Débriefing d'une mission - Stuka sur Kronstadt
Publié : lun. déc. 21, 2015 10:40 pm
Hello...
Un petit débriefing en images de notre dernière mission jouée dimanche dernier avec les escadrilles JG27 et JG13.
Nous étions 9 pilotes en Stuka (3 Kette), et nous volions sur une mission créée par Belly, tirée de sa campagne "Stuka sur Kronstadt" (voir http://www.checksix-forums.com/viewtopic.php?t=146840 )
== Briefing ==
Le 22 Septembre 1941 - Siverskaya - III/StG2 / Secteur de Léningrad
Hier, la Luftwaffe a lancé 5 vagues de bombardement sur le port de Kronstadt. Notre premier raid à 11h45 sur Kronstadt a permis de placer une bombe de 500kg en plein sur le Marat (probablement) et 3 bombes sur un contre-torpilleur qui a fini par sombrer.
Notre raid fut suivi par 15 Ju88. Puis 3 autres raids furent conduits sur le port de Kronstadt du milieu à la fin de l’après midi totalisant environ 120 sorties de Ju88. Un dernier raid en fin de journée ne fut pas efficace les pilotes durent larguer à travers les nuages, vu les mauvaises conditions météo.
Il semblerait que la défense Soviétique ait été surprise, car contrairement à nos craintes, la DCA ne fit pas trop de dégâts sur nos bombardiers. Des bombes ont également touché le Kirov probablement, 2 torpilleurs, de plus 3 navires de transport ont coulé. Il a été aussi noté que quelques bâtiments proches du port auraient aussi été touchés.
Nos pertes s’élèvent à seulement 2 chasseurs de la III/JG27 abattus par la DCA, les pilotes qui ont réussi à sauter furent récupérés par des hydravions He59.
Aujourd’hui nous allons poursuivre les raids contre Kronstadt, les vols de reconnaissance de la matinée ne nous ont pas permis de localiser nos principaux objectifs tels le Marat, le Oktyabraskaya Revolustiya ou des croiseurs de la classe Kirov.
En dépit de cette forte déception nous allons participer à un raid cette après midi en coordination avec 2 Staffel de Ju88.
Décollage à 1420, notre Staffel sera la seule de notre Sturzkampfgruppe à participer à cette mission. Nous devons être sur Kronstadt pour un bombardement à 14h40. Les Ju88 qui approcheront par la même zone que nous Hanni supérieur à 3000m via Strelna (30.4°E/59.85°N), auront le même horaire que nous, dans la mesure où leur attaque se déroulerait exactement en même temps que la notre, les Ju88 seront prioritaires, nous sommes plus maniables. Nous devons être ponctuel, notre artillerie fera feux durant nos bombardements avec seulement une plage de 5 min pour nous laisser la voie.
Pour notre retour devront prendre un CAP vers l’Est et franchir le littoral suivant un CAP Sud à l’Est de Strelna (30.4°E/59.85°N) afin de ne pas être dans la ligne de tir de notre artillerie.
Nos objectifs dans le port restent toujours les navires de guerre majeurs de la flotte Soviétique, tels que les 2 cuirassés de 27 000 tonnes, le Marat et le Oktyabraskaya Revolustiya et les 2 croiseurs, le Maksim Gorki et le Kirov. Cependant s’ils ne sont pas présents votre objectif sera l’arsenal.
2 Staffel de la JG54 patrouilleront entre Leningrad et Kronstadt afin d’interdire l’espace aérien à la chasse de la VVS.
En cas d’intervention de la VVS nous pouvons chercher à nous rassembler sur Strelna (30.4°E/59.85°N) où plusieurs unités de Flak sont présentes.
Aujourd’hui dans l’incertitude de la présence des navires de guerre majeurs de la flotte Soviétique, nous n’avons pas à regretter de ne pas encore avoir reçu nos bombes de 1000kg, nous emporterons une SC500 sous chaque appareil.
Météo très favorable, très bonne visibilité, vent 2 km CAP140. Température au sol 12°C
Base en 30.12°E/59.38°N
Piste 05 en service, altitude 70m.
