Voici un résumé imagé d’une mission jouée en offline un soir d’insomnie, sur le front Arctique (carte Murmansk).
(Soyez indulgent avec la boulette qui s’est glissée dans le scénario, le 13.(Z)/JG5 était basé à Kirkenes et non pas à Nautsi ce qui aurait rallongé le vol allé d’une cinquantaine de km).
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Nautsi, Décembre 1943 – 13.(Z)/JG5
Hier avant que la météo se dégrade, une Kette de notre Staffel a opéré sur la voie ferrée Au Sud de Murmansk. Le n°2 de la Kette a vu avec stupeur son leader s’écraser sur le pont l’objectif de l’attaque. Durant le retour le 3e appareil a disparu sans aucune explication.
Ce matin la météo se dégrade comme prévue, le vent se lève, la température avoisine les –40°C. Les mécanos se démènent comme des diables pour maintenir nos Bf110 en état. Suite à une longue chauffe des moteurs, ils parviennent à démarrer 4 appareils au lieu des 2 Kettes prévues. Nous allons partir en mission avec un schwarm.
Ce matin, notre StaffelKapitän nous envoie en mission dans le même secteur que la veille. Il suppose que depuis la destruction du pont, des trains doivent être bloqués à proximité, ce sont nos objectifs. Le vol sera long et difficile, près de 220 km allé à l’intérieur des terres, grosse NAV en prévision.
Les réservoirs pleins, moteurs en marche, nous alignions nos appareils en seuil de piste.
Décollage plein gaz, beaucoup de pied pour contrer le vent, l’appareil prend enfin l’air proche du bout de piste avec ses 2 SC250.et ses réservoirs pleins. CAP 128 suivant le plan de vol, nous allons éviter un maximum de routes très souvent utilisés comme points de repères par toutes les patrouilles.
Diable ce que nous gelons dans nos cockpit, une épaisseur de plus n’aurait pas été un luxe.
Mon schwarm me suit bien collé. Ici une erreur de navigation se paye cache, personne ne pourra venir nous chercher.
Changement de CAP au 90 au survol d’une route …..
Après 35 min de vol, à 20 km derrière cette colline les ponts, objectifs d’hier.
Bonne NAV, nous arrivons sur les ponts, je fouille malgré la faible visibilité et à 2h des trains arrêtés. Le StaffelKapitän a eu du nez. Je donne l’ordre d’attaquer en ligne arrière ….
Je plonge … clic bombes larguées.
Hans, mon mitrailleur m’informe que j’ai tapé en plein sur un train.
Passe faite, vite nous dégageons la zone avant que la chasse ennemie interviennent. La base de Olen’ya est toute proche à 15 km. CAP 270 vers nos lignes.
Plein gaz durant 15min sur ce CAP. Nous revoilà de nouveau bien seul sur ces étendues de roches et de glaces à perte de vue, la base est encore bien loin à 220 km. Toujours aussi froid dans le cockpit.
Mon ailier reste bien collé à moi, il est arrivé sur le front il y a une semaine, je ne sais pas s’il pourrait rentrer sans moi. Changement de CAP au 308, nous venons de survoler la route prévue.
Le vol est long, la moindre défaillance de l'appareil nous serait fatale. Attentif au moindre bruit ou comportement anormal de l’appareil, le vol se poursuit.
Visuel de la base, je prends contact avec la tour, cela fait chaud au cœur.
La piste est clair. Je me pose en douceur avec beaucoup de pied pour contrer le vent toujours bien présent.
Vite je vais me rendre au chaud, je ne sens plus mes pieds. Le StaffelKapitän doit déjà nous attendre dans ces quartiers, bien heureux de le revoir dans 10 min....