Stuka sur Kronstadt
Publié : jeu. sept. 18, 2008 2:05 pm
Bonjour à tous,
Il y a un moment que je ne suis pas venu, discrétion quand tu nous tiens
Au printemps j’avais réalisé une petite série de 4 missions en Stuka dans le but de faire découvrir le Stuka et de travailler l’utilisation des différentes formations et attaques (dans le cadre de missions COOP) le tout dans un environnement historique
Ce projet arrivé à terme en tant que réalisation, n’a jamais été joué . Son premier objectif n'étant pas atteint (celui de l'avoir joué) son 2e arrive en le rendant disponible à la communauté.
La dernière mission est gourmande en fps, je l’ai fait tourner sur une petit config avec des fps de 16 (36 de fps moyen sur the black death). Cependant aucune de ces missions furent jouées en ligne.
Les Squad qui chercheront à jouer ces missions peuvent bien évidemment les retravailler à souhait.
Je me permets de vous présenter le contexte historique, provenant d’un n° de ''Batailles aériennes'' à l’exception d’un chapitre.
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Contexte historique
L’avancée Allemande sur Leningrad
L’avancée Allemande jusqu’au 8 Aout.
Au lancement de l’opération Barbarossa les Allemands progressent rapidement, les Soviétiques ne parviennent pas à les stopper en dépit de l’utilisation des rivières pour former des lignes de défense. Le 10 Juillet les Allemands se sont enfoncés de plus de 500km, pénètrent dans l’ancien district de Leningrad et pensent pouvoir prendre Leningrad en moins d’un mois. Après l’effet de surprise passé, la VVS a su faire face avec ses moyens en parvenant à occasionner des pertes aux Allemands, les contraignant à ralentir voir à stopper dans certains cas.
Mi Juillet les Allemands buttent sur Luga où les Soviétiques ont formé une ligne de défense.
Les Allemands sont sujets à des difficultés d’approvisionnement. De nombreuses offensives échouent. Alors qu’ils préparent une nouvelle offensive, le commandement Allemands en accord avec les ordres de adolf ordonne à la Luftwaffe de frapper la ville de Leningrad.
Du 20 Juillet à fin juillet plusieurs raids de la Luftwaffe ont été lancés mais repoussés par l’action de la défense aérienne. Seulement 9 bombardiers Allemands sur les 904 envoyés parviennent à survoler la ville mais sans infliger de dégâts. Les chasseurs Soviétiques et la DCA revendiquent 41 appareils détruits du 20 au 31 Juillet, en dépit de l’inefficacité des radars RUS-1 repositionnés pour défendre la ville et l’organisation des postes de guet ne pouvant contribuer à une action rapide de la chasse.
Au Sud Ouest de Leningrad, tout se calme ou presque vers la fin Juillet. Ayant subi des lourdes pertes, tant en hommes qu’en matériel, les Allemands stoppent leur offensive en direction de Kingisepp, le lac Ilmen et Luga. Les troupes Soviétiques se sont repliées prés de la ville de Luga et sur la rive droite de la rivière du même nom ; le front se stabilise jusqu’au 8 Aout.
Le 8 Aout, l’assaut Allemand sur Leningrad
Début Août, les Allemands finissent de regrouper leurs forces comprenant quelques 29 divisions, complète à 80-90% de leur effectif en vue de l’offensive sur Leningrad. Ces forces sont réparties en 3 groupes. Le plus puissant comprend le 41e corps motorisé et le 38e corps d’Armée. La Luftflotte I est chargée de soutenir la progression de ce groupe en direction de Kingisepp. Le groupe de Luga comprend les 2 divisions motorisées du 56e corps d’Armées ; il doit avancer sur Leningrad depuis le long de la route principale de Luga. Le groupe Sud , 28e et 1er corps d’Armées, doit percer en direction de Novgorod-Chudovo. Le Luftkorp VIII est chargé de soutenir les offensives des groupes Luga et Sud car ces unités ne sont quasiment pas équipées de blindés. La VVS est maintenant inférieure numériquement à la Luftwaffe.
Le 8 Aout, les unités Allemandes s’ébranlent dans le secteur de Kingisepp, en dépit de leur supériorité numérique, les Allemands n’avancent que de quelques km. La VVS se déploie sur un large front et intervient durement, les bombardements russes et surtout les missions d’assaut ralentissent les Allemands, il faudra 3 jours aux Allemands pour percer les défenses Soviétiques.
Le 11 Août, sous le danger d’une percée via le plateau de Kopor, des renforts VVS sont envoyés pour attaquer des objectifs au sol. Ce même jour en fin de journée, les Allemands capturent plusieurs villages atteignant la ligne de chemin de fer Leningrad-Narva. Plusieurs groupes des forces Soviétiques sont menacées d’encerclement. Les 1ère division blindé et 1ère division populaire de la garde parviennent à contenir les Allemands, la 48e Armée Soviétique doit battre en retraite, voyant cela le maréchal Von Leeb réaffecte le 56e corps motorisé sur le secteur de Kingisepp, mais sa décision est prématurée et les unités demeurent près du lac Ilmen. En fait les 11e et 34e Armée Soviétique du front Nord lancent une contre offensive le 12 Aout. Au soir du 14 Aout, la 34e Armée a avancé de 40 à 60 km, atteignant le flanc et l’arrière du groupe Novgorod Allemand. Cette offensive contraint les Allemands à transférer certaines troupes. Il faut la force du 56e corps motorisé et l’appui du VIII Luftkorps pour arrêter les Soviétiques dont les forces subissent alors de très lourdes pertes. La 34e Armée se replie en désordre perdant 60% de son personnel et 80% de son matériel. Le plus gros des pertes est infligé par les Stuka, la VVS du front Nord n’est pas en état d’apporter un quelconque soutien à l’Armée. Le 15 Aout la 8IAD de réserve se déploie au Nord Est de Novgorod.
La situation dans les cieux de Luga n’est guère différente. La VVS se fait repousser au dessus des champs de bataille. Le 12 Aout la 2 SAD prend le relais à la 41 BAD qui n’a plus beaucoup d’appareil. La VVS parvient à ralentir l’avance de l’infanterie motorisée Allemande et de la couper des unités blindées. Ainsi les unités blindées de la 8. Panzerdivision doivent s’arrêter. La VVS subit encore de très lourdes pertes, la Luftwaffe dans des proportions bien moins importantes.
Pendant ce temps de durs combats terrestres se déroulent dans l’axe Kingisepp-Krasnogvareysk. Le 13 Aout, les Allemands coupent la ligne ferroviaire à l’Est de Kingisepp, mais la tentative d’encerclement des forces Soviétiques hors de Narva échoue. Le 15 Aout, la pression Allemande augmente pour la capture de l’importante gare de Volosovo ; cette dernière est prise le lendemain mais les combats donnent le temps aux Soviétiques de renforcer le secteur fortifié de Krasnogvareysk. Ces troupes non entraînées reçoivent quelques 150 canons anti aérien transformés anti-char. Kingisepp est prise le même jour et Narva le lendemain. Le 19 Aout, les unités Allemandes les plus avancées arrivent au contact du secteur fortifié de Krasnogvareysk, atteignant le lendemain la ligne ferroviaire de Luga-Gatchina près de Tolmachevo. Les troupes Allemandes arrêtent leur avance, ayant subi de lourdes pertes ; ses divisions blindées doivent souffler un peu.
L’action de l’aviation durant ces combats est très difficile et confuse pour les 2 camps car la ligne de front change rapidement, des tirs fratricides Allemands se produisent. Quand à la VVS elle intensifie ses attaques vers Krasnogvareysk et plus au Nord sur le Golf de Finlande. Jusqu’au 25 Aout, la VVS de Leningrad se bat contre les forces Allemandes au Nord.
