparer avec ton exemple de 777 à 200T ), avec un appontage au seuil et debout sur les freins Z était possible, ça aurait juste coûté cher :emlaugh: .

Par ailleurs si la notion de "braking action" est essentielle au calcul de performances, la notion de "freins bons", "freins moyens", etc.... n'existe pas. Les freins sont réputés bons jusqu'à leur dépose, c'est l'état de la piste qui détermine la qualité de freinage (piste sèche, mouillée, détrempée, couverte de neige mouillée, etc....).

pipo2000
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Re: MH370

#123

Message par pipo2000 »

http://www.liberation.fr/monde/2014/03/ ... nte_987326

"Les enquêteurs estiment désormais que l’avion de Malaysia Airlines, disparu il y a une semaine, a été piloté par une personne «expérimentée», sachant éviter les radars civils, plusieurs heures après avoir perdu le contact"

"Si les autorités malaisiennes ne peuvent confirmer un détournement, elles soulignent que les mouvements du vol MH370 ont été causés par «une action délibérée»."


Je découvre l'affaire et je suis très surpris. Avec quels genre d'éléments peuvent-ils arriver à une telle conclusion? Disparaître des radars c'est une chose, zigzager entre en est une autre...

edit : ok d'accord... "Cette théorie se base sur des données relevées par un radar militaire, non publiées, a ajouté le militaire sous couvert de l’anonymat."

SpruceGoose
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Re: MH370

#124

Message par SpruceGoose »

rollnloop a écrit :... Avec cette logique, impossible pour un A380 d'atterrir à Oshkosh....

Attention là !

Ce n’est pas n’importe quel A380 qui se pose à Oshkosh dans ton exemple !
C’est un avion piloté par des pilotes d’essais d’Airbus Industries… des pilotes qui ont testé la machine dans des conditions aux limites, qui la connaissent très bien, qui sont d’excellents manœuvriers.
Le circuit à vue est extrêmement court, comme un circuit d’appontage… pourquoi donc ?
Masse très faible ; Vref diminuée ; pratiquement pas de flare.

Maintenant, comme je l'ai dit, utiliser 1700 m de piste en DA en approche sur une piste de 1800 ou 2000 m n’a rien à voir psychologiquement avec faire une approche en utilisant 1700 m de piste en DA sur une piste de 5000 m.
En début de carrière j’avais suffisamment fait du bush sur le continent sud-américain pour le savoir ; avec des petits mono, des gros mono, des petits bi et des plus gros pour savoir ce qu’est la vraie précision d’approche à vue, la performance au freinage et le danger de la masse.
Je ne compte pas le nombre de fois où au début j’avais dû remettre les gaz.

Maintenant, c’est vrai, la théorie des freins "Bons sans réserves" sur les pistes des grands aéroports et tout le bataclan qui va avec (DGAC – FAA – CAA / j’avais passé 3 ces ATPL théorie et pratique).
Seulement voilà, quand tu travailles aux limites et que les marges sont faibles, l’état des freins de ta machine et le centrage, tu t’en préoccupes comme la prunelle de tes yeux (tu notes les perfs à chaque fois que tu vas sur des terrains où il n’y a pas de problèmes, et tu sollicites le moins possible, histoire de savoir que 2 ou 3 jours plus tard tu reprendras la machine chargée comme une mule pour une piste aux limites dans un coin où tu sais que s’il t’arrive un pépin touchant à ton intégrité physique, tu ne seras pas évacué avant un nombre de jours inconnu… et d’ailleurs pour quel hôpital ?

Maintenant ton histoire de LAX… ça me fait bien un peu sourire.
Une approche comme ça en très longue finale avec distance de roulement très courte, je te la fais tous les jours avec les pieds croisés sur le tableau de bord…
Raccourcis cette piste à 1800 m, mets un ravin en bout de piste et dis moi après comment tu vas aborder le problème, et si tu vas encore considérer tes freins et autres dispositifs de ralentissement toujours comme excellents !
Si demain je te donne un B777 et que je t'assure qu'il va atterrir en 1500 m... et que la piste mesure 1600 m avec un dépôt de carburant en extrémité, tu y vas la fleur au fusil ?

Je me souviens qu’en début de place droite sur 747 à masse très élevée, un connard de CdB , n’ayons pas peur des mots, avait voulu jouer au con en approche à vue à Rochambeau… hélas il ne maîtrisait rien dans le circuit de piste.
Trop haut et trop rapide que je lui avais dit. Il n’avait voulu en faire qu’à sa tête.
On avait failli sortir de piste.
Masse = inertie
Masse x Vitesse = quantité de mouvement
Masse x Vitesse au carré = énergie

Tout ça les freins doivent absorber ; donc à vitesse égale, à quantité et qualité égale de dispositifs de freinage, le plus lourd parcourt plus de distance.

