Check-Six Forums

L'usaf fait des recommandations pour que le chasseur de gen 6 soit abordable

Avoir une approche incrémentale comme pour le F-18
Faire un prototype qui est représentatif de l'avion de production comme dans le cas du f-16
Utiliser moins de software qui est une cause fréquente de délai dans le programme F-22 et F-35

https://www.flightglobal.com/news/artic ... on-451032/

Bah en effet, plus t'as de soft plus tu auras de développement, long, à faire. Mais les avions modernes ont besoin de plus de soft. Ce qui fait la différence entre un F-16A et un MLU, c'est des équipements avec bien plus de soft : ça te permet de traiter plus d'info des capteurs et des liaisons de données, de faire de la fusion, du pre-traitement, de gérer le dialogue avec les armes avec des automatismes, de mieux gérer les contre-mesures, etc.

Plutôt que "moins de soft", il faudrait dire "moins de nouveau soft", en réutilisant autant que faire se peut des bouts de code existants et éprouvés. Un message L16 il est le même pour tous les avions

Plutot de meilleurs developpeurs ou du moins plus de temps assigne dessus (les projets vendus aux rabais niveau nombre d'heures... --> code de merde) ainsi que des process de developpement respectes leur permettraient aussi de gagner du temps et de l'argent sur le long terme.

Ce n'est pas parce qu'il y a marque "aero" ou "defense" que la QA est la meilleure...

Dans certaines boites certains disent meme qu'il y a besoin de tant d'ingenieurs parce que c'est tellement le bordel d'un point de vue organisationnel qu'il faut du monde pour rattraper le coup. :D

Concernant le soft, la réponse à la question se trouve dans l'article lui-même:

"However, that suggestion is counter to the prevailing trend of evermore software-controlled functions on aircraft. For example, in 1960, software accounted for 8% of the functionality in the McDonnell Douglas F-4 Phantom, compared with 80% of the functionality in the Lockheed Martin F-22 Raptor in 2010, according to research published in the Air and Space Power Journal."

Autrement dit, cela restera sans doute un voeux pieux.
La question cependant est de savoir jusqu'où on peut raisonnablement monter le curseur; 80% c'est déjà pas mal d'autant que le coût pour gagner quelques % supplémentaires doit être de plus en plus élevé.

Le plus intéressant dans l'article, c'est qu'au moins quelqu'un dans l'USAF reconnaît à présent que la méthode suivie avec le F-35, c'est-à-dire d'avoir des grandes ambitions dans tous les domaines et de tâcher de les réaliser toutes en même temps, engendre un tas de problèmes.

Rupture + concurrency = mauvais mélange

Le soft restera un problème dans ce genre d'avion qui devient de plus en plus un cerveau volant. (cerf-vo-volant ...)