Les 2 aviations font preuve de courage dans leurs combats. Le 9 Aout, la Luftwaffe débute, avec succès, une série d’attaques contre les terrains VVS afin de chercher à la museler. La VVS réagit en protégeant ses terrains permettant de rendre le combat moins inégal. Excédant les Soviétiques, ces derniers rendent la monnaie de la pièce aux Allemands en en faisant de même du 25 au 28 Aout. Les nombreux dégâts occasionnés par les attaques de la VVS obligent les Allemands à redéployer leurs appareils sur des terrains moins exposés.
Leningrad assiégé par les Allemands
Pendant ce temps, un danger inattendu menace la ville depuis le Sud-Est. Dès le 15 Aout, adolf voyant l’offensive sur Leningrad piétiner, il ordonne au 39e corps motorisé (3. Panzergruppe) de se repositionner de Smolensk sur Novgorod. La manœuvre débute dès le lendemain, les unités débutant les combats le 19. Les Allemands acquièrent ainsi peu à peu une supériorité totale, tant au sol que dans les airs. Le 39e corps se taille alors un chemin dans la XLVIIIe Armée Soviétique, une armée déjà bien éprouvée dont il ne reste que 10000 hommes et peu de matériel lourd. Le 19 Aout, les Allemands capturent Novgorod, puis l’importante gare de Chudovo le lendemain, coupant ainsi la ligne Moscou-Leningrad. Les Allemands poursuivent leur avance le long de la voie de chemin de fer, capturant Luban le 25 Aout. Les restes de la WLVIIIe Armée ne peuvent contenir l’ennemi et se replient sur Kirishi et Pushkin. 3 jours après, c’est Tosno qui est investi ; Leningrad est alors à moins de 50 km.
Le commandement Soviétique prend des mesures afin d’essayer de prévenir le désastre. Le front Nord est divisé en 2 fronts le 23 Aout : le front de Leningrad puis celui de Carélie.
Face à cette avancée Allemande proche de Leningrad, le général Voroshilov sous la pression de Staline, ne parvient pas à redresser la situation, principalement à cause de la supériorité ennemie, aussi numérique que tactique et matériel qui trouve facilement les failles du système de défense Soviétique. Le 29 Aout, des unités du 39e corps motorisé approchent de Kolpino, depuis le Sud Est, faisant leur jonction avec le 41e corps. Le groupe de défense de Luga est ainsi menacé d’encerclement. Le commandement autorise ce groupe à quitter Luga et à se frayer un chemin vers Malaya Vishera, afin de rejoindre le gros des forces Soviétiques. Le lendemain, les Allemands capturent la gare de Mga, coupant ainsi la dernière liaison ferroviaire entre Leningrad et le reste du pays et atteignant la rivière Neva. Le 4 Septembre, l’artillerie à longue portée Allemande bombarde pour la première fois la grande ville, alors que plusieurs tentatives Allemandes de traverser la Neva échouent. Mais le 8 Septembre, les Allemands capturent la ville de Shlisselburg, encerclant ainsi complètement Leningrad sur terre. Un siège de 900 jours commence !!!
Staline exaspéré, relève le général Voroshilov de son commandement. Le général Joukov alors commandant le front de réserve, qui vient de colmater la brèche du saillant d’Elnya, est nommé pour prendre ce commandement. Le mauvais temps ne lui permet pas de s’envoler pour Leningrad avant le 11 Septembre. A son arrivée il apprend que le groupe d’Armée Nord est arrivé devant la ville par le Sud Est avec 2 divisions blindées, une motorisée et 5 d’infanterie.
Les Allemands pensent déjà à célébrer la victoire. Dès le 5 Septembre, adolf confirme que les objectifs fixés par l’offensive contre Leningrad sont désormais atteints, la capture de la ville elle-même étant secondaire. Un tel changement a bien sur une explication : la conquête de Moscou qui va drainer des forces considérables, dont une partie de celles se trouvant en face de Leningrad. Le redéploiement des unités blindés devant être terminé pour le 15 Septembre, Von Leeb a donc jusqu’à cette date pour prendre la ville, dont la périphérie se trouve à trentaine de km des positions Allemandes. Mais les Allemands ne progressent que lentement, buttant contre les défenses de la ville ; ils parviennent à s’approcher jusqu’aux hauteurs de Pulkovo, remportant là leur dernier grand succès.
Joukov à Leningrad réagit
En prenant son commandement, Joukov prend des mesures sur la nature des combats menés par ses forces. Il ordonne notamment d’effectuer d’incessantes contre attaques. Beaucoup de ses subordonnés, comme les Allemands d’ailleurs, demeurent perplexes car les forces disponibles ne sont déjà pas nombreuses pour la défense alors qu’en est il en attaque ? Mais cette tactique semble se justifier. Au lieu de concentrer des forces dans un secteur donné, Von Leeb est alors forcé de repousser des attaques Soviétiques sur tout le front. Du 14 au 16 Septembre, les troupes Soviétiques capturent Volodarskiy et Uritsk plusieurs fois, même si elles finissent par se replier sous la pression Allemande. L’artillerie côtière et les canons des navires de la flotte de la Baltique jouent un rôle important dans la défense de la ville, repoussant quelques attaques ennemies de leur feu.
De durs combats aériens se déroulent le 10 Septembre. Quelques 200 blindés Allemands soutenus par 300 appareils opèrent alors sur un secteur de 15km de large. Les bombardiers Allemands escortés par d’importants groupes de chasseurs, pilonnent les unités Soviétiques et les voies de communication. Les appareils devant défendre Leningrad sont très souvent affectés à des missions de soutien des troupes au sol. Il est difficile de déterminer le degré d’efficacité de telles missions car l’aviation du front de Leningrad ne dispose quasiment plus d’aucun avion d’assaut à cette époque.
Les rescapés de la flotte de la Baltique
Juste avant le début de Barbarossa la Kriegsmarine commença cette campagne contre les Forces Navales Soviétiques en plaçant des champs de mines afin de protéger ses routes commerciales avec la Suède. Cette marine Soviétique puissante fut l’objet d’attaques aériennes de la Luftwaffe.
Avec l’avancée des troupes Allemandes, les Soviétiques se voient perdre leurs ports les uns après les autres. En Lettonie, Liepaya et Ventspils furent évacués le 27 Juin 1941, Daugavgriva et Riga entre les 27 Juin et 4 Juillet, Parnu en Estonie fut évacué le 3 Juillet. La perte de Liepaya était importante pour les Soviétiques car il contenait les infrastructures pour assurer les besoins de la mer Baltique. Durant ces évacuations de nombreux navires Soviétiques furent perdus.
Durant le mois d’Aout, il devint clair aux yeux des Soviétiques que Tallin devra aussi être évacué. Son évacuation se fit le 26 Aout, mais les Allemands firent le maximum pour l’empêcher et cherchèrent à obtenir le plus gros succès naval de cette année 1941. A cette date les Soviétiques avaient près de 200 navires civils et militaires rassemblés dans ce port. Pour empêcher cette évacuation, les Allemands avaient miné massivement les approches du port. Le 28 Aout, alors que les Allemands entraient dans le district de Tallin, à 11h18 un premier convoi naval de 32 navires quitte Tallin, suivi à 13h25 par un 2e de 17 navires, 13h50 par un 3e de 22 navires, 14h52 le plus puissant militairement avec 9 navires. La Luftwaffe intervint avec l’action combinée des champs de mines et des sous marins Allemands et Finnois. Les attaques par les navires de surfaces furent vite repoussées par la puissance de feu des navires Soviétiques. Les mines et l’intervention de la Luftwaffe eurent un meilleur succès dans l’interdiction de cette évacuation, 48 navires coulés et 14000 morts. Les rescapés rejoignirent les ports de Kronstadt et Leningrad.
