Pourquoi nous devons aller sur Mars
Publié : sam. janv. 17, 2009 7:08 am
J’avais à peine cinq ans lorsque Armstrong posa le pied sur la Lune. Je ne peux pas dire que j’en garde un souvenir impérissable, mais il me reste quelque part, dans les brumes de l’enfance, quelques images d’une nuit de vacances normandes passées à attendre quelque chose d’important à la télévision. Et puis il y a eu l’adolescence, la découverte des merveilles déployées pour juste mettre quelques kilogrammes en orbite, puis un vaisseau habité, avant de pouvoir faire voyager l’homme hors de la banlieue terrestre. Quelles merveilles ! Ces aventures étaient pour moi plus impressionnantes que les récits de Jules Vernes, parce qu’en plus elles étaient réelles ! Mais il s’agissait alors d’une course, et la course est finie. Les deux « grands » de l’époque n’ont plus éprouvé le besoin de financer de grandes explorations depuis qu’ils ne s’affrontent plus ouvertement. Or, que reste-t-il de la conquête de l’espace ?
Tout d’abord, une utilisation commerciale massive, passée dans le domaine public et le train-train quotidien. En 1957, le lancement de Spoutnik était une vraie révolution. Cinquante ans plus tard, guidés par un système de positionnement par satellites, nous arrivons chez des amis pour regarder ensembles un match de rugby retransmit par des antennes orbitales qui flottent, la haut, à 36000 kilomètres. Qui se rappelle que tout ça n’existe que grâce à cette course effrénée commencée il y a cinquante ans ? Si vous passez du coté de la Floride (je sais, c’est un peu loin) en sortant d’un des parcs Disney, allez perdre votre temps du coté du Kennedy Space Center. Offrez vous la visite guidée par un de ces anciens employés du centre, qui croient en leur passion et qui la communiquent. Ils vous citeront peut être quelques objets que vous aurez sur vous ce jour là (au moins l’incontournable appareil photo numérique) et qui sont issus des recherches liées à la conquête de l’espace.
Il ne reste plus à l’heure actuelle que la station spatiale internationale pour satisfaire notre soif de merveilleux. Mais s’agit il encore de merveilleux ? Si les images de notre planète vue de l’espace ne laissent personne indifférent, il faut reconnaître que la station internationale n’est qu’une évolution de Skylab, qui rendait déjà les mêmes services en 1973. Les allers-retours vers notre proche banlieue spatiale n’intéressent plus personne (ou presque) et pour cause. Que s’y passe-t-il qui puisse attirer l’attention du public ? En revanche, il reste des raisons de d’ouvrir grand les yeux : les images envoyées par le télescope Hubble, l’atterrissage sur Mars de la sonde Phoenix, ou encore les images de Mars transmisses par la sonde européenne Mars express. Et ces différents évènements ont tous quelque chose en commun : l’exploration.
L’innovation a besoin d’émulation. L’argent ne peut être le seul moteur des avancées technologiques. L’être humain a toujours du aller de l’avant poussé la plupart du temps par son environnement. Et ces avancées on généré à chaque fois les inventions nécessaires : pointes de flèches pour la chasse, vêtements contre le froid, des bateaux pour naviguer et découvrir des terres plus hospitalières. Tout cela a contribué à mettre en place un instinct qui nous pousse à conquérir. De nos jours il ne reste malheureusement plus de terres vierges à explorer sur notre planète. Le fond des océans ? Passionnant, certes. Mais je doute que nous y découvrions autre chose que de purs objets d’intérêt exclusivement scientifique. Et de toute façon, nous n’avons aucune chance ni aucune raison d’y vivre de façon permanente. Il ne nous reste plus qu’à nous tourner vers l’espace, notre nouvelle frontière.