== Récit ==
Récit du sergent Anatoli, pilote de Stuka au III/StG2.
"Bon. Nous y sommes... En ce qui me concerne, ça va être ma troisième sortie au-dessus de cet enfer rouge... Hier, j'ai bien failli y laisser ma peau. Au moment de piquer sur l'objectif, un coup direct de DCA m'a fusillé mes aérofreins... Très pratique, vous imaginez... ça m'a secoué...
Et aujourd'hui, on remet ça... 9 Stuka armés d'une SC500. On les attend encore, ces fichues bombes de 1000... Demain, on nous a dit...
Parfois, j'ai l'impression de voler à poil !
Je regarde mes camarades. Ils sont concentrés à bord de leurs appareils... C'est un véritable vacarme, avec tous les moteurs qui tournent ! Je me retourne : mon mitrailleur me fait signe que tout va bien.
Je regarde à gauche... Anton leader (JG27_Narvi) commence à rouler. Puis Anton 2... J'attends mon tour (je suis en huitième position). Ok... A mon tour. L'appareil vibre énormément, puis commence sa route jusqu'au seuil de piste.
D'après ce que j'ai noté au briefing, nous allons grimper plein nord vers Krasnovar-jesaisplusquoi- (foutus noms bolchéviques!) où 15 Ju88 vont nous précéder... Ils doivent passer au-dessus de Kronstadt 5 minutes avant nous... ça va être encombré sur l'objectif !
Ce qui me fiche la frousse avant tout, c'est cette satanée flak au-dessus du port... Quoiqu'en disent nos généraux, les russes, ils visent juste ! Et ils ont du gros calibre là-bas. Qui plus est, on passe dans un couloir étroit pour nous rendre sur l'objectif : à l'Est, c'est Leningrad... A l'Ouest, Kronstadt... Deux zones très défendues.
Jusqu'à présent, les chasseurs du III/JG27 ont réussi à couvrir efficacement nos sorties vers cette zone paradisiaque. Mais aujourd'hui, notre escorte sera réduite au minimum. Espérons que les soviétiques ne vont pas faire de zèle !
Le décollage se passe sans encombre. Nous nous regroupons très vite sur un cap Nord, et Anton leader annonce le début de la montée. Je règle mon pas d'hélice et adopte les bons paramètres moteurs... En jetant un coup d’œil à gauche de temps en temps... Voler serré est rassurant, mais gare aux étourderies !
Au bout de plusieurs longues minutes, nous atteignons l'altitude de 3 500m, et nos trois kette sont parfaitement formées. Nous faisons route vers la côte... A l'Est, je commence à distinguer la ville assiégée de Léningrad. Anton 4 annonce à ce moment qu'il a visuel sur le Ju88 du groupe Hector, loin devant nous sur nos 11 heures.
Nous reprenons notre montée et stabilisons à 4 000m.
Nous passons le trait de côte, et faisons route droit sur l'objectif. Anton leader ordonne le passage en échelon gauche. De manière disciplinée, nous nous mettons en place. L'escorte du groupe Hector annonce par radio l'entrée en scène de la chasse russe en provenance de Léningrad : 5 MiG3 ont été repérés ! Bigre... ça ne me manquait pas !
Notre leader nous demande de nous serrer encore plus... Il annonce l'objectif à 20 secondes... J'annonce à mon mitrailleur qu'il ferait mieux de se préparer au piqué ! A ce moment-là, j’aperçois 2 flocons de fumée noire autour de mon appareil. Et un choc terrible ! Mon mitrailleur me signale de la fumée noire qui se dégage de notre valeureux Stuka. Quelle poisse ! Le retour va être compliqué... C'est le moteur qui a pris un jeton ! Mais il tient bon... Costaud, cet avion !
Trois... Deux... Un... Anton leader amorce son piqué par la droite. Immédiatement, Anton deux le suit... Puis trois...
Puis vient mon tour... L'avion tient le choc. Je sors les aérofreins, réduis les gaz et passe plein grand pas.
Je colle mon œil au viseur et je me concentre... J'avais préalablement réglé le largage auto à 400m. De quoi remonter, mais pas de quoi trainer ! ça y est... Je l'ai dans mon viseur... C'est le Marat ! Je le reconnais... Il grossit vite... Déjà, je vois un impact puis un autre en plein sur le pont...
