Test Kg13
Publié : jeu. mars 27, 2008 12:31 pm
Bonjour à tous.
Pour faire les présentations, je vole au sein du III/JG52 depuis bientôt 4 ans et y ai tout appris du "vol" en unité virtuelle.
Passionné depuis le début par les avions Allemands de la dernière guerre, je n'ai pu résister très longtemps au manche à balai que propose l'équipe de Tarmac aces, d'autant que j'ai comme projet de réaliser une cellule de Messerschmitt 109 G2 en métal et fonctionnel à l'échelle 1/1.(Oui je sais, tout ne fonctionne pas très bien chez moi !)
J'ai donc acquis un KG13 fin décembre et commandé l'embase un peu plus tard, pour des raisons de budget.
Comme cela n'a pas été encore effectué ici, je me permet donc de vous livrer mes impressions à propos de cet objet.
1: CONDITIONS.
Je "pilote" actuellement sur un bureau, donc je dois m'éloigner de celui-ci pour utiliser la manche de chez Tarmac pour ne pas être gêné par son débattement.
Les essais ont été réalisés avec :
TIR 4 pro;
Palonnier Simped;
Throttle X52.
Ecran plat lcd de 19 pouces.
KG13 Tarmac Aces profil calibré en 100 partout (linéaire)
Logiciel:
IL-2 1946 patché et modé, sans altération des mdv.
Avion sélectionné:
Me 109 G2; configuration lisse; départ au sol; temps bon; 14h00.
2: PREALABLE.
Pour être utilisé, le KG13 doit absolument être fixé fermement au sol sans quoi on ne peut le manœuvrer. J'ai donc fabriqué une embase en bois sur laquelle j'ai fixé une cale de 16 cm de haut servant de support à l'embase du KG13 que j'ai vissée dessus.
Ainsi rehaussé, le manche tombe naturellement dans la main, l'avant bras droit reposant sur la cuisse droite, et le palonnier de Dieter Haufmann permettant d'écarter les jambes car son empâtement est de 26 entre les semelles, ce qui fait un écart total de 47cm.
Pour pouvoir s'éloigner du bureau, il a fallu également construire une base à la manette des gaz du X52 et pour cela, je me suis inspiré du très ingénieux système mis au point par notre très astucieux touche à tout Zgood.
3: ROULAGE.
Ainsi paré, moteur en route et volets de décollage sortis, on commence à mettre les gaz et là première grosse surprise; je ne reconnais plus le 109!
J'ai beaucoup de mal à maitriser ma trajectoire de lancée car j'ai tendance à faire de trop grands mouvements, un peu comme au début de l'utilisation de mon palonnier, mais ceux-ci sont presque gommés par le débattement du manche qui rend du coup mon run assez fluide.
Longtemps que je n'avais plus autant d'émotions sur la piste d'envol moi...
4: DECOLLAGE.
Je tire légèrement le manche vers moi et mon avion quitte le sol sans heurt, tandis que je me surprends à être penché en avant, l'avant bras droit ayant quitté tout de suite l'appui de ma jambe.
C'est qu'il faut le tirer fermement vers soi ce manche, se laisse pas faire (n'oubliez pas que je sors du X52)!
On a vraiment l'impression d'avoir à bouger un avion et sa masse, c'est fascinant comme feeling.
5: CROISIERE ET MANOEUVRES.
Je rentre le train, rétracte mes volets et le temps que je pense à corriger la tendance naturelle du 109 à na pas vouloir voler droit, j'ai déjà compensé avec le palonnier, de manière très intuitive.
C'est sympa tout plein de se rendre compte qu'un palo ça ne sert pas qu'au roulage.
OK, on se détend, ce n'est qu'un simulateur après tout.
Après la mise en palier et prise d'altitude, on va commencer les manœuvres, et c'est là que j'ai eu un choc, et je mesure mes mots.
En effet, j'ai comme habitude lorsque je mène un 109 de la série G, d'avoir un avion manœuvrant certes, mais qui met un certain temps à effectuer un tonneau complet, ce n'est pas un Focke Wulf, si vous comprenez ce que j'entends par là.
Et bien lorsque j'ai initié mon virage, j'ai eu soudain entre les mains un avion très réactif aux ailerons, presque violent !
D'ailleurs, je n'ai pas tardé à deccrocher, car il faut piloter avec beaucoup de doigté.
La vrille se rattrape pas trop mal, heureusement que j'avais une bonne marge d'altitude.
Et chose que je n'avais pas du tout remarqué auparavant, le 109 vire mieux à droite qu'à gauche, à cause du mouvement de son hélice...
Après la surprise, on enchaine les figures et là, on est étonné par l'effort que demande le maniement du KG13.