Mais quel but choisir dans cet univers immense ? La lune comme l’a fait la NASA pour son programme constellation en se réservant Mars pour plus tard ? Ce n’est certainement pas une très bonne idée. D’une part, nous y sommes déjà allé, voilà bientôt 40 ans. En terme de nouveauté, on doit pouvoir faire mieux… D’autre part, les efforts à développer pour retourner sur la Lune sont quasiment identiques à ceux nécessaires pour aller sur Mars. Donc, Mars : qu’est ce qui nous empêche d’y aller ? Le temps de trajet et ses conséquences en matière de facteur humain ? Une mission idéale durerait environ 910 jours (2 x 180 jours de voyage, plus 550 jours sur place), alors qu’une mission minimale durerait 640 jours (180 jours aller plus 430 jours retours plus 30 jours sur place, les différences s’expliquant par l’utilisation d’une mission en conjonction à l’aller et en opposition au retour). Nous en sommes déjà à 438 jours passés dans l’espace avec le record du Russe Valeriy Polyakov. Il faudra donc pouvoir supporter le double de temps dans des espaces clos, à vivre en bonne intelligence avec ses petits camarades.
L’agence spatiale européenne a déjà franchi un pas important dans ce domaine. Elle a sélectionné des astronautes dans le but de les faire participer à des missions simulées. La première devrait durer 105 jours, la deuxième 520 jours. Pour ceux qui doutent, il faut savoir qu’il n’y a aucun problème pour trouver des volontaires pour ce genre de missions, qu’elles soient simulées ou réelles. L’espèce humaine n’a pas encore réussi à éradiquer totalement les explorateurs ! Parmi les épouvantails arborés par les détracteurs d’un voyage vers Mars, on trouve encore le rayonnement cosmique, les éruptions solaires, la microgravité, les tempêtes de sable sur Mars. Bien sur, ces risques existent. Mais chacun d’entre eux peut être relativisé ou résolu de manière relativement simple. Commençons par les radiations, et utilisons les statistiques pour rester objectif : elles n’augmentent le risque de cancer que de l’ordre de 1 pour cent. Viennent ensuite les éruptions solaires. Elles vont provoquer un flot de protons qui peut irradier massivement un astronaute sans protection. Cela dit, ce type de particules peut être stoppé par un « blindage » approprié. Il faudrait concevoir le vaisseau de manière à aménager un « abri » dans sa partie centrale. En cas d’éruption solaire, l’équipage s’y installerait en attendant la fin de cette éruption.
Pour ce qui est de la microgravité, les films de science fiction des années 70 nous ont montré la voie : il faut créer une rotation. Le secret est de mettre la partie principale du vaisseau en rotation en utilisant comme contre poids un étage de la fusée qui a servi au lancement. Les deux éléments sont reliés entre eux par un câble, et il suffit donc de laisser filer ce câble avant l’arrivée dans l’atmosphère martienne et se débarrasser du contre poids. Il reste encore les tempêtes de sables. Elles ont provoqué la perte de quelques sondes automatiques dans les années passées. Il faut préciser que ces sondes avaient eu la mauvaise idée d’effectuer leur rentrée dans l’atmosphère martienne puis leur freinage au moyen de parachutes en pleine tempête. Il faut savoir que la fréquence de ces tempêtes est différente selon le lieu et la saison. Pour une mission habitée, ces deux éléments seraient bien sur choisis avec précaution. Ensuite, il est toujours possible d’attendre en orbite la fin de la tempête avant de se poser. Oui, mais si la tempête nous surprend alors que nous sommes au sol ? Il faut simplement se rappeler que la pression atmosphérique sur Mars est 160 fois moindre que sur Terre, et donc les effets aérodynamiques sont réduits d’autant. Le LEM aurait très bien pu supporter de telles tempêtes. Le seul problème est qu’elles obscurcissent le ciel et déposent une couche de poussière. Il faudra donc prévoir des balais dans les vaisseaux Martiens !
Nous constatons qu’il n’existe pas d’obstacle infranchissable sur la route qui mène vers Mars. Mais une fois arrivés là bas, qu’allons nous y faire ? Cette aventure doit elle se finir comme le programme Apollo, en queue de poisson budgétaire ? Et bien non. Rappelons encore que Mars n’est pas la lune. La découverte récente de méthane dans son atmosphère prouve que cette planète est vivante, si ce n’est d’un point de vue biologique, au moins sur le plan géologique. Nous savons qu’il existe d’immenses réserves d’eau sous forme de glace dans le sol. Voilà des éléments qui composent une opportunité unique de coloniser Mars. Certains pensent que nous sommes enfermés sur notre petit monde et qu’il va bientôt falloir se sérer la ceinture pour continuer à survivre. Grave erreur ! Il faut tout simplement continuer l’expansion ! Et si la colonisation de Mars ne sera pas une mince affaire, elle reste à la portée de nos technologies. En réchauffant la planète, il serait même possible d’augmenter la densité de l’atmosphère au point de pouvoir se promener sans scaphandre. Un masque à oxygène serait alors suffisant pour aller laisser quelques empreintes dans la poussière rouge.
