C'est, d'après ce qu'en dit l'auteur (Philippe Chéron, très consciencieux), une retranscription exacte du carnet. Pas de coupes, pas d'ajouts, pas de remise en forme. Les pensées de cet homme, brutes, sorties telles quelles au moment des événements. Fascinant. Et ce sont des pensées intimes, on apprend à connaitre l'homme à l'aimer, à l'apprecier. On aimerait pouvoir lui parler, lui dire comme on le remercie pour ce qu'il a fait, pour son courage, son engagement...
Si j'écris çà maintenant, c'est qu'hier soir, la lecture de la fin du carnet m'a empeché de me coucher jusqu'à trois heures du matin. Jusqu'à ce que les notes de Hauchemaille soient coupées, net, la veille de sa disparition en mission. Sans même avoir le detail de cette derniere et fatale mission, j'ai trouvé cet arrêt poignant, et aujourd'hui encore je ressens une sorte de tristesse pour cet homme qui n'aura pas pu revoir sa femme qu'il aimait tant, et pour sa femme qui l'aura attendu jusqu'au bout. J'avais besoin de partager ce sentiment avec quelqu'un, et je pense que c'est sur ce forum que je trouverais des gens qui comprendraient, et peut-etre auraient lu ce livre.
Pour tenter de lui rendre mon petit hommage personnel, je retranscrit ici la phrase extraite des carnets de Mouchotte mais qui semble finalement etre de Dupérier, et je vais en faire ma signature :
" Nous pensons à Hauchemaille, cœur d’or, aimé de tous "
