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Commandes électriques

Publié : jeu. mars 09, 2006 10:30 am
par Colibri
Danc un avion avec ce type de commande, comme notre F16 n'est-il pas, l'ordinateur se charge de maintenir l'appareil dans la position dans laquelle on la mis. Pas besoin de trimer pour rester en palier ou garder son assiette. :yes:
Donc, on devrait normalement voir les petites action des gouvernes non ?? :huh: Parce qu'on ne le voit pas dans falcon.
QU'en dites-vous ? :detective

Publié : jeu. mars 09, 2006 11:49 am
par toopack66
Interface homme/machine .....
quelque soit le mode de gestion (électrique,hydrolique,mécanique), l'action sur une commande de vol agit en réaction sur l'élément quelle régit .
Donc tu agis sur tes éléments et non pas directement sur "l'avion" :tongue: car pour avoir une action sur "l'avion" il te faut prendre en compte ta vitesse relative qui de par nature sera fluctuante

Le maintient d'attitude existe à travers le PA car là le système "pilote" le vecteur trajectoire , l'attitude ect ... et dans ce cas :king: ( qui dans ceratins cas peuvent être couplé à une gestion de propulsion ).




:cowboy:

Publié : jeu. mars 09, 2006 12:11 pm
par toopack66
En chématisant ,

une commande mécanique ( cable ou tringlerie ) ressemble étrangement à la direction d'une voiture sans assistance.

une commande hydraulique ressemble étrangement à la direction d'une voiture avec direction assisté

une commande éléctrique ressemble à une direction à assistance électrique ( il y en a de plus en plus ....)

Les gros avantages des commandes éléctrique étant l'encombrement du système inférieur , maintenance , couplage avec autres systèmes plus performant ect....

Publié : jeu. mars 09, 2006 12:36 pm
par GREDIN
toopack66 a écrit :Interface homme/machine .....
quelque soit le mode de gestion (électrique,hydrolique,mécanique), l'action sur une commande de vol agit en réaction sur l'élément quelle régit .
Donc tu agis sur tes éléments et non pas directement sur "l'avion" :tongue: car pour avoir une action sur "l'avion" il te faut prendre en compte ta vitesse relative qui de par nature sera fluctuante

Le maintient d'attitude existe à travers le PA car là le système "pilote" le vecteur trajectoire , l'attitude ect ... et dans ce cas :king: ( qui dans ceratins cas peuvent être couplé à une gestion de propulsion ).




:cowboy:
Personnellement j'ai pas compris ton explication toopack :crying:

Publié : jeu. mars 09, 2006 2:17 pm
par Colibri
Heu, oui mais ça répond pas vraiment à la question. :sweatdrop A moins que je me sois mal exprimé. :innocent:

Publié : jeu. mars 09, 2006 2:21 pm
par TOPOLO
Je ne parlerais pas pour le Viper, mais
Sur un 2000, au delà de 300 Keas (à peu près), si tu laisses le manche et les pédales au neutre, le vecteur vitesse de l'avion reste constant quelque soit son attitude (pour peu que la poussé disponible le permette)

Sur un F-18, le manche au neutre te garantie +1G à la pendule quelque soit l'attitue avion (sonc sur le ventre tu voles droit, sur le dos, tu fais une boucle....)

Sur ce type d'vion, les commandes n'agissent sur rien, elles ne font que modifier une valeur de consigne (AoA, G, Roll Rate...), le calculateur avion agit sur les gouverne pour atteindre le valeur de consigne ainsi notifié.

Publié : jeu. mars 09, 2006 3:53 pm
par eutoposWildcat
Pour répondre à la question de Colibri (qui, à mon avis, sait très bien comment fonctionnent des CDVE :tongue:): oui, on devrait les voir parfois bouger sans avoir pourtant touché aux commandes :cowboy: . Cela dit, si tu regardes sur les vidéos de F-16, tu verras qu'on voit à peine bouger les gouvernes, bien souvent, dès lors que l'appareil est maintenu sur une trajectoire constante (surtout que dans Falcon l'avion n'est pas soumis à des turbulences, il vole dans un milieu stable et homogène). En tous cas pour moi il n'y a rien de perceptible la plupart du temps.
En revanche, c'est assez net quand on regarde les canards d'un Gripen ou d'un Rafale, je trouve.

