Salut a tous.
Il y a des soirs, où l'on coupe son ordi, satisfait du boulot accompli.
Hier soir c'était le cas.
Comprenez moi avant tout : je joue un style qui s'éloigne du dog pur, je tente de survivre. Une mission banale avec juste des rencontres suffi a me satisfaire. Bien sûr je n'ai rien contre les dog acharnés, j'en fais aussi, mais pas ce soir là...
Je me retrouve donc dans mon Spad XIII. Cet avion, je l'aime et le déteste.
Les américain le décrivaient comme une brique comparé au N28. Une brique c'est solide, pas d'aile qui se détache ici lors de mes piqués prononcés, pas de crainte de voir la structure céder, quand à 220 km/h je vais faire ma ressource... Et une brique ça tombe, et vite. Et voici le premier avantage du Spad, la vitesse. Mais une brique ça ne tourne pas. Pas question ici d'engager un combat tournoyant. C'est frustrant, pour moi, piètre tireur, comme pour l'Albatros, j'imagine, qui me voit m'éloigner !
Bref, il fait beau et bientôt le chant des alouettes est remplacé par le ronronnement de mon moteur...
Décollage, montée vers les cumulus, je les entoure, c'est beau, c'est RoF. Mes commandes répondent parfaitement : j'ai passé la nuit dernière a bricoler avec l'aide de mon mécano, sur mes commandes de vols. Il m'a installé un "Force Feedback 2" comme il appelle ça. En tout cas cela marche bien !
Au loin Verdun, et la ligne de front, brune et sale.
Il n'y a pas grand monde ce soir sur les HQ, j'en profite pour me détendre alors que j'arrive à 2000m.
Après une recherche infructueuse d'ennemis dans nos lignes, je me décide a traverser le front.
Les allemands ont réorganisé leur terrains dernièrement, il faut que je retrouve mes marques. Toujours personne en vue, juste ce ballon. Allez j'y vais, je plonge, ajuste et tir. Je touche, dégage au ras et remonte en chandelle par l'est. De cette façon je suis près pour une nouvelle passe qui me permettra de dégager vers nos lignes directement.
Malheureusement, cette passe n'a pas plus d'effet que la précédente...
Il fraudais que je parte, mais non, j'y retourne. Cette fois, derrière moi le ballon se consume, cet embrasement doit rameuter toute la chasse adverse. Mais je suis rapide et devant moi a quelques kilomètres un autre ballon m'invite au risque. Je fonce. Coup d'oeil au moteur, il est un peu froid, je ferme un poil le radiateur, ajuste un peu la richesse et gagne ainsi 50 tours.
Deux passes suffiront pour celui-là.
Il est temps que je file, je reprendrait ma tâche dans nos lignes.
Mais alors, en bas, surgissent deux avions. Ils montent et semble se rassembler.
Je suis idéalement placé, haut, peut être trop, a l'est de leur position, ce qui me permettra de filer vers Verdun si je me décide...
J'y vais.
Deux Fokker DVII... Je n'ai pas le droit à l'erreur, surtout s'il s'agit des derniers modèles, les F.
Je réduit mon moteur afin de rester sous 2000 tours, le vent siffle, s'engouffre dans le cockpit. Je vise le deux, il est en arrière, en léger virage vers moi, toujours en montée. M'a t-il vu ? Je ne pense pas.
J'ajuste, attend, attend. Pendant une fraction de seconde je l'imagine. Il rassemble son leader, dans ses lignes, concentré, surveillant son moteur. Il n'imagine pas un instant...
Mes deux armes déchire le ciel, son Fokker est énorme dans mon viseur, la correction parfaite, je devine les balles hacher son avion et... c'est fini, je dégage, le badin n'est pas gradué pour la vitesse a laquelle je vole, maintenant il faut filer, droit, cap à l'ouest...
Je garderai 200 km/h jusqu'au dessus de Verdun, intouchable et mon retour jusqu’à Vadelaincourt se passera sans encombre.
Et ce Fokker ? J'ai fait but, je le sais, mais je ne pense pas l'avoir détruit. Je ne me suis pas retourné, ni même viré pour voir, j'ai juste filé droit plein gaz. Mais au moins je sais que ce gars là n'ira pas au dessus de nos lignes sans repasser par son terrain. Satisfaction.
D'autant plus quand je lis, alors que je suis en vent arrière : MikiBzh a abattu. Et c'est un HQ en plus ! Je l'ai eu !
Au résultat : satisfaction. 40 minutes sur le serveur, deux ballons et un Fokker touché. Le lendemain, dans mes stat je creuse. Il ne m'est pas accordé. Je m'en doutais. Il s'est planté a l'atterrissage... 4 sec. C'est le temps de ma passe. Pilote blessé, avion endommagé.
En résumé travail accompli. Un soir comme un autre avec RoF !
A plus
Un soir sur le serveur Les Hellequins...
#2
Vraiment sympas ton compte rendu:notworthy
Je vois les choses un peu comme toi.
Pas nécessairement besoins de combats acharnés pour prendre du plaisir.
Bon ok moi j'en suis encore à découvrir le jeu, donc les combats
Mais le plus difficile ( frustrant pour être plus exact ) arriver à me repérer sur la carte.
A+ ( ce soir )
Je vois les choses un peu comme toi.
Pas nécessairement besoins de combats acharnés pour prendre du plaisir.
Bon ok moi j'en suis encore à découvrir le jeu, donc les combats
Mais le plus difficile ( frustrant pour être plus exact ) arriver à me repérer sur la carte.
A+ ( ce soir )
#3
Super AAR, on s'y croirait... 
merci.
merci.
Rama: Mesquin, Rancunier, Trucideur de projet, Malhonnête, Saboteur, Diffamateur, Chauve et Bigleux
Que du bonheur....
Que du bonheur....
#4
très sympa
Atterrissage de colonel : atterrissage de quiche molle en plusieurs rebondissements. Les pilotes ont la fâcheuse habitude de se moquer de leurs supérieurs, qui, dit-on, se poseraient comme des veaux plus leur grade est élevé...
#7
Quel poète, du coup j'oserai jamais vous raconter ma 1ere victoire sur le serveur. Surtout que je l'ai remporté en DVII F aprés avoir lachement abandonner le Spad pour une sortie. Encore pire ce fut au détriment d'un Spad, il ne manque plus qu'il ait été de la Spa48 et là Miki me causera plus.
secu
secu