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Je suis d'une région où, l'été, on voit souvent des norias de Canadair qui appuient les Marins-pompiers pour le combat contre les incendies allumés par les imprudents, malveillants et autres putrides divers et variés

Ma question est la suivante : que font les les pilotes de Canadair hors période d'alerte ? Il y a, en général, huit mois de répis. Certes, il faut s'entrainer, mais c'est loin d'occuper à plein temps. Ils volent ailleurs ?

Je pense (je ne suis pas sur) qu'ils s'entraînent.

C'est un pilotage de précision : l'amerrissage est une manoeuvre délicate, tout comme le largage. Surtout que l'été, les conditions pour effectuer ces manoeuvres ne sont pas forcément optimales (vagues, fumée dégradant la visibilité, vol à basse altitude avec une aérologie parfois difficile, des obstacles (lignes électriques, antennes, cime des arbres...)...

ça reste donc difficile, et on a connu plusieurs crashs.
Donc je pense qu'il doivent continuer de s'entraîner l'hiver pour garder la main.

Et puis, bien que plus réduit en hiver, le risque de feux de forêt n'est jamais totalement nul, avoir des équipages préparés peut toujours aider "au cas où".

Au pire, peut-être que les pilotes interviennent à l'étranger lors de gros feux de forêt plus au sud de chez nous nécessitant des renforts ?

Enfin d'une manière générale, ils ont de quoi s'occuper même l'hiver. (Sous réserve qu'il ne gèle pas.)

L'hiver, à la BASC, ça vole peu. Il y a toujours des avions prêts à intervenir, généralement une paire, les autres sont en maintenance à Nîmes chez Sabena Technics.; Encore que c'est assez variable puisque plusieurs CL-415 sont allés en Israël début décembre pour le feux du Mont Carmel.

Il y a régulièrement des petits feux l'hiver donc, il faut des machines prêtes, Canadair ou Tracker. Je ne parle pas du secteur SOFT avec ses Dash qui, eux, sont sur le pont toute l'année, en transport de pax ou cargo la plupart du temps (ce qui a permit à certains de visiter la Guadeloupe et Haïti l'an passé) ou avec la soute l'été et parfois l'automne, (avec des missions en Russie et à la Réunion cette saison)

Les pilotes, eux, en profitent pour prendre des vacances. Mais à partir de janvier, l'activité reprend progressivement car il faut former les nouveaux équipages, les pilotes nouvellement engagés et ceux qui changent de poste, et régulièrement des vols d'entraînement sont programmés pour tout le monde avec des exercices variés qui vont de la reconnaissance des plans d'eau aux exercices de manoeuvres à la mer.

Bref, l'activité est largement moins dense en hiver mais la période creuse est bien plus courte qu'on ne l'imagine.

fredem a écrit :L'hiver, à la BASC, ça vole peu. Il y a toujours des avions prêts à intervenir, généralement une paire, les autres sont en maintenance à Nîmes chez Sabena Technics.; Encore que c'est assez variable puisque plusieurs CL-415 sont allés en Israël début décembre pour le feux du Mont Carmel.

Il y a régulièrement des petits feux l'hiver donc, il faut des machines prêtes, Canadair ou Tracker. Je ne parle pas du secteur SOFT avec ses Dash qui, eux, sont sur le pont toute l'année, en transport de pax ou cargo la plupart du temps (ce qui a permit à certains de visiter la Guadeloupe et Haïti l'an passé) ou avec la soute l'été et parfois l'automne, (avec des missions en Russie et à la Réunion cette saison)

Les pilotes, eux, en profitent pour prendre des vacances. Mais à partir de janvier, l'activité reprend progressivement car il faut former les nouveaux équipages, les pilotes nouvellement engagés et ceux qui changent de poste, et régulièrement des vols d'entraînement sont programmés pour tout le monde avec des exercices variés qui vont de la reconnaissance des plans d'eau aux exercices de manoeuvres à la mer.

Bref, l'activité est largement moins dense en hiver mais la période creuse est bien plus courte qu'on ne l'imagine.

Il n'existe pas de simulateur comme on en trouve dans l'armée ou chez les grandes compagnies aériennes ?

J'imagine bien que ça doit couter la peau du *** mais avec ça, plus aucune raison de "s'ennuyer" (et si accessoirement ça peut sauver des vies ...)

Il y a un simu tactique à Valabres pour bosser la coopération air-sol mais pas de simu pour les avions. Les espagnols se sont dotés d'un simu Canadair qui permet de bosser les procédures et il est possible que la SC française le loue ponctuellement. Les équipages de Dash profitent des simus de SAS. La partie feu/écopage est difficile a simuler, donc pour former les équipages, il faut juste les aguerrir.