Publié : jeu. mars 09, 2006 4:32 pm
par toopack66
GREDIN a écrit :Personnellement j'ai pas compris ton explication toopack :crying:

Normal , je me suis égaré là :tongue:

En fait comme le dit Topolo c'est une plus question d'équilibre dynamique
Gouvernes au neutre , en fonction des choix aérodynamique de construction , de la masse ( kéro , armement ) ainsi que de la répartition de celle-ci , cet équiibre fluctuera en fonction de la vitesse , de l'alti ect .... d'ou l'utilité des trims

c'est mieux là non ? :yes:

Ensuite le fait de commander éléctriquement les gouvernes permettent d'implémenter des restrictions ( aoa ....) des courbes de réponses , ..... il ne me semble pas que les commandes de vol du F16 ai été conçu autrement que pour recréer l'utilisation de commandes classique + les limiteurs + gestion de la config aérodynamique ......
Il y a peut-être des spécialistes des CDVE sur le forum , on va voir ce qu'ils nous disent , mais il me semble avoir lu que les autres possibilité style correction de trajactoire avaient été ecartés car trop déroutante pour le pilote ......

Publié : jeu. mars 09, 2006 4:38 pm
par Colibri
toopack66 a écrit : c'est mieu là non ? :yes:
Heu, non mais je te rassure. Ton explication est bonne, c'est ma compréhension qui e l'est pas. :sweatdrop

Publié : jeu. mars 09, 2006 5:17 pm
par toopack66
Colibri a écrit :Heu, non mais je te rassure. Ton explication est bonne, c'est ma compréhension qui e l'est pas. :sweatdrop
he ben .... c'est qu'elle n'est pas si bonne que çà si elle n'a pas atteind son but :exit:

Publié : jeu. mars 09, 2006 5:47 pm
par GREDIN
pour répondre à ta question et comme le dit topolo, les actions sur les parties mobiles(aileron ,dérive,etc....) peuvent être difficilement perceptibles vue les corrections apportées notament pour maintenir un palier ou une pente.
en ce qui concerne les trims c'est pareil vu que pour le trim profondeur on agit directement sur la gouverne(pour le gauchissement je ne suis pas sûr, il y a peut être un partie mobile montée sur les ailerons) de toute façon les corrections apportées sont de petites corrections

Publié : jeu. mars 09, 2006 7:01 pm
par dimebug
c'est aussi une histoire de degrés et de politique d'asservissement... Avec l'exemple de Topolo, sur le 2000 tu as une commande assez evoluée, comme on retouve chez airbus.. "grossierment" l'avion est calé dans une configuration tant que les parametres necessaires a sa tenue sont dispo, le tout assisté par des lois de limitation.
Sur les chasseurs US ou Russe, c'est nettement moins asservi.. Chez les Russes on est nettement plus sur une politique de limitation de parametres que de pilotage assisté.. Pour les US c'est a mi-chemin

Publié : jeu. mars 09, 2006 7:12 pm
par eutoposWildcat
Sur les chasseurs US ou Russe, c'est nettement moins asservi.. Chez les Russes on est nettement plus sur une politique de limitation de parametres que de pilotage assisté.. Pour les US c'est a mi-chemin
Est-ce que tu saurais développer ce point particulier? Ca m'intéresse beaucoup. :cowboy:

Publié : jeu. mars 09, 2006 8:38 pm
par dimebug
Pour le coté russe ?
Bien par exemple le Mig 29 de base se contente d'une simple commande de vol hydraulique, les limiteurs concernent essentiellement l'AOA et les G, le tout etant debrayable... Ca explique pas mal la déception des pilotes de l'ouest qui essayaient les mig 29 Est allemands. Il s'attendaient a quelques chose de plus sympa à piloter... et hop du bon gros rustique... c'est une machine ou le pilote, son experience et sa condition physique font toute la difference.

