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Après que le pilote ait fait un malaise en vol, un passager sans formation aéronautique a réussi à poser un Cessna 208 grâce aux conseil du contrôleur qui était également instructeur pilote en aéroclub.

On lui donne son brevet et hop on en parle plus.

Pas d'atterrissage de colonel, posé 3 points parfait, chapeau !

MMB a écrit : ↑

jeu. mai 12, 2022 1:28 pm

Pas d'atterrissage de colonel, posé 3 points parfait, chapeau !

Quand je vois à quel point mes atterrissages dans le simulateur sont souvent un peu brutaux et peu orthodoxes, je me dis qu'en réel je casserai sûrement régulièrement des trucs ou au moins ferait bien souffrir la structure.
Il y a des assistances pour l'assiette et la vitesse sur cet avion ou bien le type a vraiment bien fait les choses en suivant les bons conseils du contrôleur ?

5aBrigada a écrit : ↑

jeu. mai 12, 2022 2:11 pm

MMB a écrit : ↑

jeu. mai 12, 2022 1:28 pm

Pas d'atterrissage de colonel, posé 3 points parfait, chapeau !

Quand je vois à quel point mes atterrissages dans le simulateur sont souvent un peu brutaux et peu orthodoxes, je me dis qu'en réel je casserai sûrement régulièrement des trucs ou au moins ferait bien souffrir la structure.
Il y a des assistances pour l'assiette et la vitesse sur cet avion ou bien le type a vraiment bien fait les choses en suivant les bons conseils du contrôleur ?

Non, ce n’est pas un Airbus ni le dernier TBM avec atterrissage d’urgence automatique.
C’est vraiment lui qui a posé l’avion et c’est remarquable.

Tu serais probablement meilleur en réalité qu’en simulation (à condition de gérer le stress).
Les sensations aident pas mal dans cette phase de vol, en particulier la vision périphérique qui est utile pour l’estimation de la vitesse et de la hauteur.
La vision stéréoscopique est cruciale pour l’estimation des distances, c’est plus difficile sur un écran plat.

A cet égard la VR est déjà un gros progrès pour toutes les phases de vol qui nécessitent une bonne estimation à vue des distances (atterrissage, appontage, vol en formation, ravitaillement en vol, l’hélicoptère en général).

Hormis ton horizon artificiel, nada. Ce que le controleur lui a fait faire visiblement, c'est un atterrissage assez rapide et très plat, il n'y a pas de volets, pas d'arrondi, seulement assez de vitesse pour que le passager puisse garder la piste en vue le long de l'approche et une piste assez longue pour laisser l'avion décélérer avant d'utiliser les freins côté passager (sur 208 les freins sont nettement plus efficaces à gauche qu'à droite.)

Ric a écrit : ↑

jeu. mai 12, 2022 2:32 pm

Hormis ton horizon artificiel, nada. Ce que le controleur lui a fait faire visiblement, c'est un atterrissage assez rapide et très plat, il n'y a pas de volets, pas d'arrondi, seulement assez de vitesse pour que le passager puisse garder la piste en vue le long de l'approche et une piste assez longue pour laisser l'avion décélérer avant d'utiliser les freins côté passager (sur 208 les freins sont nettement plus efficaces à gauche qu'à droite.)

Bien vu, merci pour les précisions

Le Cessna 208 c’est l’utilitaire.
Par contre le TBM 940 c’est la Rolls full option



Regardes maman, sans les mains

Comne dit Ric. Il y a un gouffre entre un posé pour survivre et un posé académique.
Quand je pose une machine que je ne connais pas, déjà autant que possible je le fais sur une piste surdimensionnée, évidemment en VFR et si possible de jour avec le moins de vent travers possible. Je me met des marges sup en vitesse, approche plutôt plate et je ne touche pas aux reverses.
A noter qu'il est souvent plus délicat de faire le décollage que l'atterrissage car il est plus risqué de sortir de piste au déco qu'a l'atterro.
Le but étant de rester en vie si un jour c'est nécessaire ... l'intégrité de la machine est largement secondaire voir sans importance.
Dans ce cadre là, un gars avec niveau correct en connaissance aéro et en simu aura probablement de très bonnes chances de s'en sortir très correctement.
La "plus grosse" difficulté finalement est de sécuriser et dégager le pilote des commandes si il a perdu connaissance.

Les MythBusters avaient fait un épisode sur le sujet
il mettait un gars aux commandes d'un simu

Sans aide aucune: il crashait l'avion
Avec aide radio: il posait l'avion

jojo a écrit : ↑

jeu. mai 12, 2022 2:28 pm

C’est vraiment lui qui a posé l’avion et c’est remarquable.

Tu serais probablement meilleur en réalité qu’en simulation (à condition de gérer le stress).
Les sensations aident pas mal dans cette phase de vol, en particulier la vision périphérique qui est utile pour l’estimation de la vitesse et de la hauteur.
La vision stéréoscopique est cruciale pour l’estimation des distances, c’est plus difficile sur un écran plat.

Oui, j'y pensais aux sensations. Mais les sensations elles sont utiles quand on a déjà un minimum d’expérience, si c'est la première fois on ne sait pas bien quelles informations en tirer. En tous cas le gars a dû bien transpirer et avoir les jambes toutes molles une fois sorti !

Ca me rappelle le vol d'initiation que j'avais fait il y a quelques années... j'avais trouvé qu'effectivement, poser l'avion en vrai était plus facile que sur simu !

Ca me rappelle le vol d'initiation que j'avais fait il y a quelques années... j'avais trouvé qu'effectivement, poser l'avion en vrai était plus facile que sur simu !

Idem, j'avais trouvé ça plus facile aussi, mais il est vrai que ce jour là il n'y avait pratiquement pas de vent et puis l'instructeur à côté de moi ça me rassurait.

Même chose pour moi, Loneman. Mais en fait, l'instructeur n'avait pas fait grand-chose, à part rester les bras croisés et me donner des instructions assez vagues (genre faites un 360 par la droite, etc).

Même chose pour moi, mais c'était juste sa présence qui faisait que je me sentais assez serein, je savais qu'en cas de bêtise il pouvait reprendre les commandes et rattraper mon erreur. Seul comme dans le cas du Cessna 208, j'aurais certainement été beaucoup moins serein.

Effectivement, il est possible que tu aies raison : il faut aussi inclure le facteur psychologique, qui n'est pas le même !

L'apprentissage du posé est un travail qui ne se fait pas en une fois, faut maitriser l'énergie de l'avion, travailler sa tenue de plan et d'axe et vitesse et ensuite on passe à l'arrondi . Des élèves m'ont donnés des sueurs froides mais quand je pense à l'instructeur qui a fait poser un avion en donnant des conseils par radio, je dis "Chapeau bas".

Le moment le plus fort dans la vie d'un instructeur, c'est quand on descend de l'avion et on dit à son élève " voilà , à toi de jouer" . Et de rester au sol à regarder son eleve faire son premier tour de piste tout seul .