Croix noire contre Croix blanche, mardi 16 avril

[II/JG69_Manfred]

Bonsoir,

Pour le mardi 16 avril, nous vous proposons de participer à un nouveau évenement organisé par la JV69, en collaboration avec les ERF et nos amis russes du II./JG 5.


Au menu : une petite ballade au-dessus des montagnes suisses, pour un affrontement entre Messerschmitt.


Version : HSFX (à jours) + expert mod

Rendez-vous : mardi 16 avril
- 20h45 : TS JV69
- lancement : vers 21h15

Carte : Alpen West pour coller au plus près de la réalité.
http://www.derrierloisirs.fr/il2/Maps/v ... zip)_G.jpg


Appareils :

1°: Luftwaffe
Bf 110 C-1
He 111

2°: Forces aériennes suisses : Bf 109 D-1 + Bf 109 E-3
(décollage sur plusieurs bases différentes)


Historique :

Confédération Hélvétique, 4 juin 1940, début d'après-midi

Le 11 septembre 1939, les pilotes suisses reçoivent l'ordre de forcer à atterrir par tous les moyens tout intrus. La première interception d'un avion de nationalité étrangère se produit à 01h15 dans la nuit du 21 avril. Il s'agit d'un Do 17/Z-3 du III./KG 2. L'invasion de la France en mai 1940, contribue à augmenter la tension près des frontières suisses et à une augmentation des interceptions de bombardiers allemands.

Le mardi 4 juin 1940, les Allemands décident de donner une leçon aux chasseurs suisses et lancent une opération d'envergure afin d'engager la chasse helvétique. Trois staffeln de Me 110 C-1 du II./ZG 1 décollent du terrain de Fribourg-im-Brisgau, et se dirigent vers la Suisse. Le Gruppe est conduit par le Hptm Friedrich-Karl Dikoré, les 3 Staffeln étant respectivement commandés par les Hptm Rolf Kaldrack, Oblt Günther Schmidt et Oblt Gerhard Kadow. Soit un ensemble de 29 avions, y compris un He 111 requis pour servir d'appât.

