Yak 36 au 1/72
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Topic author - Légende volante
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Yak 36 au 1/72
#1En 1967, lors d’un gros meeting aérien à Domodedovo, organisé à l’occasion du 50ème anniversaire de la Révolution d’Octobre, les Russes présentèrent une tripotée d’avions que l’Ouest n’avait encore jamais vus, ni même entendu parler. Outre le MiG 23 et le MiG 25 « Mach 3 », en plus des avions à géométrie variable, il y avait un avion à décollage vertical, d’une formule en apparence voisine du Harrier britannique : le Yak 36.
En fait, cet avion existait depuis 1963. Selon l’ouvrage de Yefim Gordon sur les Yaks à décollage vertical, les Russes avaient commencé par un banc d’essais volant « Turbolyot » ( équivalent du « Flying Bedstead » des Anglais), dont le Yak 36, qui n’avait rien d’un prix de beauté, peut être considéré comme une version carénée…
Pour faire décoller verticalement l’engin, il fallait rien moins que 2 réacteurs de MiG 21 ! Ces deux moteurs étaient placés côte à côte à l’avant du fuselage, avec les tuyères au niveau du centre de gravité de l’avion, qui en vol vertical ou stationnaire, était donc en équilibre sur les deux jets, avec, pour contrôler l’avion en tangage, des buses d’air comprimé le plus éloignées possible, situées au bout de la queue et au bout de la longue perche nasale. Ca devait être acrobatique, et d’ailleurs sur les Yaks suivants, 38 et 41, les tuyères des réacteurs furent placées plus en arrière, l’avion étant (mieux ?) équilibré par deux moteurs de sustentation verticaux supplémentaires placés à l’avant.
Les Yak 36 ne fut pas construit en série, mais les deux prototypes volèrent jusqu’en 1972, en particulier pour effectuer des essais préparant le déploiement des Yak 38 sur le Kiev, premier porte-avions Soviétique.
ArtModel, qui propose une sacrée collection d’avions Russes de cette époque, nous a récemment proposé une maquette plastique au 1/72 du Yak 36 (avec quelques pièces en résine: les sorties des réacteurs et le siège éjectable ) . Confrontée à l’ouvrage de Gordon qui rassemble toutes les photos disponibles, tout paraît exact, alors, c’est parti !
Le montage est un peu particulier, le fuselage est une vraie dentelle avec toutes les portes, trappes, cloisons, liées à la formule de décollage vertical : le dessous du fuselage est très occupé. Pour le reste, c’est plutôt simple (pas d’ergots de locating…) et très classique.
Pour la peinture, après un peu de masquage, je bombe tout l’avion en aluminium brillant, puis je repeins par-dessus quelques zones au pinceau, avec une peinture aluminium en pot, qui donne un ton alu légèrement différent.
La feuille de decals est simple mais complète, je choisis le « 38 jaune », qui a été présenté à Domodedovo, avec deux paniers à roquettes probablement factices en orange bien vif.
Puis comme d’hab, je bombe le tout en vernis mat avant de démasquer les zones transparentes pour les revernir. Seul problème, à ce stade, il subsiste un « creasing » d’origine inconnue, localement, sous la verrière.
Au final, l’avion n’est pas plus beau au 1/72 que dans la réalité, mais il a, comme on dit, « une gueule intéressante ».
La famille des Yak à décollage vertical : le 36, le 38, et le 41. Seul le 38 a été construit en série, le 41 est arrivé « trop tard » : il n’y avait plus d’URSS…
Si le Yak 36 partage avec le Harrier la technique des tuyères pivotantes, chronologiquement il est plus proche du Dassault Balzac : 1er vol du Balzac le 12 Octobre 1962, du Yak 36 le 23 Juin 1963. Le premier Hawker P1127 avait, lui, pris l’air dès 1960.
En fait, cet avion existait depuis 1963. Selon l’ouvrage de Yefim Gordon sur les Yaks à décollage vertical, les Russes avaient commencé par un banc d’essais volant « Turbolyot » ( équivalent du « Flying Bedstead » des Anglais), dont le Yak 36, qui n’avait rien d’un prix de beauté, peut être considéré comme une version carénée…
Pour faire décoller verticalement l’engin, il fallait rien moins que 2 réacteurs de MiG 21 ! Ces deux moteurs étaient placés côte à côte à l’avant du fuselage, avec les tuyères au niveau du centre de gravité de l’avion, qui en vol vertical ou stationnaire, était donc en équilibre sur les deux jets, avec, pour contrôler l’avion en tangage, des buses d’air comprimé le plus éloignées possible, situées au bout de la queue et au bout de la longue perche nasale. Ca devait être acrobatique, et d’ailleurs sur les Yaks suivants, 38 et 41, les tuyères des réacteurs furent placées plus en arrière, l’avion étant (mieux ?) équilibré par deux moteurs de sustentation verticaux supplémentaires placés à l’avant.
Les Yak 36 ne fut pas construit en série, mais les deux prototypes volèrent jusqu’en 1972, en particulier pour effectuer des essais préparant le déploiement des Yak 38 sur le Kiev, premier porte-avions Soviétique.
ArtModel, qui propose une sacrée collection d’avions Russes de cette époque, nous a récemment proposé une maquette plastique au 1/72 du Yak 36 (avec quelques pièces en résine: les sorties des réacteurs et le siège éjectable ) . Confrontée à l’ouvrage de Gordon qui rassemble toutes les photos disponibles, tout paraît exact, alors, c’est parti !
Le montage est un peu particulier, le fuselage est une vraie dentelle avec toutes les portes, trappes, cloisons, liées à la formule de décollage vertical : le dessous du fuselage est très occupé. Pour le reste, c’est plutôt simple (pas d’ergots de locating…) et très classique.
Pour la peinture, après un peu de masquage, je bombe tout l’avion en aluminium brillant, puis je repeins par-dessus quelques zones au pinceau, avec une peinture aluminium en pot, qui donne un ton alu légèrement différent.
La feuille de decals est simple mais complète, je choisis le « 38 jaune », qui a été présenté à Domodedovo, avec deux paniers à roquettes probablement factices en orange bien vif.
Puis comme d’hab, je bombe le tout en vernis mat avant de démasquer les zones transparentes pour les revernir. Seul problème, à ce stade, il subsiste un « creasing » d’origine inconnue, localement, sous la verrière.
Au final, l’avion n’est pas plus beau au 1/72 que dans la réalité, mais il a, comme on dit, « une gueule intéressante ».
La famille des Yak à décollage vertical : le 36, le 38, et le 41. Seul le 38 a été construit en série, le 41 est arrivé « trop tard » : il n’y avait plus d’URSS…
Si le Yak 36 partage avec le Harrier la technique des tuyères pivotantes, chronologiquement il est plus proche du Dassault Balzac : 1er vol du Balzac le 12 Octobre 1962, du Yak 36 le 23 Juin 1963. Le premier Hawker P1127 avait, lui, pris l’air dès 1960.
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#3
Il y a deux gros moteurs à alimenter en air, et en vol stationaire on ne peut pas compter sur la pression dynamique...
Donc c'est bien une grosse prise d'air additionnelle, un peu pour faire comme les poissons en dehors de l'eau, si on ose la comparaison...
Donc c'est bien une grosse prise d'air additionnelle, un peu pour faire comme les poissons en dehors de l'eau, si on ose la comparaison...
#4
Encore une belle pièce! je parle de la maquette parce que pour l'avion!!! il me fais penser un poisson, mais je n'arrive pas à trouver son nom!
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