Avenir de la furtivité

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Deltafan
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Avenir de la furtivité

#1

Message par Deltafan »

N'ayant toujours pas eu le temps de synthétiser l'article de DSI 66 sur la furtivité, je soumets toutefois à l'avis des connaisseurs cet article de c4isrnet, rapporté par Defense News :

https://www.c4isrnet.com/intel-geoint/s ... pony-farm/
Now, German radar-maker Hensoldt claims to have tracked two F-35s for 150 kilometers following the 2018 Berlin Air Show in Germany in late April of that year. The company’s passive radar system, named TwInvis, is but one of an emerging generation of sensors and processors so sensitive and powerful that it promises to find previously undetectable activities in a given airspace.
(…)
Hensoldt previously said its passive-radar detection works regardless of whether the targeted aircraft has radar reflectors.

Ma question : les affirmations de Hensoldt sur les capacités de détection des avions furtifs par son système de radar passif TwInvis peuvent-elles être autre chose que du flan ?
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jojo
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Re: Avenir de la furtivité

#2

Message par jojo »

C’est le principe des radars multi-statiques (émetteur et récepteur séparés).
Il y avait aussi une compagnie bossant dessus en France, il me semble qu’elle a été reprise par Thales.
Sur le principe ça peut utiliser les émetteurs des stations radio FM par exemple. Et les avions ne sont pas optimisés dans ces fréquences.

Ils peuvent dire ce qu’ils veulent, mais les F-35 avaient les réflecteurs.
Enfin détecter et suivre les avions ne veut pas forcément dire être capable de les engager.
Le radar Nostradamus de l’ONERA installé à Dreux (Normandie) suivait les raids des B-2 sur le Kosovo/ la Serbie.

Bon, c’est un article US, donc le F-35 est le plus mieux :jerry:
https://www.thedrive.com/the-war-zone/3 ... gic-people
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ironclaude
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Re: Avenir de la furtivité

#3

Message par ironclaude »

jojo a écrit :
mar. oct. 01, 2019 8:58 am
...
Ils peuvent dire ce qu’ils veulent, mais les F-35 avaient les réflecteurs.
...
Oui, c'est plutôt ça...
Les avions furtifs en ont généralement la plupart du temps, car en temps normal ils opèrent dans un environnement ou il faut bien que le contrôle aérien et les autres avions les détectent, afin d'éviter les collisions par exemple. Ca permet aussi de ne pas montrer leur signature radar en configuration furtive, sans ces réflecteurs...
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gillouf1
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Re: Avenir de la furtivité

#4

Message par gillouf1 »

ironclaude a écrit :
mar. oct. 01, 2019 9:55 am
...Ca permet aussi de ne pas montrer leur signature radar en configuration furtive, sans ces réflecteurs...
En ce moment c'est les techniciens Russes qui doivent faire plancher là-dessus en Syrie...

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jam1
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Re: Avenir de la furtivité

#5

Message par jam1 »

ironclaude a écrit :
mar. oct. 01, 2019 9:55 am
jojo a écrit :
mar. oct. 01, 2019 8:58 am
...
Ils peuvent dire ce qu’ils veulent, mais les F-35 avaient les réflecteurs.
...
Oui, c'est plutôt ça...
Les avions furtifs en ont généralement la plupart du temps, car en temps normal ils opèrent dans un environnement ou il faut bien que le contrôle aérien et les autres avions les détectent, afin d'éviter les collisions par exemple. Ca permet aussi de ne pas montrer leur signature radar en configuration furtive, sans ces réflecteurs...
De ce qu'ils disent, ces réflecteurs n'influes pas sur ces ondes
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Deltafan
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Re: Avenir de la furtivité

#6

Message par Deltafan »

jam1 a écrit :
mar. oct. 01, 2019 9:11 pm
De ce qu'ils disent, ces réflecteurs n'influes pas sur ces ondes
'fectivement, comme indiqué (en british) dans le premier post.

Edit : article en français d'OPEX 360 sur le même sujet :

http://www.opex360.com/2019/10/01/la-fu ... -hensoldt/

Je retiens principalement (outre les capacités connues de Nostradamus, déjà mentionnées par Jojo plus haut) :
les radars passifs présentent quelques limites. À commencer par la nécissité de disposer de suffisamment de sources émettrices… Or, si cela ne pose pas de problème pour les zones peuplées, il en va tout autrement pour celles qui le sont moins. Et, pour la même raison, ils ne pourront pas fonctionner si les moyens de radio-diffusion ont été détruits.
(…)
En 1991, lit-on dans le hors-série du magazine DSI publié à l’occasion du dernier salon du Bourget, les forces américaines planifièrent un raid d’hélicoptères AH-64 Apache pour détruire trois radars irakiens, en l’occurrence un P-18 Spoonrest et deux P-15, mis au point en Union soviétique dans les années 1950.
Fonctionnant sur la bande des fréquences VHF [30-300 MHz], ces radars étaient pourtant considérés comme dépassés, en raison de leur mauvaise résolution angulaire. Seulement, il s’avéra qu’ils étaient en mesure détecter le F-117 Nighthawk, le chasseur furtif américain entré en service en 1983.
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gillouf1
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Re: Avenir de la furtivité