Kronstadt, est un port militaire important, fortifié et bien défendu sur une île interdisant l’approche de Leningrad. Il servit de base à de nombreux navires de guerre utilisant avec une grande efficacité leur artillerie puissante et précise pour supporter les troupes en difficulté à l’Ouest de Leningrad. Cette flotte Soviétique, mi Septembre 1941, comprenait encore de nombreux navires puissants, comme : 2 cuirassers (Marat et Oktyabraskaya Revolustiya), 2 croiseurs (Kirov et Maksim Gorkiy), une quinzaine de destroyers …
Aout / Septembre 1941, la situation aérienne de Leningrad
En Août 1941, la Luftwaffe n’a guère réussi à toucher Leningrad, son effort se portant essentiellement sur l’appui des forces terrestres. Seuls 19 des 690 bombardiers Allemands signalés par les postes de VNOS parviennent à rompre les défenses et à larguer leurs bombes sur la ville elle-même. Les attaques sont alors dirigées contre les sites ferroviaires ou les bases des chasseurs. Cette situation change début Septembre durant l’accalmie, juste avant le début de l’offensive Allemande du 9 Septembre.
La défense aérienne de Leningrad
A ce moment là, d’importants changements ont eu lieu au sein du 2e corps de défense aérienne et du 7 IAK-PVO. Seulement 62 postes de guet subsistent encore, dont certains placés à l’intérieur même de la ville. De même, 5 postes radar RUS-2 sont déployés à Toksovo, Agalatovo, Irinovka, Volkoyo Kladbishche et Bolshaya Izhora ; 2 d’entre eux sont du type fixe, les autres étant mobiles. La DCA comprend alors 500 canons de calibres moyen et 40 à 45 de petit calibre ainsi que 175 à 200 mitrailleuses. Toutefois, la pénurie chronique d’obus de 85mm, produits en dehors de la ville assiégée, demeure un gros problème.
L’aviation de chasse de Leningrad a subi de très lourdes pertes durant les combats d’Août et de Septembre et le nombre de pilotes expérimentés a beaucoup diminué. Le 1er Septembre, le 7 IAK-PVO ne dispose alors que 112 pilotes, chiffre qui s’établi à 47 un mois plus tard, dont 5 capables d’opérer de nuit. Le 1er Septembre, 47 % des chasseurs sont modernes, pourcentage atteignant 56% un mois après. La progression des troupes Allemandes a pour effet de réduire à 4 le nombre des terrains du 7 IAK en Septembre 1941 : Levashovo, Uglovo, Manushkino et Komendanstsliy. Ce dernier terrain est situé dans le rayon d’action des canons Allemands et les unités qui s’y trouvent déménagent bientôt sur le nouveau terrain de Smolnaya. Cette situation précaire des terrains d’aviation demeure constante tout au long du siège.
A partir de Septembre 1941, le nombre des patrouilles au dessus de la ville est réduit. Les radars sont plus efficaces, permettant de faire décoller les chasseurs selon le besoin. Alors qu’au début de la guerre, seuls de petits groupes de chasseurs décollent depuis plusieurs terrains, sur alerte, en Septembre, ce sont des régiments entiers que l’on envoie contrer les raids aériens ; d’importantes formations de chasse, emmenés par les plus capables des pilotes, sont envoyées au combat. Ainsi, la défense aérienne de Leningrad est relativement puissante. Des problèmes altèrent cependant son efficacité.
Le bombardement de Leningrad
A partir du 4 Septembre, les Allemands commencent à utiliser des canons à longue portée pour bombarder la ville quotidiennement. Dans la nuit du 6 Septembre, la Luftwaffe parvient à bombarder des quartiers résidentiels pour la première fois. C’était alors la 129e alerte aérienne depuis le début de la guerre. Plus tard, les alertes sont plus fréquentes pour devenir systématiques ; les habitants entrent alors dans l’une des périodes les plus pénibles du siège, les bombardements ayant lieu presque chaque nuit. La première attaque diurne efficace de la Luftwaffe a lieu le 8 Septembre 1941, vers 19h00 ; un groupe de 23 Ju88 largue des bombes incendiaires et explosives sur la ville à 4000m d’altitude, entraînant le déclenchement de 178 feux. Les bombardements se poursuivant de nuit, à 6000m, bénéficiant de la lumière des incendies précédents. Le désastre en plus des civils tués, est celui de 3000t de farine et de 2500t de sucre brûlés dans les entrepôts alimentaires de Badaevo qui entraînera un rapide épuisement des ressources alimentaires et une mortalité de plusieurs milliers d’habitants de Leningrad durant l’hiver 1941-42.
D’importants bombardements ont lieu les jours suivants, même si au sol, les combats ont ralenti. Ces bombardements, terrestres et aériens, n’ont d’autre but que de miner le moral des habitants et d’amener la ville à capituler rapidement. Le 9 Septembre, la Luftwaffe largue 1800 bombes incendiaires sur la ville, occasionnant 18 incendies. Les pilotes du 7IAK interceptent les raids à partir du 10 Septembre. Ce 10 Septembre les installations de l’usine Kirov, qui produit les chars lourds KV, sont atteintes par 14 bombes explosives et 627 incendiaires. Les habitations sont aussi durement touchées.
Rencontrant une forte résistance, les Allemands essaient donc de détruire le potentiel du 7 IAK sur ses bases durant le restant du mois de Septembre à l’aide de son aviation (bombardement, straffing) et de son artillerie.
A partir du 17 Septembre, les combats terrestres s’éloignent quelque peu mais, paradoxalement, cela a des effets négatifs pour la population. Sachant que le VIII Luftkorps doit être redéployé pour l’assaut sur Moscou, le général Keller, commandant de la Luftflotte I, en accord avec Von Leeb, décide d’intensifier les bombardements dans l’objectif de la destruction de Leningrad. Leur décision anticipe le souhait d’adolf, publié dans sa directive n° [a]601/41 concernant l’avenir de ville et datée du 22 Septembre 1941. A noter que lors du début de l’offensive de Barbarossa, Leningrad (la ville des tzars) était un objectif qui devait être pris rapidement, la perte de cette ville symbole devait fortement affecter le moral des Soviétiques.
Le 19 Septembre marque le début anticipé de l’exécution de ce plan. De 8h14 à 23h00, la Luftwaffe effectue 6 attaques sur Leningrad. Les 264 appareils qui franchissent le barrage d’artillerie, larguent 528 bombes explosives et 2870 incendiaires, endommageant sérieusement plusieurs entrepôts et usines. 5 hôpitaux sont également endommagés et le bâtiment de l’opéra est détruit. Pendant la 4e attaque, les 52 appareils Allemands visent les quartiers résidentiels ; les civils sont en alertes 7h34min ce jour là. La ville subit un bombardement d’artillerie qui dure 18h00, de 01h00 à 19h00. 20 immeubles sont détruits, principalement dans les districts Oktyabrskiy et Volodarskiy, 254 civils sont tués et 1485 autres blessés.
La Luftwaffe sur Kronstadt
Le 19 Septembre, un groupe de He111 attaque pour la première fois la base navale de Kronstadt mais les dégâts sont insignifiants. L’artillerie des navires de guerres Soviétiques interférant contre l’avancée Allemande, Keller décide de concentrer des attaques aériennes sur la base navale. Des attaques sont prévues par les Ju87 Stuka, suite à l’inefficacité des bombardements à moyenne altitude et l’abondance de la DCA.
L’attaque aérienne débute le 21 Septembre à 11h44. Selon les sources Allemandes, un groupe de 25 Ju87 du III/StG2, escorté par les Bf109, effectue la première attaque, suivi par 15 Ju88 un peu plus tard. Dans un premier temps, les Stuka suivent la route Strelna-Leningrad mais ils changent à l’Est de Petergof et attaquent les navires de guerre. Les avions Allemands se partagent en 2 groupes puis les avions piquent sur leurs objectifs 2 par 2.
