Originally posted by UF-hallacar@20 Jan 2005, 10:04
En effet, les plan était bien connu des russes et cela même sans l'intervention des russes grace à leur espion au sein de l'OKW dont on n'a jamais connu la véritable identité ( Gerfaut si tu peux confirmer)
ils savaient tout : la date, les unités engagées, les axes d'attaques
bref de quoi contrer le plan allemand
Pour autant que je sache, tout cela est exact. Et on en sait un peu plus maintenant sur l'identité du fameux "Werther", de très sérieuses études ont été faites et les anciens ont rédigé leurs mémoires...
Factuellement :
- Werther avait accès aux conférences de l'OKW
- Il utilisait du matériel radio forcément détectable par le Sipo-SD pour transmission vers l'Orchestre Rouge
- il n'a jamais été officiellement inquiété, ce qui signifie qu'il était très haut placé et disposait de moyens considérables.
Donc ? Que les moyens utilisés étaient ceux de la Gestapo. Il s'agissait d'un "Funkspiel", au départ officiellement un jeu d'intox mutuels entre services secrets ennemis...
Müller, le patron de la Gestapo n'assistait pas aux conférences de l'OKW ! Donc ?
Les agents radio transmetteurs étaient alimentés par une source y assistant !
Qui y assistait ?
Ben l'OKW et... 2 secrétaires de Bormann prenant en sténo toutes les discussions et décisions...
Bormann est le seul dignitaire suffisamment haut placé et informé pour avoir lâché les infos que le Centre de Moscou recevait.
Walther Schellenberg, chef du SD-Inland au RSHA - donc le contre-espionnage - explique dans ses mémoires qu'il n'avait aucun recours possible contre les opérations "spéciales" de Müller, d'autant plus que Bormann le couvrait. Il savait que le "Funkspiel" était d'une ampleur sans précédent, mais n'avait aucune prise dessus.
Reynhardt Gehlen - ancien patron du Heeresfremde Ost (Abwehr armées étrangères de l'est) - désigne nommément Bormann dans ses mémoires. Lui aussi précise que Bormann était intouchable.
Alors pourquoi Bormann et Müller ?
Parce que dans les hautes sphères allemandes, deux clans s'opposent entre les tenants d'une paix séparée à l'ouest et ceux d'un accord avec l'Union Soviétique.
D'un côté Schellenberg, Himmler et bcp d'officiers supérieurs veulent s'entendre avec l'ouest.
De l'autre côté, la tendance 'prolétarienne' - beaucoup moins représentée - veut la paix avec la Russie : comme par hasard, ce sont Bormann et Müller.
Maintenant : qui a "disparu" à Berlin quand les Russes sont entrés dans la ville, et qui n'a jamais été retrouvé ? Bormann et Müller !
L' agent russe (en Suisse il me semble) qui recevait les rapports de "Werther" n'a jamais voulu dévoiler l'identité de "Werther", même après avoir reçu des menaces de mort de sa hiérarchie, et Léopold Trepper lui-même (donc le patron de l'Orchestre Rouge) l'ignorait. C'est dire le niveau élevé de la taupe dans la hiérarchie allemande...
Mais ce qui est certain, c'est que le 'Centre' à Moscou recevait le détail des conférences de l'OKW en quelques heures seulement, avec les avis de chacun des participants !
5 bouquins pour plus de détail :
- Le labyrinthe - mémoires de W. Schellenberg.
- Le grand jeu - mémoires de L. Trepper.
- Les mémoires de R. Gehlen (patron du renseignement allemand après la guerre, désignant nommément Bormann comme la taupe).
- Hitler's Traitor. Martin Bormann and the Defeat of the Reich. By Louis Kilzer. Presidio Press, 2000. 307 Pages. $29.95.
- Inside Hitler's High Command. By Geoffrey P. Megargee. University Press of Kansas, 2000. 327 Pages. Reviewed by Colonel Christopher Timmers, U.S. Army, Retired.
As one might expect, Adolf Hitler is the central character in both of these excellent studies. Louis Kilzer painstakingly establishes a convincing case that Martin Bormann, the Fuehrer's top advisor and confidant, was actually a spy working in the service of Russian intelligence. Geoffrey Megargee advances the not implausible theory that the German general staff was of the collection of military intellectuals most of us have commonly accepted. In fact, after reading these two works, one is almost moved to remark, sarcastically, that it was a miracle (and a tribute to the German fighting man) that the Reich lasted as long as it did, especially after Stalingrad.
Hitler's casual regard for intelligence security made him and his staff almost blind to the machinations of a mole, "Werther" was his code name, and ultimately brought the Reich to grief on the battlefield. Kilzer's tale of network spies operating from Switzerland, Germany, and the USSR, and feeding Russian intelligence critically important details of German high command plans and intentions (often disregarded by Stalin) is proof that fact is often stranger than fiction. To help us understand all the players in this drama, Kilzer provides a compendium of 28 spies, networks, and abbreviations at the opening of his book. This is a needed feature as it is difficult to follow the narrative without a listing of the players who were part of this intelligence effort. At first, one cannot tell these players without a program.
The Red Army sometimes knew movement orders to German units in the field within hours of their release to German commanders. Stalin's paranoia at times prevented him from trusting these reports, and Kilzer offers the often repeated example of Stalin's mistrust of his subordinates that justified his purges: The fact that there was no evidence of a conspiracy against him was absolute proof that there was a plot to depose him. Indeed, Stalin doesn't come off much better than Hitler in terms of his inability to differentiate valid information from misinformation or propaganda. The Wehrmacht's initial successes on the Russian front, as both authors point out, was due in no small part to Stalin's liquidation (read: mass execution) of many top officers in the Soviet army during the late 1930s. Without experienced leaders and competent staff officers in the field to lead and guide Russian soldiers, the Red Army was a fruit ripe to be plucked by German forces.
While scholars have speculated on a highly placed traitor within Hitler's inner circle, Kilzer is the first to come out and identify him. His case is as compelling as it is complete. Megargee, on the other hand, also breaks new ground in a way that may dismay fans of the vaunted German General Staff For his contention is that Hitler's generals, far from being detached intellectual soldiers who only followed the Fuehrer out of loyalty--or in some cases fear--were themselves frequently complicit in the schemes launched by the Wehrmacht that frequently ended in failure (Stalingrad comes to mind). The generals might have been hesitant in various campaigns, but had an undying faith in their soldiers, not entirely misplaced; this faith clouded their judgments, especially in regard to the fighting ability and sheer tenacity of the Russian soldier. A contempt of one's enemies can often be the precursor to defeat.