BAC 221 au 1/72
Publié : mar. nov. 13, 2012 3:25 pm
Il y a quelque temps, je vous avais présenté une maquette du Fairey Delta 2, détenteur du record du monde de vitesse dans les années 50.
On sait qu’un peu après, au début des années 60, la Grande-Bretagne et la France se lancèrent dans l’étude et la réalisation du Concorde. Parmi tous les essais, recherches et développements prévus, il fallait essayer en vol, le plus tôt possible, la formule aérodynamique prévue pour la voilure, dite « ogivale » ou « delta gothique ». British Aircraft réalisa dans ce but le démonstrateur BAC 221, en modifiant, précisément, un des deux Fairey Delta 2.
Les modifications, très importantes, portèrent sur une voilure entièrement nouvelle, mais aussi un fuselage allongé de 2 mètres, des entrées d’air redessinées, et un train d’atterrissage surélevé, donnant à l’avion une allure de cigogne ! Du FD2 subsistèrent le fuselage avant basculant, la dérive, le fuselage arrière et le réacteur Avon. L’avion ainsi obtenu avait un look quelque peu original mais non sans élégance, en vol tout au moins.
Le BAC 221 prit l’air le 1er Mai 1964, et connut un programme d’essais assez riche avec pas moins de 288 vols, qui continua bien après le début des essais en vol du Concorde. Il apporta une contribution peu connue mais importante à ce programme. Avec toutes ces modifications l’avion était moins rapide que le FD2 d’origine : Mach 1,5 « seulement », mais c’était plus le comportement aux basses vitesses et surtout à l’atterrissage qui intéressait les concepteurs du Concorde. Le dernier vol eu lieu le 4 Juin 1973
Les deux exemplaires de cette petite famille d’avions ont survécu à leurs programmes d’essais (plus de 1200 vols au total), qui s’est en pratique étalé de 1954 à 1973 : c’est remarquable, car à l’époque les avions expérimentaux et les prototypes avaient souvent une vie dangereuse et courte ! Le BAC 221 est actuellement préservé au Fleet Air Arm Museum à Yeovilton, alors que le FD2 d’origine est, lui, exposé au Musée de Cosford.
Du côté documentation, il y a le livre « The Speed Saga », qui traite aussi du FD2, ainsi qu’un chapitre dans la « Bible » des avions expérimentaux « X-Planes of Europe ».
Cet avion remarquable n’est donc pas vraiment une célébrité. Heureusement, le fabricant de maquettes Akatombo s’est intéressé à lui, et nous en propose une maquette résine au 1/72 :
Honnêtement, en ouvrant la boîte, j’ai d’abord eu un peu peur, le look étant inhabituel, « brut de coulée » : les pièces, livrées en grappes coulées, nécessitant un travail d’identification pour les reconnaître et les prélever au milieu des bavures… Cependant une fois cette corvée terminée, les pièces en résine sont de bonne qualité et surtout la maquette semble tout à fait exacte.
Il y a peu de pièces et donc le montage va relativement vite. Comme pour le Delta 2 (et plus tard le Concorde), le nez du BAC 221 est basculant, mais ce n’est pas traité dans la maquette... Je fais donc une petite modification pour le représenter en position basse.
Je passe à l’aménagement du cockpit : il y a même une planche de bord sur la feuille de decals. La verrière est en feuille plastique formée, très fine ! Il faut l’ajuster en place avec un soin infini avant de la coller à l’Araldite rapide (surtout éviter la cyanoacrylate à proximité des transparents !).
Le train d’atterrissage fourni est limité aux 3 jambes de train, il faut ajouter quelques bielles et vérins pour le compléter en s’appuyant sur la documentation, mais c’est normal sur ce genre de maquette. Dernier détail, j’ajoute une petite caméra en haut de la queue : elle servait à visualiser l’écoulement sur l’extrados.
Le montage est fini, je fais un nettoyage avant de passer à la peinture. Après un peu de masquage, bombage de tout l’avion en bleu foncé brillant, puis reprise des apex en rouge et de l’avant du fuselage en noir, avant pose des décals : il n’y en a pas beaucoup mais selon les photos il y a tout ce qu’il faut.
Il reste à peindre et poser des roues avant de bomber en mat, puis vernir les transparents, et c’est fini :
Le BAC 221 avec le Fairey Delta 2 d’origine :
C’est l’heure ou les zoizeaux vont casser la graineJ:
Pour conclure, je suis bien content d’avoir pu faire cette maquette de la maquette volante du Concorde… car celui-ci serait bien trop grand pour entrer dans ma vitrine !