D’ailleurs, en bureau d’étude dans l’élaboration des performances dépendant des freins, on tient compte de leur état i.e avec des freins en excellent état, les distances réelles de roulement à l’atterrissage sont… inférieures à celles des abaques.
Le légistateur, s’il est chiant, il est loin d’être con lorsqu’il faut se couvrir !

Combien de fois avais-je noté des CdB ignorants de tout ce qui peut concerner la construction des avions, la signification d’un domaine de vol, la signification des diagrammes de G vs V, la signification des limitations et leurs fondements et bien d’autres choses encore, qui matraquaient la mécanique et disaient n’importe quoi … et après on va s’étonner de retrouver des criques prématurées et autres anomalies…

A propos, combien d’heures de vol as-tu en vol de brousse ou autres sur des pistes difficiles; je veux dire par là des approches à vue diverses où tu as dû serrer les fesses ?

* * *
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psyduck
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Re: MH370

#125

Message par psyduck »

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j'y pense depuis quelques jours.... j'ai même été voir sur googleearth si il n'y a pas des pistes désaffectées dans le coin....

http://www.lepoint.fr/monde/vol-mh370-c ... 389_24.php
Opération "Confiscation" en route. Détournement prévu dans dix minutes. Les consignes données par mes amis de toujours, mes frères de guerre, peuvent paraître cruelles. Elles ne tiennent pas compte des 300 passagers de notre Boeing qui seront sacrifiés si les manoeuvres échouent. Mais nos objectifs sont primordiaux. Cela fait tant d'années que nous attendions une occasion, tant d'années que je me prépare. Deux casquettes pour moi : celle, officielle, de commandant de bord dans une compagnie respectable, et celle, secrète, de militant d'une organisation souterraine, soutenant la minorité opprimée de notre pays.

À chaque vol, j'étais prêt. Mais à chaque fois, quelque chose clochait : la destination, la météo, le copilote, les contrôles, de plus en plus sévères. Cette fois-ci, tout semble favorable et j'ai prévenu mes frères. Dès que sera atteinte notre altitude de croisière, niveau 350, l'opération "Confiscation" commencera.

Enfin seul ! Le copilote vient de me demander l'autorisation de quitter le poste quelques minutes pour satisfaire un besoin naturel. Je n'ai pas prévu de le bloquer côté passagers comme l'a fait récemment un pilote d'Ethiopian Airlines pour se détourner vers Genève. J'ai une solution plus discrète. Dix gouttes d'un liquide incolore et inodore dans un verre d'eau. C'est un anesthésique puissant que m'a procuré un ami vétérinaire et qui devrait m'assurer six heures de tranquillité. S'il se réveille, il aura très soif et il suffira de prévoir une nouvelle dose.
L'heure est venue. Nous allons disparaître.

Un coup de gong, mon copi revient. J'appuie sur la commande électrique de déverrouillage de la porte, système rendu obligatoire après les attentats de septembre 2001 sur tous les avions de ligne.

- Soif ! Mon copi, très soucieux de sa santé, sait qu'il faut ingurgiter des litres pour compenser la déshydratation en altitude. Cinq minutes plus tard, il ronfle tranquillement. J'ai le champ libre, l'oeil sur mon collègue, et aucun risque de le voir tambouriner à la porte en rameutant tout l'équipage.

Seul aux commandes, j'ai l'habitude. Quand j'étais pilote de chasse, au début de ma carrière, je pilotais seul des avions volant deux fois plus vite et possédant moins d'automatismes. Les avions de ligne, eux, sont toujours pilotés à deux, cet équipage étant renforcé quand le vol est très long. Commandant ou copilote, on a acquis les mêmes compétences, avec plus d'expérience pour le commandant, ce qui est utile quand il faut trancher dans l'urgence. À deux, on se répartit les tâches lors d'une panne, et puis... on se contrôle l'un l'autre. Mais la conduite d'un vol sans histoire peut être assumée par un homme seul.

L'heure est venue. Nous allons disparaître. Plus de trace de notre Boeing dans la circulation aérienne mondiale. Bonne nuit, m'a souhaité le radio du dernier centre radar quand j'ai annoncé mon indicatif radio, comme le veut la procédure. Bonne nuit, les amis, bientôt vous n'y verrez plus que du noir ! Je ris tout seul en coupant définitivement le transpondeur. Le transpondeur, c'est l'appareil qui affiche sur la console radar du contrôleur au sol ma position, mon indicatif, mon altitude, ma vitesse et le cap de l'avion. Si le transpondeur est off, mon avion devient invisible. Il y en a un deuxième, au cas où. Je le vérifie aussi. Et voilà ! Pour les radars secondaires, la technologie utilisée par l'aviation civile, nous n'existons plus, puisque nous avons disparu de leurs écrans. J'ai choisi d'effectuer ce black-out entre deux centres de contrôle pour mieux tromper les opérateurs. La disparition du vol Rio-Paris en 2009 avait été signalée avec retard, faute de coordination entre les contrôleurs brésiliens et leurs homologues africains.
Un vol en rase-mottes