Pour le Su-27, on a affaire a la premiere cdve ops russe, elle assure un control confortable d'un appareil capable de beaucoup... mais la encore on est plus dans la limitation que l'asservissment général...C'est vraiment l'avion de transition point de vue technologique comme ergonomique, Manche centrale à grand débattement pour faire de la "mayonnaise" dans la grande tradition mais introduction des cdve... pour contenir le caractere du bestiau.
Pour les versions evoluées des Su-27, tout ca a évolué..
En lisant les réçits de pilotes russe on apprends pas mal de choses sur les déboires du Su-27, mais ca illustre aussi tres fortement les objectif d'innovations operationnelles de la machine...

Publié : jeu. mars 09, 2006 8:52 pm
par eutoposWildcat
Et qu'est-ce qui te fait dire que les USA sont à mi-chemin? :cowboy:

(Quoi, j'abuse? :tongue: )

Publié : jeu. mars 09, 2006 9:00 pm
par THRUST
Les Commandes De Vol

Le but primordial d'un aéronef est d'aller, en toute sécurité, d'un point à un autre. Dans ce dessein, il est nécessaire de pouvoir contrôler, en permanence, les évolutions de l'avion dans l'espace, c'est-à-dire de pouvoir le " piloter ".

Piloter, c'est d'abord contrôler l'orientation de l'avion selon les trois directions (on dit les trois axes) de l'espace : l'axe de lacet (vertical) ; l'axe de roulis (horizontal et dans la direction de la marche) ; l'axe de tangage (horizontal et perpendiculaire à la marche).
Pour ça, le pilote dispose de trois commandes de vol. Le dispositif permettant de contrôler le lacet s'appelle le gouvernail de direction. Il est commandé depuis l'habitacle (cockpit) par deux pédales appelées " palonnier " et agissant sur la partie mobile de la " dérive ". Principe : On pousse sur le pied droit et le nez pointe vers la droite.

La commande de roulis se fait grâce aux ailerons, ces petites surfaces mobiles situées vers les extrémités des ailes. Lorsqu'un aileron est baissé, c'est comme si l'aile augmentait son incidence. Résultat, elle " porte " plus et elle monte. Quand un aileron est baissé, l'autre est levé et produit sur son aile l'effet contraire. Les actions des ailerons s'ajoutent donc. Les ailerons sont reliés au " manche " de telle sorte qu'en poussant le manche à droite l'avion s'incline à droite. Les ailerons sont très utiles car pour un avion, c'est comme pour un vélo : impossible de virer correctement sans s'incliner !

La gouverne de profondeur contrôle le tangage est relié au manche de telle façon qu'en " poussant le manche " l'angle d'incidence du stabilisateur augmente. La queue monte alors et le nez descend. Au contraire, en tirant sur le manche, on lève le nez de l'avion, c'est-à-dire qu'on augmente l'angle d'incidence de l'aile.

Pour monter, il suffit donc de tirer le manche. Mais, du même coup, on augmente la traînée, on va alors moins vite en même temps qu'on monte (un peu)... et le décrochage guette. Pour éviter ça, pas d'autre solution que de fournir de l'énergie à l'avion, bref, de mettre les gaz.
Pour descendre, on fait le contraire : on diminue la puissance.

Jusqu'à un passé récent, les ordres envoyés aux différentes commandes de vol :
- Profondeur (Contrôle de tangage) (1).
- Ailerons (Contrôle de roulis) (1).
- Direction (Contrôle de lacet).
L'étaient par des câbles en acier, des poulies, des guignols de renvoi avec ou sans effets multiplicateurs ou diviseurs, des tringleries et des biellettes qui attaquaient des servocommandes hydrauliques permettant le mouvement des dites gouvernes.