Enfin, Akatombo propose aussi d’autres maquettes d’avions, expérimentaux et prototypes, délaissés par les grands fabricants, alors… j’y reviendrai peut-être un jour…
On sait qu’un peu après, au début des années 60, la Grande-Bretagne et la France se lancèrent dans l’étude et la réalisation du Concorde. Parmi tous les essais, recherches et développements prévus, il fallait essayer en vol, le plus tôt possible, la formule aérodynamique prévue pour la voilure, dite « ogivale » ou « delta gothique ». British Aircraft réalisa dans ce but le démonstrateur BAC 221, en modifiant, précisément, un des deux Fairey Delta 2.
Les modifications, très importantes, portèrent sur une voilure entièrement nouvelle, mais aussi un fuselage allongé de 2 mètres, des entrées d’air redessinées, et un train d’atterrissage surélevé, donnant à l’avion une allure de cigogne ! Du FD2 subsistèrent le fuselage avant basculant, la dérive, le fuselage arrière et le réacteur Avon. L’avion ainsi obtenu avait un look quelque peu original mais non sans élégance, en vol tout au moins.
Le BAC 221 prit l’air le 1er Mai 1964, et connut un programme d’essais assez riche avec pas moins de 288 vols, qui continua bien après le début des essais en vol du Concorde. Il apporta une contribution peu connue mais importante à ce programme. Avec toutes ces modifications l’avion était moins rapide que le FD2 d’origine : Mach 1,5 « seulement », mais c’était plus le comportement aux basses vitesses et surtout à l’atterrissage qui intéressait les concepteurs du Concorde. Le dernier vol eu lieu le 4 Juin 1973
Les deux exemplaires de cette petite famille d’avions ont survécu à leurs programmes d’essais (plus de 1200 vols au total), qui s’est en pratique étalé de 1954 à 1973 : c’est remarquable, car à l’époque les avions expérimentaux et les prototypes avaient souvent une vie dangereuse et courte ! Le BAC 221 est actuellement préservé au Fleet Air Arm Museum à Yeovilton, alors que le FD2 d’origine est, lui, exposé au Musée de Cosford.
Du côté documentation, il y a le livre « The Speed Saga », qui traite aussi du FD2, ainsi qu’un chapitre dans la « Bible » des avions expérimentaux « X-Planes of Europe ».
Cet avion remarquable n’est donc pas vraiment une célébrité. Heureusement, le fabricant de maquettes Akatombo s’est intéressé à lui, et nous en propose une maquette résine au 1/72 :
Honnêtement, en ouvrant la boîte, j’ai d’abord eu un peu peur, le look étant inhabituel, « brut de coulée » : les pièces, livrées en grappes coulées, nécessitant un travail d’identification pour les reconnaître et les prélever au milieu des bavures… Cependant une fois cette corvée terminée, les pièces en résine sont de bonne qualité et surtout la maquette semble tout à fait exacte.
Il y a peu de pièces et donc le montage va relativement vite. Comme pour le Delta 2 (et plus tard le Concorde), le nez du BAC 221 est basculant, mais ce n’est pas traité dans la maquette... Je fais donc une petite modification pour le représenter en position basse.
Je passe à l’aménagement du cockpit : il y a même une planche de bord sur la feuille de decals. La verrière est en feuille plastique formée, très fine ! Il faut l’ajuster en place avec un soin infini avant de la coller à l’Araldite rapide (surtout éviter la cyanoacrylate à proximité des transparents !).
Le train d’atterrissage fourni est limité aux 3 jambes de train, il faut ajouter quelques bielles et vérins pour le compléter en s’appuyant sur la documentation, mais c’est normal sur ce genre de maquette. Dernier détail, j’ajoute une petite caméra en haut de la queue : elle servait à visualiser l’écoulement sur l’extrados.
Le montage est fini, je fais un nettoyage avant de passer à la peinture. Après un peu de masquage, bombage de tout l’avion en bleu foncé brillant, puis reprise des apex en rouge et de l’avant du fuselage en noir, avant pose des décals : il n’y en a pas beaucoup mais selon les photos il y a tout ce qu’il faut.
Il reste à peindre et poser des roues avant de bomber en mat, puis vernir les transparents, et c’est fini :
Le BAC 221 avec le Fairey Delta 2 d’origine :
C’est l’heure ou les zoizeaux vont casser la graineJ:
Pour conclure, je suis bien content d’avoir pu faire cette maquette de la maquette volante du Concorde… car celui-ci serait bien trop grand pour entrer dans ma vitrine !
Enfin, Akatombo propose aussi d’autres maquettes d’avions, expérimentaux et prototypes, délaissés par les grands fabricants, alors… j’y reviendrai peut-être un jour…