Mais ma cape d'invisibilité n'est pas encore totale. Il reste les radars de l'armée. Eux détectent toutes les cibles, même les oiseaux. Je sais comment leur échapper : il suffit de voler à très basse altitude. Un peu risqué pour un Boeing 777 qui n'a pas été conçu pour le rase-mottes, mais je connais bien la technique, pour l'avoir largement pratiquée comme pilote de chasse. Première chose, se mettre en descente. Je programme le FMS, l'ordinateur de gestion du vol. J'affiche au pilote automatique la vitesse qui va bien ainsi que le taux de descente et l'altitude de rétablissement. 1 000 pieds, près de 300 mètres, où j'espère être en dessous de l'horizon radioélectrique, hors de portée des antennes radars situées sur des pylônes. Les passagers risquent d'avoir peur. Je préviens l'équipage que la mention "Attachez vos ceintures" va s'afficher, en prétextant une demande du contrôle aérien. Ainsi, tout le monde sera assis, car je crains quelques turbulences dans les basses couches. Sur l'écran, je vérifie que la pressurisation s'est bien automatiquement adaptée à la descente.

Un oeil sur ma check-list spéciale mission "Confiscation". Quel imbécile ! J'ai oublié de couper les émetteurs radio pour la transmission des messages Acars. Et automatiquement, toutes les dix minutes est parti un message vers le centre de maintenance de la compagnie aérienne, indiquant notamment la position géographique de mon avion. Sur le Boeing 777, il y a cinq émetteurs sur la console centrale située entre les deux pilotes. J'arrête les trois émetteurs VHF, les deux émetteurs HF et le Satcom. Ce système par satellites, fonctionnant partout, même au milieu des océans, prend le relais des précédents quand ils sont hors de portée. Pendant un petit quart d'heure après l'arrêt du transpondeur, les messages Acars ont continué à être diffusés, signalant la progression de l'avion. Ce qui me gêne, c'est d'avoir révélé le nouveau cap que j'ai affiché au pilote automatique, faisant effectuer un virage à 120 degrés vers la gauche.
Aurai-je assez de carburant ?

Je surveille la descente. Les moteurs tournent au ralenti et consomment peu. Ce sera différent à 1 000 pieds au-dessus du niveau de la mer. Une couche de nuages se présente, générant quelques turbulences passagères. La température extérieure est largement positive. Pas de risque de givrage. L'heure de vérité arrive. Vais-je avoir assez de carburant pour rejoindre la base prévue avec mes amis ? Le pilote automatique capture l'altitude demandée et y bloque l'avion. Les réacteurs montent en régime pour maintenir une vitesse de 250 noeuds, près de 450 km/h. Mais les débitmètres de carburant m'inquiètent. Au départ, nous avions chargé 7 heures 30 de carburant, ce qui inclut une bonne réserve pour réaliser moins de six heures de vol au niveau 350 où les moteurs consomment peu. Pas au ras des vagues. Il reste maintenant moins de quatre heures de vol à cette altitude pas du tout économique. Est-ce que cela sera suffisant pour rejoindre cette base militaire désaffectée où nous avons rendez-vous ?

Le FMS vient à mon secours. Je rentre en waypoint les coordonnées géographiques de la base. La distance s'affiche, le temps pour y aller et le carburant nécessaire. Il correspond, à cinq minutes près, à celui que j'ai à bord. En ligne directe, car je dois régulièrement infléchir ma route à gauche ou à droite pour éviter des îles dont je ne sais si elles sont habitées. Que de détours et de carburant en moins !

Il reste dix minutes de vol. Juste assez de carburant, cela va être chaud si j'en crois les alarmes qui s'affichent et qui hurlent dans le cockpit. J'écoute sur une fréquence radio convenue avec mes amis les informations météo qu'ils ont enregistrées. Parfait, le vent est dans l'axe et je connais assez les lieux pour me présenter directement en finale. J'aperçois maintenant la falaise en bout de piste alors que les moteurs vibrent. Je sors un premier cran de volets, le train, et affiche la vitesse que m'a donnée le calculateur. Je coupe le pilote automatique, prends le manche et la manette des gaz de la main droite. Aurai-je assez de carburant pour passer le seuil de piste ou l'avion finira-t-il dans la mer ?
Dernière modification par psyduck le sam. mars 15, 2014 10:56 pm, modifié 4 fois.
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