Je largue ma bombe, et redresse aussitôt. Dans un réflexe, je rentre les aérofreins, passe le premier niveau du surpresseur, remets le pas d'hélice à 90 et donne un bon coup de gaz. Je sors sur un cap 120, comme les autres camarades... Je vois les Stuka devant moi voler à 100m de l'eau... Derrière, le Marat brûle... On a fini par l'avoir, ce fichu bateau !
Mon mitrailleur me signale qu'il le voit couler...
Ma joie est de courte durée... Il apparait qu'Anton leader ne répond plus... Personne n'a de visuel sur lui. Anton 6 (JG27_Belly) annonce que son moteur a pris mal. Je le vois... Il fume noir, lui aussi.
Nous nous réorganisons rapidement... Notre but immédiat est de sortir de cette zone aussi vite que possible, et de nous mettre à l'abri derrière nos lignes proches, et pourtant si lointaines dans un moment comme celui-là...
Mon moteur commence à lâcher. Je croise les doigts... J'ouvre le radiateur en grand... Je perds de la puissance, et commence à voler à la traine. Situation désagréable, sachant que les russes sont à l'affut...
Si le dieu de la guerre existe, eh bien il m'avait à la bonne ce jour-là... On n'a fait aucune mauvaise rencontre sur le chemin du retour. Belly et moi nous sommes posés en premier... J'ai cassé mon appareil à l'atterrissage, mon moteur ayant eu la mauvaise idée de serrer en toute fin de manœuvre. Tous les autres camarades se sont posés, et j'ai hérité de 10 jours d'hôpital (1 fracture de la cheville et quelques brulures). Mon mitrailleur s'en est mieux tiré que moi.
Belly s'est fait copieusement enguirlander par notre nouveau mécano, le sergent Ernst Von Miklin... Il a bousillé SON avion, parait-il...
Ce soir, nous sommes allés prendre un verre en mémoire de notre leader... C'était triste, mais il est mort en héros...
---------------
Enjoy !!!
Un petit débriefing en images de notre dernière mission jouée dimanche dernier avec les escadrilles JG27 et JG13.
Nous étions 9 pilotes en Stuka (3 Kette), et nous volions sur une mission créée par Belly, tirée de sa campagne "Stuka sur Kronstadt" (voir http://www.checksix-forums.com/viewtopic.php?t=146840 )
== Briefing ==
Le 22 Septembre 1941 - Siverskaya - III/StG2 / Secteur de Léningrad
Hier, la Luftwaffe a lancé 5 vagues de bombardement sur le port de Kronstadt. Notre premier raid à 11h45 sur Kronstadt a permis de placer une bombe de 500kg en plein sur le Marat (probablement) et 3 bombes sur un contre-torpilleur qui a fini par sombrer.
Notre raid fut suivi par 15 Ju88. Puis 3 autres raids furent conduits sur le port de Kronstadt du milieu à la fin de l’après midi totalisant environ 120 sorties de Ju88. Un dernier raid en fin de journée ne fut pas efficace les pilotes durent larguer à travers les nuages, vu les mauvaises conditions météo.
Il semblerait que la défense Soviétique ait été surprise, car contrairement à nos craintes, la DCA ne fit pas trop de dégâts sur nos bombardiers. Des bombes ont également touché le Kirov probablement, 2 torpilleurs, de plus 3 navires de transport ont coulé. Il a été aussi noté que quelques bâtiments proches du port auraient aussi été touchés.
Nos pertes s’élèvent à seulement 2 chasseurs de la III/JG27 abattus par la DCA, les pilotes qui ont réussi à sauter furent récupérés par des hydravions He59.
Aujourd’hui nous allons poursuivre les raids contre Kronstadt, les vols de reconnaissance de la matinée ne nous ont pas permis de localiser nos principaux objectifs tels le Marat, le Oktyabraskaya Revolustiya ou des croiseurs de la classe Kirov.
En dépit de cette forte déception nous allons participer à un raid cette après midi en coordination avec 2 Staffel de Ju88.