C'est la Fl.Kp. 15 basés à Olten qui engage le plus grand nombre d'avions dans le combat de cette journée. A 14h30, le P/Lt Hans Kuhn et le Lt Erwin Aschwanden décollent en direction de Porrentruy, puis se dirigent vers le lac de Neuchâtel. Le Lt Aschwanden passe à l'attaque par deux fois sans enregistrer de succès certain. Il retourne à sa base pour communiquer son rapport et faire réapprovisionner son appareil. Son équipier, tout occupé à surveiller le ciel, se retrouve seul. Le P/Lt Kuhn engage le combat contre un Me 110 isolé de sa formation et pense l'avoir touché vers 15h10. Il rentre au terrain avec deux impacts dans l'aîle droite de sa machine.
A 14h48, deux Me 109 E-3 de la Cp.d'av. 6 décollent de Thoune. Le Lt Jean-Paul Benoit vole à bord du J-316 et le Lt Alfred Wachter est aux commandes du J-315. Au dessus de La Chaux-de-Fonds, ils repèrent trois Me 110. A deux cent cinquante mètres, les deux avions entrament un léger virage sur la gauche. A cet instant, deux autres appareils allemands virent et se placent derrière le Lt Wachter qui préfère se dégager en piqué. Volant au ras des arbres, il parvient à rentrer à sa base sans dommages.
A 15h15, nouveau décollage du Lt Erwin Achwanden qui parvient à endommagé un Me 110. Durant sa phase de tir, il encaisse un coup dans le cockipit. Un éclat lui effleure la main gauche qui lâche la manette des gaz. Attaqué par l'arrière, il vire à droite et après avoir repris de l'altitude, le pilote suisse se pose à Olten.
Une autre patrouille de la Fl.Kp. 15 s'envole vers les lieux du combat aérien. Le P/Lt Rudolf Homberger décolle, accompagné du Lt Friedrich Egli. Ils sont rejoint par le P/Lt Rufer, aux commandes du Me 109 E-3 (J-329). Peu de temps après, le P/Lt Homberger doit quitter la formation pour cause d'ennuis moteur. Le P/Lt Rufer passe à l'attaque sur le dernier appareil allemand, suivit du Lt Egli. Le Me 110 dégage à gauche, le deuxième chasseur suisse réussit à se placer derrière le bimoteur et à cinquante mètres lui tire quatre rafales, avec une forte probabilité de succès lors de la troisème. Ses armes enrayées, le Lt Egli préfère rentrer à Olten en volant à basse altitude. Le P/Lt Rufer parvient à joindre la formation ennemie et passe à l'attaque sur le dernier appareil. Le mitrailleur allemand ripose et touche el Me 109 apparemment sans gravité. D'une longue rafale à l'aide de toutes ses armes de bord, le chasseur suisse réussit à endommager le moteur droit de son adversaire. A court de munitions, le P/Lt Rufer rentre à Olten.
A 15h23, ce sont deux autres Me 109 E-3 de ma Fl.Kp. 9 qui s'envolent d'Avenches. Ils sont pilotés par le Cap Pista Hitz (J-332) et le Lt Gustav Nipkow (J-351). Hitz parvient à accrocher des Me 110 au-dessus de La Cghaux-de-Fonds et leur tire 120 obus, endommageant probablement deux ennemis qui se posent en urgence en France voisine.
La dernière patrouille de cette dure journée se termine de façon tragique. A 15h35, le P/Lt Rudolf Suter décolle à bord du Me 109 D-1 (J-309) en compagnie du Lt Rudolf Rickenbacher (J-310). Les deux aviateurs de la Fl.Kp. 15 se dirigent vers Saignelégier, près de La Chaux-de-Fonds.
Très vite, le P/Lt Suter se retrouve seul et, par manque de puissance, il ne peut être qu'un spectateur du combat aérien qui se déroule. Il tente de s'incorporer au sein d'une patrouille d'Emil, mais il a du mal à suivre et doit renoncer. Finalement, sans avoir revu son équipier, il se pose à sa base à 16h08.
Pendant ce temps, le Lt Rudolf Rickenbacher est abattu en flammes au-dessus de Boécourt sans qui l'on puisse définir exactement les circonstances de sa mort. Après examen des débris de son appareil, le reste de ses munitions atteste qu'il a participé au combat avant d'être abattu. Son adversaire victorieux est probablement l'Uffz Herbert Kutscha de la 5./ZG 1. Le Lt Rickenbacher est inhumé le 7 juin à Lötzwil.

Cette terrible journée se solde finalement par la perte de deux Me 110 C côté allemand et d'un Me 109 D côté suisse. Quand au He 111, l'appât, il est contrain à un atterrissage d'urgence, au sud de la Fôret-Noire, avec plusieurs hommes blessés à son bord.


Plus d'informations sur les Bf 109 Suisses
http://www.messerschmitt109.com/suisse/index2.htm

[Gaston]

Je serai curieux de voir le débriefing avec des images !

Merci d'avance !

[II/JG69_Manfred]

Je serai curieux de voir le débriefing avec des images !

Merci d'avance !

Bonsoir,

J'essayerais même si mes compétences artistiques en matière de screenshots sont proche de zero....

[Klaus]

Sujet très intéressant...

Après quelques recherches, il apparait que la chasse suisse n'aurait combattu que durant le mois de Juin 40. Est-ce confirmé ?

Quelle a été son activité durant toute la guerre ?

Thks.

[J.j.]

Sujet très intéressant...

Après quelques recherches, il apparait que la chasse suisse n'aurait combattu que durant le mois de Juin 40. Est-ce confirmé ?

Quelle a été son activité durant toute la guerre ?

Thks.

Non, elle a combattu aussi dès le 10 mai 1940, et après le mois de juin 1940 jusqu'au 8 mai 1945, revendiquant sporadiquement quelques victoires sur des appareils allemands, italiens, anglais, américains ou français. Et surtout en "forcant" à atterrir pour être internés plusieurs dizaines de bombardiers US.

