Mr.Tram a écrit :Je ne me souviens pas que les Belges aient particulièrement brillés...Pas plus que les Britanniques, d'ailleurs
@JV69, tu fais sans doute référence aux canons Hispano qui gelaient à haute altitude.
Pour les canons hispano, c'est un problème connu. Non, ce que j'ai lu concernait un retrd intolérable entre la détente et les départs. Faudrait voir si quelqu'un a quelque chose la-dessus.
Mon allusion voulait signifier que j'étais belge et non français.
la France en '40 était considérée comme la première armée au monde. Ce qui est normal vu la gloire obtenue en 14-18 et le fait que c'est une grande puissance. Ce qui s'est passé ensuite est un problème purement français (même si Reynaud s'est vite servi de la capitulation belge pour expliquer que les Français étaient lâchés: une preuve de modestie puisqu'elle sous-entend que la France aurait eu besoin d'une "puissance" comme celle de la Belgique pour gagner).
Vouloir comparer l'action militaire de la France et la Belgique en mai '40 est une abérration (il arrive qu'en Belgique, nous fassions pareil en comparant les actions militaires belges à celle de la Hollande: genre "nous n'avons tenu que 18 jours mais les Hollandais, c'est pire, 5 jours seulement!"). Ce sont des raisonnements pas très honnêtes.
Pour ce qui est de la Belgique: c'est un petit état neutre disposant de peu de moyens (pas toujours bien utilisés d'ailleurs) qui n'avait rien à prouver (et qui, fondamentalement et sauf dans les livres d'histoire nationale belge, s'est toujours foutu de la gloire militaire). La Belgique n'a jamais prétendu avoir des prétentions aéronautiques puisqu'elle n'avait pas un arsenal industriel conséquent (des avioneurs oui, pas les usines pour construire les zincs).
Tactiquement, sur le plan aérien, on ne pouvait rien faire avec des trapanelles au dessus d'un territoire que l'ennemi pouvait traverser en 10 minutes (Le temps de décoller en Firefly et les dorniers à 6000 étaient déjà au dessus de la France ou de l'Allemagne). Pour le reste, comme dans toutes les nations en guerre, les pilotes étaient motivés et ne demandaient qu'à en être... (en cela les Belges n'étaient ni meilleurs ni pires que les autres). mais entre vouloir et pouvoir, il y a un abîme que les pilotes ont vite compris en Cr42 face aux bécanes allemandes.
(... Un point tout de même, une fois l'agression commise, la logique veut que c'était bien la Belgique qui comptait sur la France et non la France qui comptait sur la Belgique...)