Le second raid débute à 15h31 et selon les guetteurs de la NVOS, totalise 42 Ju88 et 8 chasseurs ; ils sont suivis de 35 Ju88 prenant part à la troisième attaque qui débute à 17h14, et de 46 autres à la quatrième qui commence à 18h25. Un cinquième raid e lieu en fin de journée mais les nuages contraignent les pilotes à larguer au travers des nuages.
La DCA, mal disposée, ne réagit que faiblement et les bombes touchent le cuirassé Oktyabrskaya Revolyutsiya sur l’avant. Un peu plus tard, une dizaine d’avions s’en prend au contre-torpilleur Steregushchiy ; 3 des quelques soixante projectiles touchent le navire, 3 autres explosant assez près, endommageant la coque. Vers 12h00, 15 minutes après avoir été touché, le bateau chavire et coule. Le même jour, plusieurs navires subissent des dégâts : le croiseur Kirov, le drageur de mines Marti, les torpilleurs Gordiy et Slavniy, la canonnière Pioner. 3 transports sont également coulés ainsi que 3 barges.
Kronstadt est également endommagé ; l’hôpital de la Marine est durement touché. Une centaine de personnes sont tuées et un nombre identique blessées. Selon les rapports de la flotte de la Baltique, la DCA abat 7 avions ennemis ; les Allemands confirment que 2 chasseurs du III/JG27 sont abattus mais leurs pilotes parviennent à sauter et ils sont récupérés par des hydravions He59.
Le lendemain, de nouvelles attaques ont lieu sur la base navale. Cette fois, la DCA n’est pas surprise mais son tir ne peut empêcher de nouvelles pertes. La première attaque se déroule à 14h40, par l’action de 17 Ju88, 7 Ju87 et 6 Bf109 (selon les postes de la VNOS) ; en même temps, l’artillerie Allemande ouvre le feu. Le patrouilleur Vikhr, en réparation le long de l’arsenal, et le contre-torpilleur Silniy sont les premières victimes, le premier coulant. Le contre-torpilleur Grozyashchiy encaisse une bombe alors qu’il est cale sèche ; plusieurs autres navires sont touchés tout comme des ateliers et une partie de l’arsenal. La second attaque a lieu à partir de 16h35 ; cette fois, 9 chasseurs Russes sont en l’air et ils interceptent le raid, revendiquant 1 Ju88 et 1 Ju87, la DCA réclamant 3 autres avions ennemis. Pendant ce temps, plusieurs avions attaquent la ville de Leningrad et un grand magasin est touché, tuant 98 personnes et blessant 148 autres.
L’attaque la plus réussie se déroule le 23 Septembre 1941, les Allemands attaquant en 6 vagues. A 10h00, un important groupe de Ju87 et de Ju88 ne parvient pas à toucher les navires. A 11h30, un groupe de 30 Ju87 parvient à passer le barrage de DCA. 2 avions se détachent du groupe et piquent vers les navires de guerre. Le premier avion est piloté par le capitaine Siegfried Steen (commandant le III/StG2) dont c’est la 300e mission de guerre et qui a décidé de « marquer le coup ». Le second appareil est aux mains du lieutenant Hans Ulrich Rudel. Les 2 Stuka larguent leur bombe d’une tonne à seulement 300m de l’objectif et si celle de Steen manque le but, celle de Rudel touche le cuirassé Marat qui est littéralement coupé en 2. L’explosion provoque une onde d’environ 500m, secouant durement les 2 Ju87 en pleine ressource. Selon les sources Soviétiques, le navire est touché par 2 bombes de 500kg explosant quasiment en même temps, l’une sur la proue et l’autre derrière le mât. Elles font exploser les munitions de la tourelle principale avant qui est projetée en l’air avant de retomber dans la brèche ; la partie avant du bateau se couche sur l’eau, suivie par des plaques de blindage et une cheminée. Le commandant, le capitaine de frégate P.K. Ivanov, le second V.S. Chufistov et 324 marins sont tués. Les survivants de l’équipage essaient de colmater les brèches et d’empêcher l’eau de noyer le navire mais les dégâts sont tels que la tâche est impossible. Après que les compartiments aient été inondés l’un après l’autre, la partie arrière du Marat et ses 10000t d’eau se posent sur le fond, 11m plus bas. L’équipage doit abandonner le navire. Plus tard, les tourelles encore récupérables sont réparées et utilisées comme batteries flottantes pendant toute la durée du siège.
Destruction du cuirassé Marat dans le port de Kronstadt, la fumée de l'explosion monte à 400m.
4 autres raids sont effectués sur Kronstadt le même jour. Le III/StG2 est très actif et après la fructueuse attaque du matin, le groupe redécolle pour un autre raid. Mais au décollage, le train d’atterrissage du Stuka de Steen heurt un obstacle et l’avion se retourne ; Steen court alors vers l’avion de Rudel à qui il ordonne de descendre puis il prend sa place. Mais le capitaine n’a pas de chance ce jour là. En effet, un obus de la DCA du croiseur Kirov touche l’appareil de Steen en piqué ; le pilote essaie de maintenir son avion qui devient cependant incontrôlable et largue sa bombe de 1000kg qui tombe non loin du navire, avant de s’écraser un peu plus loin. Le Kirov aurait probablement été détruit si la bombe l’avait touché, mais de toute façon il est sérieusement endommagé par d’autres projectiles ; 2 bombes de 250kg le touchent mais seulement une explose, après avoir traversé le pont principal et endommagé les réservoirs de carburant. Les pilotes Allemands touchent également le cuirassé Oktyabrskaya Revolyutsiya qui encaisse 2 bombes de 250kg ; l’une d’elles perce une tourelle principale et le navire échappe à la destruction par miracle. Plusieurs autres sont endommagés ; le Marti, le Silniy, les sous-marin Shch-305 et P-3. Le conducteur de flottille Minsk, qui manœuvre pour échapper aux bombes, en encaisse 3 de 100kg, tuant 7 marins et en blessant 35 autres. Le navire s’échoue et il doit être remorqué vers le port de Voennaya. Malheureusement, le bateau s’échoue une seconde fois lorsqu’une bombe explose à 40m et crée une grosse vague qui le noie littéralement ; il se couche et coule à 21h30. En Août 1942, le Minsk est renfloué et livré à l’arsenal qui met 2 ans pour le réparer.
En plus des navires de guerre, les diverses installations de la grande base navale subissent de sérieux dommages. La ville est bombardée une seule fois. La Luftflotte admet la perte de 2 Ju87, 2 Ju88, 1 Bf109 et 1 Bf110.
Du 24 au 26 Septembre, la Luftwaffe n’effectue que de petites attaques sur la ville et les navires, soutenant l’action des troupes au sol qui se trouve en difficulté plus à l’Est près du lac Lagoda. En effet, le 20 Septembre, la LVe Armée Soviétique a traversé la Neva et le 26 Septembre, la LIVe Armée (en réserve) lance sa propre offensive en direction de la LVe. Les Allemands ont donc beaucoup de difficultés à tenir leurs positions.
Le 27 Septembre est le dernier jour du VIII Luftkorp dans le secteur (la III/StG2 dépendant de ce Luftkorp quittera le secteur le 2 Octobre 1941), Keller et Richtofen décident donc de lancer la plus importante attaque diurne contre Leningrad. D’autres attaques ont lieu sur Kronstadt, entraînant des dégâts supplémentaires sur le cuirassé Oktyabrakaya Revolyutsiya ; l’un des projectiles explose près de la tourelle centrale, derrière la passerelle, mais en dépit de tout cela, le navire est toujours opérationnel.
