C'est marrant, pourquoi les gens veulent ici dissocier les alternatives pétrole des alternatives écologiques ? Moi, ça me parait essentiel que le remplaçant du pétrole soit vert !
Et dans ce sens, le A&C n°2061 du 19 Janvier 2007 titrait :"
Environnement, réduire l'empreinte du transport aérien".
Du coup, il y a un dossier "
l'urgence des carburants alternatifs"...
Bah on est pas sorti de l'auberge !
En somme,
la décision devra être prise pour les avions conçus entre 2020-2030.
L'objectif, en gros, c'est :
-une densité énergétique de
10kWh/kg
-une
grande stabilité sur une large gamme de
températures
-adéquation avec le système carburant (compatibilité chimique des matériaux, pouvoir lubrifiant, pulvérisation...)
-une bonne disponibilité.
Méthode Fischer-Tropsch (FT) :
Kérosène de synthèse (par gaz naturel, charbon -ou biomasse, voir en dessou-), et solution temporaire. Le procédé a plus de 80 ans. Il peut fonctionner sur des moteurs conventionnels. Ne contient ni soufre, ni composés aromatiques. Par contre, il aurait un point trouble à -10°C. Depuis 1999, la société Sasol (Afrique du Sud) fait voler avec ça des avions, en mélange 50/50.
Si le pétrole atteint 40$ le baril, le FT devient rentable.
En 2006, un B-52 a effectivement volé avec un mélange JP8/synthèse à 50/50, les TF33 n'ayant pas reçu de modification.
Biomasse (FT aussi) :
Non-illimités, et au States, requiert au moins 10% des terres arables, pour utiliser des mélanges à 15% de biocarburants. En plus, ça congèle trop facilement, pas de stabilité thermique, et pas assez de pouvoir calorifique.
Hydrogène :
Etudié en Europe en 2000-2002 : projet Cryoplane. Mais alors là, il faut changer toute la chaine logistique, et puis, vu la faible densité, ça devient excessivement encombrant. Du coup, ça a du bon pour les gros porteurs (très gros, voire ailes volantes...) qui pourraient s'alléger de 20% (fort contenu énergétique), mais les petits avions s'alourdiraient par le poid des modifications.
Aujourd'hui, cela coute toujours cher à produire et liquéfier. Mais la voie resterait intéressante si le prix de production de CO
2 passait à plus de 100$ la tonne...
Nucléaire :
Je ne m'étends pas, mais dans les années 50, des essais ont été faits sur un Convair NB-36H (cf projets NPA et NEPA), mais aussi sur un Tupolev Tu-95.
Le nucléaire, c'est à la fois le miracle de la densité énergétique de la fission, la non pollution, etc. Mais malheureusement aussi, la difficulté des échauffements, du poid du blindage, et des risques inacceptables dans nos sociétés.
A côté de ça, on essaie toujours de chercher les meilleurs rendements, les formules aérodynamiques les mieux... etc.
Voilà... Je sais "mittelkimono", je rends ça très en retard, donc j'ai 0 et quelques heures de colles, avec mots pour les parents dans mon carnets...