(1) Pour certains aéronefs ne disposant pas de stabilisateur horizontal arrière, genre aile volante ou aile delta (Concorde par exemple), les commandes des axes de profondeur et de roulis sont assurées par les mêmes gouvernes, appelées alors élevons, actionnées de manière symétrique pour le tangage et de manière antisymétrique pour le roulis.
Il existe un autre type de gouverne : les gouvernes "crocodile" qui peuvent, en plus de jouer un rôle d'aileron ou d'élevon, s'ouvrir comme une mâchoire et jouer alors un rôle d'aérofrein.

Depuis, pour l'aviation commerciale européenne, l'A320, et même beaucoup plus tôt puisque, là aussi, Concorde fut un précurseur dans ce domaine, les ordres ne sont plus envoyés aux servocommandes des gouvernes par des dispositifs mécaniques mais par des lignes électriques ; c'est ce qu'on appelle les Commandes De Vol Électriques (CDVE). Mais en fait, pour l'action proprement dite sur la gouverne, c'est toujours la force hydraulique qui prévaut (du moins actuellement).

Les principaux avantages des CDVE sont :
- Gain de poids
- Précision de l'action par rapport à la demande
- Meilleure répétitivité
- Aucune hystérésis
- Facilité de redondance des circuits de commande
- Pas de risques de grippage ou de coincement des circuits de commande

Et, du fait même que les ordres sont envoyés de manière électrique, il est facile de concevoir des calculateurs prenant en charge la quasi-totalité des automatismes nécessaires au vol :
- Coordination virage (Axe de roulis + axe de lacet)
- Capture et suivi des aides à la navigation : VOR, LOC, ILS, etc.
- Suivi de plan de vol
- Automatisation de différentes phases de vol : montée, croisière, descente.
- etc,


Développement du fonctionnement des commandes de vol sur A320.

Le système complet se nomme EFCS, Electronic Flight Control System ou Système électronique de gestion des commandes de vol

Nota : dans tout ce qui suit, ne pas mélanger les termes "commander" et "actionner".

Les gouvernes sont toutes commandées électriquement mais actionnées hydrauliquement.

Les manches sont utilisés pour piloter l'avion en Tangage (PITCH) et Roulis (ROLL) et indirectement en lacet (YAW) par la coordination automatique en virage.

Les ordres du pilote sont pris en compte par les calculateurs qui commandent le braquage des gouvernes comme nécessaire pour obtenir la trajectoire désirée, mais, indépendamment des ordres pilote, les calculateurs évitent les manoeuvres excessives pour ne pas sortir du domaine de vol prévu.

- Axe de tangage (PITCH)
Gouvernes de profondeur : Électriquement.
Plan Horizontal Réglable (THS : Trimmable Horizontal Stabilizer): Électriquement pour la commande "normale" ou "alternate", Mécaniquement pour la commande de trim manuelle.

- Axe de roulis (ROLL)
Ailerons : Électriquement - Spoilers : Électriquement

- Axe de lacet (YAW)
Gouverne de direction : Mécaniquement, cependant les commandes en amortisseur de lacet (YAW DAMPER), de coordination en virage et du trim sont électriques.

- Aérofreins (Spoilers) : Électriquement.


Commandes au poste.
- Deux manches latéraux, mécaniquement indépendants : chaque manche envoie des signaux électriques aux calculateurs de commandes de vol.
- Deux palonniers, liés mécaniquement, assurent la commande de la gouverne de direction.
- Des commandes groupées sur le pylône central :
. La manette des aérofreins,
. Les deux volants de trim de profondeur qui permettent de commander mécaniquement le THS,
. Un sélecteur de trim de direction,
. La manette de commande des becs/volets (Slats/Flaps).


Calculateurs.
Sept calculateurs de commandes de vol traitent les ordres du pilote et de l'A/P (Auto/Pilot) selon les lois normale, alternate ou directe :

- 2 ELAC (Elevator Aileron Computer)assurant :
. la commande normale de la profondeur et du THS,
. la commande des ailerons.

- 3 SEC (Spoilers Elevator Computer) assurant :
. la commande des Spoilers
. la commande en secours de la profondeur et du THS.

- 2 FAC : (Flight Augmentation Computer) assurant :
. la commande électrique de la direction.