Ce sont tous les repères patiemment acquis tout au long de ces années qui volent en éclat et que je dois retrouver.
D'ailleurs, je n'utilise pas encore mon nouveau manche au cours des missions de mon escadrille.
par contre quelle précision, quelle fluidité dans les évolutions , c'est un réel plaisir!
6: ATTERRISSAGE.
Bon, il est temps de retrouver la terre ferme.
Je me fais plaisir avec une petite arrivée au break, réduction des gaz, sortie de tous les éléments et là encore, alors que j'amorce ma finale, je suis pris à défaut alors que l'effet gyroscopique de la décélération de mon hélice m'entraine de l'autre côté du vol d'approche!
L'est devenu très sensible cet animal...
Vite je corrige mais le seuil de piste est bien proche et le touché trois points pour une autre fois...
Je rebondis sans casser mon train et retrouve le malaise du roulage que j'ai eu au décollage.
Enfin l'avion s'arrête.
Bon, va falloir s'entrainer et sérieusement.
CONCLUSION:
Le manche KG 13 de chez Tarmac Aces est avant tout une magnifique réplique, un très bel objet.
Sa prise en main est agréable car l'objet est très ergonomique, mais il faut s'habituer à la sensibilité qu'il confère au Me 109 car on découvre tout un tas d'effets qui passent complètement à la trappe avec un manche de bureau (au moins en ce qui concerne le X52), ce qui rend l'avion "vivant", en tout cas doté d'un sacré caractère.
En vol, beaucoup de manœuvres deviennent évidentes comme le vol en TBA, les longs virages à forte amplitude, tellement ce manche est précis.
Par contre, il faut s'accommoder d'une certaine inertie à laquelle on n'est pas habitué, mais cela donne réellement l'impression grandiose d'avoir un avion dans les mains.
De plus, de par le fait qu'il n'y a aucun retour au centre, on peut s'attendre à un vol assez aléatoire, mais il n'en est rien . On vole en regardant avec beaucoup plus d'acuité ses instruments de bord et le paysage(TIR conseillé).
Dernier point, les gars de l'équipe Tarmac sont très sympa, disponibles, réactifs et...passionnés.
En tout cas, vous l'aurez compris, le plaisir à l'utilisation que confère ce produit compense correctement et très honnêtement l'investissement consentit, c'est un achat passion que personnellement je ne regrette pas.
Pour faire les présentations, je vole au sein du III/JG52 depuis bientôt 4 ans et y ai tout appris du "vol" en unité virtuelle.
Passionné depuis le début par les avions Allemands de la dernière guerre, je n'ai pu résister très longtemps au manche à balai que propose l'équipe de Tarmac aces, d'autant que j'ai comme projet de réaliser une cellule de Messerschmitt 109 G2 en métal et fonctionnel à l'échelle 1/1.(Oui je sais, tout ne fonctionne pas très bien chez moi !)
J'ai donc acquis un KG13 fin décembre et commandé l'embase un peu plus tard, pour des raisons de budget.
Comme cela n'a pas été encore effectué ici, je me permet donc de vous livrer mes impressions à propos de cet objet.
1: CONDITIONS.
Je "pilote" actuellement sur un bureau, donc je dois m'éloigner de celui-ci pour utiliser la manche de chez Tarmac pour ne pas être gêné par son débattement.
Les essais ont été réalisés avec :
TIR 4 pro;
Palonnier Simped;
Throttle X52.
Ecran plat lcd de 19 pouces.
KG13 Tarmac Aces profil calibré en 100 partout (linéaire)
Logiciel:
IL-2 1946 patché et modé, sans altération des mdv.
Avion sélectionné:
Me 109 G2; configuration lisse; départ au sol; temps bon; 14h00.
2: PREALABLE.
Pour être utilisé, le KG13 doit absolument être fixé fermement au sol sans quoi on ne peut le manœuvrer. J'ai donc fabriqué une embase en bois sur laquelle j'ai fixé une cale de 16 cm de haut servant de support à l'embase du KG13 que j'ai vissée dessus.
Ainsi rehaussé, le manche tombe naturellement dans la main, l'avant bras droit reposant sur la cuisse droite, et le palonnier de Dieter Haufmann permettant d'écarter les jambes car son empâtement est de 26 entre les semelles, ce qui fait un écart total de 47cm.
Pour pouvoir s'éloigner du bureau, il a fallu également construire une base à la manette des gaz du X52 et pour cela, je me suis inspiré du très ingénieux système mis au point par notre très astucieux touche à tout Zgood.
3: ROULAGE.
Ainsi paré, moteur en route et volets de décollage sortis, on commence à mettre les gaz et là première grosse surprise; je ne reconnais plus le 109!