#7

Message par gillouf1 »

De toute façon avec les avancées technologiques, je reste persuadé que la furtivité ne sera pas éternellement acquise.
Au début des radars, les leurres ont fait leur apparition. Devenus plus difficiles à brouiller, on a essayer de leur échapper avec les pénétrations très basse altitude mais est apparus les radars Doppler. Maintenant c'est la furtivité qui a le vent en poupe, on trouvera bien un moyen d'y remédier... Dans combien de temps et à quel prix? J'en sais rien, mais ça ne sera plus suffisant un jour alors il faudra trouver une autre parade.

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EnZo34
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Re: Avenir de la furtivité

#8

Message par EnZo34 »

L'éternel combat du glaive contre le bouclier ...

warbird2000
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Re: Avenir de la furtivité

#9

Message par warbird2000 »

gillouf1 a écrit :
mer. oct. 02, 2019 12:39 pm
De toute façon avec les avancées technologiques, je reste persuadé que la furtivité ne sera pas éternellement acquise.
Au début des radars, les leurres ont fait leur apparition. Devenus plus difficiles à brouiller, on a essayer de leur échapper avec les pénétrations très basse altitude mais est apparus les radars Doppler. Maintenant c'est la furtivité qui a le vent en poupe, on trouvera bien un moyen d'y remédier... Dans combien de temps et à quel prix? J'en sais rien, mais ça ne sera plus suffisant un jour alors il faudra trouver une autre parade.

@+

Techniquement tout avion furtif laisse toujours une trace
Il n'a pas une RCS de 0
Je pense que la difficulté vient du traitement : savoir séparer les échos utiles des parasites

Je ne comprend pas non plus comment un avion furtif peut être invisible à un awacs
qui projette ses ondes de 10 KM d'altitude. Difficile de masquer le dessus des ailes ....
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EnZo34
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Re: Avenir de la furtivité

#10

Message par EnZo34 »

warbird2000 a écrit :
mer. oct. 02, 2019 2:47 pm
gillouf1 a écrit :
mer. oct. 02, 2019 12:39 pm
De toute façon avec les avancées technologiques, je reste persuadé que la furtivité ne sera pas éternellement acquise.
Au début des radars, les leurres ont fait leur apparition. Devenus plus difficiles à brouiller, on a essayer de leur échapper avec les pénétrations très basse altitude mais est apparus les radars Doppler. Maintenant c'est la furtivité qui a le vent en poupe, on trouvera bien un moyen d'y remédier... Dans combien de temps et à quel prix? J'en sais rien, mais ça ne sera plus suffisant un jour alors il faudra trouver une autre parade.

@+
Je ne comprend pas non plus comment un avion furtif peut être invisible à un awacs
qui projette ses ondes de 10 KM d'altitude. Difficile de masquer le dessus des ailes ....
Géométrie globale de la voilure (forme des bords d'attaque et de fuite) et revêtement absorbant ?
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jojo
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Re: Avenir de la furtivité

#11

Message par jojo »

Oui, il n’y a pas que le dessous de l’avion qui est optimisé.
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Jaguar
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Re: Avenir de la furtivité

#12

Message par Jaguar »

J'avais un jour parlé avec un opérateur radar qui avait vulgarisé a peu près comme ça (ça remonte un peu mais l'idée est là):
Avec un avion furtif, comme le dit warbird2000, la signature radar baisse mais n'est pas égale à 0. Un avion furtif aura la signature radar équivalente à celle d'un oiseau par exemple. Un radar performant (moderne/futuriste ?) peut voir les objets avec une signature si petite mais elle les filtre pour pas qu'on voit tous les piafs de la zone a l'écran. Après, si on part du principe qu'un "oiseau" n'est pas sensé voler à 600km/h, on peut configurer le dit radar pour voir les avions furtifs.
Je ne sais pas à quel point c'est techniquement exact, d'actualité ou futuriste, en tout cas ça m'avait bien aidé à piger le principe et les limites du truc...
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Rob1
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Re: Avenir de la furtivité

#13

Message par Rob1 »

Deltafan a écrit :
mer. oct. 02, 2019 12:30 am
http://www.opex360.com/2019/10/01/la-fu ... -hensoldt/

