Claymore a écrit :Je peux me tromper mais moi je pense qu'un pilote de 109, entraîné et aguerri, pourra quand même, et ce même tassé sur son parachute et à condition qu'il dispose encore d'un minimum de lucidité, faire tourner un tant soi peu la roue du trim, et je vais même jusqu'à penser que c'est peut être la seule chose qu'il pourra faire avec son bras gauche parce qu'il trouvera plus facile de le laisser reposer sur le côté du siège plutôt que de garder la main sur la manette des gaz à cause de la gravité, ce dont il n'a pas forcément besoin si elle est convenablement serrée avec le système de friction.
Il y a deux cas de figure.
Le premier, des virages serrés où le pilote tire les G.
Je pense que plutôt que d'attendre que ça "force" au manche, le pilote anticipera en conjugant son volant de trim pour diminuer l'effort exercé au manche et augmenter l'action à la profondeur.(dans un combat, l'action principale est de tirer sur le manche..et l'adversaire)
D'autre part, en évolution serrée, l'effort au manche restera supérieur à la résistance des gouvernes du fait de la "faible" vitesse.
Il peut subir le voile noir, sa correction au trim a déjà eu lieu.
Il faut se rappeler quel le trim ou calage de plan fixe est là pour diminuer/annuler l'effort au manche dans chaque phase de vol, donc en évolution, il est normal d'agir en permanence sur son trim. Il est alors normal sur un avion de chasse de trouver cette commande de réglage "sous la main", ce qui n'est pas le cas des bombardiers au vol "paresseux".
Le second, en piqué, il faut atteindre une vitesse assez élevée pour que les gouvernes offrent une résitance difficle à combattre. La prise de vitesse étant assez longue, plusieurs secondes, le voile n'interviendra qu'à partir du début de ressouce, une fois que le pilote aura agit sur son manche + trim.
Maintenant; il y a un cas de figure supplémentaire dans les piqués avec certains avions(P-47, P-38), qui à partir d'une certaine vitesse ne répondent plus à la profondeur. Il ne 'agit pas de commandes "durcies" par la vitesse, mais d'un phénomène aérodynamique qui voit le foyer aérodynamique reculer et c'est comme si l'avion devenait centré trop avant. le bras de levier de la profondeur s'en trouve diminué et l'action de la profondeur et du trim ne suffisent plus à sortir du piqué, et la trajectoire s'incurve vers le bas.
Le déploiement des "volets de piqué de secours", créent une poussée vers le haut en avant du foyer aérodynamique recréant un équilibre et la profondeur retrouve alors de l'efficacité.
Il me semble que sous l'effet du voile noir, dans un cas comme dans l'autre, le pilote aurait déjà agit sur son trim au cabré, il n'a plus besoin de le chercher pour le manoeuvrer, il ne lui reste qu'à resté cramponné au manche et attendre que ça passe....