[Gaston]

Mais les combats les plus intenses qu'elle a connu sont effectivement ceux de juin 1940.

Sous certains aspects, on peut même dire qu'elle fut la première force aérienne à tenir en échec la toute-puissante Luftwaffe allemande.

[J.j.]

Sous certains aspects, on peut même dire qu'elle fut la première force aérienne à tenir en échec la toute-puissante Luftwaffe allemande.

Attention, s'il n'est pas dans mon intention de dénigrer le courage des équipages suisses et aussi leurs remarquables états de service lors de cette période, il ne faut quand même pas s'enflammer! La luftwaffe n'a jamais engagé plus d'une Gruppe de chasseurs, et jamais de Bf 109. Si la victoire tactique suisse est indéniable, on ne peut pas dire qu'elle a mis en échec la Luftwaffe. Il est certain cependant que Goering s'attendait à moins de résistance!

[II/JG69_Manfred]

Bonjour,

Merci pour ces détails.

Par contre, je ne me rappel plus, le fameux Messerschmitt 110 G-4 (équipé du Lichtenstein) s'étaient posé suite à un problème technique / erreur de navigation ou après une interception ?

[Gaston]

C'est bien pour ça que j'ai écrit "sous certains aspects", J.j....

Goering s'attendait à moins de résistance, et c'est qui l'a rendu furieux ! il voulait donner une leçon à ses petits Suisses, et en regard des forces dont les petits Suisses disposaient, on peut quand même dire qu'il n'a pas lésiné sur les moyens, même s'il ne s'agissait que d'un Gruppe.

Tu parles toi-même d'une victoire tactique des Suisses... jusqu'à ce moment-là, il n'y avait pas eu beaucoup d'autres victoires tactiques contre la Luftwaffe, il me semble... c'était donc bien une première. Ce d'autant plus que lors du combat principal, les Allemands avaient une supériorité numérique de 3 ou 4 contre 1... je n'ai plus les chiffres en tête, mais tu les trouveras dans l'ouvrage de A. Van Ishoven, "Messerschmitt Bf 109 en action" paru chez EPA en 1981.

[winterz]

Et surtout en "forcant" à atterrir pour être internés plusieurs dizaines de bombardiers US.

Il faut noter que les équipages de bombardiers US endommagés préféraient se poser en Suisse plutôt qu'en zone allemande.

[Gaston]

Tu m'étonnes... à part un accident à l'atterrissage toujours possible suivant l'état de la machine, il ne risquait rien en se posant en Suisse... parce qu'il est arrivé que certains se soient faits molester (pour ne pas dire lyncher) par la population allemande qu'ils venaient de bombarder, malheureusement...

[godzyla]

Bonjour,

Merci pour ces détails.

Par contre, je ne me rappel plus, le fameux Messerschmitt 110 G-4 (équipé du Lichtenstein) s'étaient posé suite à un problème technique / erreur de navigation ou après une interception ?

Un 110G-4 s'était posé en Suisse. Je ne sais plus le comment du pourquoi mais la Luft a tenté de le récupérer et après de longues négociations, ils se sont mis d'accord sur 4 Bf-109G-6 flambants neufs fabriqués en France (bien entendu des organes ont été sabotés par la main d'oeuvre locale).

[Klaus]

Très intéressant de se pencher sur ces petites forces aériennes....ça me donne des idées pour mes prochaines campagnes (Chasses hongroise, slovaque, roumaine...), y a matière à faire des trucs sympas...

[II/JG69_Manfred]

Un 110G-4 s'était posé en Suisse. Je ne sais plus le comment du pourquoi mais la Luft a tenté de le récupérer et après de longues négociations, ils se sont mis d'accord sur 4 Bf-109G-6 flambants neufs fabriqués en France (bien entendu des organes ont été sabotés par la main d'oeuvre locale).

Bonjour,

OK, trouvé.