- De plus 2 FCDC (Flight Control Data Concentrator) sont chargés d'acquérir des données venant des ELAC et des SEC pour les envoyer à l'EIS (*) et au CFDS (Centralized Fault Data System).
(*) L'EIS (Electronic Instruments System) présente des informations sur 6 écrans identiques (DU : Display Unit). L'EFIS (Electronic Flight Instrument System) affiche principalement les paramètres de vol et les informations de navigation sur le PFD (Primary Flight Display) et le ND (Navigation Display). L'ECAM (Electronic Centralized Aircraft Monitor) présente des informations sur l'Engine / Warning Display ( E / WD) et le System Display (SD) : indications primaires réacteurs, quantité de carburant, position becs et volets, messages d'alarme et d'avertissement ou messages mémo, schémas synoptiques des systèmes avion ou messages status, informations de vol permanentes.

Commande électrique

- En fonctionnement normal : les gouvernes de profondeur et le THS sont commandés par l'ELAC 2.
Les gouvernes de profondeur gauche et droite sont déplacées respectivement par les servocommandes vert et jaune.
Le THS est commandé par le moteur électrique 1.
- En cas de panne de l'ELAC 2, d'un des circuits hydrauliques associés ou d'une des servocommandes associées, la commande de la profondeur est automatiquement assurée par l'ELAC 1 et les servocommandes bleu.
Le THS est alors commandé par le moteur électrique 2.
- En cas de perte des 2 ELAC, la commande de la profondeur est automatiquement assurée par le SEC 2 (ou par le SEC 1 si le SEC 2 ou le circuit associé est en panne) ; le THS est commandé par le moteur électrique 3 (ou 2).

Commande mécanique

La commande du THS par câble à partir des volants de trim est utilisable à n'importe quel moment à condition que l'un des moteurs hydrauliques vert ou jaune soit alimenté et en état de fonctionnement. Elle est prioritaire sur la commande électrique.

Fonctionnement de la profondeur.

- Deux servocommandes hydrauliques à commande électrique actionnent chaque gouverne.
Chaque servocommande a trois modes de fonctionnement :
. Actif : la servocommande est commandée électriquement
. Amorti : la servocommande suit le mouvement de la gouverne
. Centré : la servocommande est maintenue hydrauliquement au neutre.

- En fonctionnement normal :
. une servocommande est en mode actif et l'autre est en mode amorti
. certaines manoeuvres (facteurs de charge importants) entraînent l'activation de la deuxième servocommande.
- En cas de panne de la servocommande en mode actif, la servocommande en amorti devient active, et la servocommande en panne passe automatiquement en mode amorti.
Si les deux servocommandes perdent leur alimentation électrique, elles passent automatiquement en mode centré.
- En cas de panne totale d'une gouverne de profondeur, le débattement de la gouverne restante est limité afin d'éviter des charges dissymétriques excessives sur le THS ou sur l'arrière du fuselage.

THS

- Il est déplacé par un vérin à vis entraîné par deux moteurs hydrauliques qui sont commandés par l'un des trois moteurs électriques, ou le volant du trim de profondeur actionné manuellement.


Fonctionnement en roulis.

La commande en roulis est assurée par un aileron et quatre spoilers sur chaque aile.
Les ailerons sont braqués automatiquement vers le bas de 5° quand les volets (flaps) sont sortis (Mode Aileron Droop).

Commande électrique
- En fonctionnement normal, les ailerons sont commandés par l'ELAC 1. En cas de panne de l'ELAC 1, la commande des ailerons est automatiquement transférée sur l'ELAC 2.
En cas de panne des deux ELAC, tous les ailerons passent en mode amorti.
- La commande des spoilers est assurée par le SEC 3 (Spoilers 2), SEC 1 (Spoilers 3 et 4) et le SEC 2 (Spoilers 5).
En cas de panne totale de SEC, le ou les spoilers correspondants rentrent automatiquement.