Comment réchauffer la planète ? Mais que sommes nous en train de faire sur Terre ? Nous savons tous à présent comment agissent les gaz à effet de serre. En en libérant dans l’atmosphère Martienne, on provoquerait une évolution certes lente, mais définitive. Ensuite, tout est possible. La forte teneur en gaz carbonique permettra rapidement de faire pousser des plantes, le sol est bien assez riche pour ça (en fait, plutôt plus riche que sur terre au vu de sa composition), et l’eau ne manque pas, nous l’avons vu. Bon, tout n’est pas si facile, il y a quand même un problème à résoudre : il fait un peu frisquet, sur Mars. La température peut descendre à – 147 degrés aux pôles mais monter quand même à 27 degrés sur l’équateur en plein été. La moyenne de la planète est à – 63 contre 15 degrés chez nous. Il faut donc faire quelque chose. Le réchauffement par effet de serre arrivera trop tard pour les premiers explorateurs et les premières plantes. Il faudra donc importer des dômes pour construire des serres et permettre ainsi les premières cultures. C’est loin d’être une tâche aisée, mais les solutions techniques sont nombreuses.
A partir de là, tout est possible. Métallurgie, construction, exploration, découverte de vie ? Notre imagination est la seule limite, et j’ai confiance en l’être humain dans ce domaine. Bien sur, les idées que je viens d’exposer ne sont pas sorties de mon cerveau embrumé. Je lis simplement tout ce que produit Robert Zubrin, président de la Mars Society et expert reconnu en ce qui concerne l’exploration de la planète rouge. Il milite depuis 30 ans pour que l’homme continue l’exploration de l’espace. Il est passé pour un farfelu au début, mais à présent il est considéré comme un brillant visionnaire. Alors faites comme moi : lisez ses livres. Regardez Mars Underground, un documentaire qui explique comment explorer Mars. Utilisez internet pour aller voir les dernières photos envoyées par la sonde européenne Mars Express, elles en valent la peine. Et parlez en autour de vous. L’homme ne peut pas continuer ainsi à se lamenter sur son propre sort. Il doit aller de l’avant.
Tout d’abord, une utilisation commerciale massive, passée dans le domaine public et le train-train quotidien. En 1957, le lancement de Spoutnik était une vraie révolution. Cinquante ans plus tard, guidés par un système de positionnement par satellites, nous arrivons chez des amis pour regarder ensembles un match de rugby retransmit par des antennes orbitales qui flottent, la haut, à 36000 kilomètres. Qui se rappelle que tout ça n’existe que grâce à cette course effrénée commencée il y a cinquante ans ? Si vous passez du coté de la Floride (je sais, c’est un peu loin) en sortant d’un des parcs Disney, allez perdre votre temps du coté du Kennedy Space Center. Offrez vous la visite guidée par un de ces anciens employés du centre, qui croient en leur passion et qui la communiquent. Ils vous citeront peut être quelques objets que vous aurez sur vous ce jour là (au moins l’incontournable appareil photo numérique) et qui sont issus des recherches liées à la conquête de l’espace.
Il ne reste plus à l’heure actuelle que la station spatiale internationale pour satisfaire notre soif de merveilleux. Mais s’agit il encore de merveilleux ? Si les images de notre planète vue de l’espace ne laissent personne indifférent, il faut reconnaître que la station internationale n’est qu’une évolution de Skylab, qui rendait déjà les mêmes services en 1973. Les allers-retours vers notre proche banlieue spatiale n’intéressent plus personne (ou presque) et pour cause. Que s’y passe-t-il qui puisse attirer l’attention du public ? En revanche, il reste des raisons de d’ouvrir grand les yeux : les images envoyées par le télescope Hubble, l’atterrissage sur Mars de la sonde Phoenix, ou encore les images de Mars transmisses par la sonde européenne Mars express. Et ces différents évènements ont tous quelque chose en commun : l’exploration.
