Check-Six Forums

Avec 23 parachutistes blessés sur 87, il y a eu un couac. Les investigations sont en cours.
Largués de nuit par C-130, certains ont atterri dans les sapin à 400m de la DZ

http://www.opex360.com/2019/10/04/au-mo ... rainement/

Wahou, ça, ça fait mal

ce saut, qui s’est terminé dans une forêt de pins, à 400 mètres environ de la zone prévue .../... le colonel Boby Ginn, qui commande Camp Shelby, a avancé que le vent aurait sans doute perturbé le saut des parachutistes.

A 400 mètres de là, c'est Lorenzo, leur vent ?

Ou un chef de zone qui souffre de la maladie dramatiquement trop courante dans certains milieux du "on est pas des tafioles"... Et qui fait sauter les mecs malgré tout parce qu'on est pas des tafioles...

(Vécu)

400m ça peut arriver assez vite. Surtout si il largue "haut" ...
Une dérive latéral pour un largage à 300m fonction du type de parachute et de leur masse, c'est grosso modo 50xVt (en m/s) ... La direction du vent n'est jamais la même entre le niveau de largage et le sol, la moyenne théorique s'en trouve affecté. Surtout quand il tourne à 180° (somme je l'ai déjà vu). Sans parler du fait que ça peut arrivée d'avoir un vent nul au sol et à 10-15m/s ou plus à 300m! ... avec un vent moyen de 10m/s, la dérive latérale sera de 500m. Si il largue à 400m de hauteur, c'est encore plus.

Ça peut aussi être un marquage foireux. Et de nuit, c'est encore plus "rock'n'roll" car pas ou très peu de repères exploitable visibles pour les déports.

A noter que chez les US, à ma connaissance, ce n'est pas l'avion qui calcule les déports, mais le marqueur au sol. Le marqueur place le marquage fonction du vent qu'il a ... au sol.

Parfois ça nécessite "du flair" acquit par l’expérience. Ce n'est clairement pas une science exacte.

Jaguar a écrit : ↑

sam. oct. 05, 2019 9:18 pm

Ou un chef de zone qui souffre de la maladie dramatiquement trop courante dans certains milieux du "on est pas des tafioles"... Et qui fait sauter les mecs malgré tout parce qu'on est pas des tafioles...

(Vécu)

Ça existe. Mais l’équipage à aussi sont mot à dire (il peut aussi à son initiative annuler/interrompre évidement) mais la décision sera essentiellement basé sur les indications de vent au sol. Si le marqueur triche (sur ordre ou pas) ou se plante de direction (vécu aussi ... "le vent vient de" vs "le vent va au") l’équipage lui n'y pourra rien.
L’équipage aussi peut se planter (notamment, inversion du sens de correction longitudinal c'est le "piège classique".). Ça va parfois très vite. Souvent aussi ... le vent change entre la dernière mesure et le largage. Des conditions orageuses à distance relative peut provoquer des sacrés coup de vent imprévisibles. Ajoutez à cela une topographie particulière provocant des effet venturis, des thermiques ... etc ...

Ce n'est jamais anodin.

My two cents:

J'ai assuré de nbses alertes Evasan en hélico lors de largages paras en Afrique.
Largages effectués par des avions Français, avec des paras Français et des marqueurs au sol Français.
J'ai été obligé d'intervenir dans 20% des cas (échelonnés sur une période de 4 ans avec des équipes au sol différentes ) pour que le vent transmis à l'équipage de l'avion soit donné avec la bonne direction.... Ça paraît fou mais c'est bien vrai.

Bon, apparemment, personne n'a sauté sans parachute...
C'est déjà ça

DamcopterDCS a écrit : ↑

sam. oct. 05, 2019 9:44 pm

My two cents:

J'ai assuré de nbses alertes Evasan en hélico lors de largages paras en Afrique.
Largages effectués par des avions Français, avec des paras Français et des marqueurs au sol Français.
J'ai été obligé d'intervenir dans 20% des cas (échelonnés sur une période de 4 ans avec des équipes au sol différentes ) pour que le vent transmis à l'équipage de l'avion soit donné avec la bonne direction.... Ça paraît fou mais c'est bien vrai.

Pour que les mecs arrivent là où c'est pas prévu, ok, mais bon, tant que la vitesse du vent n'est pas trop forte au sol, c'est au para de pas se lourder à l'arrivée, quelque soit ce qui a été annoncé!! (dont il n'est de toute façon pas au courant) C'était des mecs branchés (ou tout autre interruption de course à un endroit pas prévu ) ou bien des gens qui avaient tractionné dans le mauvais sens ?

C'était un saut de nuit, aucune visibilité du sol. Donc tu tractionnes droit devant, tu serres bien les jambes et les dents et tu attends

Milos a écrit : ↑

dim. oct. 06, 2019 11:14 am

C'était un saut de nuit, aucune visibilité du sol. Donc tu tractionnes droit devant, tu serres bien les jambes et les dents et tu attends

Vade rétro !!!! Lol
Déjà de nuit c'est très très rare de n'avoir aucune visibilité, on arrive généralement à déterminer dans quel direction on va (c'est dans les derniers mètres que tout se gâte), et surtout, SURTOUT, si on ne sait pas par où tractionner, on ne tractionne pas du tout ! Sauf si on a envie de prendre le risque d'impacter à 11m/s (jusqu'à...)