Dès que j'ai un peu de temps je poursuis avec un complément de l’environnement aux pilotes du III/StG2 (les joueurs)
Il y a un moment que je ne suis pas venu, discrétion quand tu nous tiens
Au printemps j’avais réalisé une petite série de 4 missions en Stuka dans le but de faire découvrir le Stuka et de travailler l’utilisation des différentes formations et attaques (dans le cadre de missions COOP) le tout dans un environnement historique
Ce projet arrivé à terme en tant que réalisation, n’a jamais été joué . Son premier objectif n'étant pas atteint (celui de l'avoir joué) son 2e arrive en le rendant disponible à la communauté.
La dernière mission est gourmande en fps, je l’ai fait tourner sur une petit config avec des fps de 16 (36 de fps moyen sur the black death). Cependant aucune de ces missions furent jouées en ligne.
Les Squad qui chercheront à jouer ces missions peuvent bien évidemment les retravailler à souhait.
Je me permets de vous présenter le contexte historique, provenant d’un n° de ''Batailles aériennes'' à l’exception d’un chapitre.
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Contexte historique
L’avancée Allemande sur Leningrad
L’avancée Allemande jusqu’au 8 Aout.
Au lancement de l’opération Barbarossa les Allemands progressent rapidement, les Soviétiques ne parviennent pas à les stopper en dépit de l’utilisation des rivières pour former des lignes de défense. Le 10 Juillet les Allemands se sont enfoncés de plus de 500km, pénètrent dans l’ancien district de Leningrad et pensent pouvoir prendre Leningrad en moins d’un mois. Après l’effet de surprise passé, la VVS a su faire face avec ses moyens en parvenant à occasionner des pertes aux Allemands, les contraignant à ralentir voir à stopper dans certains cas.
Mi Juillet les Allemands buttent sur Luga où les Soviétiques ont formé une ligne de défense.
Les Allemands sont sujets à des difficultés d’approvisionnement. De nombreuses offensives échouent. Alors qu’ils préparent une nouvelle offensive, le commandement Allemands en accord avec les ordres de adolf ordonne à la Luftwaffe de frapper la ville de Leningrad.
Du 20 Juillet à fin juillet plusieurs raids de la Luftwaffe ont été lancés mais repoussés par l’action de la défense aérienne. Seulement 9 bombardiers Allemands sur les 904 envoyés parviennent à survoler la ville mais sans infliger de dégâts. Les chasseurs Soviétiques et la DCA revendiquent 41 appareils détruits du 20 au 31 Juillet, en dépit de l’inefficacité des radars RUS-1 repositionnés pour défendre la ville et l’organisation des postes de guet ne pouvant contribuer à une action rapide de la chasse.
Au Sud Ouest de Leningrad, tout se calme ou presque vers la fin Juillet. Ayant subi des lourdes pertes, tant en hommes qu’en matériel, les Allemands stoppent leur offensive en direction de Kingisepp, le lac Ilmen et Luga. Les troupes Soviétiques se sont repliées prés de la ville de Luga et sur la rive droite de la rivière du même nom ; le front se stabilise jusqu’au 8 Aout.
Le 8 Aout, l’assaut Allemand sur Leningrad
Début Août, les Allemands finissent de regrouper leurs forces comprenant quelques 29 divisions, complète à 80-90% de leur effectif en vue de l’offensive sur Leningrad. Ces forces sont réparties en 3 groupes. Le plus puissant comprend le 41e corps motorisé et le 38e corps d’Armée. La Luftflotte I est chargée de soutenir la progression de ce groupe en direction de Kingisepp. Le groupe de Luga comprend les 2 divisions motorisées du 56e corps d’Armées ; il doit avancer sur Leningrad depuis le long de la route principale de Luga. Le groupe Sud , 28e et 1er corps d’Armées, doit percer en direction de Novgorod-Chudovo. Le Luftkorp VIII est chargé de soutenir les offensives des groupes Luga et Sud car ces unités ne sont quasiment pas équipées de blindés. La VVS est maintenant inférieure numériquement à la Luftwaffe.
Le 8 Aout, les unités Allemandes s’ébranlent dans le secteur de Kingisepp, en dépit de leur supériorité numérique, les Allemands n’avancent que de quelques km. La VVS se déploie sur un large front et intervient durement, les bombardements russes et surtout les missions d’assaut ralentissent les Allemands, il faudra 3 jours aux Allemands pour percer les défenses Soviétiques.
Le 11 Août, sous le danger d’une percée via le plateau de Kopor, des renforts VVS sont envoyés pour attaquer des objectifs au sol. Ce même jour en fin de journée, les Allemands capturent plusieurs villages atteignant la ligne de chemin de fer Leningrad-Narva. Plusieurs groupes des forces Soviétiques sont menacées d’encerclement. Les 1ère division blindé et 1ère division populaire de la garde parviennent à contenir les Allemands, la 48e Armée Soviétique doit battre en retraite, voyant cela le maréchal Von Leeb réaffecte le 56e corps motorisé sur le secteur de Kingisepp, mais sa décision est prématurée et les unités demeurent près du lac Ilmen. En fait les 11e et 34e Armée Soviétique du front Nord lancent une contre offensive le 12 Aout. Au soir du 14 Aout, la 34e Armée a avancé de 40 à 60 km, atteignant le flanc et l’arrière du groupe Novgorod Allemand. Cette offensive contraint les Allemands à transférer certaines troupes. Il faut la force du 56e corps motorisé et l’appui du VIII Luftkorps pour arrêter les Soviétiques dont les forces subissent alors de très lourdes pertes. La 34e Armée se replie en désordre perdant 60% de son personnel et 80% de son matériel. Le plus gros des pertes est infligé par les Stuka, la VVS du front Nord n’est pas en état d’apporter un quelconque soutien à l’Armée. Le 15 Aout la 8IAD de réserve se déploie au Nord Est de Novgorod.
La situation dans les cieux de Luga n’est guère différente. La VVS se fait repousser au dessus des champs de bataille. Le 12 Aout la 2 SAD prend le relais à la 41 BAD qui n’a plus beaucoup d’appareil. La VVS parvient à ralentir l’avance de l’infanterie motorisée Allemande et de la couper des unités blindées. Ainsi les unités blindées de la 8. Panzerdivision doivent s’arrêter. La VVS subit encore de très lourdes pertes, la Luftwaffe dans des proportions bien moins importantes.
Pendant ce temps de durs combats terrestres se déroulent dans l’axe Kingisepp-Krasnogvareysk. Le 13 Aout, les Allemands coupent la ligne ferroviaire à l’Est de Kingisepp, mais la tentative d’encerclement des forces Soviétiques hors de Narva échoue. Le 15 Aout, la pression Allemande augmente pour la capture de l’importante gare de Volosovo ; cette dernière est prise le lendemain mais les combats donnent le temps aux Soviétiques de renforcer le secteur fortifié de Krasnogvareysk. Ces troupes non entraînées reçoivent quelques 150 canons anti aérien transformés anti-char. Kingisepp est prise le même jour et Narva le lendemain. Le 19 Aout, les unités Allemandes les plus avancées arrivent au contact du secteur fortifié de Krasnogvareysk, atteignant le lendemain la ligne ferroviaire de Luga-Gatchina près de Tolmachevo. Les troupes Allemandes arrêtent leur avance, ayant subi de lourdes pertes ; ses divisions blindées doivent souffler un peu.
L’action de l’aviation durant ces combats est très difficile et confuse pour les 2 camps car la ligne de front change rapidement, des tirs fratricides Allemands se produisent. Quand à la VVS elle intensifie ses attaques vers Krasnogvareysk et plus au Nord sur le Golf de Finlande. Jusqu’au 25 Aout, la VVS de Leningrad se bat contre les forces Allemandes au Nord.