Je retiens principalement (outre les capacités connues de Nostradamus, déjà mentionnées par Jojo plus haut) :
[...]
En 1991, lit-on dans le hors-série du magazine DSI publié à l’occasion du dernier salon du Bourget, les forces américaines planifièrent un raid d’hélicoptères AH-64 Apache pour détruire trois radars irakiens, en l’occurrence un P-18 Spoonrest et deux P-15, mis au point en Union soviétique dans les années 1950.
Fonctionnant sur la bande des fréquences VHF [30-300 MHz], ces radars étaient pourtant considérés comme dépassés, en raison de leur mauvaise résolution angulaire. Seulement, il s’avéra qu’ils étaient en mesure détecter le F-117 Nighthawk, le chasseur furtif américain entré en service en 1983.
Ca m'a étonné cette info, du coup j'ai creusé un peu et j'ai trouvé que le rapport final du DoD au Congrès affirme bien que les premiers F-117 étaient déjà au-delà des stations radars (et par un chemin à côté du futur "gap") lorsque l'attaque des Apache a eu lieu.

Cf. https://apps.dtic.mil/dtic/tr/fulltext/u2/a249270.pdf p.192 du fichier pdf

spiral reborn
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Re: Avenir de la furtivité

#14

Message par spiral reborn »

avec l’avènement des ordinateurs quantiques et des radars baser sur la même technologie, la furtivité va être compliquer dans très peu de temps (par rapport au traitement de faux retours radar). voir elle l'est déjà.



moi ce qui m’étonne c est qu'on est pas encore vue plus d’hélicos ayant participer au raid d'O.B.L. en vol ou au sol.
c est quand même la preuve que quand les US veulent vraiment planquer un truc, bin ils y arrivent parce qu'on as vue aucune vidéos ou photos avant ou depuis de ces oiseaux là. (peut être parce qu'ils sont en révision du au fait qu'un se soit planter durant le dit raid (si il a pas était abattu pas des tirs ennemis.)).
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eutoposWildcat
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Re: Avenir de la furtivité

#15

Message par eutoposWildcat »

Jaguar a écrit :
mer. oct. 02, 2019 3:16 pm
J'avais un jour parlé avec un opérateur radar qui avait vulgarisé a peu près comme ça (ça remonte un peu mais l'idée est là):
Avec un avion furtif, comme le dit warbird2000, la signature radar baisse mais n'est pas égale à 0. Un avion furtif aura la signature radar équivalente à celle d'un oiseau par exemple. Un radar performant (moderne/futuriste ?) peut voir les objets avec une signature si petite mais elle les filtre pour pas qu'on voit tous les piafs de la zone a l'écran. Après, si on part du principe qu'un "oiseau" n'est pas sensé voler à 600km/h, on peut configurer le dit radar pour voir les avions furtifs.
Je ne sais pas à quel point c'est techniquement exact, d'actualité ou futuriste, en tout cas ça m'avait bien aidé à piger le principe et les limites du truc...
Le problème, c'est d'avoir d'abord le radar réellement capable de "voir" et discriminer des cibles présentant une SER aussi faible.
Parce que le traitement Doppler pour sortir un objet rapide, ça on connaît depuis longtemps (songer que les premières applications du principe datent... de la Seconde Guerre Mondiale, c'est pas neuf).

Autrement, la surface équivalente radar (SER, ou RCS pour les anglophones) n'est pas un absolu : elle varie selon l'angle sous lequel l'objet se présente, mais aussi selon la longueur d'onde utilisée. Un appareil peut donc très bien présenter une SER faible pour une certaine longueur d'onde, et beaucoup moins pour une autre.
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ironclaude
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Re: Avenir de la furtivité

#16

Message par ironclaude »

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ergo
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Re: Avenir de la furtivité

#17

Message par ergo »

Disons qu'aujourd'hui les filtres c'est du traitement du signal et de l'hyperfréquence ... c'est déterministe et c'est bien pratique pour du peu / pas furtif ....
Mais il existe d'autre méthode.

Dans mon ancien taf des gars avaient expérimentés de limiter les filtres et de laisser à une IA la tache de trouver de cible...
Quand on voit l'image radar ... c'est une belle purée de pois ... y'a rien à en tirer... et pourtant l'IA se débrouillait pas trop mal.

Bref, la recherche tourne .... faut pas s'inquiéter ;)
Tout travail mérite son dû, n'est-ce pas "Oui Oui" ?
(Vainqueur de la Boulet's Cup Démo Team C6 en 2011 et 2013)
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Re: Avenir de la furtivité

#18

Message par VG-35 »

gillouf1 a écrit :
mar. oct. 01, 2019 10:49 am
ironclaude a écrit :
mar. oct. 01, 2019 9:55 am
...Ca permet aussi de ne pas montrer leur signature radar en configuration furtive, sans ces réflecteurs...
En ce moment c'est les techniciens Russes qui doivent faire plancher là-dessus en Syrie...

