Mais je suis curieux, existe-t-il des systèmes redondant fragilisation de verrière + éjection complète ?
Je ne vois pas très bien l'intérêt d'un tel système. Ca pose la question de la sélection d'un mode "dégradé" en remplacement du mode normal (éjection ou fragilisation) dans une séquence très tendue niveau timing, mais aussi la question de la complexité d'avoir deux modes distincts pour résoudre un problème qui n'existe pas vraiment.
D'une manière générale, le sommet du siège est équipé de brise-verrière (c'est juste des bouts de ferraille qui dépassent pour taper en premier) ; Ca sert, comme son nom l'indique, à passer à travers le transparent, que la verrière soit fragilisée ... ou pas (= redondance d'une éjection verrière non réalisée). C'est plus sport lorsqu'elle n'est pas fragilisée, mais le siège passe. Les jambes du bonhomme c'est moins sûr, et comme le but de la manoeuvre c'est seulement de le ramener vivant, ça coche la case quand même.
Chez Dassault la fragilisation est redondante (circuit de mise à feu doublé). Chez les autres peut-être aussi, j'en sais rien.
Ceci dit la question n'est pas idiote. Il m'est arrivé, un jour, de refuser qu'un Mirage 2000C décolle parce que ses cordeaux pyrotechniques (du circuit de fragilisation) n'étaient pas en bon état, conformément à la carte de travail ad hoc. Ce jour là le pilote a cherché à argumenter pour décoller quand même, expliquant que si les cordeaux ne remplissaient pas leur office il pourrait toujours ouvrir la verrière en vol pour que le vent relatif fasse son oeuvre (c'est ici qu'on rejoint ton principe de redondance). C'est quand je lui ai expliqué qu'il n'aurait même pas un dixième de seconde pour détecter l'anomalie et mettre en oeuvre sa procédure avant de passer à travers la verrière avec pertes et fracas qu'il a lâché l'affaire.
Ce jour là le pilote a cherché à argumenter pour décoller quand même, expliquant que si les cordeaux ne remplissaient pas leur office il pourrait toujours ouvrir la verrière en vol pour que le vent relatif fasse son oeuvre (c'est ici qu'on rejoint ton principe de redondance). C'est quand je lui ai expliqué qu'il n'aurait même pas un dixième de seconde pour détecter l'anomalie et mettre en oeuvre sa procédure avant de passer à travers la verrière avec pertes et fracas qu'il a lâché l'affaire.
Très bon ! Je l'avais jamais entendu celle-là, il n'a pas du s'en venter ^^
Cela dit, un pilote cherchera toujours à argumenter pour pouvoir décoller