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J'ai remarqué (vues aériennes) des sortes de "dales de béton" disposées régulièrement sur le côté droit de la 06.

Je me demande en bon curieux à quoi elles servent exactement ?

http://maps.google.fr/maps?f=q&source=s ... 3&t=h&z=18

Une idée ?

Bonne question !
Je ne les avais pas remarqué jusqu'à présent.
Dommage qu'en zoomant au maximum sur Google on n'accède pas, à cet endroit, à la vue réelle (prise de vue à hauteur d'homme, qui fonctionne dans les grandes rues de certaines grandes villes)...

JulietBravo a écrit :Bonne question !
Je ne les avais pas remarqué jusqu'à présent.
Dommage qu'en zoomant au maximum sur Google on n'accède pas, à cet endroit, à la vue réelle (prise de vue à hauteur d'homme, qui fonctionne dans les grandes rues de certaines grandes villes)...

Oui, mais ladite vue réelle est une vue prise depuis une caméra montée sur une voiture, voiture qui circule dans les rues, pas dans les aéroports. (street view)

Fin de parenthèse

Bon, au moins je ne suis pas le seul que ça intrigue !

Je crois qu'il s'agit des vestiges d'un vieux système d'aide à l'atterrissage par temps de brouillard.
Les emplacements bétonnés sont tous en forme de part de camembert + 1 rectangle.
Dans ou sous le rectangle il avait été implanté au cours des années 60 ou 70 une série de réacteurs ATAR déclassés, et en cas de brouillard ils étaient mis en route pour dissiper localement celui-ci.
Je ne sais pas quelle était l'efficacité du système... peut-être un vieux chibani de l'époque pourrait nous le dire ?
Claude

Système "Turboclair" expérimenté à Mont de Marsan avec des réacteurs de Vampire et testé à Orly en 63 et homologué en mars 74. En usage au moins jusqu'en 78.

regardez a 1:11 de cette vidéo, on voit mieux!!

http://www.youtube.com/watch?v=dAEw5h7K ... r_embedded

ironclaude a écrit :Je crois qu'il s'agit des vestiges d'un vieux système d'aide à l'atterrissage par temps de brouillard.
Les emplacements bétonnés sont tous en forme de part de camembert + 1 rectangle.
Dans ou sous le rectangle il avait été implanté au cours des années 60 ou 70 une série de réacteurs ATAR déclassés, et en cas de brouillard ils étaient mis en route pour dissiper localement celui-ci.
Je ne sais pas quelle était l'efficacité du système... peut-être un vieux chibani de l'époque pourrait nous le dire ?

fredem a écrit :Système "Turboclair" expérimenté à Mont de Marsan avec des réacteurs de Vampire et testé à Orly en 63 et homologué en mars 74. En usage au moins jusqu'en 78.

Effectivement, vous avez raison.

On expérimentait l’élimination de brouillards froids, dont la température est inférieure au point de congélation, par ensemencement au moyen de grains de neige carbonique ou par pulvérisation de propane liquide.
Ca changeait les gouttelettes d’eau en cristaux de glace qui retombaient au sol.

La dissipation de brouillards chauds, dont la température est supérieure à 0°C, était moins facile.
Elle consistait à réchauffer l’atmosphère, ici comme vous le dites, au moyens de turboréacteurs.

* * *

Ok, merci !

Donc, maintenant avec l'ILS ça n'est plus utilisé.
ça ne perturbait pas les avions ce "vent de travers" provoqué par les réacteurs ? ça soufflait "fort" ou pas ?

J'imagine qu'ils fallait un brouillard bas,sinon ça devait pas être très utile !

Au fait, de quand date l'apparition de l'ILS à Orly ??

Edit : un autre topic sur un autre forum parlant de ça : http://www.airtalk.org/image-vp111902.html

Edit : on voit des "marques" de ce système des deux côtés à Mt de Marsan où ça a été testé : http://maps.google.fr/maps?f=q&source=s ... 5&t=h&z=17

Pour les APP en général (ILS ou autre) il y a des minima (visibilité horizontale requise).

On dissipe le brouillard afin que ces minima soient atteints et cela permet à l'avion d'initier son approche.

On devait sans doute arrêter les réacteurs lorsque l'avion arrivait à l'OM (Outer Marker ~3.5 Nm du seuil) / hauteur avion 1200 ft) pour l'approche finale.

* * *

SpruceGoose a écrit : Effectivement, vous avez raison.
On expérimentait l’élimination de brouillards froids, dont la température est inférieure au point de congélation, par ensemencement au moyen de grains de neige carbonique ou par pulvérisation de propane liquide.
Ca changeait les gouttelettes d’eau en cristaux de glace qui retombaient au sol.

La dissipation de brouillards chauds, dont la température est supérieure à 0°C, était moins facile.
Elle consistait à réchauffer l’atmosphère, ici comme vous le dites, au moyens de turboréacteurs.
* * *

Réchauffer l'atmosphère et aussi la "brasser" , le brouillard et surtout sa stagnation tenant parfois à peu de chose...
Ca me rappelle une méthode employée dans certains grands chateaux du Bordelais, ou, pour ne pas risquer de perdre les raisins en cas de coup de gel tardif, la solution consistait à faire survoler le vignoble en TBA par un hélicoptère, le brassage de l'air permettant de gagner au niveau des ceps les quelques degrés qui permettaient de leur éviter le gel...
Sur le prix d'un grand cru classé ça valait le coup !