L’innovation a besoin d’émulation. L’argent ne peut être le seul moteur des avancées technologiques. L’être humain a toujours du aller de l’avant poussé la plupart du temps par son environnement. Et ces avancées on généré à chaque fois les inventions nécessaires : pointes de flèches pour la chasse, vêtements contre le froid, des bateaux pour naviguer et découvrir des terres plus hospitalières. Tout cela a contribué à mettre en place un instinct qui nous pousse à conquérir. De nos jours il ne reste malheureusement plus de terres vierges à explorer sur notre planète. Le fond des océans ? Passionnant, certes. Mais je doute que nous y découvrions autre chose que de purs objets d’intérêt exclusivement scientifique. Et de toute façon, nous n’avons aucune chance ni aucune raison d’y vivre de façon permanente. Il ne nous reste plus qu’à nous tourner vers l’espace, notre nouvelle frontière.
Mais quel but choisir dans cet univers immense ? La lune comme l’a fait la NASA pour son programme constellation en se réservant Mars pour plus tard ? Ce n’est certainement pas une très bonne idée. D’une part, nous y sommes déjà allé, voilà bientôt 40 ans. En terme de nouveauté, on doit pouvoir faire mieux… D’autre part, les efforts à développer pour retourner sur la Lune sont quasiment identiques à ceux nécessaires pour aller sur Mars. Donc, Mars : qu’est ce qui nous empêche d’y aller ? Le temps de trajet et ses conséquences en matière de facteur humain ? Une mission idéale durerait environ 910 jours (2 x 180 jours de voyage, plus 550 jours sur place), alors qu’une mission minimale durerait 640 jours (180 jours aller plus 430 jours retours plus 30 jours sur place, les différences s’expliquant par l’utilisation d’une mission en conjonction à l’aller et en opposition au retour). Nous en sommes déjà à 438 jours passés dans l’espace avec le record du Russe Valeriy Polyakov. Il faudra donc pouvoir supporter le double de temps dans des espaces clos, à vivre en bonne intelligence avec ses petits camarades.
L’agence spatiale européenne a déjà franchi un pas important dans ce domaine. Elle a sélectionné des astronautes dans le but de les faire participer à des missions simulées. La première devrait durer 105 jours, la deuxième 520 jours. Pour ceux qui doutent, il faut savoir qu’il n’y a aucun problème pour trouver des volontaires pour ce genre de missions, qu’elles soient simulées ou réelles. L’espèce humaine n’a pas encore réussi à éradiquer totalement les explorateurs ! Parmi les épouvantails arborés par les détracteurs d’un voyage vers Mars, on trouve encore le rayonnement cosmique, les éruptions solaires, la microgravité, les tempêtes de sable sur Mars. Bien sur, ces risques existent. Mais chacun d’entre eux peut être relativisé ou résolu de manière relativement simple. Commençons par les radiations, et utilisons les statistiques pour rester objectif : elles n’augmentent le risque de cancer que de l’ordre de 1 pour cent. Viennent ensuite les éruptions solaires. Elles vont provoquer un flot de protons qui peut irradier massivement un astronaute sans protection. Cela dit, ce type de particules peut être stoppé par un « blindage » approprié. Il faudrait concevoir le vaisseau de manière à aménager un « abri » dans sa partie centrale. En cas d’éruption solaire, l’équipage s’y installerait en attendant la fin de cette éruption.