Décollage à 1420, notre Staffel sera la seule de notre Sturzkampfgruppe à participer à cette mission. Nous devons être sur Kronstadt pour un bombardement à 14h40. Les Ju88 qui approcheront par la même zone que nous Hanni supérieur à 3000m via Strelna (30.4°E/59.85°N), auront le même horaire que nous, dans la mesure où leur attaque se déroulerait exactement en même temps que la notre, les Ju88 seront prioritaires, nous sommes plus maniables. Nous devons être ponctuel, notre artillerie fera feux durant nos bombardements avec seulement une plage de 5 min pour nous laisser la voie.
Pour notre retour devront prendre un CAP vers l’Est et franchir le littoral suivant un CAP Sud à l’Est de Strelna (30.4°E/59.85°N) afin de ne pas être dans la ligne de tir de notre artillerie.
Nos objectifs dans le port restent toujours les navires de guerre majeurs de la flotte Soviétique, tels que les 2 cuirassés de 27 000 tonnes, le Marat et le Oktyabraskaya Revolustiya et les 2 croiseurs, le Maksim Gorki et le Kirov. Cependant s’ils ne sont pas présents votre objectif sera l’arsenal.
2 Staffel de la JG54 patrouilleront entre Leningrad et Kronstadt afin d’interdire l’espace aérien à la chasse de la VVS.
En cas d’intervention de la VVS nous pouvons chercher à nous rassembler sur Strelna (30.4°E/59.85°N) où plusieurs unités de Flak sont présentes.
Aujourd’hui dans l’incertitude de la présence des navires de guerre majeurs de la flotte Soviétique, nous n’avons pas à regretter de ne pas encore avoir reçu nos bombes de 1000kg, nous emporterons une SC500 sous chaque appareil.
Météo très favorable, très bonne visibilité, vent 2 km CAP140. Température au sol 12°C
Base en 30.12°E/59.38°N
Piste 05 en service, altitude 70m.
== Récit ==
Récit du sergent Anatoli, pilote de Stuka au III/StG2.
"Bon. Nous y sommes... En ce qui me concerne, ça va être ma troisième sortie au-dessus de cet enfer rouge... Hier, j'ai bien failli y laisser ma peau. Au moment de piquer sur l'objectif, un coup direct de DCA m'a fusillé mes aérofreins... Très pratique, vous imaginez... ça m'a secoué...
Et aujourd'hui, on remet ça... 9 Stuka armés d'une SC500. On les attend encore, ces fichues bombes de 1000... Demain, on nous a dit...
Parfois, j'ai l'impression de voler à poil !
Je regarde mes camarades. Ils sont concentrés à bord de leurs appareils... C'est un véritable vacarme, avec tous les moteurs qui tournent ! Je me retourne : mon mitrailleur me fait signe que tout va bien.
Je regarde à gauche... Anton leader (JG27_Narvi) commence à rouler. Puis Anton 2... J'attends mon tour (je suis en huitième position). Ok... A mon tour. L'appareil vibre énormément, puis commence sa route jusqu'au seuil de piste.
D'après ce que j'ai noté au briefing, nous allons grimper plein nord vers Krasnovar-jesaisplusquoi- (foutus noms bolchéviques!) où 15 Ju88 vont nous précéder... Ils doivent passer au-dessus de Kronstadt 5 minutes avant nous... ça va être encombré sur l'objectif !
Ce qui me fiche la frousse avant tout, c'est cette satanée flak au-dessus du port... Quoiqu'en disent nos généraux, les russes, ils visent juste ! Et ils ont du gros calibre là-bas. Qui plus est, on passe dans un couloir étroit pour nous rendre sur l'objectif : à l'Est, c'est Leningrad... A l'Ouest, Kronstadt... Deux zones très défendues.
Jusqu'à présent, les chasseurs du III/JG27 ont réussi à couvrir efficacement nos sorties vers cette zone paradisiaque. Mais aujourd'hui, notre escorte sera réduite au minimum. Espérons que les soviétiques ne vont pas faire de zèle !