Les 2 aviations font preuve de courage dans leurs combats. Le 9 Aout, la Luftwaffe débute, avec succès, une série d’attaques contre les terrains VVS afin de chercher à la museler. La VVS réagit en protégeant ses terrains permettant de rendre le combat moins inégal. Excédant les Soviétiques, ces derniers rendent la monnaie de la pièce aux Allemands en en faisant de même du 25 au 28 Aout. Les nombreux dégâts occasionnés par les attaques de la VVS obligent les Allemands à redéployer leurs appareils sur des terrains moins exposés.
Leningrad assiégé par les Allemands
Pendant ce temps, un danger inattendu menace la ville depuis le Sud-Est. Dès le 15 Aout, adolf voyant l’offensive sur Leningrad piétiner, il ordonne au 39e corps motorisé (3. Panzergruppe) de se repositionner de Smolensk sur Novgorod. La manœuvre débute dès le lendemain, les unités débutant les combats le 19. Les Allemands acquièrent ainsi peu à peu une supériorité totale, tant au sol que dans les airs. Le 39e corps se taille alors un chemin dans la XLVIIIe Armée Soviétique, une armée déjà bien éprouvée dont il ne reste que 10000 hommes et peu de matériel lourd. Le 19 Aout, les Allemands capturent Novgorod, puis l’importante gare de Chudovo le lendemain, coupant ainsi la ligne Moscou-Leningrad. Les Allemands poursuivent leur avance le long de la voie de chemin de fer, capturant Luban le 25 Aout. Les restes de la WLVIIIe Armée ne peuvent contenir l’ennemi et se replient sur Kirishi et Pushkin. 3 jours après, c’est Tosno qui est investi ; Leningrad est alors à moins de 50 km.
Le commandement Soviétique prend des mesures afin d’essayer de prévenir le désastre. Le front Nord est divisé en 2 fronts le 23 Aout : le front de Leningrad puis celui de Carélie.
Face à cette avancée Allemande proche de Leningrad, le général Voroshilov sous la pression de Staline, ne parvient pas à redresser la situation, principalement à cause de la supériorité ennemie, aussi numérique que tactique et matériel qui trouve facilement les failles du système de défense Soviétique. Le 29 Aout, des unités du 39e corps motorisé approchent de Kolpino, depuis le Sud Est, faisant leur jonction avec le 41e corps. Le groupe de défense de Luga est ainsi menacé d’encerclement. Le commandement autorise ce groupe à quitter Luga et à se frayer un chemin vers Malaya Vishera, afin de rejoindre le gros des forces Soviétiques. Le lendemain, les Allemands capturent la gare de Mga, coupant ainsi la dernière liaison ferroviaire entre Leningrad et le reste du pays et atteignant la rivière Neva. Le 4 Septembre, l’artillerie à longue portée Allemande bombarde pour la première fois la grande ville, alors que plusieurs tentatives Allemandes de traverser la Neva échouent. Mais le 8 Septembre, les Allemands capturent la ville de Shlisselburg, encerclant ainsi complètement Leningrad sur terre. Un siège de 900 jours commence !!!
Staline exaspéré, relève le général Voroshilov de son commandement. Le général Joukov alors commandant le front de réserve, qui vient de colmater la brèche du saillant d’Elnya, est nommé pour prendre ce commandement. Le mauvais temps ne lui permet pas de s’envoler pour Leningrad avant le 11 Septembre. A son arrivée il apprend que le groupe d’Armée Nord est arrivé devant la ville par le Sud Est avec 2 divisions blindées, une motorisée et 5 d’infanterie.
Les Allemands pensent déjà à célébrer la victoire. Dès le 5 Septembre, adolf confirme que les objectifs fixés par l’offensive contre Leningrad sont désormais atteints, la capture de la ville elle-même étant secondaire. Un tel changement a bien sur une explication : la conquête de Moscou qui va drainer des forces considérables, dont une partie de celles se trouvant en face de Leningrad. Le redéploiement des unités blindés devant être terminé pour le 15 Septembre, Von Leeb a donc jusqu’à cette date pour prendre la ville, dont la périphérie se trouve à trentaine de km des positions Allemandes. Mais les Allemands ne progressent que lentement, buttant contre les défenses de la ville ; ils parviennent à s’approcher jusqu’aux hauteurs de Pulkovo, remportant là leur dernier grand succès.
Joukov à Leningrad réagit
En prenant son commandement, Joukov prend des mesures sur la nature des combats menés par ses forces. Il ordonne notamment d’effectuer d’incessantes contre attaques. Beaucoup de ses subordonnés, comme les Allemands d’ailleurs, demeurent perplexes car les forces disponibles ne sont déjà pas nombreuses pour la défense alors qu’en est il en attaque ? Mais cette tactique semble se justifier. Au lieu de concentrer des forces dans un secteur donné, Von Leeb est alors forcé de repousser des attaques Soviétiques sur tout le front. Du 14 au 16 Septembre, les troupes Soviétiques capturent Volodarskiy et Uritsk plusieurs fois, même si elles finissent par se replier sous la pression Allemande. L’artillerie côtière et les canons des navires de la flotte de la Baltique jouent un rôle important dans la défense de la ville, repoussant quelques attaques ennemies de leur feu.
De durs combats aériens se déroulent le 10 Septembre. Quelques 200 blindés Allemands soutenus par 300 appareils opèrent alors sur un secteur de 15km de large. Les bombardiers Allemands escortés par d’importants groupes de chasseurs, pilonnent les unités Soviétiques et les voies de communication. Les appareils devant défendre Leningrad sont très souvent affectés à des missions de soutien des troupes au sol. Il est difficile de déterminer le degré d’efficacité de telles missions car l’aviation du front de Leningrad ne dispose quasiment plus d’aucun avion d’assaut à cette époque.
Les rescapés de la flotte de la Baltique
Juste avant le début de Barbarossa la Kriegsmarine commença cette campagne contre les Forces Navales Soviétiques en plaçant des champs de mines afin de protéger ses routes commerciales avec la Suède. Cette marine Soviétique puissante fut l’objet d’attaques aériennes de la Luftwaffe.
Avec l’avancée des troupes Allemandes, les Soviétiques se voient perdre leurs ports les uns après les autres. En Lettonie, Liepaya et Ventspils furent évacués le 27 Juin 1941, Daugavgriva et Riga entre les 27 Juin et 4 Juillet, Parnu en Estonie fut évacué le 3 Juillet. La perte de Liepaya était importante pour les Soviétiques car il contenait les infrastructures pour assurer les besoins de la mer Baltique. Durant ces évacuations de nombreux navires Soviétiques furent perdus.
Durant le mois d’Aout, il devint clair aux yeux des Soviétiques que Tallin devra aussi être évacué. Son évacuation se fit le 26 Aout, mais les Allemands firent le maximum pour l’empêcher et cherchèrent à obtenir le plus gros succès naval de cette année 1941. A cette date les Soviétiques avaient près de 200 navires civils et militaires rassemblés dans ce port. Pour empêcher cette évacuation, les Allemands avaient miné massivement les approches du port. Le 28 Aout, alors que les Allemands entraient dans le district de Tallin, à 11h18 un premier convoi naval de 32 navires quitte Tallin, suivi à 13h25 par un 2e de 17 navires, 13h50 par un 3e de 22 navires, 14h52 le plus puissant militairement avec 9 navires. La Luftwaffe intervint avec l’action combinée des champs de mines et des sous marins Allemands et Finnois. Les attaques par les navires de surfaces furent vite repoussées par la puissance de feu des navires Soviétiques. Les mines et l’intervention de la Luftwaffe eurent un meilleur succès dans l’interdiction de cette évacuation, 48 navires coulés et 14000 morts. Les rescapés rejoignirent les ports de Kronstadt et Leningrad.