Ailerons

Chaque aileron est actionné par deux servocommandes hydrauliques commandées électriquement.
Une seule servocommande par aileron fonctionne à la fois. Chaque servocommande a deux modes de fonctionnement :
- Actif : la position de la servocommande est commandée électriquement. - Amorti : la servocommande suit les mouvements de l'aileron.
Le mode amorti est automatiquement sélecté en cas de double panne ELAC ou baisse de pression des circuits hydrauliques bleu et vert.

Spoilers

Chaque spoiler est actionné par une servocommande, alimentée par le circuit hydraulique vert, jaune ou bleu, commandé par le SEC 1, 2 ou 3.
Les spoilers rentrent automatiquement en position zéro quand une panne est détectée par le calculateur correspondant ou en cas d'absence d'ordre électrique. En cas de perte d'alimentation hydraulique, le spoiler reste au braquage existant ou moins si des forces aérodynamiques le repoussent.

Aérofreins

La fonction aérofreins est réalisée par les spoilers 2, 3, 4 de chaque aile qui sont alors actionnés de manière symétrique alors qu'ils le sont de manière antisymétrique en mode aileron. En cas de panne d'un spoiler sur une aile, le spoiler symétrique de l'autre aile est inhibé.


Fonctionnement en lacet.

Commande électrique de direction

En vol, les fonctions amortisseur de lacet et coordination en virage sont automatiques.
Les ordres lacet pour la coordination en virage et l'amortisseur de lacet sont calculés par les ELAC et transmis aux FAC.

Commande mécanique de direction

Une commande mécanique conventionnelle (par câble) de la direction est disponible à partir des palonniers.

La gouverne de direction est actionnée par 3 servocommandes hydrauliques indépendantes travaillant en parallèle. En fonctionnement automatique (amortisseur de lacet et coordination en virage) les 3 servocommandes sont actionnées par un préservo alimenté par l'hydraulique vert.
Un préservo alimenté par l'hydraulique jaune reste synchronisé et sera utilisé en cas de panne.
Il n'y a pas de retour vers les palonniers des fonctions amortisseur de lacet et coordination en virage.

Le débattement de la gouverne de direction (rudder travel unit) et des palonniers est limité en fonction de la vitesse. Cette fonction est contrôlée par le FAC du circuit associé.

Trim de direction (Rudder trim)

Le trim de direction est assuré par deux moteurs électriques qui positionnent également le système de sensation artificielle. En fonctionnement normal les FAC 1 / moteur 1 sont actifs, avec les FAC 2 / moteur 2 synchronisés pour prendre le relais en cas de panne. En pilotage manuel,le pilote peut appliquer des ordres de trim.

Le système EFCS gère plusieurs modes : Mode sol, Mode vol et Mode Flare et assure une protection complète du domaine de vol : limitation du facteur de charge, protection d'assiette, protection grande Incidence, protection haute vitesse, protection en inclinaison, protection anti-turbulences, modification de l'Index de dérapage (SIDE SLIP TARGET) en cas de panne d'un moteur ainsi que la gestion des lois de vol en mode dégradé.


L'évolution future des CDVE

Un système hydraulique nécessite d'installer des réservoirs de liquide et de puissantes pompes de mise en pression, entraînées par les réacteurs; et de mettre en place un système de tuyauteries entre les pompes - placées à proximité des réacteurs - et les vérins, distants parfois de plusieurs dizaines de mètres.
Pour obtenir une fiabilité maximale, notamment sur les commandes de vol, celles-ci sont alimentées par trois circuits indépendants (auxquels s'ajoute un circuit de secours). Si l'un d'eux subit une avarie, le contrôle de l'avion est assuré par les deux autres. L'avion reste même tout à fait " pilotable " avec un seul circuit, ou avec le circuit de secours. Les freins, eux, sont alimentés par un système double. Sur un avion tel que l' Airbus A 380, dont la longueur et l'envergure atteignent quelque 80 m, cela représente des kilomètres de canalisations sous haute pression. Donc une masse non négligeable, des risques de fuite, une certaine complexité pour la surveillance et la maintenance, car les tuyauteries parcourent toute la structure de l'avion. Un premier progrès peut être obtenu en décentralisant le système hydraulique. Au lieu d'une pompe (entraînée par le réacteur) et d'un gros réservoir, on peut installer un petit réservoir et une petite pompe électrique à proximité du vérin. On supprime du même coup toute la tuyauterie intermédiaire. L'un des trois circuits d'alimentation des gouvernes de l'Airbus A380 sera construit sur ce modèle. Gain de masse: 1600 kg. Il devrait en être de même pour les freins, l'un des deux circuits d'alimentation étant conçu selon l'architecture classique, l'autre, selon l'architecture décentralisée.

