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Depuis que Georges GYNEMER, [...]

Clang a écrit :Je l'ai trouvé un peu bizarre ce récit, le gars apprend que son navigateur est mort, il a son corps sous les yeux, puis il dit "bon ben je peut plus rien faire pour lui, allez hop dans l'hélico" et il raconte le trajet comme une anecdote qu'on sort dans un diner.

La vitesse de décollage est supérieure à 200 kt (370 km/h), car il n’y a pas de dispositif qui permet d’augmenter la portance de l’aile. L’accélération est juste suffisante. L’été, sur une piste standard, cette vitesse est atteinte à 200 mètres seulement de l’extrémité du béton. La « marge d’erreur » pour la manœuvre est réduite à 2 secondes.
Tout doit donc bien fonctionner sur ce mono réacteur et la rentrée du train doit se faire en souplesse car l’avion vole, mais « tout juste ». Comme le disait un de mes bons camarades :
- Tu pousses sur le manche, tu descends, tu tires sur le manche, tu descends.

Il peste contre cette fichue charrue, lente et sous motorisée qu’il doit utiliser pour intercepter, à haute altitude, l’objet volant qui lui a été désigné comme cible.
C’est ainsi qu’au cours d’une mission de préparation au brevet de chef de patrouille, j’ai entendu un « leader » dire au candidat en entraînement :

- ça fait déjà plus de trente secondes qu’on se traîne à Mach 1,5 et la situation n’évolue pas. Qu’est ce que vous pensez faire ? Attendre la nuit ?