L'aviation de chasse
Publié : ven. juil. 09, 2010 6:14 pm
J'ouvre un nouveau fil, plutôt que de pourrir celui de Warby sur les merdouilles soviétiques.
Résumé des épisodes précédents.
Le grand coup
Le "grand coup" est à la Luftwaffe ce que la préparation d'artillerie est à l'offensive terrestre. Une condition nécessaire pour percer, mais pas suffisante pour progresser.
Et des "grands coups", y en a eu quelques-uns, depuis le 1er septembre 1939 jusqu'au 1er janvier 1945, preuve que l'OKL avait une notion assez myopique de la stratégie aérienne. En fait, ni l'OKL ni l'OKH (AH en tête) n'avaient une vision globale du conflit et des buts à atteindre sur le long terme. L'Armée allemande (dans son ensemble) était essentiellement une arme tactique destinée à opérer au coup par coup, les objectifs étant redéfinis après chaque avancée.
La Kriegsmarine s'est débrouillée toute seule dans son coin, Dönitz grillant ses croiseurs de bataille dès les premiers mois de la guerre pour des actions sans portée stratégique, puis faisant ensuite joujou avec ses sous-marins dans sa baignoire. Ce ne sont pas la KG 40 et le FAGr. 5 qui lui apporteront une aide efficace.
Le bombardier finit toujours par passer
(@ Crickey).
Tes remarques sont assez justes.
Certes, certaines expéditions de bombardiers ont été éradiquées purement et simplement, mais dans la plupart des cas, les chasseurs n'ont pas pu empêcher les bombardiers de mener leur mission à bien.
Comme tu l'as précisé, le but de la chasse était alors d'infliger des pertes insupportables à l'assaillant. En particulier aux aviations occidentales, les seules redevables de comptes auprès de leur opinion publique. Le problème, c'est que la RAF et l'USAAF, après avoir envisagé un petit moment d'aller organiser des baptêmes de l'air au Canada ou en Afrique du Sud, ont joué la carte de la saturation, qui s'est révélée payante en raison de l'énorme disparité en termes de puissance industrielle entre les Alliés et l'Axe.
Même s'il reste à prouver que les offensives des "lourds" ont eu l'impact sur l'issue de la guerre que certains veulent bien leur accorder.
Si les grands as ont beaucoup plus de chasseurs que de bombardiers à leur palmarès, c'est que :
1) un B-17 est plus difficile à descendre qu'un P-47 ou un Yak-9;
2) avant d'atteindre les bombardiers, faut se coltiner l'escorte.
ll y'a aussi le cas des fairey battle mais pour ces derniers il semble que la flak a été aussi meurtrière si pas plus que la chasse , d'après un rapide coup d'oeil. Mais si la flak était en action , pour moi ces bombardiers étaient sur l'objectif.
Je mettrais un bémol. Les objectifs des Batlle étaient surtout des points névralgiques (carrefours, ponts...) en arrière de la ligne de front. Les Allemands, pas plus cons que la moyenne, avaient truffé de Flak la route probable des bombardiers. Quand ils s'en sont pris aux ponts du canal Albert, les Battle volaient à la même hauteur, voire en dessous, de la ligne de tir des canons allemands, logés sur des buttes et qui pouvaient faire feu à tir tendu.
Quoi qu'il en soit, les Battle n'ont même pas réussi à retarder les Panzer de plus de dix minutes.
Par pure charité, je n'évoquerai pas le bombardement français qui, opérait, en gros, 18 heures après la demande d'intervention et, de ce fait, ratissait les cailloux 30 km derrière les colonnes blindées ennemies.
Résumé des épisodes précédents.
Le grand coup
Le "grand coup" est à la Luftwaffe ce que la préparation d'artillerie est à l'offensive terrestre. Une condition nécessaire pour percer, mais pas suffisante pour progresser.
Et des "grands coups", y en a eu quelques-uns, depuis le 1er septembre 1939 jusqu'au 1er janvier 1945, preuve que l'OKL avait une notion assez myopique de la stratégie aérienne. En fait, ni l'OKL ni l'OKH (AH en tête) n'avaient une vision globale du conflit et des buts à atteindre sur le long terme. L'Armée allemande (dans son ensemble) était essentiellement une arme tactique destinée à opérer au coup par coup, les objectifs étant redéfinis après chaque avancée.
La Kriegsmarine s'est débrouillée toute seule dans son coin, Dönitz grillant ses croiseurs de bataille dès les premiers mois de la guerre pour des actions sans portée stratégique, puis faisant ensuite joujou avec ses sous-marins dans sa baignoire. Ce ne sont pas la KG 40 et le FAGr. 5 qui lui apporteront une aide efficace.
Le bombardier finit toujours par passer
(@ Crickey).
Tes remarques sont assez justes.
Certes, certaines expéditions de bombardiers ont été éradiquées purement et simplement, mais dans la plupart des cas, les chasseurs n'ont pas pu empêcher les bombardiers de mener leur mission à bien.
Comme tu l'as précisé, le but de la chasse était alors d'infliger des pertes insupportables à l'assaillant. En particulier aux aviations occidentales, les seules redevables de comptes auprès de leur opinion publique. Le problème, c'est que la RAF et l'USAAF, après avoir envisagé un petit moment d'aller organiser des baptêmes de l'air au Canada ou en Afrique du Sud, ont joué la carte de la saturation, qui s'est révélée payante en raison de l'énorme disparité en termes de puissance industrielle entre les Alliés et l'Axe.
Même s'il reste à prouver que les offensives des "lourds" ont eu l'impact sur l'issue de la guerre que certains veulent bien leur accorder.
Si les grands as ont beaucoup plus de chasseurs que de bombardiers à leur palmarès, c'est que :
1) un B-17 est plus difficile à descendre qu'un P-47 ou un Yak-9;
2) avant d'atteindre les bombardiers, faut se coltiner l'escorte.
ll y'a aussi le cas des fairey battle mais pour ces derniers il semble que la flak a été aussi meurtrière si pas plus que la chasse , d'après un rapide coup d'oeil. Mais si la flak était en action , pour moi ces bombardiers étaient sur l'objectif.
Je mettrais un bémol. Les objectifs des Batlle étaient surtout des points névralgiques (carrefours, ponts...) en arrière de la ligne de front. Les Allemands, pas plus cons que la moyenne, avaient truffé de Flak la route probable des bombardiers. Quand ils s'en sont pris aux ponts du canal Albert, les Battle volaient à la même hauteur, voire en dessous, de la ligne de tir des canons allemands, logés sur des buttes et qui pouvaient faire feu à tir tendu.
Quoi qu'il en soit, les Battle n'ont même pas réussi à retarder les Panzer de plus de dix minutes.
Par pure charité, je n'évoquerai pas le bombardement français qui, opérait, en gros, 18 heures après la demande d'intervention et, de ce fait, ratissait les cailloux 30 km derrière les colonnes blindées ennemies.