Hebdomadaire français dirigé par Jacques Mortane, une soixantaine d'exemplaires-de novembre 1916 à décembre 1917, à ce jour- sont disponibles à la consultation
ici. Chaque fait une quinzaine de pages, avec divers récits, bio, etc...quelques photos aussi. Évidemment pas exempt de quelque propagande d' époque (genre Oswald Boelcke mort à cause d'une collision? Foutaises boches! Il s'est fait descendre!
), mais très intéressant et plaisant à lire!
D'ailleurs le numéro 1 du 16/11/1916 nous fait part d'un nouveau appareil ennemi:;)
Dans le genre léger, les Allemands ont établi un appareil qui semble marquer un progrès sérieux sur ceux qui l'ont précédé. L'on n'est pas d'accord sur son nom : les uns l'appellent le Walwet, les autres le Walfisch. Il a la forme d'un poisson et ressemble beaucoup à l'ancien 80 chevaux Blériot. C'est un monoplan auquel on a ajouté une paire d'ailes en dessous. Le fuselage se termine au niveau du plan supérieur.
Grâce à cette disposition le champ de tir est parfait. Le mitrailleur peut arroser tout autour de lui et n'a aucun angle mort l'immobilisant et le mettant à la merci d'une attaque.
La tactique jusqu'ici employée par les Walwet (optons pour Walwet) est la suivante : ils font des croisières à deux, toujours à l'intérieur de leurs lignes. L'un se tient très bas, au ralenti, et sert d'appât, tandis que l'autre, beaucoup plus haut, fonce à plein moteur dès que son camarade est attaqué. Celui-ci a un mitrailleur particulièrement habile qui se sert de deux mitrailleuses.
Ces appareils munis de moteurs Mercédès de 220 chevaux piquent avec une parfaite aisance et obtiennent en le faisant une vitesse bien supérieure à celle
des avions dont le moteur est rotatif.