@+
Ils cherchent à ré-embaucher les retraités du S-125 et à faire ressusciter les spécialistes morts des P-18 et du P-12 des années 50 et 60.

Plus sérieusement, on SAIT que les avions dits FURTIFS, ne le sont que pour une BANDE de fréquence correspondant à une longueur d'onde environ centimétrique.
Pour une onde de longueur métrique, La furtivité ne sert "presque" à rien.
La déclaration de la sté Hensold reste un non -évènement en soi. Maintenant cette propriété de détection n'a rien d'anodin, même si les vieux radars manquent de précision: on peut travailler comme les russes avec leur S-400 INTEGRE au réseau global de détection* de la PVO. Les coordonnées** du furtif sont transmises à la fusée "96M qque chose" par le GLONASS (GPS russe) qui se débrouille ensuite toute seule pour retrouver l'intrus dans une zone de 10 km environ*** par ses capteurs infra-rouges.

Après évidemment, le glaive et l'épée... :emlaugh:



* Seul, dans le désert, le S-400 ne peut compter que sur ces moyens de détection propres, dont les radars ondes courtes qui ne voient pas (en théorie) grand chose d'un F-35…
**A priori, c'est le fruit d'une trilatération: il faut donc 3 radars BF, ce qui commence à faire.
*** D'aucuns disent plus: 50 km! Moi ça me parait optimiste, mais n'étant pas dans le secret des dieux...
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Re: Avenir de la furtivité

#19

Message par Deltafan »

Article Capital, avec le titre : Comment les métamatériaux pourraient rendre les soldats invisibles

https://www.capital.fr/economie-politiq ... es-1352375
Un institut de recherche américain a réussi le premier test d’une nouvelle matière qui peut rendre n’importe quel objet invisible. Pour réussir cette prouesse, elle dévie la lumière et les champs électromagnétiques.
(…)
Emballés, les gradés de l’US Air Force étudient déjà les possibilités d’intégrer ce composant magique à la conception de ses futurs avions furtifs. La marine américaine espère aussi pouvoir couvrir de métamatériaux (...) même ses drones.. Certains officiers vont encore plus loin en estimant que les missiles pourraient être équipés de ce matériau révolutionnaire afin d’être totalement indétectables par leur cible.
Devant l’enthousiasme de l’armée américaine, plusieurs scientifiques ont calmé le jeu en rappelant qu’il faudra encore beaucoup de temps avant de pouvoir produire ces métamatériaux à l’échelle industrielle.
L'oiseau de proie klingon en vue ? :biggrin:

A suivre...
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Dud FFW36
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Re: Avenir de la furtivité

#20

Message par Dud FFW36 »

L'expérience de Philadelphie le retour

o_O
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Re: Avenir de la furtivité

#21

Message par Deltafan »

Air & Cosmos met en ligne son dossier du numéro du 17 avril.

Titre : Défense : la nouvelle menace des radars de surveillance très longue portée

https://www.air-cosmos.com/article/dfen ... orte-23136
Résumé sur le site :
Russes, Chinois et Iraniens tentent actuellement d'étendre de manière considérable leurs capacités de surveillance et de contrôle à leurs espaces d'accès spatiaux, aériens et maritimes.
Détecter les plateformes furtives :
Les ondes radars se propagent en ligne droite et sont limitées par la rotondité de la terre. Si l’îlot d’une Frégate peut détecter une cible à 50 km, un avion AEW peut, lui, porter cette distance à 200 km s’il évolue au-delà de 10 000 m d’altitude. La redécouverte des propriétés des premiers radars issus de la Seconde Guerre mondiale, associée à leur numérisation complète, est devenue depuis la guerre du Golfe un atout particulièrement redoutable pour détecter les plateformes furtives occidentales qui assurent la domination aérienne de l’Otan depuis plus de deux générations ...
Nouvelle génération de radars russes :
Mais ce sont les Russes qui investissent le plus lourdement dans ces solutions avec la nouvelle génération de radars de la classe Voronej. En fait, depuis 2013, Moscou, après les essais du drone spatial américain X-37B et du programme hypersonique Prompt Global Strike, a décidé de moderniser au pas de charge son dispositif d’alerte avancée, entraînant par là même l’implication de Pékin et de Téhéran. Ainsi, les forces russes sont-elles en train de remplacer tous leurs anciens radars par la nouvelle génération Voronej, qui comptera plus de dix exemplaires. Polyvalent, sa portée de 4000 à 8000km est censée permettre à Moscou de détecter jusqu’au-dessus de l’Alaska toutes les menaces balistiques, satellitaires ou encore celles constituées par les missiles de croisière...
La Chine a investi dans ces radars OTH-B :
La Chine a également investi dans ces radars OTH-B. Un premier situé en Mongolie-Intérieure est destiné à surveiller le second rideau d’îles au-delà de la mer du Japon, et de l’île de Sakhaline. Un autre sur la côte méridionale sert, lui, à monitorer toujours ce même second rideau d’îles, mais cette fois jusqu’aux abords de la Nouvelle-Guinée, en passant par la mer de Chine de l’Est et Taïwan....
En bonus, en bas de page, l'hebdomadaire donne le lien sur l'article complet du 17 avril, en accès libre.
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Re: Avenir de la furtivité

