Ça nous rappelle ce que nous disent manuels et instructeurs: ne jamais tenter un demi-tour sur une panne au décollage ou en montée initiale. Bien sûr, c'est plus facile à dire qu'à faire: le pilote a sans doute voulu éviter la zone à forte densité de population qu'il avait face à lui.
On avait fait des tests avec mon instructeur sur un axe de référence avec une altitude plancher sensée représenter le sol. Moteur réduit et avec la meilleure vitesse de plané, on en était arrivés à la conclusion qu'on perdait 1.000 pieds pour revenir à contre-QFU. Et ça, c'était dans des conditions pas défavorables ; n'oublions pas qu'avec du vent derrière, ça nous pousse mais ça nous porte moins!
Un autre jour, j'emmenais des passagers pour leur premier vol. On a attendu que l'humidité se lève (plafond) avant de prendre la décision de partir. Aux essais moteur, j'ai passé 5 minutes à activer la réchauffe carbu parce que je suspectais un début de givrage (RPM qui baissaient plus que d'habitude puis qui remontaient
). L'avion derrière moi (même appareil) s'impatientait et s'est aligné sitôt après mon décollage ; 2 minutes plus tard, il annonçait un problème de tours moteur en montée... (sans conséquence heureusement)
Je ne cherche pas à dire "Il aurait mieux valu ci ou ça...", simplement que ce type d'accident tragique doit nous faire prendre conscience qu'il peut nous arriver n'importe quoi à n'importe quel moment en l'air, brevetés ou élèves, expérimentés ou pas...
Condoléances à la famille,
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).
