CJE a écrit :À vrai dire, je n'en sais rien.
Mais vu l'épaisseur et le nombre de registres conservés aux BA, s'il n'y en a que 90 000, je trouve cela déjà très fiable.
Oui, mais si 50 000 d’entre eux ne concernent que des destructions de 5 à 20% selon la méthode Luftw., on n’est pas très avancés au niveau comptable, comme c’est le cas actuellement.
En ce qui concerne les registres que j'ai consultés (disons entre 1939 et 1943), je n'ai pas trouvé de manques flagrants qui puissent me faire douter de leur validité.
Ouais, mais ce n’est pas le cas pour d’autres historiens comme Erik Mombeek ou Helmut Shröder dont la rigueur et l’intégrité ne font aucun doute.
Ainsi le 109G6 WNr 15453 de la JG-77, est détruit en combat (100%) au dessus de Castel Verano et son pilote Karl-Friedrich tué le 20/06/1943.
OK.
Il se peut qu’il ait figuré dans les JMO de l’unité auparavant, ainsi que les exploits de son (ses) pilote(s) et même dans les registres de perception.
Il se peut également au vu de l’état des archives de JG 77 qu’il n’ait jamais figuré auparavant dans aucun document.
Le 15454 peut très bien avoir été perçu dans les documents, endommagé, puis réformé ou bien réparé et remis en service, ou encore transmis à une autre unité ou aux ateliers de réparation en arrière.
Le 15455 peut très bien avoir été perçu par l’unité dans ses docs, endommagé et puis rien, ni transmis, ni réparé, ni réformé, mais simplement disparu des archives sans que son sort ultérieur soit connu .
On peut trouver une archive ou figure une réparation ou un réglage sur la radio ou le badin du 14456, sans qu'on ne sache fichtrement rien de quand est il arrivé, ni quand est il parti, et encore moins s'il est parti tout court ou s'il n'a pas fini sa carrière dans l'unité...
Avec tous ces appareils qui apparaissent puis disparaissent mystérieusement et sans suivi, on peut très bien supposer que le 15457 aie pu arriver à l’unité, se faire descendre dans la mer, et jamais n’avoir figuré dans les archives de l’unité, ayant survécu jusqu’à nos jours.
Je ne vois pas très bien ce que vous entendez par
validité dans ces conditions.
Les pertes humaines sont toutes répertoriées, même celles des unités terrestres de la Luftwaffe. Les listes de Stalingrad sont impressionnantes.
Que des avions abandonnés au gré des déménagements "la paille au cul et le feu dedans" aient été oubliés, je peux comprendre, mais une administration digne de ce nom (et dans ce domaine, l'Allemagne a encore beaucoup de leçons à donner aux autres), on ne peut pas "omettre" le moindre bidasse pour des raisons assez faciles à comprendre.
Personne ne peut omettre quoi que ce soit, il est probable que les listes de pertes (ou de perception de matériel et de personnel) aient pu parfois se perdre avant de parvenir au quetermeister dans des circonstances fort excusables, ou bien avoir péri avec leurs unités, mais encore en Allemagne même sous les bombardements, y compris une fois transmises.
Amic