#22

Message par Deltafan »

Tentative de synthèse de l'article :
Dans les années 80, les savant soviétiques ont découvert que, sur des fréquences basses, entre 30 et 300 MHz, les F-117 redevenaient visibles pour leurs vieux radars P-18 et P-15 : ils ont constaté que lorsque la longueur d'onde utilisée est un multiple de l'envergure de l'aéronef, l'énergie transmise par le radar d'émission va créer un courant induit qui va ensuite rayonner dans toutes les directions, sans pouvoir être contrôlé. Les subtilités des dispositifs de furtivité (matériaux absorbant les ondes radar, formes angulaires pour les réfléchir, dispositifs de guerre électronique pour créer des fantômes de l'appareil) étaient ainsi trahis. Cette bande de 30 à 300 MHz fait actuellement l’objet d’importantes recherches des instituts russes, chinois, et iraniens.

1/Les radars Large Phase Area Radar (LPAR) :
Ce sont des solutions antibalistiques bien connues qui disposent de la capacité de surveiller des objets en évolution dans l’espace avant leur entrée dans l’atmosphère (Pékin dispose des installations de Huanan, Yinuan, ou encore Hangzhou).
Depuis 2013, Moscou a décidé de moderniser au pas de charge son dispositif d’alerte avancée, entraînant par là même l’implication de Pékin et de Téhéran.
Les forces russes sont en train de remplacer tous leurs anciens radars par la nouvelle génération Voronej, qui comptera plus de dix exemplaires. Polyvalent, sa portée de 4 000 à 8 000 km est censée permettre à Moscou de détecter jusqu’au-dessus de l’Alaska toutes les menaces balistiques, satellitaires ou encore celles constituées par les missiles de croisière. Mais l’on trouve également toute une série de radars VHF mobiles développés en Russie par le groupe NNIIRT, comme le modèle 3D Nevo-UE ou Nevo SVU, qui renforcent les capacités de contre-furtivité du S-400, mais sur des distances plus réduites (jusqu’à 400 km).
Les Chinois ont également réalisé des versions locales de radars antifurtifs 2D, JY-26, ou 3D comme le JY-27A déployé près de Chengdu.
Après avoir acquis le radar russe Kasta 2E2, l'Iran a développé le radar 3D mobile Matla Ul Fajr depuis 2010.

2/Les Radars Over the Horizon (OTH) :
entre 3 et 30 MHz, ces ondes radars se propagent non pas en ligne droite, mais se réfléchissent sur l’ionosphère sans la traverser. Ainsi, contrairement aux ondes des radars classiques qui se propagent en ligne droite, ceux-ci disposent non seulement d’une portée sans comparaison, mais surtout ils illuminent leurs cibles en utilisant le ciel comme un écran réfléchissant, pour tenir en échec les surfaces angulaires destinées à disperser les ondes radars émises frontalement. Toutefois, pour être en mesure de détecter un aéronef à grande distance, ces radars demandent des moyens lourds (puissance d’émission, taille des antennes de plusieurs centaines de mètres pour l’émission et plus de 2 km de long pour la réception et nécessitant qu'elles soient séparées de plusieurs dizaines de kilomètres pour éviter les problèmes d’interférences). C'est une technologie ancienne (Britanniques et Allemands durant la 2ème GM), mais les nouvelles puissances de calcul et de modélisation ont totalement bouleversé son usage.
Le journal interne de l’association des anciens du radar australien OTH-B de Jindalee (il a fait l’objet l’année dernière d’une modernisation, principalement par les groupes BAE Systems pour le C2 et Rhodes & Schwarz pour les récepteurs) affirme désormais que ce dernier serait en mesure depuis le fin fond du désert australien d’identifier le modèle d’un avion au décollage depuis l’aéroport de Singapour, situé pourtant à plusieurs milliers de kilomètres de là.
La France dispose aussi, depuis 1998, sur la base 105 de Dreux, du radar Nostradamus de l’Onera, capable de détecter des cibles aériennes jusqu’à une distance de 3 000 km. Un radar qui, s’il était déployé sur les territoires de la ZEE française, ferait de Paris une bien redoutable vigie. De nouvelles configurations bistatiques récemment sous tests à l’Onera en auraient élargi de manière significative les performances.
La Chine a également investi dans ces radars OTHB. Un premier situé en Mongolie-Intérieure est destiné à surveiller le second rideau d’îles au-delà de la mer du Japon, et de l’île de Sakhaline. Un autre sur la côte méridionale sert, lui, à monitorer toujours ce même second rideau d’îles, mais cette fois jusqu’aux abords de la Nouvelle-Guinée, en passant par la mer de Chine de l’Est et Taïwan.
Mais ce sont les Russes qui se sont le plus lourdement investis. Le Kremlin a confié en 2013 à la société conceptrice des radars Voronej citée précédemment, NPK NIIDAR, la réalisation d’un nouveau type de radar OTH baptisé 29B6 Kontayner. Le premier exemplaire a été déployé dans la zone militaire ouest. Il s’agit là de la seconde couche d’alerte avancée après les Voronej, mais exclusivement destinée à un usage atmosphérique. Réalisé en deux tranches de 2013 à 2017, il serait susceptible de suivre plus de 5 000 cibles à 3 000 km simultanément, selon une couverture de 240 degrés et qui, pourrait évoluer à terme.