Kronstadt, est un port militaire important, fortifié et bien défendu sur une île interdisant l’approche de Leningrad. Il servit de base à de nombreux navires de guerre utilisant avec une grande efficacité leur artillerie puissante et précise pour supporter les troupes en difficulté à l’Ouest de Leningrad. Cette flotte Soviétique, mi Septembre 1941, comprenait encore de nombreux navires puissants, comme : 2 cuirassers (Marat et Oktyabraskaya Revolustiya), 2 croiseurs (Kirov et Maksim Gorkiy), une quinzaine de destroyers …
Aout / Septembre 1941, la situation aérienne de Leningrad
En Août 1941, la Luftwaffe n’a guère réussi à toucher Leningrad, son effort se portant essentiellement sur l’appui des forces terrestres. Seuls 19 des 690 bombardiers Allemands signalés par les postes de VNOS parviennent à rompre les défenses et à larguer leurs bombes sur la ville elle-même. Les attaques sont alors dirigées contre les sites ferroviaires ou les bases des chasseurs. Cette situation change début Septembre durant l’accalmie, juste avant le début de l’offensive Allemande du 9 Septembre.
La défense aérienne de Leningrad
A ce moment là, d’importants changements ont eu lieu au sein du 2e corps de défense aérienne et du 7 IAK-PVO. Seulement 62 postes de guet subsistent encore, dont certains placés à l’intérieur même de la ville. De même, 5 postes radar RUS-2 sont déployés à Toksovo, Agalatovo, Irinovka, Volkoyo Kladbishche et Bolshaya Izhora ; 2 d’entre eux sont du type fixe, les autres étant mobiles. La DCA comprend alors 500 canons de calibres moyen et 40 à 45 de petit calibre ainsi que 175 à 200 mitrailleuses. Toutefois, la pénurie chronique d’obus de 85mm, produits en dehors de la ville assiégée, demeure un gros problème.
L’aviation de chasse de Leningrad a subi de très lourdes pertes durant les combats d’Août et de Septembre et le nombre de pilotes expérimentés a beaucoup diminué. Le 1er Septembre, le 7 IAK-PVO ne dispose alors que 112 pilotes, chiffre qui s’établi à 47 un mois plus tard, dont 5 capables d’opérer de nuit. Le 1er Septembre, 47 % des chasseurs sont modernes, pourcentage atteignant 56% un mois après. La progression des troupes Allemandes a pour effet de réduire à 4 le nombre des terrains du 7 IAK en Septembre 1941 : Levashovo, Uglovo, Manushkino et Komendanstsliy. Ce dernier terrain est situé dans le rayon d’action des canons Allemands et les unités qui s’y trouvent déménagent bientôt sur le nouveau terrain de Smolnaya. Cette situation précaire des terrains d’aviation demeure constante tout au long du siège.
A partir de Septembre 1941, le nombre des patrouilles au dessus de la ville est réduit. Les radars sont plus efficaces, permettant de faire décoller les chasseurs selon le besoin. Alors qu’au début de la guerre, seuls de petits groupes de chasseurs décollent depuis plusieurs terrains, sur alerte, en Septembre, ce sont des régiments entiers que l’on envoie contrer les raids aériens ; d’importantes formations de chasse, emmenés par les plus capables des pilotes, sont envoyées au combat. Ainsi, la défense aérienne de Leningrad est relativement puissante. Des problèmes altèrent cependant son efficacité.
Le bombardement de Leningrad
A partir du 4 Septembre, les Allemands commencent à utiliser des canons à longue portée pour bombarder la ville quotidiennement. Dans la nuit du 6 Septembre, la Luftwaffe parvient à bombarder des quartiers résidentiels pour la première fois. C’était alors la 129e alerte aérienne depuis le début de la guerre. Plus tard, les alertes sont plus fréquentes pour devenir systématiques ; les habitants entrent alors dans l’une des périodes les plus pénibles du siège, les bombardements ayant lieu presque chaque nuit. La première attaque diurne efficace de la Luftwaffe a lieu le 8 Septembre 1941, vers 19h00 ; un groupe de 23 Ju88 largue des bombes incendiaires et explosives sur la ville à 4000m d’altitude, entraînant le déclenchement de 178 feux. Les bombardements se poursuivant de nuit, à 6000m, bénéficiant de la lumière des incendies précédents. Le désastre en plus des civils tués, est celui de 3000t de farine et de 2500t de sucre brûlés dans les entrepôts alimentaires de Badaevo qui entraînera un rapide épuisement des ressources alimentaires et une mortalité de plusieurs milliers d’habitants de Leningrad durant l’hiver 1941-42.
D’importants bombardements ont lieu les jours suivants, même si au sol, les combats ont ralenti. Ces bombardements, terrestres et aériens, n’ont d’autre but que de miner le moral des habitants et d’amener la ville à capituler rapidement. Le 9 Septembre, la Luftwaffe largue 1800 bombes incendiaires sur la ville, occasionnant 18 incendies. Les pilotes du 7IAK interceptent les raids à partir du 10 Septembre. Ce 10 Septembre les installations de l’usine Kirov, qui produit les chars lourds KV, sont atteintes par 14 bombes explosives et 627 incendiaires. Les habitations sont aussi durement touchées.
Rencontrant une forte résistance, les Allemands essaient donc de détruire le potentiel du 7 IAK sur ses bases durant le restant du mois de Septembre à l’aide de son aviation (bombardement, straffing) et de son artillerie.
A partir du 17 Septembre, les combats terrestres s’éloignent quelque peu mais, paradoxalement, cela a des effets négatifs pour la population. Sachant que le VIII Luftkorps doit être redéployé pour l’assaut sur Moscou, le général Keller, commandant de la Luftflotte I, en accord avec Von Leeb, décide d’intensifier les bombardements dans l’objectif de la destruction de Leningrad. Leur décision anticipe le souhait d’adolf, publié dans sa directive n° [a]601/41 concernant l’avenir de ville et datée du 22 Septembre 1941. A noter que lors du début de l’offensive de Barbarossa, Leningrad (la ville des tzars) était un objectif qui devait être pris rapidement, la perte de cette ville symbole devait fortement affecter le moral des Soviétiques.
Le 19 Septembre marque le début anticipé de l’exécution de ce plan. De 8h14 à 23h00, la Luftwaffe effectue 6 attaques sur Leningrad. Les 264 appareils qui franchissent le barrage d’artillerie, larguent 528 bombes explosives et 2870 incendiaires, endommageant sérieusement plusieurs entrepôts et usines. 5 hôpitaux sont également endommagés et le bâtiment de l’opéra est détruit. Pendant la 4e attaque, les 52 appareils Allemands visent les quartiers résidentiels ; les civils sont en alertes 7h34min ce jour là. La ville subit un bombardement d’artillerie qui dure 18h00, de 01h00 à 19h00. 20 immeubles sont détruits, principalement dans les districts Oktyabrskiy et Volodarskiy, 254 civils sont tués et 1485 autres blessés.
La Luftwaffe sur Kronstadt
Le 19 Septembre, un groupe de He111 attaque pour la première fois la base navale de Kronstadt mais les dégâts sont insignifiants. L’artillerie des navires de guerres Soviétiques interférant contre l’avancée Allemande, Keller décide de concentrer des attaques aériennes sur la base navale. Des attaques sont prévues par les Ju87 Stuka, suite à l’inefficacité des bombardements à moyenne altitude et l’abondance de la DCA.
L’attaque aérienne débute le 21 Septembre à 11h44. Selon les sources Allemandes, un groupe de 25 Ju87 du III/StG2, escorté par les Bf109, effectue la première attaque, suivi par 15 Ju88 un peu plus tard. Dans un premier temps, les Stuka suivent la route Strelna-Leningrad mais ils changent à l’Est de Petergof et attaquent les navires de guerre. Les avions Allemands se partagent en 2 groupes puis les avions piquent sur leurs objectifs 2 par 2.