J'ai beaucoup de mal à maitriser ma trajectoire de lancée car j'ai tendance à faire de trop grands mouvements, un peu comme au début de l'utilisation de mon palonnier, mais ceux-ci sont presque gommés par le débattement du manche qui rend du coup mon run assez fluide.
Longtemps que je n'avais plus autant d'émotions sur la piste d'envol moi...
4: DECOLLAGE.
Je tire légèrement le manche vers moi et mon avion quitte le sol sans heurt, tandis que je me surprends à être penché en avant, l'avant bras droit ayant quitté tout de suite l'appui de ma jambe.
C'est qu'il faut le tirer fermement vers soi ce manche, se laisse pas faire (n'oubliez pas que je sors du X52)!
On a vraiment l'impression d'avoir à bouger un avion et sa masse, c'est fascinant comme feeling.
5: CROISIERE ET MANOEUVRES.
Je rentre le train, rétracte mes volets et le temps que je pense à corriger la tendance naturelle du 109 à na pas vouloir voler droit, j'ai déjà compensé avec le palonnier, de manière très intuitive.
C'est sympa tout plein de se rendre compte qu'un palo ça ne sert pas qu'au roulage.
OK, on se détend, ce n'est qu'un simulateur après tout.
Après la mise en palier et prise d'altitude, on va commencer les manœuvres, et c'est là que j'ai eu un choc, et je mesure mes mots.
En effet, j'ai comme habitude lorsque je mène un 109 de la série G, d'avoir un avion manœuvrant certes, mais qui met un certain temps à effectuer un tonneau complet, ce n'est pas un Focke Wulf, si vous comprenez ce que j'entends par là.
Et bien lorsque j'ai initié mon virage, j'ai eu soudain entre les mains un avion très réactif aux ailerons, presque violent !
D'ailleurs, je n'ai pas tardé à deccrocher, car il faut piloter avec beaucoup de doigté.
La vrille se rattrape pas trop mal, heureusement que j'avais une bonne marge d'altitude.
Et chose que je n'avais pas du tout remarqué auparavant, le 109 vire mieux à droite qu'à gauche, à cause du mouvement de son hélice...
Après la surprise, on enchaine les figures et là, on est étonné par l'effort que demande le maniement du KG13.
Ce sont tous les repères patiemment acquis tout au long de ces années qui volent en éclat et que je dois retrouver.
D'ailleurs, je n'utilise pas encore mon nouveau manche au cours des missions de mon escadrille.
par contre quelle précision, quelle fluidité dans les évolutions , c'est un réel plaisir!
6: ATTERRISSAGE.
Bon, il est temps de retrouver la terre ferme.
Je me fais plaisir avec une petite arrivée au break, réduction des gaz, sortie de tous les éléments et là encore, alors que j'amorce ma finale, je suis pris à défaut alors que l'effet gyroscopique de la décélération de mon hélice m'entraine de l'autre côté du vol d'approche!
L'est devenu très sensible cet animal...
Vite je corrige mais le seuil de piste est bien proche et le touché trois points pour une autre fois...
Je rebondis sans casser mon train et retrouve le malaise du roulage que j'ai eu au décollage.
Enfin l'avion s'arrête.
Bon, va falloir s'entrainer et sérieusement.
CONCLUSION:
Le manche KG 13 de chez Tarmac Aces est avant tout une magnifique réplique, un très bel objet.
Sa prise en main est agréable car l'objet est très ergonomique, mais il faut s'habituer à la sensibilité qu'il confère au Me 109 car on découvre tout un tas d'effets qui passent complètement à la trappe avec un manche de bureau (au moins en ce qui concerne le X52), ce qui rend l'avion "vivant", en tout cas doté d'un sacré caractère.
En vol, beaucoup de manœuvres deviennent évidentes comme le vol en TBA, les longs virages à forte amplitude, tellement ce manche est précis.
Par contre, il faut s'accommoder d'une certaine inertie à laquelle on n'est pas habitué, mais cela donne réellement l'impression grandiose d'avoir un avion dans les mains.
De plus, de par le fait qu'il n'y a aucun retour au centre, on peut s'attendre à un vol assez aléatoire, mais il n'en est rien . On vole en regardant avec beaucoup plus d'acuité ses instruments de bord et le paysage(TIR conseillé).
Dernier point, les gars de l'équipe Tarmac sont très sympa, disponibles, réactifs et...passionnés.
En tout cas, vous l'aurez compris, le plaisir à l'utilisation que confère ce produit compense correctement et très honnêtement l'investissement consentit, c'est un achat passion que personnellement je ne regrette pas.