Le décollage se passe sans encombre. Nous nous regroupons très vite sur un cap Nord, et Anton leader annonce le début de la montée. Je règle mon pas d'hélice et adopte les bons paramètres moteurs... En jetant un coup d’œil à gauche de temps en temps... Voler serré est rassurant, mais gare aux étourderies !
Au bout de plusieurs longues minutes, nous atteignons l'altitude de 3 500m, et nos trois kette sont parfaitement formées. Nous faisons route vers la côte... A l'Est, je commence à distinguer la ville assiégée de Léningrad. Anton 4 annonce à ce moment qu'il a visuel sur le Ju88 du groupe Hector, loin devant nous sur nos 11 heures.
Nous reprenons notre montée et stabilisons à 4 000m.
Nous passons le trait de côte, et faisons route droit sur l'objectif. Anton leader ordonne le passage en échelon gauche. De manière disciplinée, nous nous mettons en place. L'escorte du groupe Hector annonce par radio l'entrée en scène de la chasse russe en provenance de Léningrad : 5 MiG3 ont été repérés ! Bigre... ça ne me manquait pas !
Notre leader nous demande de nous serrer encore plus... Il annonce l'objectif à 20 secondes... J'annonce à mon mitrailleur qu'il ferait mieux de se préparer au piqué ! A ce moment-là, j’aperçois 2 flocons de fumée noire autour de mon appareil. Et un choc terrible ! Mon mitrailleur me signale de la fumée noire qui se dégage de notre valeureux Stuka. Quelle poisse ! Le retour va être compliqué... C'est le moteur qui a pris un jeton ! Mais il tient bon... Costaud, cet avion !
Trois... Deux... Un... Anton leader amorce son piqué par la droite. Immédiatement, Anton deux le suit... Puis trois...
Puis vient mon tour... L'avion tient le choc. Je sors les aérofreins, réduis les gaz et passe plein grand pas.
Je colle mon œil au viseur et je me concentre... J'avais préalablement réglé le largage auto à 400m. De quoi remonter, mais pas de quoi trainer ! ça y est... Je l'ai dans mon viseur... C'est le Marat ! Je le reconnais... Il grossit vite... Déjà, je vois un impact puis un autre en plein sur le pont...
Je largue ma bombe, et redresse aussitôt. Dans un réflexe, je rentre les aérofreins, passe le premier niveau du surpresseur, remets le pas d'hélice à 90 et donne un bon coup de gaz. Je sors sur un cap 120, comme les autres camarades... Je vois les Stuka devant moi voler à 100m de l'eau... Derrière, le Marat brûle... On a fini par l'avoir, ce fichu bateau !
Mon mitrailleur me signale qu'il le voit couler...
Ma joie est de courte durée... Il apparait qu'Anton leader ne répond plus... Personne n'a de visuel sur lui. Anton 6 (JG27_Belly) annonce que son moteur a pris mal. Je le vois... Il fume noir, lui aussi.
Nous nous réorganisons rapidement... Notre but immédiat est de sortir de cette zone aussi vite que possible, et de nous mettre à l'abri derrière nos lignes proches, et pourtant si lointaines dans un moment comme celui-là...
Mon moteur commence à lâcher. Je croise les doigts... J'ouvre le radiateur en grand... Je perds de la puissance, et commence à voler à la traine. Situation désagréable, sachant que les russes sont à l'affut...
Si le dieu de la guerre existe, eh bien il m'avait à la bonne ce jour-là... On n'a fait aucune mauvaise rencontre sur le chemin du retour. Belly et moi nous sommes posés en premier... J'ai cassé mon appareil à l'atterrissage, mon moteur ayant eu la mauvaise idée de serrer en toute fin de manœuvre. Tous les autres camarades se sont posés, et j'ai hérité de 10 jours d'hôpital (1 fracture de la cheville et quelques brulures). Mon mitrailleur s'en est mieux tiré que moi.
Belly s'est fait copieusement enguirlander par notre nouveau mécano, le sergent Ernst Von Miklin... Il a bousillé SON avion, parait-il...
Ce soir, nous sommes allés prendre un verre en mémoire de notre leader... C'était triste, mais il est mort en héros...
---------------
Enjoy !!!