EHRENGARDT C.-J., "Nachtjagd, les disciples de la religion cathodique, duels dans la nuit", in Aero Journal, juin - juillet 2011, n°22, p. 16 à 17

Le 28 avril 1944, l'Oberleutnant Wilhelm Johnen et son équipage, appartenant à la 5./NJG 5, sont en mission dans les environs de Stasbourg sur le Bf 110 G-4b/R3 "C9+EN". Ils abattent un Lancaster, mais, touché par le tir d'un mitrailleur anglais, un moteur tombe en panne. Johnen décide de se poser à Stuttgart. Malheureusement pour lui, il atterrit à Zürich-Dübendorf en Suisse. L'équipage est attendu par un comité d’accueil et fait prisonnier personnellement par le commandant de la Fliegerstaffel 16.
Équipe du SN-2, mais aussi du Naxos et de la Schräge Musik, cette prise de guerre suscite immédiatement la convoitise des services de renseignement alliés qui fnt pression sur le gouvernement helvétique pour qu'il leu confie l'avion. Les Allemands ne restent pas les deux pieds dans la même sabot et ouvrent des négociations pour la restitution de l'appareil ou, à la rigueur, sa destruction immédiate. Par précaution, Göring fait déplacer quelques jabo le long de la frontière et envoie un commando de saboteurs. Dans la foulée, il fait également emprisonner la famille de Johnen en représailles de ce qu'il pense être une nouvelle désertion.
Le commando est rapidement arrêté grâce au flair d'un employé ds chemins de fer qui trouve pour le moins suspect le fait que chacun des trois hommes ait sorti un billet de 1 000 francs suisses pour un ticket qui n'en vaut qu'un ! (par contre, je ne sais pas si cette anecdote est vrai, car cela fait un peu gros)
Le 30 avril, le Bf 110 explose sur la piste. En remerciement de son geste de bonne volonté, le gouvernement helvétique reçoit douze Bf 109 E et est autorisé à solliciter l'achat, à un tarif hautement préférentiel, de douze Bf 109 G-6.
Un moi plus tard, Johnen et son équipage sont reconduits à la frontière et rejoignent leur unité. Il terminera la guerre au grade de Hauptmann, Kommandeur du III./NJG 6 et titulaire de la Ritterkreuz, avec un palmarès de 34 victoires en 200 misions de nuit.

Quelques info sur le pilote
http://www.luftwaffe.cz/johnen.html

[J.j.]

Je ne suis pas sûr que les Suisses aient reçu des Bf 109E en échange, il me semble juste que l'accord incluait la fourniture à bon prix de Bf 109G-6, tout simplement... qui s'avèreront à l'usage mal construits, avec une durée de vie moyenne de 50 heures de vol...

[godzyla]

Merci pour la soirée. Je revois encore le Bf-109 dans mes 6 et les pilotes du II/JG5 sont venus pour me couvrir et le descendre. Un joli travail d'équipe.

Dommage que je les ai perdus suite à une erreur de compréhension (j'ai compris cent deux au lieu de cinquante-deux) et à la verticale de Zürich mon FAI s'en est mêlé et j'ai jeté l'éponge car il s'en est mêlé à nouveau une demi-heure plus tard et une heure après cette coupure.

J'espère que la semaine prochaine je pourrai guider les avions vers leurs cibles.

[Gaston]

Je ne suis pas sûr que les Suisses aient reçu des Bf 109E en échange, il me semble juste que l'accord incluait la fourniture à bon prix de Bf 109G-6, tout simplement... qui s'avèreront à l'usage mal construits, avec une durée de vie moyenne de 50 heures de vol...

Des G-6AS, si ma mémoire est bonne. Mais ils étaient pourris...

[II/JG69_Manfred]

Merci pour la soirée. Je revois encore le Bf-109 dans mes 6 et les pilotes du II/JG5 sont venus pour me couvrir et le descendre. Un joli travail d'équipe.

Bonsoir,

Désolé de n'avoir été présent, mais comme indiqué sur le forum de la JV69 lundi, petit imprévu m'obligeant à être sur Aix-en-Province dans la soirée du mardi.

Toujours frustrant, après avoir passé sur temps sur l'organisation d'une mission, de devoir être absent.

J'espère que tout s'est bien passé, je n'ai pas encore eu de retour sur la soirée mission.