Pour ce qui est de la microgravité, les films de science fiction des années 70 nous ont montré la voie : il faut créer une rotation. Le secret est de mettre la partie principale du vaisseau en rotation en utilisant comme contre poids un étage de la fusée qui a servi au lancement. Les deux éléments sont reliés entre eux par un câble, et il suffit donc de laisser filer ce câble avant l’arrivée dans l’atmosphère martienne et se débarrasser du contre poids. Il reste encore les tempêtes de sables. Elles ont provoqué la perte de quelques sondes automatiques dans les années passées. Il faut préciser que ces sondes avaient eu la mauvaise idée d’effectuer leur rentrée dans l’atmosphère martienne puis leur freinage au moyen de parachutes en pleine tempête. Il faut savoir que la fréquence de ces tempêtes est différente selon le lieu et la saison. Pour une mission habitée, ces deux éléments seraient bien sur choisis avec précaution. Ensuite, il est toujours possible d’attendre en orbite la fin de la tempête avant de se poser. Oui, mais si la tempête nous surprend alors que nous sommes au sol ? Il faut simplement se rappeler que la pression atmosphérique sur Mars est 160 fois moindre que sur Terre, et donc les effets aérodynamiques sont réduits d’autant. Le LEM aurait très bien pu supporter de telles tempêtes. Le seul problème est qu’elles obscurcissent le ciel et déposent une couche de poussière. Il faudra donc prévoir des balais dans les vaisseaux Martiens !
Nous constatons qu’il n’existe pas d’obstacle infranchissable sur la route qui mène vers Mars. Mais une fois arrivés là bas, qu’allons nous y faire ? Cette aventure doit elle se finir comme le programme Apollo, en queue de poisson budgétaire ? Et bien non. Rappelons encore que Mars n’est pas la lune. La découverte récente de méthane dans son atmosphère prouve que cette planète est vivante, si ce n’est d’un point de vue biologique, au moins sur le plan géologique. Nous savons qu’il existe d’immenses réserves d’eau sous forme de glace dans le sol. Voilà des éléments qui composent une opportunité unique de coloniser Mars. Certains pensent que nous sommes enfermés sur notre petit monde et qu’il va bientôt falloir se sérer la ceinture pour continuer à survivre. Grave erreur ! Il faut tout simplement continuer l’expansion ! Et si la colonisation de Mars ne sera pas une mince affaire, elle reste à la portée de nos technologies. En réchauffant la planète, il serait même possible d’augmenter la densité de l’atmosphère au point de pouvoir se promener sans scaphandre. Un masque à oxygène serait alors suffisant pour aller laisser quelques empreintes dans la poussière rouge.
Comment réchauffer la planète ? Mais que sommes nous en train de faire sur Terre ? Nous savons tous à présent comment agissent les gaz à effet de serre. En en libérant dans l’atmosphère Martienne, on provoquerait une évolution certes lente, mais définitive. Ensuite, tout est possible. La forte teneur en gaz carbonique permettra rapidement de faire pousser des plantes, le sol est bien assez riche pour ça (en fait, plutôt plus riche que sur terre au vu de sa composition), et l’eau ne manque pas, nous l’avons vu. Bon, tout n’est pas si facile, il y a quand même un problème à résoudre : il fait un peu frisquet, sur Mars. La température peut descendre à – 147 degrés aux pôles mais monter quand même à 27 degrés sur l’équateur en plein été. La moyenne de la planète est à – 63 contre 15 degrés chez nous. Il faut donc faire quelque chose. Le réchauffement par effet de serre arrivera trop tard pour les premiers explorateurs et les premières plantes. Il faudra donc importer des dômes pour construire des serres et permettre ainsi les premières cultures. C’est loin d’être une tâche aisée, mais les solutions techniques sont nombreuses.
A partir de là, tout est possible. Métallurgie, construction, exploration, découverte de vie ? Notre imagination est la seule limite, et j’ai confiance en l’être humain dans ce domaine. Bien sur, les idées que je viens d’exposer ne sont pas sorties de mon cerveau embrumé. Je lis simplement tout ce que produit Robert Zubrin, président de la Mars Society et expert reconnu en ce qui concerne l’exploration de la planète rouge. Il milite depuis 30 ans pour que l’homme continue l’exploration de l’espace. Il est passé pour un farfelu au début, mais à présent il est considéré comme un brillant visionnaire. Alors faites comme moi : lisez ses livres. Regardez Mars Underground, un documentaire qui explique comment explorer Mars. Utilisez internet pour aller voir les dernières photos envoyées par la sonde européenne Mars Express, elles en valent la peine. Et parlez en autour de vous. L’homme ne peut pas continuer ainsi à se lamenter sur son propre sort. Il doit aller de l’avant.