Le second raid débute à 15h31 et selon les guetteurs de la NVOS, totalise 42 Ju88 et 8 chasseurs ; ils sont suivis de 35 Ju88 prenant part à la troisième attaque qui débute à 17h14, et de 46 autres à la quatrième qui commence à 18h25. Un cinquième raid e lieu en fin de journée mais les nuages contraignent les pilotes à larguer au travers des nuages.
La DCA, mal disposée, ne réagit que faiblement et les bombes touchent le cuirassé Oktyabrskaya Revolyutsiya sur l’avant. Un peu plus tard, une dizaine d’avions s’en prend au contre-torpilleur Steregushchiy ; 3 des quelques soixante projectiles touchent le navire, 3 autres explosant assez près, endommageant la coque. Vers 12h00, 15 minutes après avoir été touché, le bateau chavire et coule. Le même jour, plusieurs navires subissent des dégâts : le croiseur Kirov, le drageur de mines Marti, les torpilleurs Gordiy et Slavniy, la canonnière Pioner. 3 transports sont également coulés ainsi que 3 barges.
Kronstadt est également endommagé ; l’hôpital de la Marine est durement touché. Une centaine de personnes sont tuées et un nombre identique blessées. Selon les rapports de la flotte de la Baltique, la DCA abat 7 avions ennemis ; les Allemands confirment que 2 chasseurs du III/JG27 sont abattus mais leurs pilotes parviennent à sauter et ils sont récupérés par des hydravions He59.
Le lendemain, de nouvelles attaques ont lieu sur la base navale. Cette fois, la DCA n’est pas surprise mais son tir ne peut empêcher de nouvelles pertes. La première attaque se déroule à 14h40, par l’action de 17 Ju88, 7 Ju87 et 6 Bf109 (selon les postes de la VNOS) ; en même temps, l’artillerie Allemande ouvre le feu. Le patrouilleur Vikhr, en réparation le long de l’arsenal, et le contre-torpilleur Silniy sont les premières victimes, le premier coulant. Le contre-torpilleur Grozyashchiy encaisse une bombe alors qu’il est cale sèche ; plusieurs autres navires sont touchés tout comme des ateliers et une partie de l’arsenal. La second attaque a lieu à partir de 16h35 ; cette fois, 9 chasseurs Russes sont en l’air et ils interceptent le raid, revendiquant 1 Ju88 et 1 Ju87, la DCA réclamant 3 autres avions ennemis. Pendant ce temps, plusieurs avions attaquent la ville de Leningrad et un grand magasin est touché, tuant 98 personnes et blessant 148 autres.
L’attaque la plus réussie se déroule le 23 Septembre 1941, les Allemands attaquant en 6 vagues. A 10h00, un important groupe de Ju87 et de Ju88 ne parvient pas à toucher les navires. A 11h30, un groupe de 30 Ju87 parvient à passer le barrage de DCA. 2 avions se détachent du groupe et piquent vers les navires de guerre. Le premier avion est piloté par le capitaine Siegfried Steen (commandant le III/StG2) dont c’est la 300e mission de guerre et qui a décidé de « marquer le coup ». Le second appareil est aux mains du lieutenant Hans Ulrich Rudel. Les 2 Stuka larguent leur bombe d’une tonne à seulement 300m de l’objectif et si celle de Steen manque le but, celle de Rudel touche le cuirassé Marat qui est littéralement coupé en 2. L’explosion provoque une onde d’environ 500m, secouant durement les 2 Ju87 en pleine ressource. Selon les sources Soviétiques, le navire est touché par 2 bombes de 500kg explosant quasiment en même temps, l’une sur la proue et l’autre derrière le mât. Elles font exploser les munitions de la tourelle principale avant qui est projetée en l’air avant de retomber dans la brèche ; la partie avant du bateau se couche sur l’eau, suivie par des plaques de blindage et une cheminée. Le commandant, le capitaine de frégate P.K. Ivanov, le second V.S. Chufistov et 324 marins sont tués. Les survivants de l’équipage essaient de colmater les brèches et d’empêcher l’eau de noyer le navire mais les dégâts sont tels que la tâche est impossible. Après que les compartiments aient été inondés l’un après l’autre, la partie arrière du Marat et ses 10000t d’eau se posent sur le fond, 11m plus bas. L’équipage doit abandonner le navire. Plus tard, les tourelles encore récupérables sont réparées et utilisées comme batteries flottantes pendant toute la durée du siège.
Destruction du cuirassé Marat dans le port de Kronstadt, la fumée de l'explosion monte à 400m.
4 autres raids sont effectués sur Kronstadt le même jour. Le III/StG2 est très actif et après la fructueuse attaque du matin, le groupe redécolle pour un autre raid. Mais au décollage, le train d’atterrissage du Stuka de Steen heurt un obstacle et l’avion se retourne ; Steen court alors vers l’avion de Rudel à qui il ordonne de descendre puis il prend sa place. Mais le capitaine n’a pas de chance ce jour là. En effet, un obus de la DCA du croiseur Kirov touche l’appareil de Steen en piqué ; le pilote essaie de maintenir son avion qui devient cependant incontrôlable et largue sa bombe de 1000kg qui tombe non loin du navire, avant de s’écraser un peu plus loin. Le Kirov aurait probablement été détruit si la bombe l’avait touché, mais de toute façon il est sérieusement endommagé par d’autres projectiles ; 2 bombes de 250kg le touchent mais seulement une explose, après avoir traversé le pont principal et endommagé les réservoirs de carburant. Les pilotes Allemands touchent également le cuirassé Oktyabrskaya Revolyutsiya qui encaisse 2 bombes de 250kg ; l’une d’elles perce une tourelle principale et le navire échappe à la destruction par miracle. Plusieurs autres sont endommagés ; le Marti, le Silniy, les sous-marin Shch-305 et P-3. Le conducteur de flottille Minsk, qui manœuvre pour échapper aux bombes, en encaisse 3 de 100kg, tuant 7 marins et en blessant 35 autres. Le navire s’échoue et il doit être remorqué vers le port de Voennaya. Malheureusement, le bateau s’échoue une seconde fois lorsqu’une bombe explose à 40m et crée une grosse vague qui le noie littéralement ; il se couche et coule à 21h30. En Août 1942, le Minsk est renfloué et livré à l’arsenal qui met 2 ans pour le réparer.
En plus des navires de guerre, les diverses installations de la grande base navale subissent de sérieux dommages. La ville est bombardée une seule fois. La Luftflotte admet la perte de 2 Ju87, 2 Ju88, 1 Bf109 et 1 Bf110.
Du 24 au 26 Septembre, la Luftwaffe n’effectue que de petites attaques sur la ville et les navires, soutenant l’action des troupes au sol qui se trouve en difficulté plus à l’Est près du lac Lagoda. En effet, le 20 Septembre, la LVe Armée Soviétique a traversé la Neva et le 26 Septembre, la LIVe Armée (en réserve) lance sa propre offensive en direction de la LVe. Les Allemands ont donc beaucoup de difficultés à tenir leurs positions.
Le 27 Septembre est le dernier jour du VIII Luftkorp dans le secteur (la III/StG2 dépendant de ce Luftkorp quittera le secteur le 2 Octobre 1941), Keller et Richtofen décident donc de lancer la plus importante attaque diurne contre Leningrad. D’autres attaques ont lieu sur Kronstadt, entraînant des dégâts supplémentaires sur le cuirassé Oktyabrakaya Revolyutsiya ; l’un des projectiles explose près de la tourelle centrale, derrière la passerelle, mais en dépit de tout cela, le navire est toujours opérationnel.
Dès que j'ai un peu de temps je poursuis avec un complément de l’environnement aux pilotes du III/StG2 (les joueurs)