3/Les radars à ondes de surface :
Les ondes courtes permettent également d’obtenir des résultats analogues dans le domaine de la surveillance maritime, de moindre portée, mais suffisantes pour surveiller les ZEE portées récemment à 200 milles nautiques. C’est l’objet des radars baptisés à ondes de surface, dont les ondes courtes permettent de détecter dans des environnements difficiles des cibles de faible puissance, là où les méthodes traditionnelles sont mises en défaut en raison, entre autres, de la quantité d’échos créés par la surface de l’eau en mouvement.
Si les français Onera et Diginext ont répondu à ce challenge, en 2006, NIIDAR a lancé le premier exemplaire du radar Sun Flower « Podsolnukh E ». Il s’agissait à l’origine de l’articuler au système d’armes de protection côtière Calibre-NK. Mais ce système a également évolué vers des fonctions de surveillance aérienne : acquisition, poursuite, classification. Analyse ECM, météo, et conditions maritimes, ce système polyvalent est composé de deux antennes transportables dans deux conteneurs. Sa portée pour l’exportation serait limitéeà 300 km, alors que le modèle russe porte lui à 450 km. Les cibles aériennes évoluant entre 3 à 200 m seraient détectées à 150 km, entre 200 à 5 000 m, à 200 km et, au-delà de 7 000 m, à 300 km (100 cibles simultanées seraient traitées, y compris furtives…). Cinq de ces radars seraient déployés actuellement sur le territoire russe : en mer d’Okhotsk, en mer du Japon, en mer Caspienne, en mer Baltique et dans l’océan Arctique.
Dès les premiers tests en 2007, les Chinois se seraient montrés très enthousiastes et en auraient acquis au moins quatre pour les déployer face à Taïwan.
Mais un autre atout relevant également des ondes courtes pourrait constituer un avantage considérable. Une nouvelle génération encore plus performante et compacte, basée notamment sur des antennes à métamatériaux et des technologies numériques, serait en cours d’étude à l’Onera.

4/ Les radars Circulary Disposed Antenna Array (CDAA)
C'est une technologie de radiogoniométrie dont la société allemande Telefunken est à l'origine, lors de la 2ème GM. L’équipe Telefunken fût quasi intégralement récupérée par les soviétiques qui construisirent un réseau de plus de 30 de ces récepteurs, connus sous la codification Otan KRUG. S’il est difficile d’établir ceux qui en Russie disposent encore d’une activité opérationnelle, le Japon, l’Allemagne et le Canada ont également maintenu une telle capacité. Comme du reste les Etats-Unis, qui ont récemment développé l’AX-16 Pusher.
En raison des progrès spectaculaires de ces dernières années sur le traitement de signal par Intelligence Artificielle, et la puissance de calcul, on remarque un retour en force de ces constructions. En Russie, plusieurs nouveaux sites « KRUG 2 » ont fait leur apparition à Tiksi sur la côte arctique orientale, et surtout en Crimée fin 2017 avec un complexe de 190m de diamètre muni de 16 antennes. Un complexe voisin d’un radar à onde de surface, d’un système S-400, et d’une installation de brouillage Murmansk-BN… les progrès réalisés par les russes en termes de sélectivité leur permettraient ici de trianguler toute émission adverse (radar, radio, liaisons de données..) des côtes norvégiennes, au golfe Persique, jusqu’à la Méditerranée occidentale. Idem pour la surveillance de la côte arctique occidentale grâce au nouveau site placé à proximité de St Pétersbourg. Mais ce site, comme celui de Tiksi, est plus imposant avec près de 40 antennes.
Les Chinois ont également investi dans ces antennes de localisation portant à plusieurs milliers de kilomètres tout le long de leur frontière méridionale. D’autant que certains îlots artificiels pourraient accueillir de tels dispositifs pour repousser davantage encore les bulles d’interdictions.
Mais ce sont les iraniens qui se sont avérés les plus innovants. Un reportage de l’agence FARS a en effet révélé en septembre 2018, la mise en opération d’un CDAA. Sur le site de Nazir-en-Tabas, les Pasdarans ont en effet installé un complexe baptisé Sepher « Cosmos », comptant prés de 14 mâts de 70m de haut. Grâce à ses antennes log périodique et à polarité verticale, ce dispositif est particuliérement adapté à la détection des cibles balistiques et spatiales. Il s’agirait donc probablement ici de l’une des briques des nouvelles forces spatiales iraniennes.

