GROSMINET a écrit : ↑mar. sept. 20, 2022 7:14 am
Ben franchement j'ai pas le niveau, tant prise en main des avions que pilotage. Côté dog, j'suis nul...
L'analyse selon laquelle des qualités acrobatiques supérieures à la moyenne sont nécessaires pour faire des cartons en DF est assez répandue, mais elle n'a pas mon approbation (particulièrement coté allemand).
Bien sûr que si tu veux te frotter en tournoyant avec ton 190 contre les Tempest, Spits, 51, etc..., tu risques d'avoir à t'éjecter rapidement, comme on peut le constater tous les jours par les neuneus qui ne connaissent qu'une seule manière de pratiquer : gaz à fond, tirer des Gs, écraser la détente. Ce sont les victimes idéales, un vrai régal d'autant qu'elles sont majoritaires.
Heureusement ce n'est pas la seule façon de procéder et d'ailleurs historiquement, le plus grand as de tous les temps ne faisait pas de dogfight (entendre : pas ou si peu de tournoyant serré)... Il surprenait ses adversaires au point que selon lui, 80% de ses victimes se sont aperçu de sa présence (souvent très rapprochée), en encaissant son ou ses 1ers coups, quand il en fallait plusieurs.
Ça prouve qu'il n'est pas besoin d'être bon voltigeur ni bon tireur quand ton adversaire ne t'as pas vu arriver et que tu lui lâches ton canon à bout portant quand la cible remplit entièrement le Revi et même parfois le parebrise (attention aux morceaux).
Pour cela il faut (particulièrement sur Berloga):
- faire preuve de patience (la clé n°1)
- faire preuve de stratégie
- avoir des yeux partout (pas que derrière)
- tendre l'oreille (les moteurs ont tous un son particulier facilement reconnaissable : on les entend venir).
- ne JAMAIS foncer dans le tas
- ne JAMAIS grimper sur de gros angles et encore moins à la verticale (on fait alors une cible géante et lente favorisant le tir facile de loin)
- toujours garder de la vitesse, beaucoup de vitesse (les avions allemands dégradent plus leur vitesse en turn que les appareils alliés) : la vitesse et la surprise sont souvent liés!
- donc éviter les virages serrés, surtout successifs, pire encore, consécutifs
- si la passe est ratée, ne pas suivre l'ennemi mais s'éloigner plein pot en profitant le sa vitesse supérieure (sur des angles légers) et en manœuvrant doucement dans le sens le moins favorable à celui ou ceux d'en face.
- ne pas chercher à achever l'ennemi (le piège à con) ni tirer de loin (les traçantes sont des aimants à ennemis).
Dans ces conditions, être dangereux pour la majorité de ceux d'en face, est à la portée de n'importe qui.
Le plus gros cadeau à faire aux pilotes ennemis alliés, est d'entrer dans leur domaine de prédilection : le turn, à basse vitesse et grimper sur de gros angles. L'accélération et grimper plein badin sur de faibles angles, sont plus favorables au coté allemand (pas à 100%).
En clair, il faut pratiquer avec la tête et pas avec ses cou... comme un bourrin ou un bluffeur de poker, surtout si on a un pilotage moyen-médiocre (comme moi) et pas de capacité de sniper (hélas comme moi aussi).
Certains peuvent se permettre des excentricités gagnantes (genre Krup), mais ils sont une petite minorité. Ceux-là perdent quand même de leur superbe sur Berloga...
GROSMINET a écrit : ↑mar. sept. 20, 2022 7:14 am
...c'est stressant quand même, tu voles tranquille, puis quelques traceuses, et hop tu es mort...
C'est le métier qui rentre! Il faut passer par là et ça arrive aussi (mais moins souvent) aux plus expérimentés. Pour être du bon coté du canon, relire le texte ci-dessus car si tu l'as pas vu arriver, ton killer l'applique certainement (au moins en partie)