Au passage, nos amis falconneux ont ces discussions dans les alcoves depuis des années Si vous jouez pas à Lockon mais que vous avez des trucs à partager sur le gunzo en général, ne vous privez pas !
Hop, le bel appel du pied!
Ben, pour ma part, je ne peux dire guère mieux que toi
: il y a peu j'ai pas mal fait de dog en Su-27 avec Romaniak, histoire de m'y mettre enfin un peu, et je me suis rendu bien compte que les tactiques habituellement utilisées dans Falcon ne pouvaient pas tellement marcher...
La théorie est toute simple, naturellement: si l'ennemi tire sur le manche à fond, on tâche de virer dans le même sens que lui et au lieu de tirer à fond on se maintient proche de la vitesse d'angle. Ainsi on prend l'avantage en quelques secondes, ayant rapidement un taux de virage supérieur de 10°/s à celui de l'adversaire. A l'inverse, si celui-ci essaie de travailler au taux de virage, je vire au contraire de lui, nez-vers-nez, je serre un maximum pour faire baisser la vitesse: rapidement mon rayon de virage devient la moitié du sien, je manoeuvre donc au milieu de sa trajectoire et là aussi prend l'avantage en quelques secondes.
C'est à peu près ce qu'apprennent les pilotes en vrai, et ça marche très bien.
Le problème dans Lock On, comme tu l'as dit, ce sont les G...
Dans Falcon je peux travailler comme en vrai un joli virage sous 7G pendant une dizaine de secondes. Par contre, dans Lock On c'est voile noir tellement vite qu'on ne peut pas trop se permettre de faire ça. Ca pose d'ailleurs un problème pour partir dans le vertical régulièrement... Heureusement d'ailleurs que le Su-27 passe la boucle avec des vitesses très faibles en haut de la boucle
.
De la même manière, lorsqu'un adversaire s'amuse à partir en split dans Falcon au croisement, je le laisse faire, ça le promène, et pendant ce temps-là je vire tranquillement à plat alors que lui épuise son énergie pour rien. Mais voile noir rapide oblige dans Lock On on ne peut guère se permettre ça non plus
. On vire toujours à plat, mais en conservant une vitesse assez faible pour ne pas partir dans les vapes, ce qui empêche d'optimiser la manoeuvre.
A l'inverse, si l'ennemi part en demi-boucle, je le laisse faire aussi, ça continue de le promener
, et vire bien serré: j'attends qu'on se recroise, lui en descente moi en montée. C'est après ce croisement que je peux prendre l'avantage: lui est très rapide, moi pas, j'ai donc l'avantage pour un combat vertical en descente, dans le coup nous sommes bientôt tous deux en descente mais je chute moins rapidement, donc me place au-dessus de lui.
Le problème, c'est que dans Lock On l'adversaire va sans doute hésiter à partir à haute vitesse en boucle, parce qu'à la vitesse du croisement c'est un coup pour lui à se prendre un voile noir
.
Dans le coup le combat favorise surtout les manoeuvres à faible vitesse, donc les manoeuvres nez-vers-nez (pardon pour le fait de ne pas employer les termes "combat à un cercle" et "combat à deux cercles", ces expressions ne m'ont jamais parlé
).
Finalement, les quelques engagements sur lesquels j'ai pu prendre un peu de point sur Romaniak, c'est en tâchant d'utiliser au maximum le vertical associé aux faibles vitesses:
***Au croisement je partais en boucle bien haute (mais moins vite que je l'aurais bien voulu, à cause des G!), pour faire retomber le nez en étant bien lent. Ainsi je tâchais de forcer Romaniak à s'engager dans du combat vertical avec des suites de splits l'un vers l'autre, où c'est celui qui a finalement le taux de chute le plus faible qui prend l'avantage, puisqu'il ça le place forcément au-dessus de son adversaire. Ce qui m'arrangeait bien, puisque j'engageais ces manoeuvres plus lent que lui.
***Au pire, si l'on doit changer de tactique une fois le nez haut et bien lent, on est tout comme sur Mirage 2000 en bonne posture avec le Su-27: un coup de palonnier tranquille (du gauchissement seulement pour corriger éventuellement, et pas pour aider le roulis) et l'avion pivote très rapidement. Naturellement, on est en décrochage, mais comme ça ne fait que faire tomber le nez de l'avion doucement, c'est pas bien grave, c'est justement ce qu'on veut, que le nez retombe sur l'adversaire
. C'est une tactique que j'utilise beaucoup sur Mirage 2000, et elle marche très bien avec le Su-27.
***Une autre technique que j'utilise également beaucoup sur le 2000, c'est une variante de ça, dans les ciseaux: au lieu de simplement tirer sur le manche pour virer à plat aussi serré que possible, je spirale un peu vers le haut, et lorsque la vitesse a bien chuté, je remets le gentil coup de palonnier et retombe sur l'adversaire. L'avantage, c'est qu'avec cette technique je peux me permettre de conserver un régime moteur élevé sans crainte, ce qui me donne un peu d'avance pour la suite si on manoeuvre un peu différemment.
Les points particuliers du Su-27 que j'ai pu noter, pour ma part, et que j'ai trouvés intéressants, sont
:
***Des moteurs très puissants pour tenir les basses vitesses. On peut tenir des incidences très hautes pendant vraiment longtemps avec cet appareil. Qui plus est, si ces incidences très hautes peuvent être dangereuses pour le vol à basse altitude, il suffit de rendre la main et si l'on est pleine PC l'avion repart très proprement à toute vitesse.
***Des moteurs très lents à passer du plein réduit à la pleine PC (comparé à un Block 50, du moins). De sorte que j'ai dû veiller à ne plus utiliser la manette de manière aussi intensive qu'en F-16. Il faut s'obliger à utiliser des manoeuvres qui permettent de conserver autant que possible un régime-moteur élevé.
***Un décrochage très propre, en particulier nez haut, du moment qu'on n'utilise pas le gauchissement autrement que très légèrement, et qu'on fait confiance au palonnier pour prendre du roulis. Ca permet des manoeuvres parfois surprenantes pour l'adversaire s'il n'a pas bien pris la mesure de la faiblesse de notre vitesse.
***A son incidence maximale, le Su-27 vire très mal: il faut pas mal se discipliner, et voler systématiquement quelques degrés en-dessous de l'incidence maximale pour virer au mieux, sinon lorsque la vitesse baisse on rencontre vite une espèce de "moment de ralentissement", où si l'on ne rend pas quelques degrés d'incidence l'avion semble pris dans la colle.
Voilà voilou, c'étaient mes premières impressions à la suite de ces récents dogs avec Romaniak.
En attendant, je m'amuse beaucoup à découvrir un nouvel avion, avec un nouveau comportement qui me reste à creuseur. Encore beaucoup de travail de défrichage passionnant!