5/Les radars « RESONANCE » :
Les radars à ondes courtes souffrent d’une vulnérabilité majeure. En dessous de 100 km de portée, soit la distance nécessaire moyenne pour la première réflexion sur l’ionosphère, ces radars sont totalement myopes. Aussi, pour imaginer un radar hybride et plus polyvalent tant en distance qu’en précisionpour cibler les B2, B21, F-35, F-22, les missiles de croisières actuels comme hypersoniques, ainsi que les minidrones suicides destinés à neutraliser les C2 ou les capteurs des bulles d’interdiction, les chercheurs russes sont allés puiser dans un ancien brevet de Dassault Electronique de 1994, dédié à la surveillance des aéroports civils, qui les a mis sur une piste prometteuse.
Depuis 2013, les Russes ont publié une série de travaux portant sur un radar de surveillance 3D cognitif (donc à évasion de fréquences et aux formes d’ondes facilement reprogrammables), en bande basse, et sur 360 degrés, qui emploie l’effet de résonance des ondes radars lorsqu'elles se réfléchissent sur des surfaces métalliques. Baptisé Resonance ce radar est dédié à la surveillance et au ciblage des menaces furtives actuelles et hypersoniques futures (de 0,5 m/s jusqu’à Mach 20 !), dans un environnement électromagnétique contraint. Il permet d’étendre ainsi le rayon des bulles d’interdiction des systèmes S300/400/500. Doté de quatre panneaux de 100 m de long chacun, d’antennes AESA actives sur une bande de fréquences complémentaire aux radars HF et VHF des S300/S400, mais aussi d'un DSP. L'absence de parties mobiles lui permettrait d'opérer dans les lieux les plus reculés. Ses concepteurs affirment que le réseau d’antennes orienté sur quatre faces permet de balayer en quasi-temps réel un champ de 360 degrés, avec un pinceau de détection allant de 1,5 degré à + 80 degrés au-dessus de l’horizon ; là où normalement la plupart des radars sont les plus vulnérables aux menaces.
Mais le point absolument novateur porterait, selon le groupe RTI qui le conçoit, sur la contre-furtivité. L’utilisation d’antennes à polarisation circulaire permettrait de détecter les objets quelle que soit leur orientation dans l’espace (axes X, Y, et Z). De 1 100 km pour les objets balistiques à 600 km pour les aéronefs (missiles de croisière, drones) en version export, et 350 km pour les avions furtifs… et ce sur 200 pistes simultanées. Plusieurs tests sur le minidrone en composite Orlan 3 auraient été menés avec succès.
Il faut de base que la ligne conductrice et résonnante de la cible soit dans le plan du champ électromagnétique pour obtenir un écho. La largeur de sa bande fréquentielle (35-70 MHz) a été définie pour détecter des objets de petite taille de l’ordre de la dizaine de centimètres à plusieurs mètres. Trois opérateurs suffisent à le mettre en œuvre, et ce radar ne nécessite que 80 heures de maintenance par an (MTBF : 1 500 h). En outre, malgré ses dimensions, l’ensemble de sa structure est transportable, et son coût d’achat ne serait que de 15 M$. Son autre originalité repose sur l’intégration d’autres sources d’informations – radar secondaire (Lira-VME), systèmes anticollision ADS-B (MNSVO-2010 RE), capteurs optiques HD (Obzor-IE…). Ceci pour renforcer sa résilience face au brouillage et améliorer les performances de ciblage à basse altitude. Il serait doté d’une capacité de lutte contre les missiles antiradars, de calcul du point d'impact, et d'un fonctionnement en double fréquence pour échapper aux systèmes de brouillage adverses.
En quelques années, ce nouveau concept de radar a connu un succès commercial inattendu, sans doute en raison de sa polyvalence et de son coût. Depuis 2015, Moscou aurait déployé au moins cinq radars de ce type (version N améliorée, réservée à la Russie) qui seraient opérationnels sur le territoire russe. Tous sont situés sur des bases de défense antiaériennes à proximité des systèmes S-400 pour les rendre plus résilients. Deux autres devraient entrer en service opérationnel en 2020 .
Mais ce succès est également exporté. L’Iran a procédé à l’acquisition de quatre exemplaires pour couvrir tout son premier cercle.
Idem pour l’Egypte, qui dispose de deux Resonance NE.
l’Algérie elle-même dispose d’un exemplaire qui rayonnerait du détroit de Gibraltar jusqu’à la Tunisie, en passant par le sud de la France.
Une liste de clients qui serait susceptible de s’allonger grâce à Pékin.