Les avionneurs sont très prudents et n'adoptent les technologies nouvelles qu'avec précaution et de très nombreux essais.

Étape suivante: le tout électrique. Ainsi, sur l'A380, les volets des inverseurs de poussée des réacteurs, mus par des vérins hydrauliques, céderont la place à des actionneurs électriques. Il s'agit de petits moteurs électriques qui font tourner une vis sans fin. À plus long terme, le frein hydraulique deviendra électrique, selon le même principe. La société Messier Bugatti travaille depuis plusieurs années à développer cette technologie, à l'instar de ses concurrents étrangers, américains ou britanniques. Outre la réduction de masse et la simplicité, les actionneurs électriques présentent un avantage important par rapport à un bloc de frein hydraulique: si l'un d'eux tombe en panne, les autres peuvent être davantage sollicités pendant une brève période de temps, sans aucune perte d'efficacité, compensant ainsi la défaillance du premier.
Quant aux gouvernes alimentées par un système hydraulique décentralisé (réservoir et pompe sur le vérin hydraulique, commandes par ligne électrique), elles ont été testées par le constructeur américain Lockheed Martin sur un avion de combat F-16, fin 2000. Durant les sept vols qu'ils ont effectués, les pilotes d'essai n'ont noté aucune différence de réaction par rapport au système en cours actuellement. Du coup, Lockheed Martin envisage d'incorporer des gouvernes de ce type sur ses futurs avions. Ce serait la dernière étape avant l'adoption des gouvernes "tout électrique", en tout cas sur les avions de combat pilotés, en attendant que les avions civils en soient dotés. Car des drones (avions sans pilote) de combat, tel le X-45 de Boeing, volent déjà avec des gouvernes électriques.



Où sont situés les calculateurs de vol ?

Toujours pour l'A320
Les ECU/FADEC sont installés sur les moteurs eux-mêmes.

La presque totalité des calculateurs sont installés dans des "soutes électroniques".

La soute électronique avant devant le logement de train avant qui comprend quatre étages de "rack" dans lesquels sont installés vingt-cinq calculateurs ou équipements de radio-communication ou radio-navigation.

Les trois centrales de navigation inertielle sont situées juste derrière le logement de train avant.

La soute électronique arrière, un peu plus loin vers l'arrière, qui comprend, elle aussi, quatre étage de "rack" dans lesquels sont installés cinquante calculateurs ou équipements de radio-communication ou radio-navigation.

Publié : jeu. mars 09, 2006 10:19 pm
par dimebug
Les echanges que j'ai eux avec un pilote de 2000 français qui a eux la chance de voler la bas sur differents types d'appareils :-) mais tu peux parfois retrouver le meme genre de commentaires de la part de pilotes US...
Ceci dit chaque machine profite de ses CDVE : en France, en vraiment evolué on a le 2000 ou le Rafale... Le choix du delta instable est sans doute une des raisons du besoin d'une cdv "evoluée", alors qu'une configuration de voilure plus classique est sans doute moins exigeante... Chaque choix technique induit une experience. Cette experience issue d'une necessité peut etre recyclée et finalement s'imposer comme un besoin général, enfin avec un peu de chance ou beaucoup de nez :tongue:

Mais une bonne commande ne rend pas un avion superieur, elle en simplifie l'utilisation afin de pouvoir en tirer le meilleur ou le rendre plus sur... Apres c'est le pilote qui fait ces choix...