Au-delà de la détection à distance de sécurité, et du tracking, des futures menaces liées aux missiles hypersoniques, aux drones et aux bombardiers furtifs, il est légitime, grâce à la cartographie des localisations des nouveaux Resonance, mais aussi des autres radars HF de conception russe, d’avancer l’hypothèse que Moscou cherche à repousser encore davantage les performances et le rayon de ses bulles d’interdiction. Par cette rupture, Moscou, en mettant en réseau ses clients étrangers, pourrait à court terme couvrir une grande partie des détroits stratégiques. Et ce non seulement pour compliquer l’entrée en premier sur les théâtres des forces de l’Otan, mais également pour disposer d’un levier de négociation politique sur les voies de libre circulation des marchandises, ou être associé aux programmes de protection des ZEE, ou encore de lutte contre le terrorisme. En amateur d’échecs, Vladimir Poutine démontre une fois de plus que lorsqu’il bouge un pion, il se place en position de contrôler plusieurs cases simultanément.
Quelques remarques :

-pour Resonance, il n'y a rien sur la France, alors que cette technologie commence par un brevet Dassault Electronique de 1994...

-je pense que pour le SCAF, s'il se fait un jour, les concepteurs ont eu bien raison de le prévoir modulable et de ne pas miser sur le "tout furtif" le concernant…

-j'aimerais être dans la tête des acheteurs exports du F-35 quand ils lisent ce genre d'article (même si j'ai pleinement conscience que les Russes conçoivent et achètent du Su-57 et les Chinois du J-20 [et les Iraniens des maquettes du Qaher 313 :biggrin: ])
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jojo
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Re: Avenir de la furtivité

#23

Message par jojo »

En France on a (avait ?) un radar multistatique basse fréquence géré par l'ONERA et installé à Dreux qui suivait les raids de B-2 sur le Kosovo.

Détecter la présence c'est un chose, une conduite de tir c'est une autre chose. :emlaugh:
Config: MSI Z270 GAMING M5/ I7 7700K + Water Cooling/ SSD 500Go/DDR4 4x16Go 3200Mhz/ MSI RTX 3080 Ventus 3x Plus 10Go
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Azrayen
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Re: Avenir de la furtivité

#24

Message par Azrayen »

jojo a écrit :
mer. mai 27, 2020 4:17 pm
Détecter la présence c'est un chose, une conduite de tir c'est une autre chose. :emlaugh:
Tout à fait !

D'ailleurs la tentative d'explication suivante me laisse très très très dubitatif. Ne serait-on pas dans le wishful thinking (désolé, je sais pas le dire en russe) le plus complet ?
VG-35 a écrit :
ven. oct. 04, 2019 9:13 am
Les coordonnées** du furtif sont transmises à la fusée "96M qque chose" par le GLONASS (GPS russe) qui se débrouille ensuite toute seule pour retrouver l'intrus dans une zone de 10 km environ*** par ses capteurs infra-rouges.
++
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l3crusader
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Re: Avenir de la furtivité

#25

Message par l3crusader »

Pas forcément, il est possible en effet de transmettre les coordonnées de la cible (par liaison de données et pas par les satellites Glonass, mais je pinaille) à un missile. Par contre faut que le missile trouve la cible, et c'est la que c'est pas gagné :
- avec un radar VHF la précision de la DO sera bien plus faible qu'avec un radar bande S ou X qui sert traditionnellement à ca, donc le missile devra chercher plus large.
- si c'est un AD EM, il sera forcément en bande X ou plus haut (sinon il lui faut une antenne et donc un diamètre enorme) - pas de bol, c'est la ou les avions sont furtif.
- si c'est un AD IR il peut peut-être le detecter, mais ça implique un AD qui reste froid après un vol à M4-5 tiré depuis les couches basses de l'atmosphère ; et une portée plus faible vu que le dôme IR traîne plus qu'une pointe EM.
Pour l'histoire, les premiers S-300 étaient limités en portée en TBA non pas par la détection du radar de tir ou la cinématique, mais par l'échauffement de leur coiffe (pourtant EM) donc c'est pas négligeable comme effet.
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